Les Pardaillan 06, Les amours du Chico

fureur. Les tournois à la fran?aise étaient complètement délaissés et, du grand seigneur au modeste gentilhomme, chacun tenait à honneur de descendre dans l'arène combatt

tador. En même temps, il était aussi le picador, puisque, comme ce dernier il était monté, bardé de fer et armé de

avaient pour mission de l'aider, de détourner de lui l'attention du taureau, de le défendre en un mot. Le plus souvent le taureau portait entre les cornes un flot de rubans o

aire des réjouissances publiques, avait été livrée à de nombreuses éq

neurs invités par le roi, tout cela fut construit

on de l'arène consistaient surtout en charrettes, tonneaux, tréteaux

fenêtres et les balcons des maisons bordant la place étaient réservés à de grands seigneurs. Le roi lui-même prenait place au balcon du palais. Ce balcon, très vaste, était a

même, en des espaces limités par des c

de ses serviteurs, il s'armait de toutes pièces, là qu'il se retirait après la joute, s'il s'en tirait indemne, ou qu'on le transportait s'il

n de surveiller lui-même son installation très modeste-nous savons qu'il n'était pas ric

ésar se présentait à pied. Il dédaignait l'armure pesante et massive et revêtait un costume de cour d'une élégance sobre et discrète qui faisait valoir sa tail

erveille de flexibilité et de résistance. L'épée ne devait lui servir qu'en cas de péril extrême. Jamais, jusqu'à ce jour, il ne s'en était servi autrement que pour enlever de la pointe, avec une dextérité mer

souvent l'occasion d'intervenir. Toutes les ruses, toutes les feintes de l'animal ne le prenaient jamais au dépourvu, et l'

ienne. Le Torero savait parfaitement que Barba Roja, pris d'un amour de brute pour la Giralda, avait cherché à différentes reprises à s'emparer de la jeune fille. Il savait que Cent

ire de pressentiments sinistres, celui-ci suppliait sa fiancée de s'abstenir de para?tre à la course et de rester prudemment

é pouvait lui être fatal. Elle n'e?t rien fait ou rien dit pour le dissuader de s'exposer, mai

lui était impossible d'empêcher. Et la Giralda, parée de ses plus b

?t fallu être invitée par le roi, et, pour être invitée, il e?t fallu qu'elle f?t de noblesse. Elle n'était qu'une humble

foule où elle se glissait à la suite du Torero, on la reconnaissait, on murmurait son nom, et, avec cette galanteri

voulut qu'elle se trouvat seule à l'endroit où elle aboutit. Autour d'elle, ell

e de se faire mettre au cachot, à passer de l'autre c?té de la corde, où elle serait seule, ayant de l'air e

main en main jusqu'à elle, lui fut offert galamment et l

et à sa gauche, avec ce groupe compact de cavaliers placés derrière elle, elle apparaissait, dans sa jeunesse radieuse, dans son éclatan

qui l'avaient, pour ainsi dire, poussée jusqu'à cette place d'honneur, peut-

déteintes par les pluies et le soleil. Et, si elle avait pu voir le bas de ces capes relevé par des rapières démesurément longues, le

nheur de se voir si merveilleus

devant commencer à trois heures, il avait une heure devant lui pour fra

a main. Seulement, de distance en distance, principalement au croisement de deux rues, le moine faisait un signe imperceptible, tant?t à quelque mendiant, tant?t à u

était-il pas invité directement par le roi en personne? Il ferait beau voir qu'on ne

sous les yeux mêmes de Sa Majesté à qui, pour comble, il avait parlé de fa?on plut?t cavalière; quant à se dire qu'il serait peut-être

l'avoir vu assommer à coups de banquette les estafiers qu'elle avait lachés sur lui, et de le voir se retirer, libre, sans une écorchure, désinvolte et narquois. Sans compter le menu fretin tel que le

ville du duc, son duel avec Montalte, et que tous deux, le duc et le cardinal, réconciliés dans leur haine commune de Pardaillan, attendaient impatiemment d'

de don Carlos, pour lequel il s'était pris d'affect

van?ant d'un pas nonchalant, sous le soleil qui dardait apremen

le suivait toujours, pas à pas, avait l'air si confit en dévotion qu'il ne

s dans la rue qu'il se mit à renifler com

a-t-il, je sen

ouvenir des décisions prises par Fausta, dans la réunion

'il s'agissait d'un simple coup de main. Je m'aper?ois

il assujettit son ceinturon et s'assura que l'épée jouait aisémen

vec stupeur, qu'

était sa

qué. On se souvient qu'en assommant les hommes de Centurion, lachés sur lui par Fau

er venait à se briser. Les règles du combat étant loin d'être aussi sévères que celles d'à présent, un homme désarmé était un homme mort, car son adversaire pouvait le frapper sans pitié, sans qu'il

e retour à l'auberge il avait mis de c?té l'épée conquise, réservant à plus tard d'éprouver l'ar

