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LA JOUEUSE

The Phantom Heiress: Rising From The Shadows

The Phantom Heiress: Rising From The Shadows

Quint Shroyer
Brenna lived with her adoptive parents for twenty years, enduring their exploitation. When their real daughter appeared, they sent Brenna back to her true parents, thinking they were broke. In reality, her birth parents belonged to a top circle that her adoptive family could never reach. Hoping Brenna would fail, they gasped at her status: a global finance expert, a gifted engineer, the fastest racer... Was there any end to the identities she kept hidden? After her fiancé ended their engagement, Brenna met his twin brother. Unexpectedly, her ex-fiancé showed up, confessing his love...
Modern ModernCEOMultiple identitiesArrogant/Dominant
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-Où vas-tu?

-A la maison.

Ainsi répondent les petits gar?ons et les petites filles qu'on rencontre sur les chemins, sortant de l'école ou revenant des champs. Ils ont des yeux clairs et luisants comme l'herbe après la pluie, et leur parole, s'ils ne sont pas effarouchés, pousse toute droite, à la manière des plantes qui disposent de l'espace et ne sont pas gênées dans leur croissance.

-Où vas-tu?

Ils ne disent pas ?Nous rentrons chez nous.? Et pas davantage ?Nous allons à notre maison.? Ils disent la maison. Quelquefois, c'est une mauvaise bicoque à moitié par terre. Mais tout de même c'est la maison. Il n'y en a qu'une au monde. Plus tard, il y en aura d'autres, et encore n'est-ce pas bien s?r.

Et même de jeunes hommes et de jeunes femmes, et des personnes d'age, et des gens mariés, s'il vous pla?t, se servent encore de cette expression. A la maison, on faisait comme ci, à la maison, il y avait cela. On croirait qu'ils désignent leur propre foyer. Pas du tout: ils parlent de la maison de leur enfance, de la maison de leurs père et mère qu'ils n'ont pas toujours su garder ou dont ils ont changé les habitudes, et c'est tout comme, mais qui est immuable dans leur souvenir. Vous voyez bien qu'il n'y en a pas deux…

J'étais alors un collégien, oh! rien qu'un débutant de collège, sept ou huit ans peut-être, sept ou huit ans je crois. Et je disais la maison, comme on dit au lieu de la France la patrie. Cependant je n'ignorais pas qu'on lui donnait d'autres noms qui pouvaient retentir avec un son plus riche aux oreilles d'un enfant. Une nourrice italienne, engagée pour le dernier-né, l'appelait il palazzio, en arrondissant la bouche sur le second a pour susurrer ensuite avec une douceur mourante la dernière syllabe. Le fermier qui apportait le cens, ou seulement un acompte, ou seulement quelque volaille pour inviter le ma?tre à être patient, pronon?ait le chateau, avec plusieurs accents circonflexes. Une dame, venue en visite, et qui était de Paris, -on reconnaissait bien qu'elle était de Paris au face-à-main dont elle se servait, -avait solennellement proclamé votre h?tel. Et pendant la crise que je raconterai, quand on suspendit à la grille un écriteau déshonorant, on pouvait lire sur l'inscription Villa à vendre. Villa, h?tel, chateau, palais, comme tous ces termes majestueux, malgré leur prestige, sont incolores! A quoi bon emberlificoter la vérité? La maison, cela suffit. La maison, cela dit tout.

Elle vit toujours: elle en a une longue habitude. Vous n'auriez pas de peine à la trouver: dans tout le pays on l'appelle la maison Rambert, parce que notre famille l'a toujours habitée. Et même on l'a réparée avec soin, avec trop de soin, de la cave au grenier, rajustée et rafistolée, recrépie et revernie à l'intérieur et à l'extérieur. Sans doute on ne peut pas les laisser éternellement s'effriter, et la vétusté des habitations ne se revêt de poésie que pour les visiteurs de passage. Le train ordinaire des jours a ses exigences. Mais on ne tient guère à la jeunesse de sa maison, pas plus, en somme, qu'on ne tient à celle de ses parents. Jeunes, ils sont moins à nous, ils sont encore à eux-mêmes, ils ont droit à une existence particulière, tandis que, plus tard, notre vie est leur vie, et c'est tout ce que nous demandons, car nous ne sommes pas difficiles.

