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La tentation de Saint Antoine

Chapter 6 No.6

Word Count: 6943    |    Released on: 30/11/2017

;-ses deux ailes grandes ouvertes, en le

TO

vai

evu la forme du Maudit.

is mort, et que je

immaculé me gonfle l'ame. Plus

argit, des fleuves s'entre-croisent. Cette tache b

ays noirs qui fument comme des brasiers, la zone des neiges obscurcie toujours par des b

DIA

soleil ne

voix. Elle lui semble un écho de sa

et il l'aper?oit au milieu de l'azur qui tour

DIA

centre du monde? Orguei

TO

la distingue. Elle se con

n'est qu'un t

tent to

des aigles! Rien!... et je me penche

DIA

Platon, le foyer de Philolaüs, les sphères d'Aristote, ni les sept

TO

e comme un mur. Je la pénètre,

ssemble à un morceau de glace tout

DIA

. Le bon Pythagore l'avait même garn

TO

ésolées, avec des cratères ét

oux, afin de contempler les anges qui les tien

DIA

au milieu

de chacune résulte des autres et y contribue,-sans le moyen d'

TO

une joie supérieure aux plaisirs de la tendresse

DIA

ous l'ascension de ta pensée;-et tu sentiras augmenter ta joie, d'a

TO

ut! plus ha

ayant des trous par intervalles; dans ces fentes de sa clarté, s'allongent des espaces de ténèbres. Il y a

à coup;-puis la tranquillité des

e sur les deux cornes du Diable, e

s lumineux qu'il contemplait d'en bas! Il distingue l'entre-croisement de leurs lignes, la complexité de leurs directions.

stellation d'Orion, Jupiter avec ses quatre satellites, et le triple anneau du monstrueux Saturne! toutes les planètes, tous les astres que les

le but de

DIA

a pas

uelle expérience a pu l'instruir

n'aurait pas agi, et main

TO

ourtant, d'une seule

DIA

ccessivement. De même, au ciel, des astres nouveau

TO

causes est la v

DIA

tes de volonté, c'est admettre plu

voir une autre volonté, ne pouvant avoir une autre essence

pour devenir des mondes;-et plus loin que la dernière, au delà de ces profondeurs où tu n'aper?ois que

TO

i peur! je vais t

DIA

en le balan?a

t sur le fond immuable de l'étendue;-et comme si elle était bornée par quelqu

TO

an

e lim

DIA

de milliards de siècles, jamais tu n'arriveras au fond,-puisqu'il n'y a pas de fond, pas de sommet, ni haut, ni bas, aucun term

TO

tem

alors ... ferai

DIA

Peux-tu savo

TO

ntraire, je m'écrase,

DIA

res même de vertus, bonté, justice, clémence, au lie

r Dieu au delà de Dieu, l'être par-dessus l'êtr

existerait plus. Il est donc indivisible comme infini;-et s'il avait un corps, il serait comp

TO

s de mon ardeur, tout cela se serait en allé vers un mensonge ... dans l'espace

ple

n, une grande ame, un Seigneur, un père,

DIA

e ou de la pitié, il passerait de sa perfection à une perfection plus grande, ou

TO

ourtant, j

DIA

and le fini jouira de l'infini, dans u

TO

ait un paradis pour le bien

DIA

es choses? Sans doute le mal est indiffére

'il le supporte, ou par c

oeuvre imparfaite, et qu'il surveille tous les mouvements de tous

e est superflue. Si la Providence e

ne, la mort et la naissance, qui sont relatifs à un coin de l'étendue, à un milieu spécial,

tiré ses longues ailes; maint

TO

plus. Il

eur! C'est comme une mort plus profonde que la mort. Je roule dans l'immensité des

DIA

ton esprit. Tel qu'un miroir concave il déforme les objet

ne peux te faire une idée de sa cause, avoir une notion juste de Dieu, ni mê

reur de tes sens, la Substanc

hoses, l'apparence au contraire ne soit tout ce qu

s-tu même s?r de vivre? P

t au bout de ses bras, il le regarde

maudis le fant?me

ux, par un dernier

le l'ab

*

TO

u sur le dos, au

ommence à

l'aube, ou bien un

er, puis retombe; et

e ... comme si tous

rqu

appris chez le vieux Didyme des opinions de Xénophane, d'Héraclite, de Méliss

ru pouvoir m

amèr

re m'est intolérable! J'ai le coeur plus sec q

ent sur la croix;-et au milieu de la nuit, souvent il m'a semblé que tous les êtres et toutes les choses, recueillis dans le mê

ans parler. A mesure que le soleil s'abaissait, les deux ombres de nos corps s'allongeaient comme deux obélisques grandissant toujours et qui auraient marché devant nous. Avec les morceaux de nos baton

vec des cailloux à construire des ermit

on cadavre est resté étendu au milieu de la cabane, sous le toit de roseaux, entre les mur

angl

ia ne l'aura

maintenant

enveloppe ses membres nus. Elle se couche enfin sur la tiède mosa?que. Sa chevelure à l'entour de ses hanches fait comme une toison noire,-et suffoquant un peu dans l'atmosphère trop chaude, elle respire, la

, et regarde

plus facile, en se roulant sur le c?té g

s ap

IEILL

ursaut d'épouvanté.-Il croi

oup plus vieille, et d'

comme des béquilles. L'éclat de ses dents, couleur d'ivoire, rend plus sombre sa peau terreuse. Les orbi

-elle. Qui

TO

but

de commett

L

pr

le-toi tous les confesseurs qui couraient au-devant des bourreaux, par impatience de la mort. Afin d'en jouir plus vite, les vierges de Milet s'étranglaient avec leurs cordons.

