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Jean Ziska

Chapter 8 LA PRéDICTION TABORITE.

Word Count: 2905    |    Released on: 30/11/2017

ous les ennemis de Dieu et tous les pécheurs du monde périront sans qu'il en reste un seul. Ils périront par le fer, par le feu, par les sept

zèle, de la fureur et de la cruauté. Tout fidèle est maudit s'il ne tire son épée pour répandre le sang des ennemis de Jésus-Christ et

er, toutes les villes, bourgs et chateaux, et tous les édifices sero

s plus haut) où les fidèles seront forcés de se réfugier, aussi bien que dans

le corps mort autour duquel s'assemblent les aigles, c'es

ra détruite c

progrès), un tel homme sera foulé aux pieds comme Satan et comme le dragon. Dans ces jours de vengeance les femmes pourront

al des Taborites. C'est le même rêve que celui du règne de Dieu sur la terre

qu'au dernier fondement, et il n'y aura plus nul péché, nul scandale, nulle abomi

tout oeil le verra, et il donnera un grand festin sur les montagnes. Jusque-là les élus ne mourront pas. Ils iront dans

oppression, et qu'il ne sera point permis d'élire un roi, parce que

écrite, et que la Bible même sera détruite, parce que la loi étant écrite dans tous les coeurs, il ne faudra plus de do

ront par l'amour sans que les sens y aient

ra?ne deux phases bien distinctes: une de zèle, de fureur et de cruauté, où tous les excès du fanatisme sont sanctifiés dans le but d'amener le règne de Dieu annoncé dans la seconde; et dans cette seconde, toutes les prescriptions sont d'amour et de fraternité. En entremêlant les articles

somptueuses; des rites simples; la mission du pasteur apostolique et gratuite. Point de canonisation, point de purgatoire, point de cimetières, point d'indulgences, tous moyens honteux de vendre aux simples les dons de la grace et les secours de la rédemption, que le Sauveur a également répartis entre tous les hommes, sans instituer des spéculateurs pour en profiter pécuniairement. Point de prières pour les morts; cette idée-là était profonde, les catholiques la condamnèrent sans la comprendre, et en conclurent que certaines sectes ne croyaient pas à l'immortalité de l'ame. Nous verrons cette idée se développer et s'expliquer plus tard. Point d'huile consacrée ni de vaines cérémonies; le baptême dans l'eau des fontaines comme celui que Jésus re?ut lui-même de Jean. Point d'offices latins ni d'heures

e retranchement de la coupe, qui en fut regardé comme la conséquence nécessaire, date de la même époque. Jusque-là, le dogme idolatrique de la présence réelle n'était point un article de foi; et la substance divine dans le pain consacré avait été expliquée et acceptée symboliquement par les intelligences les plus élevées du catholicisme. M'est avis qu'au quinzième siècle et après la guerre même des Hussites, les esprits les plus forts de l'église, Aeneas Sylvius particulièrement (Pie II), croyaient à cette transsubstantiation beaucoup moins littéralement que le peuple. J'ai de fortes raisons pour le croire; mais ce n'est pas ici le lieu de les exposer. Quoi qu'il en soit, plusieurs sectes très-ennemies de l'église à tout autre égard, avai

temps, avaient résolu, j'imagine, de ne pas divulguer. La discussion porta donc sur des questions de forme, sur des pratiques extérieures, et devint toute personnelle entre les docteurs des deux camps. Au fait, la question imminente du moment était de régler les attributions et les pouvoirs du nouveau clergé. Les prêtres du juste-milieu ha?ssaient les prêtres catholiques, mais n'étaient pas fachés de succéder à leurs richesses, à leurs satisfactions de vanité, à leur influence politique; ils s'effor?aient de retenir le plus possible, pour leur compte, des privilèges et des jouissances attachés au sacerdoce. Les prêtres taborites, véritables ap?tres, tour à tour farouches et vindicatifs comme saint Matthieu, charitables et ascétiques comme saint Jean, entraient avec ferveur et sincérité dans la vie évangélique. Ils subsis

a prédication évangélique, la mission du prêtre; mais de ce moment ils ont été taxés d'hérésie. Il a fallu se soumettre à l'église ou se séparer d'elle

stances des sectes étaient une protestation du peuple contre cette révoltante inégalité, conquise, non par les armes de la vertu, de la sagesse, de la science, de l'amour, de la véritable sainteté, mais par un privilège digne des impostures des antiques hiérophantes. Le nouveau clergé qui surgissait en Bohème n'avait garde de rejeter de tels moyens. La noblesse et l'aristocratie, qui faisaient, là comme ailleurs, cause commune avec lui, ne se souciaient pas d'examiner le dogme au point de s'en désabuser. Mais le bas peuple, à qui la suprême droiture de la logique naturelle et la profonde suprématie du sentiment tiennent lieu de science dans de telles questions, voyait au fond

eux ouvrages de poids, au ministre protestant prédicateur de la reine de Prusse, de donner sa démission d'être pensant, tout en écrivant à grand renfort de mémoires et de documents l'histoire au dix-huitième siècle: mais il n'est pas permis aujourd'hui au plus mince de nos écoliers d'en prendre ainsi son parti, et de déclarer que nos a?eux étaient tous fous de se mettre en combustion pour de telles fadaises. Le rétablissement ou le retranchement de la coupe était la question vitale de l'église constituée comme puissance politique. C'était aussi la question vitale de la nationalité bohémienne constituée comme société indépendante. C'était enfin la question vitale des peuples constitués comme membres de l'humanité, comme êtres pensants civili

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