La mer
, a poussé un cri de Titan. ?Nos montagnes, a-t-elle dit, ne sont pas jetées au hasard, comme les étoiles dans le ciel; elles forment des systèmes où l'on trouve les éléments d'u
de la Voie lactée; mais l'ordonnance plus visible de la superficie du globe, résultant des révolutions inson
ir être ramenées encore à ce qui semblerait un système total. Ces parties sèches et élevées apparaissent plus ou moins, selon ce que l'eau en dé
fluide, qu'on croyait si capricieuse, qu'existe la régularité. Ce que ce globe a de plus ordonné, de plus symétrique, c'est ce qui para?t le plus libre, le jeu de la circulation. L'ossature et les vertèbres du grand animal ont leurs singularités dont nous ne pouvons encore bien, nous rendre compte. Mais son mouvement vital qui
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nsible, si l'on en classe les régions, non par
; la Sénégambie aux régions de l'Amazone plus qu'à la mer Rouge, et l'Amazone a plus d'analogie avec
en dessous, dans les vents et brises en dessus. Leur action aide puissamment à
rds opposés. On demandera moins cette idée d'unité géographique aux montagnes, dont les deux versants, souvent en contradiction, vous offrent sous même latitude des flores et des populations abso
cent. Les découvertes récentes de Maury et les lo
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ouble montagne des deux continents, il n'y
sin de l'
n de la mer Indie
n Austral, qui n'a ni borne, ni rivage, qui vers le nord seulement
sondages récents de l'Atlantique indiquent 10 ou 12,000 pieds, dans l'océan Austral, Ross et Denham ont trouvé 14,000, 27,000, et jusqu'à 46,000 pieds. Ajoutez-y la masse des glaces antar
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devient étouffant. On entre dans la zone des calmes qui dominent sous l'équateur, et séparent immuablement les Alizés de notre hémisphère boréal et les Alizés de l'hémisphère Sud. De lourds nuages pèsent; de grandes pluies fondent à chaque instant. On s'attriste, on se plaint, mais sans ce rideau sombre, de quelles flèches de feu le soleil frapperait les têtes ébranlées sur le miroir de l'Atlantique! Sans les déluges qui assai
e la Ligne élève l'eau en vapeu
écipitation des eaux, distribue les pluies, les rosées, modifie la chaleur de chaque contrée, échange les vapeurs des deux mondes, emprunte au monde Austral de quoi faire les rivières, les fleuves de notre monde Boréal. Solidarité merveilleuse. L'Amérique du sud, dans ses grandes forêts, de leu
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l'océan Austral assiéger d'un flot circulaire les deux pointes extrêmes de l'ancien et du nouveau continent. Point de terre au monde Antarctique, ou de petites ?les, ou
ces groupes innombrables d'?les basaltiques dont fourmille l'océan Oriental. Les premiers volcans, ceux de l'Amérique, offrent sur mille lieues de long une succession de soixante phares gigantesques dont les éruptions constantes dominent la c?te abrupte et les eaux lointaines. Les autres, de la Nouvelle-Zélande jusqu'au nord des Philippines, en ont
ine, si fortement attestée par la tradition, n'a été que trop réelle. J'ose ajouter que l'existence de ce continent fut logique dans la symétrie générale du monde, pour que cette face du globe f?t harmonique à l'autre. Là s'élevaient avec
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ait appeler les deux aortes du globe. Ils sont munis, ou de c?té ou en dessous, de leurs contre-courants qui, venant du nord, amènent l'eau froide, compensent l'effusion d'eau chaude et font l'
te identité, peu à peu cependant se coupent, s'attiédissent, mais s'étendent et prennent une largeur de mille lieues. Maury
se artère Atlantique, sa s?ur, l'artère Indienne, s'annoncent assez par leur couleur. Des deux c?tés également, c'est un grand
au faire; il le serre, il le comprime, mais il ne peut le pénétrer. Je ne sais quelle densité intrinsèque, quelle attraction moléculaire tient ces eaux bleues liées ensemble, si bien que, plut
le, y créer la mer tiède (je veux dire non glacée) qu'on vient de découvrir. Quant au bras droit, épandu dans une largeur immense, lorsque affaibli, fatigué, il arrive enfin en Europe, il trouve l'Irlande et l'Angleterre qui divisent encore s
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tiède et doux berceau. D'autre part, ils sont le centre et le véhicule des tempêtes; les vents, les trombes voyagent à la surface. Tant de douceur, tant de fureur, n'est-ce pas une contradiction? Non, ceci prouve seulement que la fureur ne trouble que le dehor
chose que le grand ossuaire de ces voyageurs frappés par le froid. Les plus légers, quoique morts, restent en suspension, mais finissent par pl
eau chaude, l'Indien, l'Américain
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au nord, l'Atlantique, qui lache et envoie contre lui l'armée flottante des glaces du p?le. Il y dépense sa chaleur. Au contraire, le courant indien, circulant d'abord par le
celui de la mer de Corail. Là, sur un espace, dit Maury, grand comme les quatre continents, les polypes consciencieusement batissent les milliers d'?les, les bancs et les récifs qui coupent peu à