Jean Ziska
ulace. La garnison de Wisrhad regardait, tranquillement les femmes et les enfants qui travaillaient jour et nuit à creuser un large fossé entre le fort et la ville. ?Que
uses. L'enthousiasme patriotique vibra sous cette pression du véritable magnétisme, de la foi, et des populations entières se levèrent à l'appel des nouveaux prophètes pour courir à la guerre sainte. La grande prophétie taborite qui fanatisa la Bohême à cette époque fui l'annonce de la prochaine arrivée de Jésus-Christ sur la terre. Il devait revenir juger les hommes sur les ruines de tous les royaumes, et, par les armes des Taborites, établir un nouveau règne, (ce règne de Dieu, cette république idéale, cette société fraternelle, promis par les évangélistes et les ap?tres, et auxquels les premiers adeptes du christianisme ont cru dans un sens matéri
ortifications des Taborites, faites de leurs chariots, dont ils formaient des barricades pour s'enfermer, et des lignes mobiles pour attaquer à couvert. Chaque famille taborite arrivait à Prague avec le sien portant vieillards, femmes et enfants, tous intrép
eux de la Bohème allèrent à sa rencontre. Ulric de Rosemberg, qui jusqu'alors avait été uni à Ziska, soit que le meurtre et la ruine de ses parents l'eussent aigri contre les Taborites, soit que l'empereur e?t réussi à le gagner, comme le fait est assez prouvé, soit enfin que son esprit f?t frappé d'une épouvantable vision qu'il eut à cette époque, et dans laquelle il vit Jésus-Christ, Jean Huss, saint Wenceslas et saint Adalbert lui appara?tre dans une fantasmagor
ns. L'empereur les méprisait tous assez volontiers, eux et leurs sujets. Il avait un profond dédain pour les Moraves, les Silésiens, les Hongrois, enfin pour tous ceux de la race slave. Quant aux hordes de mercenaires qui faisaient le gros de l'armée
orites, sur une haute montagne, à l'orient de la nouvelle ville, près du gibet de Prague25. Les Allemands, voyant en lui le destin de la bataille, allèrent l'y attaquer avec la résolution de le forcer. L'infanterie saxonne coupa les fascines, combla les fossés, et fraya le chemin à la cavalerie. Ziska se défendait terriblement. Le robuste et intrépide vigneron Robyck combattit à ses c?tés et repoussa plusieurs fois l'ennemi. Deux femmes et une jeunes fille taborites firent des prodiges de valeur, et tombèrent percées de coups, sous les pieds des chevaux, ayant refusé, à plusieurs reprises, de se rendre. Cependant le nombre des assiégeants grossissait toujours; et Ziska était aux abois, lorsque les Taborites de la nouvelle ville, conduits par Jean le Prémontré, qui portait le calice en guise d'étendard, s'élancèrent à la défense de leur chef, et repoussèrent les Impériaux avec perte, quoiqu'à chaque instant l'empereur leur expédiat de nouveaux détachements. Il fallut abandonner l'attaque ce jour-là. Quelques jours après, la main d'une femme acheva la défaite des Impériaux.