TO

est fort! Beaucoup d'a

VIE

ment! La jouissance d'érostrate n'était pas supérieure. Et puis, ton corps s'est assez moqué de ton ame pour que tu t'e

s répondre;-et de

UTRE

leusement.-Il la prend

a tête. Sa longue robe chargée de paillettes a des miroitements métalliques; ses lèvres charnues paraissent

mur

mande la joie! Va comme ton coeur t

TO

mon coeur est las, me

L

pr

eau, une femme se présentera-en péplos de soie blanche lamé d'or, les cheveux dénoués, le rire pareil au claquement

tères, les escalades, les enlèvements, la joie d

? Te rappelles-tu les abandons de sa pudeur, et ses re

os mains jointes un frémissement vous parcourt; vos yeux rapprochés épanchent de l'un à l'autre comme des on

VIE

s voir de loin, le dégo?t vous en prend. Tu dois être fatigué par la monotonie

TO

ce qu'il éclai

J

us le sable, une délectation dans les hasards que tu méprises; et même il y a

VIE

t sur elle, tu espères que

J

ction de la chair, qui est le tr

harnée; et au-dessus de son crane, qui n'a plus de ch

Sa robe chatoie, ses narines batte

PRE

ouvrant

lation, le repos, l'oub

SEC

ant ses

, la joie, la vie, l

pour s'enfuir. Chacune lui

, et découvre le sq

a Luxure, qui a la taille mince avec la croupe énorm

bile entre les deu

M

i

les villes, les rois, la neige des monts, l'herbe des champs. Je vole plus haut que l'épervi

LUX

ués par mes agitations. La vertu, le courage, la piété se dissolvent au parfum de ma bouche. J'ac

M

des Pyramides, dans ces grands sables composés de débris humains. De temps à autre, un fragment de crane roulait sous ta sandale

LUX

ite à des rencontres qui effrayent. On rive des cha?nes que l'on maudit. D'où vient l

M

rois, à l'extermination d'un peuple;-et on fait la guerre avec de la musique, des panaches

LUX

e, je mords. J'ai des sueurs d'ag

M

e rends sérieus

it. Elles se prennent par la

dissolution

l'éparpilleme

pour mes re

s, pour mes

ma pui

e ma po

t emplissent l'horizon, devient tellemen

'ouvrir les yeux; et il aper?oit au milieu de

ne blancheur nacrée. En dessous, un linceul étoile de points d'or fait comme une queu

s'atténue,

TO

rel

sous son double aspect: l'esprit de

ante. Je repousse le bonh

sion, un voile, masquant par en

unique, pourquoi les F

corps ne sont que les images. Si on pouvait les voir on conna?tr

vraient une mosa?que dans le port de Carthage. Moi-même, j'ai quelquefois aper?u dans le ciel comme de

e c?té du Nil, voilà

les bandelettes de son front

s, et de sa queue de dragon se frappant les ail

ent aux poils de ses reins, et de l'autre ils pendent jusq

SPH

, et regarde

mère; ar

CHI

jam

SPH

ne vole pas si haut,

CHI

'appelle plus, puisque

SPH

e et de pousser tes hurlements dans mo

CHI

iras pas, sph

SPH

avec moi, tu

CHI

vre, tu es

SPH

nc, que tu c

CHI

e par la gueule au pan des nuées; avec ma queue tra?nante, je raye les plages, et les collines ont pris leur courbe selon la forme d

SPH

mon secret! Je so

es passent, la poussière s'envole, les cités s'écroulent;-et mon regard, que rie

CHI

is dans les nuages et des félicités lointaines. Je leur verse à l'ame les éternelles démences, proje

pattes les merveilles des architectures. C'est moi qui ai suspendu les clochettes

aisirs inéprouvés. Si j'aper?ois quelque part un homme dont l'e

SPH

ir de Dieu tourmente

stries de mes bandelettes comme sur les marches d'un escalier.

ommence à

désert,-ayant à ces c?tés deux bêtes monstr

SPH

oi sur tes ailes pour

CHI

ne hyène en chaleur je tourne autour de toi, soll

lève tes pieds, m

SPH

se relever. Le lichen, comme une dartre, a poussé sur

CHI

D'où vient toujours que t

SPH

indomptable, qui pa

CHI

ute? Comment

e a

SPH

s, tu m'

gro

CHI

s!-tu m

SPH

impos

peu, il dispara?t dans

angue tirée, s'éloigne

bouche a produ

er?oit des enroulements de n

comme des apparenc

bord s

UPE DE

lles d'air que t

ous écorchent, les ténèbres nous aveuglent. Composés de brises et de parfums, nou

