L'Immortel
le Germain
Jalla
ans l'Académie, des sympathies qui deviendront des voix. Léonard Astier m'a déjà présenté à plusieurs de ces messieurs; je vais le prendre souvent après la séance, et c'est délicieux, cette sortie de l'Institut, ces hommes presque tous aussi chargés d'ans que de gloire, s'en allant bras dessus bras dessous, par groupes de trois, quatre, vifs, rayonnants, parlant haut, tenant le trottoir, les yeux encore humides des bonnes parties de rire qu'ils vienne
ème anniversaire? Une idée de Lavaux, ce festival, et qui, si elle me co?te cinquante louis, m'a permis de compter mes hommes. Nous étions vingt-cinq à table, tous acadé
ne peut charger un domestique? Sorte de courrier entre puissances, le zèbre, quand il est jeune, fait quelquefois de doux intérim; mais d'ordinaire l'animal se montre sobre, facile à nourrir, se paye de menus suffrages, des places en bout de table et de l'honneur de piaffer pour la dame et pour son salon. J'imagine que Lavaux a su tirer autre chose de son emploi. Il est si adroit, si redouté malgré son air bonasse; marmiton chef dan
l'Académie adore cela.? A joindre au précieux avertissement de Picheral: ?Ne leur portez pas vos livres.? Je vois que moins on a d'oeuvres, plus on a de titres. Très influent, le Picheral; encore un que nous aurons cet été, une chambre au second, peut-être l'ancien serre-tout, tu
de Balzac, notre grand compatriote, le romancier Desminières, l'ancien organisateur des charades de Compiègne, s'est emporté vivement. ?Balzac! mais l'avez-vous connu? Savez-vous, monsieur, de qui vous parlez?... le désordre, la bohème!... un homme, monsieur, qui n'a jamais eu vingt francs dans sa poche... Je tiens ce détail de son ami Frédéric Lema?tre... Jamais vin
en me quittant, avec des poignées de mains vibrantes, significatives, des ?à revoir... à bient?t...? qui faisaient allusion à ma prochaine visite. Un béjaune, ces visites académiques; mais puisque tous y passent. Astier-Réhu me racontait en sortant du d?ner Voisin que, lors de son élection, le vieux Dufaure l'avait laissé venir dix fois sans le recevoir. Eh bien! le
acheté, mis au pilon, mais qu'il circule encore quelques exemplaires signés et dédicacés. Le pauvre Dalzon proteste, se débat comme un diable, et l'Académie se réserve, jusqu'au bout de son enquête; c'est pourquoi mon bon ma?tre, sans préciser davantage, me déclarait gravement, l'autre soir: ?Je ne voterai plus pour M. Dalzon.? L'Académie est un salon, voilà ce qu'il faut comprendre avant tout. On n'y peut entrer qu'en tenue et les mains in
lui-même; tache de comprendre. En attendant, la princesse de Rosen refuse le paladin, sculpté pour le tombeau du prince et dont on parlait sans cesse dans cette maison d'artistes souvent à court. ?Quand nous aurons vendu le paladin, on m'achètera un cheval mécanique...? disait l'enfant, et la pauvre mère comptait aussi sur le paladin pour remonter un peu ses armoires vides, tandis que Védrine ne voyait dans cet argent du chef-d'oeuvre que trois mois de flane, en dabbieh, sur le Nil. Eh bien! le paladin non vendu ou payé Dieu sait
n personnage dans le sens doctrinaire et mondain. Attends-toi à des surprises pour mon retour. Lundi dernier, réception intime à l'h?tel Padovani où j'ai eu l'honneur d'être présenté au grand-duc Léopold. Son Altesse m'a complimenté sur mon dernier livre, sur tous mes livres, qu'elle conna?t comme moi-même. Ces étrangers sont extraordinaires! Mais c'est avec les Astier que je me plais le mieux, dans cette patriarcale famille, s
a les ducs; mais l'auteur de la Maison d'Orléans, admis à Chantilly, doit m'y présenter avant peu. Si je plais,-j'apprends par coeur dans ce but une certaine bataille de Rocroy, tu vois que ton frère acquiert de l'astuce,-donc si je plais, l'auteur de Toute Nue, à éropolis, perd son plus s?r appui. Quant à mes opinions, je ne les renie pas. Répub
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DE FR
s émeuvent, même quand ils sont attendus et prévus. Quel deuil, quelle perte pour les lettres fran?ai