Gertrude et Veronique

èvre violente, et Fanchette fut obligée de l'aider à se mettre au lit. Le lendemain, le mal au lieu de diminuer s'aggrava; le médecin que Pitois était allé chercher en

ns la cour, bien résolu à jeter à la porte le premie

e, puis de courir à B... et de dire à Gertrude: ?Maintenant me voilà riche, laisse là ton magasin et sois ma femme!?-La mort de l'oncle Renaudin et le singulier testament du vieillard venait d'intervertir les r?les. Il était probable que les dernières dispositions du défunt ne seraient que la confirmation de ce premier testament, et que Gertrude serait instituée légataire universelle... Elle deviendrait riche et lui resterait pauvre... Il aimait

été épousseté et frotté dès le matin, et un bon feu faisait bourdonner le poêle... Cependant l'après-midi avan?ait, le coucou rustique avait déjà sonné deux heures, puis trois, puis quatre, et personne ne venait. Xavier se promenait fiévreusement à travers l'atelier, puis collant son front au vitrage du chassis, parcourait d'un regard inquiet la route déserte... Personne! Il prêtait l'oreille et n'entendait que le bruit du vent dans la futaie voisine ou le murmure grossissant du ruisseau de la Gorg

t morose près du poêle éteint. Il ne mangea pas et ne put dormir. Sit?t le jour lev

de Mauprié est

ablement, et Xavier, plus tourmenté que

is que Gaspard bouclait ses guêtres et qu

trude est malade? d

evoir de famille, je suis allée à l'Abbatiale avec Reine offrir mes services; mais nous av

éviter les explications et se rendre intéressante. Vous avez été bien bonne de vous dérange

l donc? dem

de notre oncle, mademoiselle Gertrude est venue ici en

Xavier en hauss

de Mauprié, je tiens le détail de

Gaspard en ricanant; mais patience! tout n

avec nous? de

ier s'enfuit déso

faisant cette recommandation, elle prévoyait donc qu'on pourrait l'accuser?...-Il avait beau lutter, les soup?ons revenaient toujours, et son inquiétude grandissait. Il n'avait plus de go?t pour le travail, passait la plupart de ses journées accoudé sur son établi, et ne reprenait un peu d'animation que le soir, à l'heure

e fut pour Xavier. ?Comment doit-il me juger?? se demandait-elle en soulevant sur l'oreiller, sa figure pale comme une fleur de narcisse. Il lui tardait de le voir, et chaque jour elle questi

alle que Gertrude avait laissée chez les demoiselles Pêche, et cet envoi était accompagné d'une lettre fort sèche de mademoiselle Hortense, adressée à madame de Mauprié. Dans cette ép?tre, peu bienveillante, mademoiselle P

telier de leur frère. Leur instinct féminin ne les avait pas trompées sur l'intérêt que Xavier port

, la modiste parle des

oiselle voyageait

vous pas donné connais

elle? reprit Reine ironiqueme

alade, obje

is guère à cette maladie; d'ailleurs son mal ne l'empêche pa

ment, l'embarras avec lequel elle avait accueilli certaines questions, puis il se souvenait des propos échappés un jour au courrier de Sainte-Menehould, et dans tous ces menus détails il trouvait

e si caressantes brises, que Xavier entre-bailla les vitres du chassis, et par cette ouverture les rayons du soleil envahirent l'atelier. Xavier, rêveur, avait déposé son maillet et son ciseau, et s'accoudant à l'établi, il s'était mis à songer au temps passé,-à la soirée où il avait dit adieu à Gertrude tandis que les chevaux piaffaient devant l'auberge des Islettes,-à la journée d'été où il avait déclaré s

e! s'écr

mais elle souriait. D'un bond il fut près d'elle, et en un instant ses rancunes, ses soup?ons,

lle de sa voix sympathique, car, tu sais, j'ai

à l'Abbatiale, mais on n'a pas voulu me lais

visage un peu allongé, ses beaux yeu

nt tu es un peu palie; ton teint ressemble aux anémone

ante, je veux payer mes dettes. Il y a deux ans, tu m'as donné un bo

ces hépatiques bleues qu'on nomme dans le pays des fils-

Xavier en rougissant... Maintenant reste un peu envelop

-tu pas le soleil?..

