Les Pardaillan 06, Les amours du Chico
dins, à la place que d'Espinosa avait eu la précau
ent attendu annon?ant que l
eau. Le deuxième revenait à un seigneur quelconque dont
e de fer comme le cavalier, se tenait donc à ce moment dans la piste, en
ient que faire, mais éprouvaient l'impérieux besoin de venir parader là, sou
la selle, la lance au poing, les yeux obstinément fixés sur la por
l'entretien de la piste, d'enlever les blessés ou les cadavres, de répandre du sable sur le sang, de l'ouverture et de la ferm
iers de spectateurs et eut l'insigne honneur d'arracher un mince sourire à Sa Majesté. On savait que l'entrée du t
c'était la comédie
de Barba Roja, qui devaient supporter le premier choc du fauve, achevaient à peine d
courtes et vigoureuses, le cou énorme; la tête puissante, aux yeux noirs et intelligents, aux cornes lon
d'abord, comme ébloui par l'aveuglante lumière d'un soleil rutilant, inondant la place. Le taureau se
Roja devait s'emparer pour être proclamé vainqueur; à moins qu'il ne préférat tuer le taureau, auquel cas le tro
r qui pesait sur lui. Puis, son oeil de feu parcourut la piste. Tout de suite, à l'autre ex
statue de fer, il se r
ure vivante, qui partit à fon
ourse échevelée fon?aient droit l'un sur l'autre
épouvantable
ntraires, le fer de la lance pénétr
ps qu'il tournait son cheval à gauche. Mais le taureau poussait de toute sa force prodigieuse, augmentée encore par la rage
il ne tombat à la renverse, écr
aient de lui trancher les jarrets au moyen de longues piques dont le fer, très ai
tombé sur ses quatre pieds, fila ventre à terre, se dirigeant vers la barrière, comme s
rba Roja, personne, on le con?oit, ne se souciant de rest
t pas grave; elle avait eu le don de l'exaspérer. Sa colère était à son paroxysme et il était visible-toutes ses attitudes parlaient un langage très clair, très compréhensible-qu'elle fe
surtout qu'elle se tenait sur ses gardes, maintenant, il était
t, très court, et, voyant que le taureau semblait méditer quelque coup et ne paraissait pas disposé à l'attaque, il mit
va! Mais va donc! (Anda! anda!)
res gestes de l'homme qui avan?ait lentemen
lérait son allure et redoublait d'injures vociférées d'une vo
cause, le taureau n'a
u terrible, se chargeaient de répondre pour lui. L
er. Barba Roja! Tire-lui les o
re, tenaient pour la
Il va te mettre les tripes au
sa voix les clameurs de la multitude, ne perdant pas de v
visa un inappréciable instant, et, dans une détente foudroyante de ses
tente, il n'y e
allure désordonnée. Le cavalier, qui avait dédaigné de f
enter, il fallait non seulement être un écuyer consommé, doué d'un sang-froid remarquable, mais encore et surtout être absolument s?r de sa monture. Il fall
este de tuer, il n'en était pas de même du cavali
nement et, en s'éloignant à toute bride, dressé droit sur les étriers, il brandissait fièrement la lance, au bout de
victoire de l'homme par des vivats joyeux, et c'était toute justice, car ce coup était extrême
éfaite et à consolider son crédit ébranlé près du roi. Il n'avait pas hésité à s'exposer pour atteindre ce résultat, et son audace a
droit. Mais, grisé par son succès, enorgueilli par la royale approbation, il voulut faire plus et mieux, et, bien qu'il e?t senti
idéré comme jeu d'enfant à c?té de ce qu'il entreprenait. Ce fut l'impression qu
u hasard, par instinct combatif. Dès la première passe, il avait compris qu'
table, sa rage et sa fureur restaient les mêmes, mais i
le taureau avait éprouvé sa première déception, là qu'il avait été frappé par le fer de la lance, l
promenant le trophée conquis, les aides de Barba Roja s'
me masse de fer à quatre pattes, comme lui, qui évoluait là-bas. C'était de là qu'ét
mmes de Barba Roja. Parfois, comme agacé, il se ruait sur ceux qui le harcelaient de trop près, mais il ne continuait pas la poursuite et revenait invariab
r les étriers, assura sa lance dans son poing énorme et, voyant que la bête ref
laissa approcher et, quand elle le jugea à la di
telle sorte que la lance portat sur le c?té droit. Deux fois de suite. Barba Roja avait exécuté cette manoe
u avait appri
vaient suffi. Maintenant, on
ment, à l'instant précis où le cavalier changeait la direction de son cheva
anoeuvre imprévue de l
ns les cornes. Il fut soulevé, enlevé, projet
, le cavalier, frappant dans le vide, perdit l'équilibre, la violence du choc l'arracha de la selle et, passant par-dessus l'encolure de sa mo
t des milliers de poitrine
au secours du ma?tre, les autres s'effor?aient de détourner de lui l'attention de la bête ivre de fureur, rendue plus furieuse encore par
