La mer
re étoile, une jolie ophiure, qui agitait encore et perdit bient?t ses bras délicats. Je leur donnai de l'eau de mer, et les oubli
à la surface. J'en pris un atome au bout d'une aigui
podes), allaient, venaient, ivres de vie,-j'oserais dire, ravis d'
anguilles microscopiques qui nageaient moins qu'ils ne v
s vibrions encore roides qui ne vibraient pas. Il y en avait de liés entre eux, enlacés, groupés en grapp
fourrageait, la meute désordonnée de ces gros trapus (les kolpodes), qui se
gélatineux, si promptement venu sur le vase! Le temps avait été merveilleusement mis à profit. Les mourants ou morts, de leur vie échappée, avaient sur-le-champ fait un mo
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830, le magicien Ehrenberg l'évoqua, le révéla, le classa. Il étudia la figure de ces invisibles, leur organisation, leurs m?urs, les vit absorber, digérer, naviguer, chasser, combattre. Leur génération lui resta obscure. Quels s
nature d'obéir. Lorsqu'on dit à Réaumur, il y a cent ans, que la femelle du ver à soie pouvait produire seule et sans male, il nia, dit: ?Rien ne vient de rien.? Le fait, toujour
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a vie des imperceptibles surgit immédiatement des débris que la mort lui lègue. Harvey même, qui le premier formula la loi de générat
l établit que des débris d'infusoires et autres êtres se crée la gelée féconde, ?la membrane prolifère,
acles. Il faut en prendre son pa
ds ont mis cela en lumière. De même Cuvier et Blainville avaient, dit-on, observé que d'autres êtres, qui n'ont pas d'organes réguliers de circulation, y suppléent par les int
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lement varié. Toutes les formes de vie y sont déjà représentées honorablement. S'ils se connaiss
fs comme nos polypes et nos coraux, engagés encore, subissant les servitudes d'une vie commune. Ils ont de petits mollusques qui s'habillent déjà de mignonnes coquilles. Ils ont de
s trouve contemporains de tous les ages de la terre. Ils se représentent toujours à diverses profondeurs dans nos trente crises du globe, variant quelque peu de formes, mais persistant comme genre, restant témoins identiques de la vie de la planète. Aujourd'hui le froid courant du p?le austral que la pointe de l'Amérique divise entre ses deux riv
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d'organisation. Sa libéralité était telle pour eux, qu'il allait jusqu'à leur donner cent vingt estomacs. Le monde visible se piqua, et, par une réaction violente, Dujardin les réduisit à la dernière simplicité. Ces organes prétendus pour lui ne sont qu'appare
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t admirable chez eux, c'es
ent leurs supérieurs immédiats, les vrais polypes. Beaucoup de ces invisibles, de prime saut, sont individus, c'est-à-dire des êtres capable
ur son passage, la gracieuse ondulation de la svelte couleuvre qui suit l'eau ou nage à terre, la barque oscillante qui sait tourner à propos, dériver pour passer plus loin; enfin la reptation lente et circonspecte de nos tardigrades, qui s'appuient, s'attachent à tout, toutes ces allures diverses se trouvent chez les imperceptibles. Mais avec quelle merveilleuse simp
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umeur et du caractère. Il y a des êtres apathiques, d'autres très-vifs et fantasques, d'autres agités pour la guerre, d'autres empressés sans cause (ce
ux la répétition du drame que jouera notre monde, l
géants majestueux, les deux chefs d'ordre, le haut type du
s, se meut avec une vigueur et une grace de jeune vie que n'ont pas toujours ces colosses. Respect! c'est le roi des atomes, le rotifère, ainsi nommé, parce qu'aux deux c?
supérieurs. Il a deux grands yeux de pourpre. Peu mobile, et vrai tardigrade, en revanche, il voit et il est armé. I
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majestueuse! Sublime coup d'archet d'ouverture! Ceux-ci (qu'importe la taille!) ont une puissance colossale d'absorptio
re ce que me seraient, à moi, les Alpes, les Cordillères, des êtres si dispropor
déployait le rotifère? Quelle chute nous faisons en montant!... Mes atomes étaient trop
toilée que vous voyez au Muséum? Elle est à lui ce qu'est à l'homme le globe même de la terre avec ses neuf mille lieues de tour. Eh b
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ifère! Il ne faut
elle le terme des choses? Pour prendre son point de départ vers des destinées plus hautes, la nature aime mieux subir un immobile enchantement. Elle entre au sépulcre
oi que ce soit, cet état n'est pas la mort. Elle vit, cette apre matière de l'éponge, feutrée de silex. Sans se
, de petites sphères échappent de la mère éponge, armées de faibles nageoires qui leur donnent quelques moments de
ration la révèle et fait l'ouverture du monde visible par lequel nous allons monter. Rien n'est encore, et dans ce rien appara?t