La tentation de Saint Antoine
;-ses deux ailes grandes ouvertes, en le
TO
vai
evu la forme du Maudit.
is mort, et que je
immaculé me gonfle l'ame. Plus
argit, des fleuves s'entre-croisent. Cette tache b
ays noirs qui fument comme des brasiers, la zone des neiges obscurcie toujours par des b
DIA
soleil ne
voix. Elle lui semble un écho de sa
et il l'aper?oit au milieu de l'azur qui tour
DIA
centre du monde? Orguei
TO
la distingue. Elle se con
n'est qu'un t
tent to
des aigles! Rien!... et je me penche
DIA
Platon, le foyer de Philolaüs, les sphères d'Aristote, ni les sept
TO
e comme un mur. Je la pénètre,
ssemble à un morceau de glace tout
DIA
. Le bon Pythagore l'avait même garn
TO
ésolées, avec des cratères ét
oux, afin de contempler les anges qui les tien
DIA
au milieu
de chacune résulte des autres et y contribue,-sans le moyen d'
TO
une joie supérieure aux plaisirs de la tendresse
DIA
ous l'ascension de ta pensée;-et tu sentiras augmenter ta joie, d'a
TO
ut! plus ha
ayant des trous par intervalles; dans ces fentes de sa clarté, s'allongent des espaces de ténèbres. Il y a
à coup;-puis la tranquillité des
e sur les deux cornes du Diable, e
s lumineux qu'il contemplait d'en bas! Il distingue l'entre-croisement de leurs lignes, la complexité de leurs directions.
stellation d'Orion, Jupiter avec ses quatre satellites, et le triple anneau du monstrueux Saturne! toutes les planètes, tous les astres que les
le but de
DIA
a pas
uelle expérience a pu l'instruir
n'aurait pas agi, et main
TO
ourtant, d'une seule
DIA
ccessivement. De même, au ciel, des astres nouveau
TO
causes est la v
DIA
tes de volonté, c'est admettre plu
voir une autre volonté, ne pouvant avoir une autre essence
pour devenir des mondes;-et plus loin que la dernière, au delà de ces profondeurs où tu n'aper?ois que
TO
i peur! je vais t
DIA
en le balan?a
t sur le fond immuable de l'étendue;-et comme si elle était bornée par quelqu
TO
an
e lim
DIA
de milliards de siècles, jamais tu n'arriveras au fond,-puisqu'il n'y a pas de fond, pas de sommet, ni haut, ni bas, aucun term
TO
tem
alors ... ferai
DIA
Peux-tu savo
TO
ntraire, je m'écrase,
DIA
res même de vertus, bonté, justice, clémence, au lie
r Dieu au delà de Dieu, l'être par-dessus l'êtr
existerait plus. Il est donc indivisible comme infini;-et s'il avait un corps, il serait comp
TO
s de mon ardeur, tout cela se serait en allé vers un mensonge ... dans l'espace
ple
n, une grande ame, un Seigneur, un père,
DIA
e ou de la pitié, il passerait de sa perfection à une perfection plus grande, ou
TO
ourtant, j
DIA
and le fini jouira de l'infini, dans u
TO
ait un paradis pour le bien
DIA
es choses? Sans doute le mal est indiffére
'il le supporte, ou par c
oeuvre imparfaite, et qu'il surveille tous les mouvements de tous
e est superflue. Si la Providence e
ne, la mort et la naissance, qui sont relatifs à un coin de l'étendue, à un milieu spécial,
tiré ses longues ailes; maint
TO
plus. Il
eur! C'est comme une mort plus profonde que la mort. Je roule dans l'immensité des
DIA
ton esprit. Tel qu'un miroir concave il déforme les objet
ne peux te faire une idée de sa cause, avoir une notion juste de Dieu, ni mê
reur de tes sens, la Substanc
hoses, l'apparence au contraire ne soit tout ce qu
s-tu même s?r de vivre? P
t au bout de ses bras, il le regarde
maudis le fant?me
ux, par un dernier
le l'ab
*
TO
u sur le dos, au
ommence à
l'aube, ou bien un
er, puis retombe; et
e ... comme si tous
rqu
appris chez le vieux Didyme des opinions de Xénophane, d'Héraclite, de Méliss
ru pouvoir m
amèr
re m'est intolérable! J'ai le coeur plus sec q
ent sur la croix;-et au milieu de la nuit, souvent il m'a semblé que tous les êtres et toutes les choses, recueillis dans le mê
ans parler. A mesure que le soleil s'abaissait, les deux ombres de nos corps s'allongeaient comme deux obélisques grandissant toujours et qui auraient marché devant nous. Avec les morceaux de nos baton
vec des cailloux à construire des ermit
on cadavre est resté étendu au milieu de la cabane, sous le toit de roseaux, entre les mur
angl
ia ne l'aura
maintenant
enveloppe ses membres nus. Elle se couche enfin sur la tiède mosa?que. Sa chevelure à l'entour de ses hanches fait comme une toison noire,-et suffoquant un peu dans l'atmosphère trop chaude, elle respire, la
, et regarde
plus facile, en se roulant sur le c?té g
s ap
IEILL
ursaut d'épouvanté.-Il croi
oup plus vieille, et d'
comme des béquilles. L'éclat de ses dents, couleur d'ivoire, rend plus sombre sa peau terreuse. Les orbi
-elle. Qui
TO
but
de commett
L
pr
le-toi tous les confesseurs qui couraient au-devant des bourreaux, par impatience de la mort. Afin d'en jouir plus vite, les vierges de Milet s'étranglaient avec leurs cordons.
