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Au Maroc

Chapter 10 No.10

Word Count: 2570    |    Released on: 04/12/2017

che 7

s montagnes d'alentour, veloutées de fougères, nous retombons

s, jettent leurs belles teintes fra?ches au milieu des blanch

t, fouettant l'air de leurs grandes ailes mi-parties

ce matin; ni un groupe de laboureurs,

. Son fils, qui vient tout juste de na?tre, je pense, a le cou si mince et la tête si petite qu'on le prendrait de loin pou

tus. L'étendard de soie, que la poupée du milieu tient toujours droit comme un cierge, n'est plus qu'une loque déteinte, déchiquetée par le vent. L'eau ruisselle sur nous tous. Et le

uelque chose comme une lézarde très longue serpentant dans la plai

nt de mauvais augure: mules chargées, par centaines, chameaux, cavaliers, piétons, tous arrê

lle est encaissée entre de hautes berges verticales, en terre glaise, détrempées et glissantes, absolument dangereuses. Avec nos idées d'Eur

is différent et on va tenter la c

ies de laine grise, mettent à nu leur beau torse fauve, et se jettent dans l'eau tourmentée et froide, s

ant quelques mul

ans le courant qui les entra?ne, puis bient?t reprenant pied sur les vases de l'

empêchant de nous dévêtir? Et nos matelas de campement? Et nos beaux uni

ous approchons), qui vient à notre secours avec une nombreuse suite, nous apportant une mahadia fabriquée en hate à notre intention. (Une mahadia est une gerbe, un énorme faisceau de roseaux liés de fa?on à p

pellent à tue-tête, toujours avec ces aspirations rauques qui semblent des suffocations de fureur: ?'Ha! ca?d Rhaa!-'Ha! ca?d Abd

eurs jambes nerveuses comme dans des étaux de bronze. Sur leur propre tête, ils placent en paquet monumental leurs cafetans de drap et leurs burnous;

ores, incompréhensibles au premier aspect, ayant chacun pour base cette chose ins

eronnant du talon. Les chevaux hennissent de peur; glissent, comme qui patine, comme qui descend en char russe, les uns encore debout sur leurs pieds, les autres assis sur leur derr

iés, leurs belles selles trop lourdes qui les entra?nent. Des mules chargées s'abattent en détresse dans la vase: on les relève à force de cris, à force de coups, ho

r, l'activité, l'affairement d'une centaine de chevaux et de cavaliers de toutes couleurs, d'autant de mules, de chameaux,

ufs entêtés qui auraient voulu demeurer sur l'autre rive; les Arabes qui les mènent se battent avec eux dans l'eau, nag

s forcenés, un immense désarroi d'animaux affolés, d'hommes nus, de bagages de toutes sortes, de selles rouges, de paquets enveloppés de couvertures chamarrées. Une scène comme il d

s, avec nos bagages, sur l'autre rive, sans noyades ni pertes. Nos cantines, nos matelas, tr

deux par deux sur des anons. Czar-el-Kébir, la ville où nous arriverons ce soir, est la seule entre Tanger et Fez,-et Chaouch, un bel Arabe au burnous amaranthe, y est notre agent consulaire. Si l'on demande ce que nous faisons d'un agent consulaire à Czar-el-Kébir, voici, c'est que nous y avons des ?protégés fran?ais?, une vingtaine envi

eurs blanches. Des hirondelles innombrables, rasan

s herbages. Lorsque nous passons, le burnous se dresse, surgit tout debout, pour jouir de l'étonnant spectacle de notre troupe en marche. Alors, sous l'étoffe en lambe

agrandies démesurément, sans maisons ni cl?tures: des blés, des blés, des champs d'orge qui n'en finissent plus; l

e arabe, foule en burnous et toute grise, ondulant sur le fond gris du ciel. C'est la population de Czar-el-Kébir, qui est sortie à notre rencontre. Des gens

aux, sous une menace d'écrasement continuelle. Il y a des quantités d'enfants sur des anons, quelquefois deux ou trois sur le même, en brochette comique; il y a des vieillards à béquilles, des éclopés, qui courent tout de même; des mendiants, des idiots, des saints illuminés qui chantent. Et les joueurs de tambourins, qui sont à pied, battent à tour de bras, effarouchant nos bêtes. Et les sonneurs de musette stridente, qui sont sur des mules, et qui ont les joues gonflées en vessie de corne

thme marqué par les tambourins, et nous cheminons ainsi vers Czar-

la blancheur des villes arabes; au contraire, elle est d'une nuance terreuse, et ses quinze ou vingt minarets, qui sont d'un brun sombre, jouent de loin les clochers de nos pays du Nord; on croirait, sous

e dessinent, dans les vieux remparts croulants, les ogives

ertes de lichens jaune d'or, nous trouvons notre pauvre petit campement qui s'organise. Nos tentes, nos matelas, nos bag

connaissance dans les banquets de Fez: une énorme bo?te ronde, que surmonte une couverture, un toit plut?t, de forme conique très aigu?, en sparterie peinturlurée. Aux repas d'apparat, les mets doivent toujours être présentés là-dessous, et apportés sur la tête des s

n couscouss sucré; un couscouss salé, surmonté d'un édifice de poulets; un mouton r?ti; ou bien

uel. Et, avec nos reliefs, nos gens ensuite feront la fête jusqu'au jour; demain il ne restera plus rien de ces monceaux de victuailles; on n'ima

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