La mer
die. La courbe infiniment compliquée qu'elle décrit exprime les forces, les influences diverses qui
s de la terre se tournent vers le soleil, la terre elle-même qui les porte le regarde, aspire vers lui. En ce qu'elle a de plus mobile, sa masse fluide, elle se soulève et fait signe q
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là des erreurs terribles qui se résolvaient en naufrages. Aux dangereux bas-fonds de Saint-Malo, on se trompait de dix-huit pieds. C'est en 1839 que Chazallon, qui avait failli périr par suite de ces erreurs, commen?a à découvrir et calculer les
vibrantes.? Mot grave et de grande portée qui nous mène à comprendre que les rapports des astre
éments fluides, elles doivent aussi se soulever, sensibles à l'élan de la terre. L'attraction mutuelle, la tendance de chaque astre à sor
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cessamment les points soumis à l'attraction. Ajoutez que l'armée des flots, dans son mouvement d'ensemble, a toutes les contrariétés des obstacles naturels, ?les, caps, détroits, directions si variées des rivages, les obstacles non moins résistants des vents, des courants, les rivalités des fleuves de la terre, qui, tombés des monts, emportés par leurs pentes rapides, selon les fontes de neige et cent accid
end plus que leurs heures contradictoires entre des ports très-voisins. Une marée du Havre, par exemple, en vaut deux d
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ages différents, ou coulant latéralement en sens opposés, courants chauds, contre-courants froids, ils exécutent entre eux la circulation de la mer,
x supérieurs? Non pas sans doute à la rigueur. Mais ils ont quelque ressemblance avec la circulation moins déterminée que les naturalistes ont trouvée récemment chez quelq
un grand animal arrêté à ce
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us ne descendons jamais? qui nous a enseigné la géographie des eaux tén
tés jusqu'en Islande, ont concouru à révéler le fleuve d'eaux chaudes qui va des Antilles à l'Europe, et le contre-cou
rénoque à la France, a expliqué le grand courant aérien du Sud-O
ls et de détritus. Il en serait comme de la mer Morte, qui, n'ayant ni écoulement ni mouvement, voit ses bords chargés de sel, s
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perdaient souvent, mouraient avec eux. Le guide de la navigation, la météorologie, non centralisée, semblait vaine, et on en vint à la nier. L'illustre M. Biot lui demandait un com
de bord, de ces informes documents, souvent tronqués, que rapportent les capitaines. Ces extraits, rédigés en tables où ressortent les faits concordants, ont donné, en résultat, des règles, des
ature, autant que par le positif de ses résultats, il a enlevé le monde. Ses cartes et son premier ouvrage, tiré à cent cinquante mille, sont libéralement donnés aux marins de toute nation par la républiqu
ourtant solitaire. Si loin de sa mère l'Europe, elle regarde vers ce centre de la civilisation, comme la terre vers le soleil, et tout ce qui la rapproche du grand luminaire la fait palpiter. Qu'on en juge par l'ivresse,
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ntral, aux tropiques surtout, aux grands bouilleurs de la chaudière universelle. Il se fait sec, au contraire, en passant sur les déserts br?lés, les grands continents, les glaciers (vrais p?les intermédiaires du globe) qui lui pompent jusqu'à sa dernière goutte. L'échauffement de l'équateur et le refroidissement du p?le, alternant la dens
marée. Celui-ci était extérieur, imprimé par d'autres astres au n?tre. Mais c
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ent le plus apparent de la circulation maritime, la chaleur, n'y suffirait
n le réunissait sur l'Amérique, il la couvrir
ée ou ressalée, la mer est par cela même lourde, ou légère, plus ou moins mobile. Ce mélange continuel, avec ses variations, fait courir l'eau plus ou moi
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ur quelques points il déclare ne donner que des hypothèses. Parfois il est manifestement incertain, rêveur, inquiet. Son livre, honnête et loyal, laisse surprendre aisément le combat intérieur que s'y livrent deux esprits: le littéralisme biblique, qui fait d
ité, etc.). Mais cela ne suffit pas. Il ajoute, en certains cas, telle attraction moléculaire, telle action magnétique. Cela ne suffit pas encore. Alors franchement il a recours aux lois physiologiques qui régissent la vie. Il
pour tant de marins qui tra?naient sur ses eaux. Par lui, c'est une personne; ils y
l craint qu'en expliquant trop là Nature par elle-même, on ne fasse tort à Dieu. Timidité peu raisonnable. Plus on montre partout la vie, plus on fait sentir la grande me, adorable unité des êtres par qui ils s'engendrent e
c?ur (Maury nomme ainsi l'équateur), où elle échange ses deux sangs, un êt
rendre le mouvement des forces vitales. Est-ce un jeu de la nature? ou bi
e, l'écume mêlée à ses eaux, leur ?tent leurs sels divers, dont ils se font, eux et leurs coquilles, etc., etc. Par là, ils rendent cette eau dessalée, donc plus légère, partant mobile et co
essentiels, qui ont créé ses grands courants, mis la machine en mouvement? Qui sait si ce circulus vital de l'animalité marine n'est pas le point de départ de tout le circ