TO
est fort! Beaucoup d'a
VIE
ment! La jouissance d'érostrate n'était pas supérieure. Et puis, ton corps s'est assez moqué de ton ame pour que tu t'e
s répondre;-et de
UTRE
leusement.-Il la prend
a tête. Sa longue robe chargée de paillettes a des miroitements métalliques; ses lèvres charnues paraissent
mur
mande la joie! Va comme ton coeur t
TO
mon coeur est las, me
L
pr
eau, une femme se présentera-en péplos de soie blanche lamé d'or, les cheveux dénoués, le rire pareil au claquement
tères, les escalades, les enlèvements, la joie d
? Te rappelles-tu les abandons de sa pudeur, et ses re
os mains jointes un frémissement vous parcourt; vos yeux rapprochés épanchent de l'un à l'autre comme des on
VIE
s voir de loin, le dégo?t vous en prend. Tu dois être fatigué par la monotonie
TO
ce qu'il éclai
J
us le sable, une délectation dans les hasards que tu méprises; et même il y a
VIE
t sur elle, tu espères que
J
ction de la chair, qui est le tr
harnée; et au-dessus de son crane, qui n'a plus de ch
Sa robe chatoie, ses narines batte
PRE
ouvrant
lation, le repos, l'oub
SEC
ant ses
, la joie, la vie, l
pour s'enfuir. Chacune lui
, et découvre le sq
a Luxure, qui a la taille mince avec la croupe énorm
bile entre les deu
M
i
les villes, les rois, la neige des monts, l'herbe des champs. Je vole plus haut que l'épervi
LUX
ués par mes agitations. La vertu, le courage, la piété se dissolvent au parfum de ma bouche. J'ac
M
des Pyramides, dans ces grands sables composés de débris humains. De temps à autre, un fragment de crane roulait sous ta sandale
LUX
ite à des rencontres qui effrayent. On rive des cha?nes que l'on maudit. D'où vient l
M
rois, à l'extermination d'un peuple;-et on fait la guerre avec de la musique, des panaches
LUX
e, je mords. J'ai des sueurs d'ag
M
e rends sérieus
it. Elles se prennent par la
dissolution
l'éparpilleme
pour mes re
s, pour mes
ma pui
e ma po
t emplissent l'horizon, devient tellemen
'ouvrir les yeux; et il aper?oit au milieu de
ne blancheur nacrée. En dessous, un linceul étoile de points d'or fait comme une queu
s'atténue,
TO
rel
sous son double aspect: l'esprit de
ante. Je repousse le bonh
sion, un voile, masquant par en
unique, pourquoi les F
corps ne sont que les images. Si on pouvait les voir on conna?tr
vraient une mosa?que dans le port de Carthage. Moi-même, j'ai quelquefois aper?u dans le ciel comme de
e c?té du Nil, voilà
les bandelettes de son front
s, et de sa queue de dragon se frappant les ail
ent aux poils de ses reins, et de l'autre ils pendent jusq
SPH
, et regarde
mère; ar
CHI
jam
SPH
ne vole pas si haut,
CHI
'appelle plus, puisque
SPH
e et de pousser tes hurlements dans mo
CHI
iras pas, sph
SPH
avec moi, tu
CHI
vre, tu es
SPH
nc, que tu c
CHI
e par la gueule au pan des nuées; avec ma queue tra?nante, je raye les plages, et les collines ont pris leur courbe selon la forme d
SPH
mon secret! Je so
es passent, la poussière s'envole, les cités s'écroulent;-et mon regard, que rie
CHI
is dans les nuages et des félicités lointaines. Je leur verse à l'ame les éternelles démences, proje
pattes les merveilles des architectures. C'est moi qui ai suspendu les clochettes
aisirs inéprouvés. Si j'aper?ois quelque part un homme dont l'e
SPH
ir de Dieu tourmente
stries de mes bandelettes comme sur les marches d'un escalier.
