Le Guaranis
ge, don Diogo entra dans la tente où le marquis se promenait tout pensif, m
dit le jeune homme en s'ar
Indien; tout est calme, les sentinelles vei
, si je ne me trompe,
je venais vous annoncer
uittez
s que j'aille
temps comptez-vous res
peut-être quelques heures, tout dépendra des circonstances; il est
les yeux fixés avec une expr
icalement la main sur l'épaule, avant de me q
s, Exc
age à me témoigner un dévouement s
re, Excellence? Vous n
sons que depuis deux mois; avant la trahison de Malco, à peine avais-je échangé quelques banales p
ouciamment l'Indien, je ne m'intére
u comble de la surprise, pourquoi
ellence, que vous ne
si dures que soient à entendre les vérités qui sortiront de
voulez, E
'est permis de manifester m
seulement je doute que vous me comp
ez! P
circonstance il est probable que, si vous réclamiez mon aide, je vous la refuserais, car, je vous l'avoue, vous ne m'inspirez aucune sympathie et je n'ai naturellement aucune raison pour vous aimer. Seulement il arrive ceci, que vous êtes en quelque sorte sous ma garde; que, lorsqu'on m'a placé sous vos or
u'à faire le sacrifice de la vie, surtout pour un
s de la vie civilisée, cela ne m'étonne pas et n'a rien qui me doive surprendre; mais nous autres, pauvres Indiens, nous ne possédons d'autre bien que notre honneur et nous ne consentons jamais à en faire bon marché; j'appartiens à un corps de soldats qui, depuis sa création, a continuellement donné des marques d'une fidélité à toute épreuve, sans que jam
ment
notre vie et nous finissons toujours par être tués dans quelque embuscade; eh bien, je ne fais qu'avancer de quelques jours ou peut-être seulement de quelques heures le
à demi civilisé qui, à lui homme du monde, lui donnait, sans para?tre
moi, Diogo, lui dit-il
avoir, avec une bonhomie extrême, décoché ce dernier trait: Maintenant que j'ai répo
Vous me disiez, je crois, que vous
e, pour aller à
quand compte
de suite,
ent,
e, ne l'oubliez pas, Excellence, aux Indiens bravos les plus fins et les plus braves du
ence à l
s en aurez l
faire pendant
Excel
t, il me
e camp, faire bonne garde, et vous assurer par vous-mê
vous en à m
ce, et serré de près, faites attacher une faja rouge à la plus haute branche de l'arbre de la vigie, cette faja, je la verrai quel qu
Avez-vous d'autre
prendre congé de vous. Souvenez-vous de ne p
s me retrouverez, je l'espère, dans une situation a
, Excellence
r et bonn
tach
ne seconde fois e
sortit du c
iliennes sont tellement épaisses et encombrées de lianes et de plantes grimpantes, qu'il est littéralement impossible de les traverser autrement que
en ne les arrête ou ne les retarde: ils marchent avec une vélocité et une s?reté qui feraient palir de jalousie
ens, dans des chemins impraticables, sont quelque chose de
st observé par eux; l'empreinte la plus fugitive laissée par mégarde sur le sol est aper?ue et relevée avec soin; pas un bruit du désert qu'ils ne saisissent et ne commentent aussit?t: le bris d'une branche dans les taillis, le vol subit d'un oiseau, l'élan rapide d'un fauve quittant son repair
agnons, bons appréciateurs en pareille matière, d'une réputation de finesse peu commune; il avait en plusieurs circonstances d
vent et avec tant de bonheur évité les pièges tendus sous ses pas, si souvent échappé à une mort presque certaine, que les Indiens en étaient arrivés à supposer que cet homme était pro
it s'attendre à endurer les plus effroyables supplices. Pourtant, cette certitude n'avait aucune influence sur son esprit; son audace n'en était pas abattue, et, loin de prendre des précautions pendant l
la plus téméraire et la plus difficile de to
ans un village des Guaycurus, d'assister à leurs réu
par les Indiens; aussi, croyant n'avoir rien à ménager, agissait-il en conséquence, jouant, ainsi qu'on le dit vulgairement, le tout pour le tout, résolu à disputer jusqu'au bo
l'enveloppaient, avec autant, de certitude qu'en plein jour, et marchant avec une légèreté si grande, que le bruit de
s il se coucha sur le ventre et commen?a à ramper doucement dans la direc
isa subitement, et demeura l'espace de plusieurs minutes
