Belle-Rose
déclara qu'il était malade d'une fièvre intermittente. M. de Nancrais feignit de croire ce qu'avait dit
ces jours-ci, prends-y garde: je n'aime pas qu'on l
t hardiment Belle-Ro
fleur de la saison nouvelle, quelque chose qui venait du coeur et qui allait au coeur. Déjà le fils du fauconnier avait dépassé la Déroute; M. de Nancrais, qui l'aimait à sa manière, n'attendait plus, disait-il, que l'occasion de lui faire casser la tête au service du roi pou
t son coeur. Lorsque M. de Nancrais, le matin, après la lecture du rapport, vo
temps de donner des quenouilles aux soldats
au de l'hyménée, mettrait volontiers le feu aux quatr
ndement de petits détachements qu'on envoyait pour le service des fortifications à Bé
nes. Elle apporte une indéfinissable émotion qu'aucune chose ne peut remplacer désormais; les doigts caressent le papier, la bouche l'effleure; il s'en échappe un parfum que l'ame aspire, et c'est un enchantement dont le souvenir réchauffe le coeur des plus tristes vieillards. Belle-Rose baisa mille fois cette le
s il revend le tout avec de gros bénéfices.-C'est pour ta dot, me dit-il.-Une dot qui est déjà trop grosse! C'est une chose étrange! les personnes qui nous sont le plus attachées agissent suivant leur fantaisie quand elles croient agir pour notre bien, et travaillent à satisfaire leur go?t lorsqu'elles prétendent travailler à notre bonheur. Je voudrais allonger cette lettre pour retarder le moment où je dois vous entretenir de l'affaire qui nous touche le plus près, l'un et l'autre. Mais à quoi bon? Ne faudra-t-il pas toujours que je contraigne mon esprit à vous en instruire? l'honnêteté l'exige. Quand vous aurez lu cette lettre jusqu'au bout, vous pleurerez sur moi, sur vous, mais vous m'absoudrez. Ma volonté s'est soumise au mal, elle ne l'a pas fait. Vous savez quelle fut la réponse de mon père à votre proposition: depuis ce jour, il ne m'a jamais entretenue de votre amour et de vos espérances; seulement, quand on lui parlait des progrès que vous faisiez dans l'estime de vos chefs, il disait que cela ne l'étonnait point et que vous étiez un gar?on à parvenir à tout. Dans ces moments-là, je me sentais des envies extraordinaires de l'embrasser. Il y a quelque temps, M. de Malzonvilliers, en revenant d'un voyage qu'il avait entrepris à Calais, me présenta un jeune gentilhomme de bonne mine. Un instinct secret, l'instinct du coeur sans doute, me dit que ce jeune seigneur ne venait point à Malzonvilliers pour affaires de commerce, et je sentis mon coeur se serrer. Ce jeune seigneur avait l'esprit très vif, tourné à la galanterie, railleur, plaisant dans ses propos et tout à fait l'air d'un homme de bon lieu; mais on voyait qu'il parlait avan
ai à te parler de c
a surprise, et sans
e
ier, reprit mon père;
préte
ereux et M. d'Alberg
que
mes, mon
ère ne m'avait pas sou
anc; le mariage a-t-il donc rien de si effrayant? Je ne prétends pas d'ail
jaillirent de mes yeux, et je me cachai la tête entre les mai
acques, et je suis tout prêt à le lui prouver; mais, en conscience
m'amener à son opinion; je n'entendais rien, et ne
il en terminant, t
c'est une
attendre! m'écriai-
rm
le trouble de mes esprits se calma, et je me fis tout haut à moi-même la promesse de n'épouser jamais que vous. Vers le soir, très résolue à suivre mon projet, je me rendis chez vous pour raconter ce qui se passait à Claudine. Ce fut votre père qui me re?ut. Que devins-je, mon ami, lorsque je l'entendis m'exhorter à vous oublier! Je résistai; alors, prenant mes mains dans les siennes, et courbant son front chargé de cheveux blancs devant le mien, il me supplia d'obéir à M. de Malzonvilliers, au nom de son propre honneur à lui, Guillaume Grinedal, au nom du v?tre, Jacques! Il ne voulait pas que l'on p?t porter contre lui l'accusat
! Les deux gentilshommes se représentèrent à ma pensée. M. de Pomereux était jeune et superbe, l'autre était vieux et souffrant. Je n'hésitai pas.-M. d'Albergotti, répondis-je.-Mon père parut étonné, mais il ne manifesta pas autrement sa surprise que par un mouvement des lèvres.-Soit, dit-il, je vais lui écrire.-Deux jours après, M. d'Albergotti revint à Malzonvilliers.-Je vous dois de la reconnaissance, me dit-il; mais soyez certaine que je m'efforcerai de vous donner autant de bonheur que vous en pouvez espérer d'un père.-Sa voix et le regard qui accompagna ces paroles me touchèrent profondément, et je mis ma main dans la sienne. Ayez du courage, mon
ZAN
sait aisément devant les émotions faciles, demeura impassible en face de cette douleur profonde qui déchirait tout son être. Il marcha d'un pas rapide, mais ferme, vers la m
répondit
capitaine. Tu
mons
oix de Belle-Rose lui avait paru altéré
tu? lui
je parte po
ourd
'ins
oulais pas te
mon corps à M. d'Assonville, et m
nd mal à cela; ce serait autant
capitaine, rep
rgent lui fit comprendre que Belle-Rose avait pris une résolution irrévocable, et que cette résolution partait d'une s
se-t-il à Saint-
lzonvillier
u'est-ce qu
l'
que les hommes entreprennent, cherchez, et vous trouverez
la v
ne veut pas
ra ce que D
ien conté cette histoire, mais je l'avais presque oubl
pendule; ce mouvement
cra
n'y a qu'un quart
t une
table, écrivit quelques mots s
it-il à Belle-Rose en
lle-Rose se retirait
s pas de sottise; tu nous affligerais, M. d'Assonv
de M. de Nancrais et s'él