ommence à
désert,-ayant à ces c?tés deux bêtes monstr
SPH
oi sur tes ailes pour
CHI
ne hyène en chaleur je tourne autour de toi, soll
lève tes pieds, m
SPH
se relever. Le lichen, comme une dartre, a poussé sur
CHI
D'où vient toujours que t
SPH
indomptable, qui pa
CHI
ute? Comment
e a
SPH
s, tu m'
gro
CHI
s!-tu m
SPH
impos
peu, il dispara?t dans
angue tirée, s'éloigne
bouche a produ
er?oit des enroulements de n
comme des apparenc
bord s
UPE DE
lles d'air que t
ous écorchent, les ténèbres nous aveuglent. Composés de brises et de parfums, nou
NI
qu'une jambe, qu'une moitié du corps, qu'u
s moitiés de maisons, avec nos moitié
BLEM
nt privé
pas de boeuf, de rhinocéros ni d'éléphant q
trines, voilà tout! Nous pensons des digestions, nous subtilisons des
fanges, c?toyant tous les ab?mes;-et nous sommes les gen
PY
ns sur le monde comme de la verm
et toujours, nous reparaissons, plus vivace
SCIA
eds, larges comme des parasols; et la lumière nous arrive à travers l'épaisseur de nos talons. Po
ssemblant à des troncs
nges y courent à quatre pattes; c
YNOCé
oeufs, et nous plumons les oisillons; puis nous me
nous crevons les yeux des lynx, nous fientons du haut d
sources, violant les femmes, nous sommes les ma?tres,
s! Faites claque
e leurs babines. La pluie ru
fra?cheur des
à coup para?t un grand cerf noir, à tête de taureau, qui
SAD
e andouillers sont c
tes ravies. Les serpents s'enroulent à mes jambes, les guêpes se collent dans mes nar
'où s'échappe une musiq
x mains. Il lui semble que cet
SAD
de lances, exhale un hurlement; les forêts tressaillent, les fleuves remontent, l
co
sortent des cris discordants
eur augment
ARTI
à figure humaine, avec
ables. Je souffle par mes narines l'épouvante des solitudes. Je crache
cie; et ma queue, qui se contourne, est hérissée de dards que j
dient comme des flèches dans toutes les directions. Des
ATOB
qu'à terre, et rattachée à ses épaules par un
s disparaissent sous l'énorme crinière
ent lourd qu'il m'est impossible de le porter. Je le roule autour de moi, lentement;-et la machoire entr'ouverte, j'arrache
es ont vus sont morts. Si je relevais mes paupières,-mes
TO
llais avoir envie?... Sa stupidité
par terre
ent, et dans les torsio
BAS
te trilobée, avec deux den
aspire: des nuées, des cailloux, des arbres morts, du poil des animaux, de la surface des marécage
GRI
des ailes blanches, les p
rofondes. Je connais le secret des
es noirs. Leurs trésors sont rangés dans des salles, par losanges, par monticules, par pyramides;-et plus bas, bien au-dessous des tombeaux, après de
enir. La plaine immense, jusqu'au fond de l'horizon est toute nue et blanchie par les ossements des voyageurs. Pour to
avec ses pattes, en
répondent. La
?se; la grande belette Pastinaca, qui tue les arbres par son odeur; le Presteros, qui rend imbécile par son contact; le Mirag, lièvre cornu, habitant des ?les de la mer. Le léopard Phalmant crève son ventre à force de hurler; le Senad, ours
x à mufle de tigre, des chèvres à croupe d'ane, des grenouilles velues comme des ours, des caméléons grands comme des hippopotames, des veaux à deux têtes dont
des gueules rugissent; les poitrines se bombent, les griffes s'allongent, les dents grincent, les ch
our d'Antoine avec un balancement régulier, comme si le sol était le pont d'un navire. Il sent contre ses mollets la tr
s s'entr'ouvre, le ciel to
LIC
rése
op! au
ouleur de pourpre, le corps couleur de neige, et la co
uches. Je cours si vite que je tra?ne le vent. Je frotte mon dos contre les palmiers. Je me roule dans les ba
op! au
a regarde
th des montagnes de Caff, les Homa? des Arabes qui sont les ames d'hommes assassinés. Il entend les perroquets proférer des
ux narines. Une plage ma
èvent, lancés par des balei
TES DE
des lames, dentelées comme des scies,
ns nos immensités où perso
en plein dans la transparence des ondes froides, broutent comme des boeufs les plaines de corail, aspi
d'Ammon se déroulent comme des cables, des hu?tres font crier leurs charnières, des polypes déploient leurs tentacules, des méduses fr
rilles, s'allongent en pointes, s'arrondissent en éventail. Des co
t pour fruits des têtes humaines; des Mandragore
. Antoine croit voir une chenille entre deux feuilles; c'est un papillon qui s'envole. Il va pour marcher sur un galet; une sauterelle gri
es se confondent
es stalactites à des mamelles, des fleurs
ssons et de coquilles-à ne savoir si ce sont les empreintes de ces choses-là, ou ce
n'a pl
ppuie sur les deux coudes; et r
à manger; des fougères desséchées se remettent
s, grosses comme des têtes d'épingles et garnie
TO
ira
. Je voudrais avoir des ailes, une carapace, une écorce, souffler de la fumée, porter une trompe, tordre mon corps, me diviser partout, être en tout, m'émaner avec les odeurs, me développer com
n tabernacle qu'on relève, des nuages d'or en
s le disque même du so
s-Ch
ne de la croix et s