Avant qu'on ne l'e?t restaurée, je l'ai montrée à une dame, à une dame de Paris comme celle du face-à-main. Il est probable, il est vraisemblable, il est certain que je la lui avais excessivement vantée. Ni les accents circonflexes du fermier, ni l'éclat et la douceur mourante de la nourrice italienne n'avaient d? manquer à ma description. Elle pouvait s'attendre à Versailles ou tout au moins à Chantilly. Or, quand je la conduisis, d?ment stylée, exaltée et mise au point, devant l'immeuble incomparable, elle osa me demander sur un ton de surprise ?Est-ce bien ?a?? Je compris son désappointement. Je l'ai raccompagnée avec politesse jusqu'à sa voiture, -même dans la colère on a des égards pour les femmes, -mais je ne l'ai pas revue depuis lors, je n'ai jamais supporté de la revoir. On n'est pas d'accord avec les étrangers sur les lieux ni sur les choses de son enfance. Il y a des différences de dimensions. Leurs yeux ne savent pas regarder, et il faut les plaindre. A la place de la maison, ils n'aper?oivent, eux, qu'une maison. Comment, donc, pourrait-on s'entendre?

Vous arrivez devant un portail de fer entre deux colonnes carrées de pierre dure. C'est un portail peint à neuf, en trois parties, que des battants fixés au sol retiennent pour ne laisser jouer que la porte du milieu. On n'ouvre les trois que dans les grandes occasions, pour les landaus et les limousines. Autrefois, c'était pour les chars de foin. Autrefois, d'ailleurs, il n'y avait qu'à pousser un peu et l'on entrait comme on voulait. La serrure ne fonctionnait pas. Toutes sortes de gens imprévus pénétraient dans la cour, et ces intrusions m'étaient fort désagréables. Les enfants sont des propriétaires intransigeants.

-Qu'est-ce que ?a fait? me disait mon grand-père.

Mon grand-père avait horreur des cl?tures.

Les colonnes de pierre étaient recouvertes de mousse, tandis qu'on les a revêtues de plantes grimpantes, disposées comme des draperies. On a taillé les arbres, dont les branches trop rapprochées avaient l'air de bénir le toit ou de frapper aux vitres des fenêtres. On ne devine jamais la puissance des arbres; les quelques mètres qu'on leur accorde, ils les ont bient?t mis à l'ombre, et peu à peu ils se rapprochent comme des amis qui ont acquis le droit d'entrer. Aujourd'hui qu'on les a écartés, momentanément, le soleil caresse les murailles, et pour l'hygiène, c'est meilleur. L'humidité est malsaine, surtout à l'automne. Mais voilà qui ne se comprend plus de mon temps, je veux dire du temps que j'étais petit, il y avait un cadran solaire qui se découpait en carré sur le mur. En haut se pouvait lire cette inscription, déjà ternie et à demi effacée, dont je refusais de pénétrer le secret: me lux, vos umbra. Mon père me l'avait traduite et je me hatais d'oublier son sens, pour lui garder la force de ses mystérieuses syllabes. Au-dessous, la tige de fer dont la mince projection devait le long du jour marquer l'heure, et tout autour des noms de villes inconnues, Londres, Boston, Pékin, etc., destinés à indiquer les différentes heures du monde, comme si le monde entier n'était qu'une dépendance de la maison qui lui dictait les lois du temps. Or, un tilleul, par inadvertance, avait rendu inutile le travail de la lumière. On a élagué le tilleul, mais par une erreur regrettable on a fait dispara?tre le cadran sous une couche de badigeon en recrépissant la fa?ade. O facheuse restauration! Mais n'en suis-je pas responsable et ne l'ai-je pas ordonnée? Quand on est grand, on accomplit des choses sacrilèges. On les fait sans penser à mal. J'aurai dit, négligemment sans doute: ?Ce pauvre cadran ne sert plus à rien.? C'était avant la taille des arbres. On a tort de laisser tomber sa pensée, car elle se ramasse. Un ma?on qui m'avait entendu crut m'obliger avec son pinceau, et quand je voulus l'arrêter dans son zèle, il était trop tard. Et puis ces changements, que je me contrains à énumérer, je vous le confesse, ne m'affectent guère. Ne me croyez pas insensible pour autant. Je ne vois pas la maison telle qu'elle est. On la barbouillerait du haut en bas que je ne m'en apercevrais point. Je continue à la voir telle qu'elle fut de mon temps, du temps, vous savez bien, que j'étais petit. Je l'ai dans les yeux pour le restant de mes jours.

