La guerre et la paix, Tome I
up, mais qui étaient toutes du même bord. La fille du prince Basile, la belle Hélène, venait d'arriver pour emmener son père et se rendre avec lui à la fête de l'ambassadeur d'Angleterre. Elle
permettait encore de prendre part aux soirées intimes. On y voyait aussi le prince Hippolyte, fils du p
les mêmes termes, en s'informant de la santé de chacun, en parlant de la sienne propre et de celle de Sa Majesté l'impératrice, ?laquelle, Dieu merci, était devenue meilleure?. Par politesse, on tachait de ne pas marquer trop de hate en s'esquivant, et l'on se gardait bien de revenir auprès de la vieille dame une seconde fois dans la soirée. La jeune princesse Bolkonsky avait apporté son ouvrage dans un ridicule de velours brodé d'or. Sa lèvre supérieure, une ravissante petite lèvre, ombragée d'un fin duvet, ne parvenait jamais à rejoindre la lèvre inférieure; mais, malgré l'effort visible qu'elle faisait pour s'abaisser
r arrangé les plis de sa robe, elle s'assit sur le canapé à c?té du samovar, de l'air d'une p
er quelque méchant tour; vous m'avez écrit que votre soirée serait toute petite; aussi voyez comme me voilà attifée...? Et elle étendit les
ise, vous serez malg
continua-t-elle, en s'adressant du mêm
rrible guerre?? dit-
elle se mit à causer avec la f
te petite princesse,? dit tout ba
vait encore fait choix d'aucune carrière; il arrivait de l'étranger, où il avait été élevé, et se montrait pour la première fois dans le monde. Anna Pavlovna l'accueillit avec le salut dont elle gratifiait ses h?tes les plus obscurs. Pourtant, à la vue de Pierre, et malgré ce salut d'un ordre inférieur, sa figure exprima un mélange d'inquiétude e
e venu voir une pauvre malade,? dit-elle en échangeant avec s
la petite princesse comme une de ses bonnes connaissances, puis il s'inclina devant ?la tante?. Anna Pavlovna avait bien raison de s'inquiét
orio? lui dit-elle. C'est
d'une paix perpétuelle; c'est très spiri
ur dire quelque chose, en rentrant d
ttendre la fin de sa phrase, et maintenant il retenait l'autre, qui voulait s'éloigner, en lui expliquant, la tête
lus tard,? dit en so
oupe silencieux ou d'un cercle bavard; un mot de sa bouche, un déplacement de personnes habilement opéré, remontait la machine à conversation, qui continuait à tourner d'un mouvement égal et convenable. La crainte que lui inspirait Pierre se trahissait au milieu de ses soucis; en le suivant des yeux, elle le vit se rapprocher pour écouter ce qui se disait autour de Mortemart et gagner ensuite le cercle de l'abbé Morio. Quant à Pierre, élevé à l'étranger, c'était sa première soirée en Russie; il savait qu'il avait autour de lui