L'affaire Lerouge
re Saint-Lazare. Il possède là un bel immeuble, soigneusement tenu, et qui doit
ement meublé et dont le principal ornement est sa collection de livres. Il vit là simplement, par go?t autant que pa
opriétaire. Il faut au plus infime agent une intelligence dont on le supposait, sur la mine,
e débauché plus désordonné, plus irrégulier que ce vieillard. Il rentrait ou ne rentrait pas pour ses repas, mangeait n'importe quoi à n'importe quel moment. Il sortait à toute heure de jour et
le guilledou. On disait: ?N'est-ce pas une honte, un homme de cet age!? Il savait ces cancans et en riait. Cela n'empêchait
l était chez elle plus souvent que chez lui. C'était une femme veuve qui, depuis plus de quinze ans, o
des cheveux noirs qui bouclaient naturellement. Avocat, il passait pour avoir un grand talent, et s'était déjà acquis une certaine notoriété. C'était un travailleur o
toujours été retenu moins par la peur d'un refus cependant probable, que par la crainte des conséquences. Faisant sa demande et repoussé, il voyait rompues des relations délicieuses pour lui. En attendant, il avait, par un bel et bon te
n quittant le juge, il avait repris le cours de ses méditations, de sorte qu'il allait dans la r
oles de la veuve Lerouge rapportées par la la
, dans sa jeunesse, servir dans quelque grande maison. Là, elle aura vu, entendu, surpris quelque chose. Quoi? évidemment il y a une femme là-dessous. Aurait-elle servi les amours de sa ma?tresse? Pourquoi non? En ce cas, l'affaire se complique. Ce n'est plus seulement la femme qu'il s'agit de retrouver, il faut encore découvrir l'amant;
yant à un vol, n'y voyait que du feu. Par bonheur j'étais là!... Mais non! continua le bonhomme, ce ne p
aison. Le portier, assis près de la fenêtre de
oilà le propriéta
incesse n'aura pas voulu de lui ce soir; il
i! Ses belles le mettent dans un joli état! Un de ces matins, il faud
'était arrêté à l'extrémité du porche; il avait ?té son chapeau, et tout en se parlant il gest
oubliant qu'il avait son passe-partout
vous, monsieur,
? demanda l
heures et demie passées. Je croyais que vous ne
pas
i tenu le d?ner au chaud; vou
urchant de nouveau son dada, il ne songea plus à manger et
Si ?a a du bon sens de mener une vie pareille! Elle lui frappa
onc pas? Vous n'a
ébarrasser de cette voix qui bourdonnait à son oreille
estant béant, l'?il
obligé?... r
t vers le plafond ses poings fer
a gouvernante eut un peu peur et se recula jusqu
il, c'est certain
rapprocha
? interrog
s'aper?ut que sa
ce point de venir ramasser les paroles qui m'échappent! Faites-moi donc le plais
nsa Manette en dispar
. Il avalait à larges cuilleré
manité! Mon esprit vieillit et se fatigue. C'est pourtant cla
bre placé devant lui
voici l'histoire: la veuve Lerouge est au service d'une grande dame très riche. Le mari, un marin probablement, part pour un voyage lointa
na de
l cordon bleu. Il e?t été bien embarrassé de dire ce qu'on lui avait servi à so
t. Le père, c'est l'homme à la belle voiture; la mère n'est autre que la femme qui venait avec un beau jeune homme. Je crois bien que la chère dame ne manquait de rien! Il y a des secrets qui valent une ferme en Brie. Deux personnes à faire chanter. Il est vrai que, ne se refusant pas un amant, sa dépense devait augmenter tous les ans. P
toute son ame. De temps à autre, elle récoltait un mot, un ju
qui lui trottent par la tête. Elles auron
que, n'y tenant plus, elle se h
ndé son café? fi
t l'avaler d'un trait et s'échauda si bien que la douleur le
