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Madame Sans-Gêne, Tome III

Chapter 6 L'EMPEREUR AMOUREUX

Word Count: 5721    |    Released on: 06/12/2017

efebvre et Catherine avaient dirigée, Napoléon s'était retir

de Lefebvre et de ne retourner que le lendemain matin à Paris, après la

r, qui avait emmené son secrétaire Méneval, continuait à expédier ses af

lui servait de cabinet, ouvrant brusquement la porte du salon voisin comme s'il devait y rencontrer quelqu'un d'attendu et l

ait en deviner la cause. Il attribuait aux nouvelles équivoque

'y tenant plus, l

jouissances que prodigue le duc de Dantzig à l'occasion du mariage de son pupille, le colonel Henriot..

it bient?t, tandis que le secrétaire rassemblait ses papiers, bouchait l'écritoire et se

mé... il me semble qu'il y a de fort jolies femmes... Avez-vo

se puisse trouver à votre cour, Sire, et l

, même dans l'intimité, dissimulant même avec ses plus dévoués serviteurs: Avant de vous retirer, dit-il, préparez-moi donc, mon cher Méneval, un ordre... c'est pour un officier que je puis

n'y a plus qu'à y inscrire le nom de l'o

remettez-moi ce papier... A présent, vous po

, l'allure obséquieuse et l'air calin, se présenta

roir et sur un réchaud à esprit-de-vin fit chauffer l'eau pour la barbe. Ces préparatifs accomplis en silence, il s'approcha de Napoléon et commen?a à le dévêtir. Il fallait l'habiller,

Constant, sur la pointe du pied, se dirigea vers la

c aigrette, des pantalons larges, une veste ronde, le cimeterre lui pendait au c?té

voir pour de l'argent. Wellington, qui s'était déjà donné la peu noble satisfaction d'acheter l'ancienne ma?tresse de Napoléon, la Grassini, ne manqua pas d'offrir le spectacle du mameluck de l'Empereur, aux fêtes qu'il donnait à l'aristocratie anglaise en l'honneur de Waterloo. A partir du déclin, quand la roue de la fortune tourna et que l'Empereur descendit la pente vertigineuse de la défaite, on ne rencontre plus dans son entourage que des ames laches et des faces de tra?tres. Roustan, esclave géorgien, musu

s il ne s'écartait de lui et les assassins devaient s'attendre à le trouver sur leur passage. La nuit, il couchait en travers de la porte de l'Empereur. Maubreuil n'avait pas négligé ce vigilant gard

ême. Il procéda avec rapidité à l'opération. Puis il se précipita vers le cabinet de toilette, se débarbouilla, se lava les mains, polit ses ongles et revint se confier aux soins de Constant. Celui-ci lui ?ta alors sa chemise, son gilet de flanelle,

vous voulez donc me

, selon son habitude, aux

ute saison on le voyait charger son lit, la nuit, de chaudes couvertures. Les souffrances du froid durant la campag

e l'atre ravivé, Napoléon pin?a de nouveau l

beau aujourd'hui...

ttrait était dans sa puissance. Mais, avec un grand désordre et une indifférence complète pour le luxe personnel, Napoléon avait le go?t du costume spécial, des vêtements peu ordinaires, le signalant aux regards, et le faisant se détacher, simple, sans galon ni passementer

c des bottes à l'écuyère, Napoléon désira mettre un pantalon à l'anglaise, très collant, de casimir blanc avec de petites bottes qui lui montaient au milieu du mollet. Elles étaient éperonnées, ces bottes de salon, avec de mignons éperons d'argent, presque invisibles. Ensui

era en chasseur, moi en grenad

ue sourire repar

de se contenir, et d'empêcher les paroles qu

jeune épousée... Qu'en di

lques instants à l'amour, lui désignait quelque beauté de la cour qu'il songeait à hono

assuré que Votre Majesté n'aurait qu'à lui témoigner de la bonté pour qu'elle s'effor?at de reconna?tre sur-le-champ la haute faveur qui lui serait réservée... Ma

pereur na?vement, un peu honteux, comprenant parfaitemen

t ses hommages... au moins pour le

jouta a

y a ici nombre de dames qui seront fort heureuses de dédommager leur

oléon dans le petit entresol des Tuileries, où jadis logeait Bourrienne et qui communiquait par un

