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La mer

Chapter 8 FéCONDITé

Word Count: 1949    |    Released on: 04/12/2017

sur les flots. ?Voilà les éclairs du hareng,? c'est le signal consacré qui s'entend de toutes les barques. Des profondeurs à la surface un monde vivant vient de monter, suivant l'a

jamais assez près l'un de l'autre; ils naviguent en bancs compactes. ?C'est (disaient les Flamands) comme si nos dunes se mettaient à voguer.? Entre l'écosse, la Hollande et la Norvège, il semble qu'une ?le immense se soit soulevée, et qu'un continent soit près d'émerger. Un bras s'en détache à l'est et s'engage dans le Sund, emplit l'entrée de

nt et multiplient chemin faisant. Les colonnes épaisses, profondes, dans l'électricité commune, flottent livrées uniquement à la grande ?uvre du bonheur. Le tout va à l'impulsion du flot et du flot électrique. Prenez dans la masse au hasard, vous e

maternel où nagent les ?ufs du hareng. C'est un spectacle, au lever du soleil, de voir

la vie. Sur des centaines de lieues, en long et en large, c'est comme un vol

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?ufs! Si la mort violente n'y portait remède, chacun d'eux se multipliant en moyenne par cinquante mille, et chacun de ces cinquante mille se multipliant de même à son tour, ils arriveraient en fort peu de générations à combler, solidifier l'Océan,

ufs du hareng, se gorgent de laite, mangent l'avenir. Pour le présent, pour le hareng tout venu, la nature a fait un genre glouton qui, de ses yeux écartés, ne voit guère, n'en mange que mieux, qui n'est qu'estomac, la gourmande tribu des gades (merlan, morue, etc.). Le merlan s'emplit, se comble de harengs, et devient gras. La morue s'emplit, se comble de merlans, et devient grasse. Si bien que le danger des mers, l'excès de la fécondité, recommence ici, plus terrible. La morue est bien autre chose que le hareng; elle a jusqu'à neuf millions d'?ufs! Une morue de c

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s mangeurs, l'esturgeon. Venu aux fleuves pour faire paisiblement l'amour, il en sort maigri et apre; il rentre, d'un appétit immense, dans le banquet de la mer. Grande douceur pour l'affamé de trouver la grasse morue qui a assimilé en elle les légions du hareng. Bonheur infini pour lui de trouver là concentrée la substance, de mor

Monstre secourable et terrible qui coupe ce flot invincible de fécondité renaissante par un grand effort d'absorption, qui avale toute esp

n a vu, est moins fécond que la morue, et le requin est stérile, si on le compare à tout autre poisson. Il ne se verse pas comme eux

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ore plus. Sa richesse principale défie toutes les fureurs de ces êtres dévorants, est inaccessible à leurs prises. J

, actinies rayonnantes, porcelaines neigeuses, cyclostomes dorés, volutes ondulées, tout vit et se meut. Là pullulent les animalcules lumineux qui, par moments attirés à la surface, y apparaissent en tra?nées, en serpents de feu, en guirlandes étincelantes. La mer, dans

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millions de mètres carrés couverts d'un rouge écarlate qui n'est qu'un animal plante, si petit qu'un mètre carré en contient quarante millions. Dans le golfe du Bengale, en 1854, le capitaine Kingman navigua pendant trente milles dans une énorme tache blanche qui donnait à la mer

te de poudre grise. Vue au microscope, ce n'était qu'une couche d'?ufs d'es

vigue jusqu'à deux cents milles en longueur ou quinze en largeur sur des eaux d'un brun foncé, qui sont ainsi co

ère commune. Sait-il qu'il avale? à peine. La nourriture microscopique est comme un lait qui vient à lui. La grande fatalité du monde, la faim, n'est que pour la terre; ici, elle est prévenue,

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e encore chez les infiniment petits. Mais qui est vraiment l'atome? Lorsque vous croyez tenir le dernier, l'indivisible, vous voyez qu'il aime encore et divise son

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emelle du globe, dont l'infatigable désir, la conc

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