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L'affaire Lerouge

Chapter 3 No.3

Word Count: 3933    |    Released on: 30/11/2017

re Saint-Lazare. Il possède là un bel immeuble, soigneusement tenu, et qui doit

ement meublé et dont le principal ornement est sa collection de livres. Il vit là simplement, par go?t autant que pa

opriétaire. Il faut au plus infime agent une intelligence dont on le supposait, sur la mine,

e débauché plus désordonné, plus irrégulier que ce vieillard. Il rentrait ou ne rentrait pas pour ses repas, mangeait n'importe quoi à n'importe quel moment. Il sortait à toute heure de jour et

le guilledou. On disait: ?N'est-ce pas une honte, un homme de cet age!? Il savait ces cancans et en riait. Cela n'empêchait

l était chez elle plus souvent que chez lui. C'était une femme veuve qui, depuis plus de quinze ans, o

des cheveux noirs qui bouclaient naturellement. Avocat, il passait pour avoir un grand talent, et s'était déjà acquis une certaine notoriété. C'était un travailleur o

toujours été retenu moins par la peur d'un refus cependant probable, que par la crainte des conséquences. Faisant sa demande et repoussé, il voyait rompues des relations délicieuses pour lui. En attendant, il avait, par un bel et bon te

n quittant le juge, il avait repris le cours de ses méditations, de sorte qu'il allait dans la r

oles de la veuve Lerouge rapportées par la la

, dans sa jeunesse, servir dans quelque grande maison. Là, elle aura vu, entendu, surpris quelque chose. Quoi? évidemment il y a une femme là-dessous. Aurait-elle servi les amours de sa ma?tresse? Pourquoi non? En ce cas, l'affaire se complique. Ce n'est plus seulement la femme qu'il s'agit de retrouver, il faut encore découvrir l'amant;

yant à un vol, n'y voyait que du feu. Par bonheur j'étais là!... Mais non! continua le bonhomme, ce ne p

aison. Le portier, assis près de la fenêtre de

oilà le propriéta

incesse n'aura pas voulu de lui ce soir; il

i! Ses belles le mettent dans un joli état! Un de ces matins, il faud

'était arrêté à l'extrémité du porche; il avait ?té son chapeau, et tout en se parlant il gest

oubliant qu'il avait son passe-partout

vous, monsieur,

? demanda l

heures et demie passées. Je croyais que vous ne

pas

i tenu le d?ner au chaud; vou

urchant de nouveau son dada, il ne songea plus à manger et

Si ?a a du bon sens de mener une vie pareille! Elle lui frappa

onc pas? Vous n'a

ébarrasser de cette voix qui bourdonnait à son oreille

estant béant, l'?il

obligé?... r

t vers le plafond ses poings fer

a gouvernante eut un peu peur et se recula jusqu

il, c'est certain

rapprocha

? interrog

s'aper?ut que sa

ce point de venir ramasser les paroles qui m'échappent! Faites-moi donc le plais

nsa Manette en dispar

. Il avalait à larges cuilleré

manité! Mon esprit vieillit et se fatigue. C'est pourtant cla

bre placé devant lui

voici l'histoire: la veuve Lerouge est au service d'une grande dame très riche. Le mari, un marin probablement, part pour un voyage lointa

na de

l cordon bleu. Il e?t été bien embarrassé de dire ce qu'on lui avait servi à so

t. Le père, c'est l'homme à la belle voiture; la mère n'est autre que la femme qui venait avec un beau jeune homme. Je crois bien que la chère dame ne manquait de rien! Il y a des secrets qui valent une ferme en Brie. Deux personnes à faire chanter. Il est vrai que, ne se refusant pas un amant, sa dépense devait augmenter tous les ans. P

toute son ame. De temps à autre, elle récoltait un mot, un ju

qui lui trottent par la tête. Elles auron

que, n'y tenant plus, elle se h

ndé son café? fi

t l'avaler d'un trait et s'échauda si bien que la douleur le

a-t-il assez humilié, assez vexé, assez roulé! Si j'allais trouver monsieur Daburon? Non, pas encore... La nuit m'est nécessaire pour creuser certaines particularités, pour coordonner mes idées. C'est que, d'un autre c?té, si je reste ici, seul, toute cette histoi

pardessus et prit so

sort? dema

O

rentrera

t pos

nsieur r

e plus tard le père Tabaret s

rdy vivait très retirée, et à l'exception des amis que No?l invitait parfois à d?ner, recevait très peu de monde. Depuis plus de quinze ans que le père Tabaret v