Combault madame de Rému

t un geste

s-je prêt?... ma toilette est achevée... Eh bien! prenez ce flam

Il prit le flambeau en hochant la tête et précéda Napoléon dans la pièce où l'attendait l'offi

cette nuit, à la porte de sa fiancée, s'il veut

s grande surprise que l'Empereur demeura, jusqu'au troisième service, à

cé auprès d'Alice de Beaurepaire, des questions et de

e dont il était en ces occasions capable, c'était à qui s'empresserait de deviner, de favoriser, de devancer les désirs du ma?tre. Les maris, indirectement, par leur surveillance molle, encourageaient leurs femmes à l'auguste adultère; les amants, négligeant leurs ma?tresses, les poussaient à une si flatteuse trahison; les pères laissaient orgueilleusement leurs filles s'égarer du c?t

icitaient-ils pas? Quel homme résisterait au désir de se trouver grand au milieu d'une foule agenouillée? Durant quinze années de vraie puissance, Napoléon ne vit autour et devant lui que des nuques inclinées. Patience! viennent l'Anglais, le Prussien, le Russe et l'Autrichien enfin victorieux, et toutes ces échines courbées se redresseront,

icatifs, des coudes poussés, des toussements étouffés, et des prises de tabac offertes avec malice et acceptées d'un air entendu, bien vite fut signalé, consta

oitise qui jaillissait en éclairs des yeux si vifs, si étranges de son ma?tre, puis l'embarras inattendu que témoignait l'amoureux d

lui reprocher son dessein, l'en détourner, et, avec audace, comme lors de la terrible scène de nuit du palais de Compiègne, où il s'était agi de sauver Neipperg, préserver l'honneur d'Alice et garder à Henriot le c?ur de sa femme. Oh! elle savait bien ce qu'il fallait dire! Elle connaissait l'art de prendre Napoléon, de le surprendre surtout. Mais il fallait l'aborder,

pas son air des mauvais jours... jamais, au contraire, il ne m'a paru de meilleure humeur...

t-il; gare la bourrasque!? Et il se faisait tout doux, tout gentil, laissant passer la trombe et grêler l'averse. Mais quel accroc à la réception, quelle anicroche, quel contretemps avaient pu troubler ainsi la maréchale? Tout ne se passait-il pas admirablement? Les invités se montraient ravis, la

Lefebvre e?t trouvé la cause de la

se sur le c?ur, et qu'il s'agissait de répandre ce trop-plein, il se glissa derrière les courtisans empressés autour de l'Empereur deb

Napoléon, à son aspect. Le grand maréchal avait d'ailleurs facilité par ses très brèves mais très nettes confiden

alon qui lui avait été réservé, et où person

arté. L'Empereur fit sig

loin des regards et des oreilles, o

dans la foule brillante des uni

comte de Maubreuil. Elle n'avait pas perdu de vue le grand maréchal qui disparaissait avec l'Emp

l s'agit d'Alice!... Ah! mais ?a ne se passera pas comme cela!.

uil où se tenait Alice, ayant auprès d'elle Henriot, elle n'y put t

t urgent à dire a

ait éloigné du fauteuil d'Alice. Empoignant Henriot sous le

à donner l'e?t appelée à l'improviste, elle passa dans la salle à manger, gagna un couloir qui contournait les gra

ne camériste... Mais la fin justifie les moyens, comme me disait l'autre jour Talleyrand à qui je reprochais une de ses canailleries... Présentement, il s'agit de sauver A

t, fiévreusement, elle coll

reur p

illeurs, il est inutile que personne ici sache la mission que je vous confie, et votre absence peut être inaper?ue. La fête sera vraisemblable

une voix que la maréchale reco

remise... vous la prendrez... Le duc de Frioul vo

, quatre heures! dit une autre voi

'officier de service au cabinet le portefeuille F, coté no 26, contenant diverses pièces et états, avec une série de cartes... L'étu

