Suzanne Normis

de ma pauvre femme, l'ausculta avec attention,

madame, lui dit-il avec bonté: cela

re. Le docteur se tut, et pressa la main blanche

t-il en griffonnant une ordonnance; et demain, nous ver

t d'une voix cla

cher doct

les rideaux de la porte; je

ue tranquille,--sa voix et ses parole

, pleins de pitié et de douleur, me firent l'effet de deux couteaux de boucher

h b

l, et ensuite... Prenez garde, ajouta-t-il en

trine, la déchirant, la torturant. Je fis un

rit le docteur. Vo

s-je si tranquillement qu

j'étais environné d

rès un silence, elle ne souffrira p

rs, d

Je reviendrai. Je vous demande pardon de vous qu

lui dis-je machinalement.

t presque

evins lentement sur mes pas. Ecartant les rideaux de satin

s grands yeux bleus qui me regardaient tristement, que d'expressions diverses, toutes plus chères les unes que les autres, se retrouvaien

elle, couvrant de baisers timides son front et ses cheveux noirs, si doux

tinuant à l'embrasser afin qu'elle ne vit pas mon visage; je me se

t comme à elle-même; et quand la

lit me coupa la parole. La porte s'ouvrit, et notre fille

cri d'oiseau qui revient a

uquet de lilas blanc. La bonne qui la suivait me dit que, depuis le moment où elles étaient

re qui lui souriait... et de quel sourire! La vieille bonne d

maman! dit Suzanne,

tites bottes de fourrure blanche, les guêtres, la robe d'étoffe moutonnée, le petit chapeau de fourrure, toute cette blancheur lui donnai

t-elle. C'est Suza

, et se précipita au cou de sa mère. J'étendis les bras

t le visage de sa mère. Elle cherchait une place pour chaque baiser, et souriait après l'avoir déposé bie

e ensuite en me t

. Ma femme avait rouvert les yeux, et de grosses larmes roulai

'elle te mette une autr

elle se retourna, nous jeta une poignée de baisers, et disparut. La musique de sa voix nous a

e: le petit lit de satin bleu, avec ses rideaux de mousseline brodée, ses noeuds, ses houppes, ses franges, plus semblable à une bonbonnière qu'à autre chose, était encore auprès de l'oreiller de ma femme. Que de nuits blanches nous avions passé

, voilà que ma femme, épuisée de lassitude et d'angoisses, n'avait plus trouvé de force pour continuer son oeuvre... Elle av

vait été pour ainsi dire tué par les remèdes empiriques d'une bonne anglaise, et le second, un gar?on aussi, avait été empoisonné par le lait d

e disait-elle avec des yeux br

avait sauvé, m

sa maladie. Les femmes de chambre et les gardes-malades étaient sous la main, prêtes à secourir, mais nous étions restés seuls ensemble

femme en serrant la main que je

t; toute sa vie était concentré

e va grandir; elle deviendra gran

ces sortes de maladies amènent toujours un mieux sensible avant la fin. Je bais

jusqu'à ce qu'elle soit grande, jusqu'à sept ans au moins, l'enfant couchera ici, --elle indiquait le peti

t, qu'elle palit, ferma les y

je la croyais endormie

mets-tu?

un ardent dévouement. Je te le jure sur nos six

e sera h

ais être malheureux! Au prix de tou

r mon coeur, et elle me rendit mon étreinte

l'ai aimée plus que toi,--mais c'est parce qu'elle était à toi. Cela ne te fa

as; tu as bien fait; tout ce que tu as fait e

elle serait morte!... Le docteur a dit vrai, ma fièvre s'en v

ma chère Marie, to

ore pleine d'autres souvenirs. Là étaient nés nos trois enfants, là nous avions appris à Suzanne le grand art de se tenir sur ses petits pieds hésitants; le tapis bleu et blanc portait les traces de plu

e. Chaque minute m'emportait une part de ma chère femme, e

Ma femme n'avait plus une notion bien exacte du temps. Elle était d

ée, dans sa robe de nuit, les yeux gros de sommeil,--m

bien doucement sur la main de sa mère. E

passa sur sa figure; avec une force que je ne lui suppo

! dit la petite en

je la couvris soigneusement, e

ait avoir oublié ce qui venait de se passer,

ois,--courtes, irréparables--et quelle éternité d'agonie p

ndormie. La petite n'avait pas bougé depuis la veille au soi

le, bien près, bien près, nos deux mains nouées,

it, se mit sur son séant. Ses deux mains rouges de santé se cramponnaient au bord, et soutenaient son visage mutin, rose

ia la voix angéliq

ux dilatés par la mort, et s'attach

ureuse!... dit

e! répondis

à bout de descendre. Ma femme relachait son étreinte... elle respirait encore cependant, et

en essayant de nous étreindre encore.

nne le bouquet de lilas oub

r la rigidité du visage adoré qui ne lui souriait pas comme à l'ordinaire, la

t crier, --d'un geste je lui commanda

pour le cercueil, vêtue de blanc et couverte de fleurs, je m'agenouillai, j'appuyai ma têt