te fauve, prête à prendre son élan; saisissant son couteau de la main droite, il leva légèrement la tête et imita av
en guaycurus bondit épouvanté sur la rive. Au même instant, le capit?o surgit derrière lui, lui enfon?a son couteau dans la nuque e
fallu pour le raconter; quelques secondes à peine s'étaient écoul
le repla?a à sa ceinture et, se penchant sur sa victime chaude
avorisé, ce misérable était un guerrier d'él
fa?on si brusque, et cependant si s?re, le capit?o chargea sur ses épaules le corps du Guay
ns lesquelles il se trouvait en ce moment étaient exceptionnelles: il se considérait avec raison dans le cas de légitime défense; il était évident que, si l'espion guaycurus qu'il avait surpris et si impitoyablement tué, l'e?t aper?u le premier, il l'aura
traire, il en était fort satisfait, puisqu'il se trouvait propriétaire du
êtait au fur et à mesure les vêtements; par une heureuse co?ncidence, les deux homm
pour se grimer, mais encore pour se mettre, dirons-nous, d
s; leurs allures ne diffèrent que fort peu, et lorsque c'est un Indien de pure race qu
soin de placer sous son poncho ses pistolets et son couteau, armes dans lesquelles
puis, rassuré ou à peu près, il chargea de nouveau le cadavre sur ses épaules, lui attacha une grosse pierre au cou pour l'empêcher de surnager, et, entr'ouvran
son avec un sourire de satisfaction, et attendit patiemment l'occasion, que le
squelles le calme mystérieux du dés
ire cesser et de joindre les Guaycurus, qui ne devaient pas, selon toute probabilité, être fort éloignés, lor
royait point cependant la situation assez périlleuse pour qu'il f?t nécessaire d'user de grandes précautions; de
t cet homme? Q
ui était impossible de répondre, ne laissaient pas que
il seul ou suivi d
se tint prêt à soutenir bravement le choc, quel qu'il f?t, dont il était menacé. Il fit appel, non seulement à tout son courage, mais en
uel le capit?o se tenait immobile et silencieux co
uprême, durant lequel on aurait presque entendu
lité et de son silence de mauvais augure; il redoutait instinctivement un piège semblable à celui qu'il avait employé; un pressen
ette s'éleva dans l'air à
t l'imitation, l'oreille d'un
ce cri était un signal
t-ce à lui? était-ce à des guerriers b
du cou du guerrier qu'il avait tué avait pu se défaire, le corps surnager, et les Guaycurus, en apercevant
fallait répondre, toute hésitation le perdait; se recommandant au hasard, le capit?
ésultat de cette tentative désespé
se tenait auprès du buisson, fit entendre sa voix; il parlait en langue guayc
è Kjick piep, Pa?
it aussit?t le ca
[3],? reprit
imen de cette langue, don Diogo obéit à l'injonction qui lui était faite et sortit hardiment du buiss
cu d'avoir affaire à un de ses guerriers, qu'il ne se donna même pas la peine de l'examiner, s
l'entretien que cette fois
sayé de battre la plaine pend
nt serrés comme des chiens p
qui conna?t bien le désert, un tra?tre de notre race auquel je me réserve d
ces menaces qui s'adressaient à lui
n mourra
uit, répondit le chef;
x ordres de
de mon frère
s le
a[4], je ne puis rien tenter. émavidi-Chaimè m'a promis de m'en envoyer cinquante, montées chacune par di
'i
ici mon keaio[5]. Mon frère le montrera à émavidi-Chaimè, le chef des Payagoas, de la part de son ami Tarou-
qui répondait aussi lac
t un grand guerrier; je
lors à marcher rapidement, san
c une appréhension secrète qu'il avait pensé au moment où tous deux seraient arrivés au camp, où la lueur des brasiers de veille aurait pu dénoncer son déguisement aux ye
yagoas connaissait le guerrier mort, ce ne devait être que très superficiellement et sans avo
t une clairière où se trouvaient deux
Niom, j'attends son retour avec impatience; il se diri
pour l'autre, il feignit de trébucher afin de laisser au chef le temps de se mettre en selle, c
s les flancs de leur monture et s'éloignèrent
le capit?o ne put reteni
ne faut pas encore chanter victoire, attendons que nous sachions la fin de tout cela, pourvu que ce démon de chef P
rois fois la tête
ui demande, ajouta-t-il, m
Mon frère, le Grand-Sari
]
st bon,
ogues d
Cout
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