De bonnes vieilles lézardes, qui ressemblaient à des sourires et non pas à des rides, ont été bouchées hermétiquement. Un corps de batiment a été ajouté pour la commodité de l'aménagement intérieur. Et, comme les tuiles tombaient, on les a remplacées par des ardoises. Je ne dis pas de mal des ardoises. Il en est d'un gris presque mauve pareil au plumage des tourterelles, et sous le soleil elles miroitent. Mais les toits d'ardoises sont plats et monotones, uniformes et indifférents, tandis que les tuiles inégales, arrondies, bossuées ont l'air de bouger, de remuer, de s'étirer comme de bonnes tortues de jardin qui soupirent après le beau temps ou font le gros dos pour protester contre le vent et la pluie. Les teintes vont du rouge au noir, en passant, avec lenteur ou brusquerie, par tous les tons dégradés. Et si l'on a des yeux pour voir, on peut, rien qu'à leur patine, deviner l'age de la maison.

Mais cet age est inscrit avec précision sur la plaque noircie de la grande cheminée qui est la gloire de la cuisine. Dès que j'avais su épeler mes lettres et mes chiffres, mon père m'avait donné à lire la date dont je comprenais bien qu'il tirait de l'orgueil, tandis que mon grand-père ricanait de la petite cérémonie et murmurait par derrière, à mi-voix pour ne pas trop attirer l'attention et assez distinctement pour que je l'entendisse néanmoins: ?Laissez donc cet enfant tranquille!? Est-ce 1610 ou 1670, on ne peut pas trancher la difficulté avec certitude. Il faudrait convoquer toutes nos académies locales. Le trait qui rejoint la barre est trop horizontal pour un 1, et ne l'est pas assez pour un 7.

-?a n'a aucune importance, m'expliqua mon grand-père à qui j'en référai.

Cependant je ne doutai plus que ce f?t 1810, lorsque mon manuel d'histoire m'apprit que cette année-là fut assassiné Henri IV. Mon imagination exigeait la rencontre d'un événement historique. ?Le roi sortit du Louvre en carrosse. Il était au fond de sa voiture, dont les panneaux se trouvaient ouverts. Un embarras de deux charrettes à l'entrée de la rue de la Ferronnerie, qui était fort étroite, for?a le carrosse royal de s'arrêter. Au même moment, un homme de trente-deux ans, de physionomie sinistre, de grande taille et de forte corpulence, barbe rouge et cheveux noirs, Fran?ois Ravaillac, met un pied sur une borne, l'autre sur l'un des rayons de la roue, et frappe le roi de deux coups de couteau dont le second coupe la veine pulmonaire. Henri s'écria: ?Je suis blessé? et expira presque à l'instant.? J'ai retenu mot pour mot le récit du manuel que je n'ai pas retrouvé. Le terrible portrait qu'il trace du meurtrier a sans doute aidé ma mémoire. Et je pouvais mesurer l'importance des dates à ce trait significatif que la figure du coquin accusait infailliblement trente- deux ans. Trente-deux, et non pas trente et un ni trente-trois. La rapidité du drame n'empêchait point de noter ce détail avec exactitude. Et quand l'historien ajoutait qu'en hate on ramenait au Louvre le roi tout percé du poignard de Ravaillac, je me représentais le cortège à la porte de la maison. La maison, c'était notre Louvre.