ieu porte encore le no
ns allemandes qu'il laissait dans les forteresses de Bohême de ravager les terres des seigneurs de Podiebrad dont il avait eu à souffrir particulièrement dura
irait du revenir; c'est-à-dire qu'il reprit son système de ravage et d'extermination, ne perdant pas un seul jour po
e ne dut son salut qu'à la timidité des Impériaux, qui rentrèrent dans leur fort sans se douter que l'ennemi était à leur merci. Le lendemain, ces Taborites, indignés de la perfidie du sénat, remplirent la ville de leurs imprécations, et tous les Taborites de Prague se préparèrent à abandonner cette lache cité pour laquelle ils avaient versé leur sang et qui les immolait aux terreurs de son juste-milieu. Le Prémontré fit comprendre au peuple que son salut était dans les Taborites. La bourgeoisie, effrayée, convoqua les prêtres, les
es. Mais ces derniers, qui étaient en nombre, lui firent répondre qu'ils ne craignaient guère un mince gentilhomme tel que lui. Le redoutable aveugle leur fit chèrement expier cette impertinence. Il s'empara
n'en re?ut que des promesses. Nicolas de Hussinetz intercepta les vivres, et les lettres que l'empereur envoya enfin pour annoncer son arrivée. Réduits à la dernière extrémité, ceux du Wisrhad ayant tenu encore cinq semaines, et mangé six-vingts chevaux, des chiens, des c
xpiré de la veille. Ceux de Wisrhad, en gens de parole, et touchés de la foi que les Taborites leur avaient gardée en les laissant tranquilles durant la trêve, ne répondirent pas au signal de l'empereur. Un morne silence planait sur la forteresse. Ces malheureux soldats, épuisés par la faim et les maladies, restaient comme des spectres autour de leurs créneaux, immobiles témoins du combat qui s'engageait sous leurs yeux. L'empereur, stupéfait d'abord, entra bient?t dans une grande fureur; et comme ses officiers, admirant avec tristesse les ingénieuses fortifications des Taborites, l'engageaient à ne pas exposer sa personne et son armée dans une entreprise impossible: ?Non, non, s'écria-t-il, je veux chatier ces porte-fléaux.-Ces fléaux sont fort redoutables, reprit un des généraux,-Ah! vous autres Moraves, s'écria Sigismond hors de lui, je vous sa
is si longtemps, et leur donnèrent des vêtements, des vivres à emporter, et tout ce qui leur était nécessaire pour se retirer en bon état et en bon ordre. Le lendemain, au point du jour, on vit la population en masse inonder la citadelle, non pour la fortifier, mais pour la détruire. Il fallait anéanti
ra, après avoir fait tout le mal possible au pays, où il exer?a des cruautés pires que toutes celles de Ziska. Celui-ci épargnait du moins, autant que possible, les femmes et les enfants, et recevait à merci tous ceux qui se rendaient sincèrement. Sigismond n
ne, chrétien de fra?che date, qui semblait ne devoir pas les inquiéter dans leur religion. Mais les Orébites et les Tabordes repoussèrent vivement cette proposition. A peine avons-nous chassé un roi étranger, disait Nicolas
tres calixtins: A quoi servent, leur dirent-ils, ces habits de comédiens? Quittez-les, et communiez avec nous sans ces oripeaux, ou nous vous les arracherons. Quelques chefs des deux partis apaisèrent cette querelle; mais Nicolas de Hussinetz marcha sur Prague, et enjoignit, avec menaces, à la communauté calixtine de préposer autant de Taborites que de Praguois à la garde des tours et aux délibérations des conseils. Ceux de Prague répondirent na?vement que, l'ennemi étant loin, ils n'avaient que faire d'être si bien gardés et si bien conseillés. On se querella particulièrement sur les opinions religieuses, et c'est alors qu'on s'aper?ut d'une dissidence d'opinion alarmante pour les modérés. L'aigreur en arriva au point qu'il fallut entrer en délibération sérieuse pour un accommodement. On convoqua les représentants de tous les partis dans l'église de Saint-Ambroise. Ceux des deux villes de Prague eurent pour chacun leur place à part, et les Taborites également; seulement on défendit qu'il y e?t là ni femmes ni prêtres. Les Taborites avaient de grandes idées d'émancipation pour leurs
ent d'être rapportés, ne f?t-ce que pour les lectrices qui aiment, avant tout, la couleur historique. Rien ne montre mieux l'exaltation à la fois sauvage et sublime des Taborites, et ne résume mieux les doctrines de L'éVANGILE éTERNEL que cette déclaration des d
Billionaires
Werewolf
Modern
Romance
Romance
Romance