, que la rapière qu'il avait au c?té était précisémen

suis pourtant s?r de l'avoir prise à son clo

du fourreau, fit ployer la lame, la tourna, la retourna en tous sen

jurerais que ce n'est pas là l'épée que j'ai ramas

moment, cherchan

'a pénétré dans ma chambre. Et p

vra à un nouvel examen de la rapière. Elle lui parut parfaite. Solide, flexible résistante, bien en main quant à

eprit sa route en haussant l

niront par faire de moi un ma?tre poltron. La rapière est bonne, gardons-la, mordieu! et ne perdons

u para?tre naturelles à un étranger, mais qui ne pouvaient man

éparant l'instant où la course commencerait. Les rues étaient à peu près désertes, et, ce qui ne manqua pas de frapper le chevalier, t

s'étaient calfeutrés chez eux. Pourquoi? Quel mot d'ordre mystérieux avait fait se fermer hermétiq

les rues étroites qui aboutissaient à cette place. Et, au bout des rues ainsi occup

r sans difficultés tous ceux

e faisaie

ait encore, du temps devant lui, il fit le tour de cette

ns des maisons où ils se tapissaient, invisibles. Puis d'autres compagnies occupaient le milieu d

ent que, lorsque ces troupes se mettraient en mouvement, il serait

utée par des troupes adverses, il en e?t juré, se dessinait nettement, sous les yeux des troupes royales. En effet, en même temps que les soldats, des groupes circulaient, qui paraissaient obéir à un mot d'ordre. En

a la manoeuvre des troupes royales. Maintenant, il voy

s par les troupes royales. Sous couleur de voir le spectacle, des installations de fortune s'improvisaient à la hate. Tréteaux, tables

illan se

si aisément position, c'est pour mieux les tenir qu'il leur réserve quelque joli coup de sa fa?on, dans lequel ils me

Pardaillan avait sa logique à lui, qui n'avait rien de commun avec celle de tout le monde. Après avoir bien pesté, il prit son air le plus renfrogné, et, par une de ces bravades dont lui seul avait le s

agnifique vélum de velours rouge frangé d'or, maintenu à ses extré

d inquisiteur et premier ministre, se tint debout, derrière le fauteuil du roi. Les

é, alors qu'il e?t d? se tenir derrière. Bien mieux, un tabouret recouvert d'un riche coussin de velours était placé à la gauche de l'inquisiteur, sur lequel le page s'était assis le plus naturellement du mo

page n'était a

er de la couronne de France. Le geste spontané de Fausta lui avait concilié la faveur du roi et les bonnes graces du minis

tout instant, avec le roi et son ministre. Une autre condition, comme corollaire de la précédente, était que tout messager qui se présenterait en pronon?ant le

it pas une telle condition par pure vanité. Elle devait avoir des raisons sé

le quelque guet-apen

i l'avait humilié, lui, le roi, et qui, non content de malmener ses fidèles, dans sa propre antichambre, av

eigneurs du royaume. Les mêmes vivats éclatèrent aussi, nourris et spontanés, dans les tribunes occupées par des seigneurs de moindre importan

, aussit?t, un silence solenn

osa, conseillé par Fausta qui connaissait son redoutable adversaire, avait escompté qu'il aurait l'audace de se présenter, et il ava

ssises, s'effor?ait de regagner sa place. Mais le passage au milieu d'une foule de seigneurs et de no

qui s'excusait avec une courtoisie exquise vis-à-vis des dames, se redressait, la moustache hérissée, l'oei

t des milliers de personnes massées la se portèrent sur le perturbateur qui, s

jaillit de la pru

le fixa un moment comme pour l

répondit par un demi-

Bient?t, nous au

se retourna, de fa?on à tourner le dos à

ordinaires, c'est que son aventure avec Barba Roja avait produit, à la cour comme en ville, une sensation énorme. On ne parlait que de lui un peu partout, et, si l'on s'émerveillait de la force surhumaine de cet étranger qui avait, co

d'oeil machinal autour de lui et demeura stupéfait. I

u lieu de s'asseoir, il resta un moment debout à sa place, promenant autour de lui des regards fulgurants, ayant a

à toute volée, dans l'air lumineux,

pectateurs. Mais, s'il éclatait à ce moment, c'était par sui

nant au moment précis où Pardaillan allait s'asseo

un ordre bref, en exécution duquel l'officier; coupable d'avoir mal interprété les gestes

Il trouva plaisant de para?tre accepter comme un

part soi, une polites

bilation de l'homme qui s'amuse prodigieusement, dans un geste théatral qu'il étai

e roi re?ut en plein le sourire et le salut de Pardaillan. Et, comme c'était un sire profondément dissimulé, il dut, en se mordant les lèvres d

r là, bouleversant de fond en comble les sentiments intimes de ses féroces voisins, il ne vit autour de lui que sourires engageants, regards bienveillants. Et, avec, au