icon 0
icon TOP UP
rightIcon
icon Reading History
rightIcon
icon Log out
rightIcon
icon Get the APP
rightIcon
Recits d'un soldat Une Armee Prisonniere; Une Campagne Devant Paris

Recits d'un soldat Une Armee Prisonniere; Une Campagne Devant Paris

icon

Chapter 1 No.1

Word Count: 2787    |    Released on: 06/12/2017

allait être déclarée, remplissait Paris de tumulte et de bruit. Dans nos théatres, tout un peuple fouetté par les excitations d'une partie de la press

cris. La ritournelle de la chanson des Girondins se promenait par les rues, psalmodiée par la voix des gavroches. Cette agitation factice pouvait

gauche, semblaient condamner à un éternel repos. En un jour elle passa du sommeil des cartons à la vie agitée des camps. L'école centrale se hata de fermer ses portes et d'expédier

Qui ne se rappelle encore ces départs bruyants qui remplissaient la rue Lafayette de voitures de toute sorte conduisant à la gare du chemin de fer de l'Est des bataillons composés d'élément

laient des voitures et couraient aux buvettes, quelques-uns s'y oubliaient. On faisait à ceux d'entre nous qui avaient conservé leur sang-froid des récits lamentables de ce qui s'était passé la veille et les jours précédents. Un certain nombre de ces enfants de Paris avaient exécuté de véritables razzias dans les buffets, où tout avait disparu, la vaisselle après les comestibles; les p

res rencontres des premiers jours: dragons, zouaves, chasseurs de Vincennes, turcos, soldats de la ligne, hussards, lanciers, tous haves, silencieux, mornes, tra?nant ce qui leur restait de souffle. Point de paille, point d'amb

x le témoignage sanglant et mutilé de ces chocs terribles au devant desquels on avait couru d'un coeur si léger. Mon ardeur n'en était pas diminuée; mais la

u boulevard, la transition était brusque. Ce ne fut donc pas sans un certain sentiment de bonheur que j'aper?us la tente dans laquelle je devais prendre g?te, moi seizième. L'espace n'était pas immense, et quelques vents coulis, qui avaient, quoique au coeur de l'été, des f

tre la jambe engourdie. Le concert des plaintes commen?a. L'élément comique s'y mêlait à haute dose; quelques-uns s'étonnèrent qu'on les e?t réveillés si t?t, d'autres se plaignirent de n'avoir pas de café à la c

e-t-on?-s'ét

se devint de l'indignation.

nous traite, murmura-t-il

encore dans l'art utile de tirer le cordon. C'est, au reste, une remarque que je n'eus pas seul occasion de faire. Les exigences des mobiles de Paris croissaient en raison inverse des positions qu'ils avaient occupées: to

'hommes animait cette ville mouvante dont un poète de l'antiquité aurait dit qu'elle renfermait le printemps de la grande ville: triste printemps qui avait toutes les lassitudes et la sécheresse de l'hiver avant d'avoir donné la moisson de l'été! Mais, si le camp avait cette grace imposante qui se dégage des grandes lignes, il présentait des inconvénien

ait, disaient les mobiles; nous somme

nt d'enseigner à leurs hommes l'exercice qu'ils ne savaient pas. On voyait bon nombre de compagnies où, les fusils à tabatière manquant, on s'exer?ait avec des batons. Les mobiles qui n'avaient que leur paye vivaient de l'ordi

lons d'or. On y faisait tous les commerces, la traite des montres et l'escompte des lettres de change. ?à et là, on jouait la comédie; dans d'autres coins, on dansait. Ce Petit-Mourmelon, qui était dans le camp comme une verrue, n'a pas peu contribué à entretenir et à développer l'indiscipline. On y prenait des le?ons de dissipation et d'ivrognerie. On s'entretenait encore à

tier des armes, beaucoup ne se gênaient pas pour manifester leurs sentiments d'indignation et souffraient de leur inutilité. L'uniforme que je portais devenait lourd à mes épaules. Sur ces entrefaites, j'entendis parler du 3e zouaves, dont les débris ra

du Far-West. C'était au moment où le maréchal de Mac-Mahon, plein d'une incommensurable tristesse, rassemblait l'armée qui devait dispara?tre à Sedan après avoir combattu à Beaumont. Partout des soldats et des tentes partout:

nseignement, je n'obtenais que des réponses vagues. Enfin, après trois ou quatre heures de marche dans cette solitude animée par le bruit des clairons, j'arrivai au campement du 3e zouaves. Quelques centaines d'hommes y étaient réunis portant la veste au tambou

ts les connaissent: mais au 3e zouaves ce sont les compagnons de tous les jours. Mon régiment a une réputation dont il est fier, mais

rendre plus rapides et plus faciles les engagements. Aucun tailleur de Paris n'a jamais employé ses ciseaux et ses aiguilles à couper et à coudre des vêtements de zouave. Quant au tailleur officiel du régiment, il habitait Mostaganem; enfin, toutes les difficultés vaincues, ma veste sur le dos et ma feuille de route dans la poche, le 28 ao?t, en qualité de zouave de deuxième classe au 3e régiment, j

lots qu'elle avait un fils et un frère à l'armée. Elle n'en avait point de nouvelles depuis quinze jours. L'ingénieur voyageait pour la destruction des oeuvres d'art, telles que viaducs, ponts et

elles. La plupart reposaient sur des renseignements fournis par le hasard. Ils ne mentaient pas moins que les dépêches. Le blame avait plus de part à l'entretien que l'éloge. L'un attaquait l'état-major, un autre l'int

zouaves. Il pleuvait beaucoup, et la ville était encore dans l'épouvante d'une visite qu'elle avait re?ue la veille. Quatre uhlans avaient pris Rethel; mais, trop peu nombreux pour garder cette sous-préfecture, ils étaient repartis comme ils étaient arrivés, lentement, au pas. Tout en discutant les chances du retour des quatre uhlans avec l'aubergiste qui m'avait accordé l'hospitalité d'une chambre et d'un lit, j'appri

Claim Your Bonus at the APP

Open