'impériale. No?l ne restait guère au salon. Il s'enfermait après le d?ner dans son cabinet, indépendant ainsi que sa chambre de l'appartement de sa m

que l'un pour l'autre. Tous ceux qui les

ices que, supposait-on, il s'imposait en vivant, à son age, comme un vieillard. On se plaisait dans la maison à oppose

morales. Il lui paraissait d'une essence pour ainsi dire supérieure à celle des autres créatures de Dieu. Parlait-il?... elle se taisait et écoutait. Un mot de lui était un ordre. Ses avis, elle les re

ble? demanda le père Tabare

e chez lui en homme s?r que sa présence ne

essus de marbre, toujours placé au milieu de la pièce, avait été roulé dans un coin. Le grand f

police vit tout ce

elque accident? dema

ur, nous venons d'avoir une

ce? dite

depuis un mois... Elle ne mange pour ainsi

ien! mai

é à lire, qu'elle a poussé un grand cri, un cri horrible. Nous sommes accourus; madame était tombée sur le tapis, comme morte. Monsieur No?l l'a prise dan

va-t-elle,

ir. Ce que je sais, c'est que tout à l'heure elle parlait, et très fort même,

uo

ame disait

na le père Tabaret, on

mais c'est que madame criait c

aret, on entend toujours mal à traver

te confuse, voul

votre ouvrage. Il est inutile de déranger

nner, il ramassa le journal et s'installa au coin d

tour il bondit sur le fauteuil et étouffa

ivers qui lui a

jouissait de l'estime générale et que tout le pays aimait, a été assassinée dans sa maison. La justice, aussit?t avertie, s'es

père Tabaret, est-ce

lace dans son fauteuil, tout honteu

pide. Je ne vais plus rêver que de la veuve

'y trouva rien, à l'exception de ces quelques lignes, qui p?t justifie

, cette co?ncidence, pens

était légèrement déchiré vers le bas et f

bizar

sur le seuil. Sans doute l'accident survenu à sa mère l'avait beaucoup ému; il était très pale et sa

bonhomme, calmez mon inquié

va aussi bie

le bonhomme d'un air é

vous avez eu une f

t en s'asseyant, je viens d

re calme, pour écouter le bonhomme et lui répondre. Le père

t, demanda-t-il, dites-mo

ans doute pas préparé à cette question à br?le-pourpoint, il ne savait

là, tout à coup, par le récit d'un journal, qu'

écria le pè

l s'écriait: ?Quoi! votre mère connaissait la veuve Lerouge!? Par bonheur il se contint. Il eut plus de peine à dissimule

rdy. Elle lui était dévouée corps et ame, elle

r ami, vous connaissi

emblait voilée par une profonde tristesse, mais je la connais et beaucoup.

emme!... balbutia

ait pour son instrument et le guidait par la main. Il allait donc obtenir tous les renseignements qu'une demi-heure avant il désespérait presque d

and malheur,

ui a frappé cette pauvre femme. Cette mort, monsieur Tabaret, anéantit tous mes rêves d'avenir et renverse peut-être mes plus légitimes espérances. J'ava

ngulièrement touché de cette douleur de son ch

rée, je le crains, mais encore me voici livré sans défense aux coups de la calomnie. On pourra di

le crime de La Jonchère, il ne voyait nul trait d'union possible.

r vous! Du courage, tonnerre! n'avez-vous pas des amis? Ne suis-je pas là? Ayez confia

quement, enflammé d'u

r?le que je me suis imposé m'excède et m'indigne. J'ai besoin d'un ami qui me console. Il me faut un conseiller dont

t, que je suis tout à vous comme si vous étiez

s non! pas ici. Je ne veux pas qu'on p

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