La mer
ent avoir pour but d'assurer les époques de ses travaux. Ces phéno
ses qu'il leur assigne sont diverses: 1o la rencontre violente de deux marées, de deux courants; 2o la surabondance subite des eaux de pluie à la surface; 3o la
on de mère et nourrice des êtres. Maury l'appelle quelque part une grande nourricerie. Un monde d'êtres délicats, plus fragiles que ceux de la terre, so
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es violences passagères que lui font les vents, les forces électriques ou certaines crises violentes d'évaporation. Ce so
nsensée. Combien plus de juger la mer sur ces mouvements momentanés, extérieu
pas de ces petits accidents qui ne se passent qu'en haut. Les grandes légions de ses enfants qui vivent (quoi qu'on ait dit) au fond de sa paisible
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s donnent des traits vagues et généraux, fort peu ce qui fait pour chaque tempête son originalité, ce qui l'individualise comme résultante imprévue de mille circonstances obscures, impossibles à démêler. L'observateur
rée relativement à ce que les marins nous disent, par exemple de la hauteur des vagues. Ils plaisantent les navigateurs qui la portent à cent pieds. Des ingénieurs ont cru pouvoir prendre mesure à la tempête, et calculer précisément que l'e
c leurs crêtes arrondies et les vallées alternatives qu'elles présentent tour à tour, elles déferlent au plus dans une hauteur de vingt à vingt-cinq pieds. Mais les vagues qui se contrarient et qui ne vont pas ensemble s'élèvent à bien d'autres hauteurs. Dans leur choc elles prennent des forces prodigieuses
omme à la course. Elle frappait vaillamment, faisait trembler le promontoire; j'avais le tonnerre sous mes pieds. Mais cette régularité se démentit tout à coup. Je ne sais quelle vague d'ouest vint par le travers, frapper outrageusement ma grande vague régulière qui me venait du midi. Dans le conflit, tout à coup le soleil
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routes connues, aux tableaux, parfois émus, des audacieux découvreurs qui les visitèrent les premiers, qui relevèrent, décrivirent les récifs, les écueils, attentifs à voir de près et étudier le péril, autant que le vulgaire marin, le roulier de la mer, cherche à l'éviter. Les Cook, les Perron, les d'Urville
rs fait des secousses si dures, que la cloche du vaisseau se met à tinter d'elle-même, et, si ce
mités; autrement la corvette était engloutie... Dans cet horrible combat, elle resta immobile, ne sachant à qui entendre. Par moments, les marins, sur le pont, étaient submergés. Affreux chaos qui ne dura pas moins de quatr
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irais-je à imaginer, arranger les choses que je n'aurais pas vues. Je ne dirai qu'un mot des tempêtes que j'ai
mer, la domine de trente pieds, parfois de quarante ou soixante. On ne découvrait pas bien loin. Des tourbillons continuels tiraient le rideau. On voyait peu; ce qu'on voyait était borné et affreux. L'apreté, les angles cassants de cette c?te de cailloux, ses pointes et ses pics, ses rentrées subites et dures, imposaient à la tempête des sauts, des bonds, des efforts incroyables, des tortures d'enfer. Elle grin?ait d'écume blanche, et comme d'exécrables sourires, à la férocité des laves qui, sans pitié, la brisaient. C'étaient des bruits insensés, absurdes; jamais rien de sui
e au contraste diabolique de cette neige ébl
oins que la terre, rendait la chose te