!... Ce sera bon d'entendre le poêle ronfler tan

et à bourrer le poêle. Quand une

, montre-moi toutes les bel

x sculptés, expliquant les motifs, les emblèmes, les feuill

artiste? s'écria-t-elle en le regardant

avides de compliments, comme les mouches sont friande

ns jamais

rofonds de la jeune fille qui s'arrêta et roug

ois que je regardais le coffret que tu me donnas aux Islettes

ma première ?uvre?...

e ma maladie... Je m'imaginais l'avoir perdu... Heu

e première heure de tendresse par des explications pénibles. Elle, si courageuse d'ordinaire, devint lache en songeant que tout son bonheur à venir était suspendu aux conséquences

toute explication, et se livrèrent sans arrière-pensée au bonheur de se revoir... Cet après-midi de février leur apparaissait comme un lac pur,

rythmait familièrement les rapides instants de leur bonheur. Ainsi s'écoulèrent les heures, et ils furent tout étonnés en relevant la tête, de voir que le soleil avait disparu et que l'ombre commen?a

ertrude qui se levait pour partir, ton cerbère

sta un mome

commérages... Soyons patients; le 15 mai prochain je serai majeure et je pourrai disposer de moi-même... Ce jour-là nous nous pr

la main: il éta

u seras l'unique héritière de l'oncle Renaudin; tu

e mit

n'accepterais rien, plut?t que de priver ma tante de sa part légitime... Ai

pour aller poser des panneaux dans un chateau de la vallée de la Meuse; je ser

etit bouquet te parlera de moi...

elle prit le verre où trempait le bouquet et posa un baiser sur les fleure

erveillé et transporté de joie, prenait à son tour le bouquet d'hép

tre s'ouvrait sur le jardin et les bois. Elle y fit transporter quelques meubles, mit des rideaux à la fenêtre, des fleurs dans les vases, sur la cheminée le coffret de Xavier, et finit par donner un air de gaieté à cette partie de la vieille maison. Cet arrangement lui prit huit jours. Elle

le monter?

, elle a avec elle un enfant qu

en

en effet, et la paysanne, pour l'apaiser, se promenait de long en large en chantant à tue-tête une chanson patoise. Les cris de l'enfant et la compla

eu bien des maux à vous trouver!... Pourquoi ne m'avez-vous pas dit que

z les demoiselles Pê

r une grande femme qui brandissait son aune

otre adresse, et me voici..

plus longtemps? dit la j

r je quitt

ation de beaucoup de ses compatriotes, avait résolu d'aller cherche

que je ne peux pas encore me charger d'un marmot étranger... D'ailleurs le p

ion, les mines attendrissantes du pauvre abandonné touchèrent cette fibre maternelle qui dort au sein de chaque jeune fille, et la firent vibrer. Elle ne songea plus qu'à choyer l'orphelin comme on réchauffe un oiseau tombé du nid; elle se dit qu'il se trouvait justement dan

va falloir une nouvelle no

nge la soupe comme un petit homme... D'ailleurs vous trouv

chette qui était restée pour écouter et

nte, il y a la fille du vannie

dont les joues s'empourprèrent,

ec l'orphelin auquel on avait improvisé un lit dans un cabinet contigu à la chambre à coucher. Le marmot venait de prendre le sein de sa nouvelle nourrice, et réchauffé par les caresses de Gertrude, il s'était doucement endormi, les lèvres

e et son rouet frapper à la porte d'une voisine. Elle grillait de conter la nouvelle et de la commenter. Tandis que les rouets tournaient, les