ferai de m

t lui arracha cette exclamation: ?Ah! le coquin! comme il l'enj?le!?-de vous éloigner à la veille de votre heureuse union, mais une absence d'aussi courte durée ne saurait que vous rendre plus agréable le retour. Vous reviendre

us on va au bo

jusqu'à Paris... ce n'est qu'à dix lieues d'ici... Ah! prenez cet

dia le jeune officier, fier de la mission qui lui était accordée, ravi de la faveur que l

c?ur battant, en proie à une de ces violentes explosions qui lui avaient valu jadis, d

our faire place à M. de Narbonne, aide de camp de service, donnant à l'Empereur des renseignements sur l'attitude, dans les

entendre. Elle en savait

ne se passera pas ainsi!... Il ne sera pas dit que cet imbécile d'Henriot se trouvera jobardé comme cela la veille de ses noces... Il n'y a vu que du feu, l'innocent, à cette histoire de portefeuille... Heureusement, je veille au grain, moi

lques pas; elle se

aper?oivent que lorsqu'il est trop tard, des imprudences commises... elle aime certainement Henriot... mais l'empereu

onomie bouleversée, et ses

ce n'a pas de force... si elle tombe dans les pattes de l'Empereur, elle est prise... La prévenir, c'est la pousser droit au piège... Non! j'agirai seule; mais comment?...

herine parcourut vivement le couloir, passa dans la salle à manger, trave

cet ancien écuyer du roi de Westphalie, M. de Maubreuil, dont elle avait si bru

nt de masquer sous un air riant son

n'est-ce pas? avec tant de monde à recevoir en présence de Sa Majesté, et vous m'aurez certainement excusée... Je vous retrouve ici, mais voici qu'il faut que je vous enl

tirait la jambe et qu'elle tendait le buste selon les principes savants enseignés par ma?tre Despréaux pour les saluts de c

ortunant ses h?tes au milieu d'une réception. Il ne disait d'ailleurs au maréchal que des cho

omte de Maubreuil, qui revient de Londres, est persuadé que nous allons avoir la guerre avec la Russie?... Voyons! est-ce croyable?... est-ce que l'empereur Alexandre n'

e meilleur prophète que tu ne le crois! répondit Catherine d'un ton sérieux. Les

veux pas attrister votre fête par des présages facheux... j'espère me tromper, et

l s'avan?a vers Catheri

ipperg, qui est à Londres... Où et quand puis-je vous voir, loin des indiscrets?... Ce que j'ai à

p d'?il, désigna le sa

ssailli. Elle soup?onnait quelque nouvelle

rapidement, à voix

n'est pas à Pa

il se disposait à se rendre à Saint-Péters

ions parler librement de notre ami, allez m'attendre dans mon apparte

uve-t-il? Il est inutile que je m'informe. On pourrait s

, donne sur le salon où sont exposés les cadeaux et la corbeille de noces de la mariée... vous le traverserez... Ah! reprit en rian

Maubreuil, après avoir salué profondément, suivit ce domestique. Son sourire

n mari par le bras et l

it-elle, il y

guerre avec

la pour le moment.. mai

sont malades.

ereur trouve Alice à s

d'idée qu'il a là, p

écria Catherine dardant des yeux furib

les épaules, est-ce qu'il me consulte sur ses amours, l'Empereu

la femme d'Henriot, Lefebvre, ce sont nos deux enfants... Nous est-il

s défendre contr

u as donc peur,

je l'aime bien... Rien qu'en me regardant, tu sais, avec ses yeux!...il me retourne la peau, cet homme-là!... enfin, je ne me vois pas du tout empêchant Napoléon de prendre une vi

dirai... et il ne m'enver

as cett

pas déjà parlé plusieurs fois à l'Empereur... il ne m'

r, comme on contemplerait un audacieux explorateur qui va entrer

uiller avec l'Empereur! recommanda-t-il,

deux reprises son

qu'un i

on! murmura Lefebvre en

uire dans la foule des invités vers le petit salon: l'Empereur allait probablement

qu'il fallait

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