NI

qu'une jambe, qu'une moitié du corps, qu'u

s moitiés de maisons, avec nos moitié

BLEM

nt privé

pas de boeuf, de rhinocéros ni d'éléphant q

trines, voilà tout! Nous pensons des digestions, nous subtilisons des

fanges, c?toyant tous les ab?mes;-et nous sommes les gen

PY

ns sur le monde comme de la verm

et toujours, nous reparaissons, plus vivace

SCIA

eds, larges comme des parasols; et la lumière nous arrive à travers l'épaisseur de nos talons. Po

ssemblant à des troncs

nges y courent à quatre pattes; c

YNOCé

oeufs, et nous plumons les oisillons; puis nous me

nous crevons les yeux des lynx, nous fientons du haut d

sources, violant les femmes, nous sommes les ma?tres,

s! Faites claque

e leurs babines. La pluie ru

fra?cheur des

à coup para?t un grand cerf noir, à tête de taureau, qui

SAD

e andouillers sont c

tes ravies. Les serpents s'enroulent à mes jambes, les guêpes se collent dans mes nar

'où s'échappe une musiq

x mains. Il lui semble que cet

SAD

de lances, exhale un hurlement; les forêts tressaillent, les fleuves remontent, l

co

sortent des cris discordants

eur augment

ARTI

à figure humaine, avec

ables. Je souffle par mes narines l'épouvante des solitudes. Je crache

cie; et ma queue, qui se contourne, est hérissée de dards que j

dient comme des flèches dans toutes les directions. Des

ATOB

qu'à terre, et rattachée à ses épaules par un

s disparaissent sous l'énorme crinière

ent lourd qu'il m'est impossible de le porter. Je le roule autour de moi, lentement;-et la machoire entr'ouverte, j'arrache

es ont vus sont morts. Si je relevais mes paupières,-mes

TO

llais avoir envie?... Sa stupidité

par terre

ent, et dans les torsio

BAS

te trilobée, avec deux den

aspire: des nuées, des cailloux, des arbres morts, du poil des animaux, de la surface des marécage

GRI

des ailes blanches, les p

rofondes. Je connais le secret des

es noirs. Leurs trésors sont rangés dans des salles, par losanges, par monticules, par pyramides;-et plus bas, bien au-dessous des tombeaux, après de

enir. La plaine immense, jusqu'au fond de l'horizon est toute nue et blanchie par les ossements des voyageurs. Pour to

avec ses pattes, en

répondent. La

?se; la grande belette Pastinaca, qui tue les arbres par son odeur; le Presteros, qui rend imbécile par son contact; le Mirag, lièvre cornu, habitant des ?les de la mer. Le léopard Phalmant crève son ventre à force de hurler; le Senad, ours

x à mufle de tigre, des chèvres à croupe d'ane, des grenouilles velues comme des ours, des caméléons grands comme des hippopotames, des veaux à deux têtes dont

des gueules rugissent; les poitrines se bombent, les griffes s'allongent, les dents grincent, les ch

our d'Antoine avec un balancement régulier, comme si le sol était le pont d'un navire. Il sent contre ses mollets la tr

s s'entr'ouvre, le ciel to

LIC

rése

op! au

ouleur de pourpre, le corps couleur de neige, et la co

uches. Je cours si vite que je tra?ne le vent. Je frotte mon dos contre les palmiers. Je me roule dans les ba

op! au

a regarde

th des montagnes de Caff, les Homa? des Arabes qui sont les ames d'hommes assassinés. Il entend les perroquets proférer des

ux narines. Une plage ma

èvent, lancés par des balei

TES DE

des lames, dentelées comme des scies,

ns nos immensités où perso

en plein dans la transparence des ondes froides, broutent comme des boeufs les plaines de corail, aspi

d'Ammon se déroulent comme des cables, des hu?tres font crier leurs charnières, des polypes déploient leurs tentacules, des méduses fr

rilles, s'allongent en pointes, s'arrondissent en éventail. Des co

t pour fruits des têtes humaines; des Mandragore

. Antoine croit voir une chenille entre deux feuilles; c'est un papillon qui s'envole. Il va pour marcher sur un galet; une sauterelle gri

es se confondent

es stalactites à des mamelles, des fleurs

ssons et de coquilles-à ne savoir si ce sont les empreintes de ces choses-là, ou ce

n'a pl

ppuie sur les deux coudes; et r

à manger; des fougères desséchées se remettent

s, grosses comme des têtes d'épingles et garnie

TO

ira

. Je voudrais avoir des ailes, une carapace, une écorce, souffler de la fumée, porter une trompe, tordre mon corps, me diviser partout, être en tout, m'émaner avec les odeurs, me développer com

n tabernacle qu'on relève, des nuages d'or en

s le disque même du so

s-Ch

ne de la croix et s

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