La mer
re les doigts, elle file et passe lentement. Les analyses chimiques n'expliquent pas ce caractère. Il y a là une substance organi
Ils apparaissent à travers comme sous un habit diaphane. Et rien ne contribue davantage aux illusions fantastiques que nous donne le monde des mers. Les reflets en son
e brillant, glissant, dans ses écailles d'argent, me jeta dans un étonnement, un ravissement qu'on ne peut dire. J'essayai de le saisir, mais je le trouvai aussi difficile à prendre
orps transparent, je distinguais les cailloux, le sable. Incolore comme du verre, légèrement consistant, tremblant dès qu'on
uche molle de ses solides fucus, les laminaires, qui, brunissant, arriveront à la solidité des peaux et des cuirs. Mais, tout jeune
rdit l'explication des anciens et de Réaumur. Mais tout cela n'empêche pas de revenir à la question que posa le premier Bory de Sain
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eur prudent autant que hardi, et, sans préface, je lui posai ex abrupto ma question: ?Monsie
e chose qu
à tout organisable. Elle n'est en certaines eaux qu'une densité d'infusoires, en d'autres ce qui va l'être, ce qui
le du sang. Ce qu'on entrevoit le mieux pour le mucus de l'eau de mer, c'est qu'il est tout à la fois une fin et un commencement. Résulte-t-il des résidus innombrables de la mort qui les céderait à la vie? Oui, sans doute, c'est une loi; mais, en fait, dans ce monde mar
lle, remplissent le monde des mers d'une richesse gélatineuse dont la vie naissante profite à l'instant. Elle trouve en suspension la surabondance huileuse de cette exsudation commune, les parcelles animées encore, les liquides encore vivants,
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ilaire sur le mucus général où il semble que la nature puise toute vie. ?C'est, dit-il, la substance animalisable, le premier degré des corps organiques. Point d'êtres, ani
l'état gélatineux qui absorbent et qui produisent la matière muqueuse, en comblent les eaux, leur donnent la
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ive création. Dieu n'opère pas de telle fa?on aujourd'hui, et d'autre demain. Ma goutte d'eau, j
cette goutte d'eau?-Plante-animal, anima
ibrant, se fait bient?t vibrion? qui, montant de rang en rang, polype, cor
'on ne prendrait pas pour un être, et qui déjà n'est pas moins que le cheveu premi
lle. Ce cheveu de deux natures (végétale et animale) où
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s cheveux. On croit qu'ils sont mille fois plus fins que le plus fin cheveu de femme. Voilà la première et timide tentative de la vie qui voudrait s'organiser. Ces conferves, comme on les appelle, se trouvent universellement dans l'eau douce, et dans l'eau salée quand elle
qui ont l'air d'en être des gouttes à peine fixées, mais qui oscillent et se meuvent. Peu importe comme on les classe, que Candolle les honore du nom d'animaux, que Dujardin les repousse au dernier rang des végétaux. Ils ne demandent qu'à vivre, à commen
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ation. Il est infiniment probable que des êtres bien plus simples précédèrent, préparèrent ceux-là, mais leur molle consistance n'a pas laissé trace. Comment ces faibles auraient-ils pu ne pas dispara?tre, lorsque les plus dures coquilles sont percées, dissoutes? On a vu dans la me
es, atomes indécis encore qui convolent par moments du végétal à l'animal, de l'animal au
mmence à s'élever l'immense,
je ne puis m'empêcher de dire
raisons,
ces plantes ont troi
a nul poison végétal dans la mer. Tout, dans les plante
rpre et violette, qu'on appelle mousse de Corse). Toutes concentrent un mucilage nourrissant, spécialement plusieurs fucus, la céramie des salanganes dont on mange les ni
st l'effort de la vie pour être au delà de son être et pouvoir plus que sa puissance. On le voit par les lucioles et autres petits animaux qui s'exaltent jusqu'à la flamme, mais o
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les premières ébauches de l'animalité? Quel d
Je puis prendre la réponse dans nombre de livres acceptés, autorisés, mais j'aime mieux l'emprunter à u
. C'est quand le globe refroidi descendit à cette température que la vie devint possible. L'
nt d'anciens volcans, des cratères éteints. Les voyageurs ne les connaissent que par le sommet qu'ils montrent et que les travaux des polypes exhausse
hé dans les profondeurs. Fausse poésie qui a du vrai. Les régions volcaniques ont en elles le trésor du globe, de puissantes vertus d
'il pousse à la mer. On sait le paradis que forme sous l'Himalaya le beau cirque volcani
accompagnent continuent la vie animale aux lieux les plus désolés. Sous l'horreur du p?le antarctique
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Leurs fissures, leurs vallées intermédiaires permirent au mucus marin de s'accumuler par places, de s'électriser des c
'allais dire des mariages. Des vies élémentaires parurent, d'abord pour fondre et mourir. D'autres, enrichis de leurs débris, durèrent, êtres pr
pores, coquilles) absorbèrent du calcaire, d'autres (comme les tuniciers du Tripoli, les prêles rugueuses, etc.) concentrèrent de la silice. Leurs débris, le
éléments doux et féconds qu'ils tiraient du lait maternel (j'appelle ainsi le mucus de la mer), qu'ils élaboraient, déposaient, don
leurs archipels, dans ces méandres sinueux, ces paisibles labyrinthes où
te. Elle donna à la terre les formes adorées, bénies, où se pla?t à créer l'amour. De ses caresses assidues, arrondissant le rivage, elle lui