a-t-il assez humilié, assez vexé, assez roulé! Si j'allais trouver monsieur Daburon? Non, pas encore... La nuit m'est nécessaire pour creuser certaines particularités, pour coordonner mes idées. C'est que, d'un autre c?té, si je reste ici, seul, toute cette histoi
pardessus et prit so
sort? dema
O
rentrera
t pos
nsieur r
e plus tard le père Tabaret s
rdy vivait très retirée, et à l'exception des amis que No?l invitait parfois à d?ner, recevait très peu de monde. Depuis plus de quinze ans que le père Tabaret v
'impériale. No?l ne restait guère au salon. Il s'enfermait après le d?ner dans son cabinet, indépendant ainsi que sa chambre de l'appartement de sa m
que l'un pour l'autre. Tous ceux qui les
ices que, supposait-on, il s'imposait en vivant, à son age, comme un vieillard. On se plaisait dans la maison à oppose
morales. Il lui paraissait d'une essence pour ainsi dire supérieure à celle des autres créatures de Dieu. Parlait-il?... elle se taisait et écoutait. Un mot de lui était un ordre. Ses avis, elle les re
ble? demanda le père Tabare
e chez lui en homme s?r que sa présence ne
essus de marbre, toujours placé au milieu de la pièce, avait été roulé dans un coin. Le grand f
police vit tout ce
elque accident? dema
ur, nous venons d'avoir une
ce? dite
depuis un mois... Elle ne mange pour ainsi
ien! mai
é à lire, qu'elle a poussé un grand cri, un cri horrible. Nous sommes accourus; madame était tombée sur le tapis, comme morte. Monsieur No?l l'a prise dan
va-t-elle,
ir. Ce que je sais, c'est que tout à l'heure elle parlait, et très fort même,
uo
ame disait
na le père Tabaret, on
mais c'est que madame criait c
aret, on entend toujours mal à traver
te confuse, voul
votre ouvrage. Il est inutile de déranger
nner, il ramassa le journal et s'installa au coin d
tour il bondit sur le fauteuil et étouffa
ivers qui lui a
jouissait de l'estime générale et que tout le pays aimait, a été assassinée dans sa maison. La justice, aussit?t avertie, s'es
père Tabaret, est-ce
lace dans son fauteuil, tout honteu
pide. Je ne vais plus rêver que de la veuve
'y trouva rien, à l'exception de ces quelques lignes, qui p?t justifie
, cette co?ncidence, pens
était légèrement déchiré vers le bas et f
bizar
sur le seuil. Sans doute l'accident survenu à sa mère l'avait beaucoup ému; il était très pale et sa
bonhomme, calmez mon inquié
va aussi bie
le bonhomme d'un air é
vous avez eu une f
t en s'asseyant, je viens d
re calme, pour écouter le bonhomme et lui répondre. Le père
t, demanda-t-il, dites-mo
ans doute pas préparé à cette question à br?le-pourpoint, il ne savait
là, tout à coup, par le récit d'un journal, qu'
écria le pè
l s'écriait: ?Quoi! votre mère connaissait la veuve Lerouge!? Par bonheur il se contint. Il eut plus de peine à dissimule
rdy. Elle lui était dévouée corps et ame, elle
r ami, vous connaissi
emblait voilée par une profonde tristesse, mais je la connais et beaucoup.
emme!... balbutia
ait pour son instrument et le guidait par la main. Il allait donc obtenir tous les renseignements qu'une demi-heure avant il désespérait presque d
and malheur,
ui a frappé cette pauvre femme. Cette mort, monsieur Tabaret, anéantit tous mes rêves d'avenir et renverse peut-être mes plus légitimes espérances. J'ava
ngulièrement touché de cette douleur de son ch
rée, je le crains, mais encore me voici livré sans défense aux coups de la calomnie. On pourra di
le crime de La Jonchère, il ne voyait nul trait d'union possible.
r vous! Du courage, tonnerre! n'avez-vous pas des amis? Ne suis-je pas là? Ayez confia
quement, enflammé d'u
r?le que je me suis imposé m'excède et m'indigne. J'ai besoin d'un ami qui me console. Il me faut un conseiller dont
t, que je suis tout à vous comme si vous étiez
s non! pas ici. Je ne veux pas qu'on p