t pas besogne si facile, d'autant que le poids
t, et les quatre hommes qui le secouraient, bien que troublés par les évolutions du taureau, seraient parvenus à le faire passer de l'autre
ulait à cette masse de fer et su
qui le
ns les pièges que lui tendaient les hommes du cavalier, écrasé sur le sol, cherchant à l'éloigner de
avait bafoué, c'est-à-dire le cheval, il n'oubliait pas l'autre pa
rs pantelantes encore, il le lacha et se re
exécution avec un esprit de suite vraiment surprenant, c'est que toutes les
. Mais, quand il les avait mis en fuite, il ne continuait pas la poursuite et revenait
yant l'inutilité des efforts de leurs camarades, se sentant enfin menacés eux-mêmes, se rési
it de toutes les poitrines, étre
, mais agissant sans ordre, dans une confusion inexprimable, se tenant prudemment à distance du taureau et n
était fait de Barba Roja,
tourna légèrement vers
ous mettre en quête d'un nouveau garde
bête qui chargeait. Si elle se contentait de quelques coups, l'homme pouvait espérer en réchapper, fortement éclopé sans doute, estropié peut-être, mais enfin avec des chances de survivre à ses b
toises à peine la séparai
en de commun avec le frisson de la terreur qui la secou
voir malgré tout, sans s'occuper de gêner le voisin. Une immense acclamation retentit dans les tribunes, gagna le populair
pour le brave
ous les dignitaires qui oublièrent momentanément la sévère étiquette pour
sibilité, se dressa tout droit, les deux mains crispées sur
eura froide, impassible, un énigmatique sourire se
aux fenêtres, voulaient voir. Le roi et le grand inqui
r q
e
t à la main une longue dague, hardiment, posément, avec un sang-froid qui
ssement, l'acclamation spontanée, un silenc
a et lui dit à voix bass
r de Par
ces paroles, de la stupeur et aussi de la j
débarrassés du bravache, sans que nous y soyons pour rien. J'en suis fort aise, car, ainsi, mo
e, répondit d'Espinosa
que le sire de Pardaillan va être mis à mal
le roi, je ne donnerais pa
vec un accent prophétique qui impress
ue le sire de Pardaillan va
ire cela, madame?
ortels ont le front ceint de la couronne. Non, sire, le chevalier de Pardaillan ne périra pas encore d
et ne répondit pas, mais
soudain devant lui cet adversaire inattend
tête, visa son adversaire et, presque aussit?t, il
la bête, solidement campé sur les pieds bien unis en équerre, le coude levé, la garde de la dague, longue et flexi
ien visé son but, fon?a tête bai
recevoir à la pointe de la dague
taureau ne
e affreuse parmi les innombrables spec
l blessé? était-il touché seulement? Comme
faisait-il donc? Pourquoi ne frappait-il pas de nouveau? Atte
oissant pesait lo
er n'était guère plus f
diantre! avec un adversaire de cette force, qui pouvait savoir? La blessure était-elle suffisamment grave? N'allait-il p
se demandait
e coeur net, co?te que co?te. Brusquement, il retira l'arme, qui apparut roug
reau, foudroyé, tom
les gorges contractées se dilatèrent, les nerfs se détendirent. On respira largement: on e?t dit qu
s. Ce fut un soulagement universel d'abord, puis un étonnement prodigieux et puis, tout à coup, la joie éclata, bruyante
templer d'un oeil rêveur et attristé l'agonie du taureau que, par u
'ordinaires qui se pavanaient à une fenêtre proche du balcon royal, et Bussi-Leclerc, livide, dont les yeux sanglants l'eussent foudroyé à distance, s'ils en
e taureau expirant, il murmura ave
re bê
itié allait à la bête qui l'e?t infailli
la dague qu'il tenait machinalement dans son poing crispé. Il la j
re, toujours évanoui, et, machinalement, ses yeux allèrent alternativement du col
ère expression de rêverie mélan
, le plus brute, de l'homme qu'on emporte là-ba
uses, sans vouloir rien entendre, laissant ceux qui l'abordaient, la bouche en coeur, tout déconfits et se demandant, n
sous sa tente, ayant résolu de ne pas réoccuper le siège qu'on lui avait réservé, mais ne vou
is, alors que partout ailleurs-ou à peu près-on souhaitait ardemment la victoire du gentilhomme, dans la loge royal
ment succomber, victime de sa téméraire générosité, sous l'empire de la superstition qui lui suggérait la pensée que Pard
ttit, sans triompher, tr
, qu'ava
t le roi, non s
cet homme est invulnérable. Nous ne pouvons le frapper qu'en utilisant le moyen que vous
, monsieur, dit
tortueux et des dissimulations patientes, a
e passer, serait-il opportun de remettre à
rda le roi droit dans les yeux, et, lentement, laconiquement, avec un a
tard!
un instant que le grand inquisiteu
on grand inquisiteur en face, puis, il déto
oi, c'était la conda