La cuisine était peut-être, était s?rement la plus belle pièce, la plus vaste, la plus confortable, la plus honorable: on aurait pu y donner des banquets et des bals. C'était la mode autrefois et je ne suis pas de ceux qui la blament, croyez-le, bien que j'aie osé transformer cette cuisine en un hall dallé de marbre blanc et noir, bien encadré de panneaux boisés, bien éclairé par une baie vitrée qui occupe tout le c?té du couchant. Je continue d'y chercher des marmites et des casseroles, surtout la broche qu'on tournait, et d'y humer le fumet des rago?ts et des r?tis, et chaque fois que j'y vois entrer des invités, je suis tenté de maudire la sottise des domestiques et de m'écrier: ?Quelle dr?le d'idée de les faire passer par là!?

Là gouvernait alors Mariette la cuisinière. Son pouvoir était absolu. Meubles et gens, tout tremblait sous son despotisme. L'espace, heureusement, permettait d'échapper à sa surveillance. Il y avait des coins d'ombre où l'on parvenait tant bien que mal à se dissimuler, et notamment sous le vaste manteau de la cheminée. Cette cheminée avait été mise à la retraite comme un vieux serviteur: je ne savais pas pourquoi, mais je devine que c'était pour des raisons d'économie.

Elle e?t consommé des forêts. On pouvait s'installer commodément à son abri et s'asseoir sur des chenets de pierre qui étaient scellés. En levant la tète, on voyait le jour tout en haut. Quand la nuit vient plus vite en automne, je me penchais pour apercevoir une étoile. Et même, un soir que je passais à contre-coeur dans la cuisine déserte et obscure, je fus effrayé par un carré blanc qui gisait comme un drap bien déplié juste sur la pierre du foyer. C'était la défroque d'un fant?me: ils la rejettent peut-être ainsi au moment de s'évanouir et la laissent comme un témoignage indéniable de leur visite. La lune jouait au-dessus du toit.

Plus les allées et venues étaient nombreuses, plus Mariette se réjouissait. Sa langue la démangeait dans la solitude. En temps ordinaire, le facteur, le fermier, les ouvriers du jardin se succédaient à intervalles réguliers. Ils buvaient du vin rouge sans jamais omettre d'observer les rites. On lève le coude et l'on dit: ? A votre santé?, après quoi il est permis de vider un verre; mais si l'on veut en ingurgiter un autre, même sans désemparer, il faut répéter la même formule. Aucun d'eux n'hésitait à la répéter. J'ai bu quelquefois en leur compagnie, et sans doute dans le même verre.

Des villages on descendait aussi pour chercher mon père quand le cas était grave. Mon père qui était médecin ne reculait pas devant le dérangement. J'entends encore sa phrase d'accueil, à la fois miséricordieuse et décidée, quand il traversait l'empire de Mariette et le trouvait occupé:

-Qu'est-ce qui ne va pas, mon ami?

Mariette dévisageait les nouveaux venus d'un coup d'oeil hostile et perspicace, qui démasquait les simulateurs et gla?ait les malheureux dont la présence importune co?ncidait avec l'heure sacrée des repas. J'ai assisté à bien des déballages de misères paysannes: elles ne s'avouent que peu à peu et gardent la pudeur des plaintes, comme si la maladie était une honte. Mais je ne comprenais pas cette réserve où je ne voyais qu'une difficulté de parole.

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