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La Maison

Chapter 9 LA POLITIQUE

Word Count: 5847    |    Released on: 30/11/2017

it travailler quand les camarades n'y mettaient pas trop directement obstacle, mais il était plus commode de s'y livrer à des industries clandestines, telles que l'él

l'on sortait à volonté sous l'oeil paterne d'un nouveau portier uniquement occupé de ses fleurs et d'une tortue dont il observait les

J'apprenais que l'argent est la cause de tous les maux, qu'il convient de le mépriser et supprimer, et que les seuls biens nécessaires ne co?tent rien, à savoir la santé, le soleil, l'air pur et la musique des oiseaux, et tout le plaisir des yeux. Mes professeurs, plus soucieux de latin que de philanthropie, négligeaient de me l'enseigner autrement que par leur exemple auquel je ne pr

les de pasteurs dormaient à la be

vait dormir à la belle étoile, et de même les bergers que

llon d'Hélène, et l'on nous revit ensemble, de temps à autre, au Café des N

grands événements. Par le moyen des élections, on entreprit le siège de la mairie, et le cirque Marinetti installa sa te

la conversation devenait plus grave. Plus d'une fois je surpris mon père

père. J'ai promis. Je tiendrai

ère de

nous donnera la

messe s'agissait-il et qu'est- ce que Dieu voulait? Je me souvenais bien de la gravure de la Bible qui rep

atin afin d'aplatir plus vite ses cheveux blonds qui bouclaient naturellement et refusaient

nfant es

à elle avec douceur, comme s'ils la consultaient. Moi-même, sans savoir pourquoi, je n'osais pas la brus

ernard, brièvement, racontait sa vie à Saint-Cyr, où il venait d'entrer. Et Etienne multipliait des allusions obscures à ses projets qui s'accordaient avec ceux de Mélanie. Je ne pouvais m'abaisser jusqu'à jouer avec mes cadets, la délicate Nicole qui ne cessait de déranger ma mère

mes airs sucrés, s'en plaignit dans ces conseils de famil

t est un c

, affirmait d'un ton doctoral que je m'épanouirais sous peu. Loin d'être reconnaissant à cette inébr

a maison, on causait plus volontiers de l'avenir du pays. Je n'étais pas aussi étranger qu'on pouvait le croire à la politique. Mes opinions seulement étaient incertaines. Je savais que certains jours, tels que le 4 septembre

s gens-là tranquilles

e de hoche

peuple vaincu ne doit

pe aux sabre, fusils, pistolets et autres engins meurtriers. Le Café des Navigateurs avait beau mépriser tout entier la gloire militaire, elle gardait encore pour moi son prestige. Cependant, je ne comprenais pas très bien comm

n père, il n'y a que la France.

son avis, c'était de mourir pour la liberté. Mais il n'insista pas

supportable avec les promenades et le café. On avait alors, une seconde fois, délivré la liberté, comme sous la Révolution, et quand la liberté est délivrée, une ère de paix et de concorde universelle commence. Déjà les citoyens d'un même élan fraterne

, ce que récla

mon compagnon, mais réussir

échoué, g

é dans le sang de

autres paroles mystérieuses telles que la plainte du Merle blanc: J'ai coordonné des fadaises pendant que vous étiez dans les bois, et encore celle du Rossignol: Je m'égosille toute la nuit pour elle, mais elle dort et ne m'

, qu'est-

ty

, quoi! l'hospodar de tante Dine, le fameux homme h

mai-je pour être com

lleurs, tous les empereurs et

. Le grand Napoléon, dont tous les collégiens connaissent l'épopée, avait ruiné le pays, mais tout de même, c'était le plus grand génie des temps modernes. Quant à Napoléon le petit, nous lui devions la défaite et l'amoindrissement. Chose curieuse: ces événements dont il était question à la maison ne me paraissaient avoir aucun lien avec ceux qui figuraient dans mon manuel d'histoire. On ne reconna?t pas dans les plantes d'herbier celles qui poussent dans les cham

et. Tem Bossette, Mimi Pachoux et le Pendu étaient-ils des prolétaires? Je les imaginai chargés de cha?nes et enfermés dans une cave aux tonneaux vides, parce que, si les tonneaux avaien

urprise et peut-être avec admiration, car je ne

ement qu'il n'en ava

la guerre. Pourquoi ne m'avait-on jamais parlé de ce fusil? N'était-ce pas aussi un troph

qui n'était

qui n'étaient plus au salon que de la peinture. Et voici qu'il disait papa comme l

apa, gra

oses et des lois, le mag

vérence me semblait une chose prodigieuse qui suffisait à supprimer les rangs. Avec elle, on se pla?ait immédiatement au-dessus

ques explications sur le m

la nation, comme un jardinier dans un jardin. Et

l, hors des routes, comme dans nos promenades. A quoi bon être une grande personne, s'il faut encore dépendre d'autrui, ne pas agir à

inent, il cassa l'opinion pat

et les plantes ! Regarde s'ils savent pousser tout s

os randonnées dans la campagne, peu à peu, m'avaient ouvert les yeux à des beautés plus sauvages. Un fouillis de fougères et de ronces, l'enchevêtrement des lianes aux buissons, des rochers couronnés de bruyères roses, et les retraites les plus perdues avaient mes préférences. De sorte que j'approuvai cet argument sans hésitation. Mais je découvrais avec une sorte de stupeur qu'on pouvait ne tenir aucun compte de l'avis de ses parents, et même les juger, comme ?a, avec tranquill

ces pensées qui m'assaillaien

i-je, il n'y au

ples se civilisent, l

omte de

se tailler une chemise de

; il ne rendait pas visite, sur un cheval rouan, à la jeune fille de la romance du nid de cygne; mais je savais qu'il vivait en exil, qu'il portait l'auréole des martyrs et qu'on l'attendait. Tante Dine ne l'appelait jamais que: notre prince, et hochait la tête avec orgueil dès qu'on pronon?ait son nom, comme s'il lui appartenait. De temps à au

nnages tirés, eux aussi, des Scènes de la vie des animaux, et que je confonds un peu dans ma mémoire, et certain prêtre fougueux, l'abbé Heurtevent, qui portait le nez en bataille, et dont les yeux ronds et s

, déclarait-

s, et ses genoux pointaient sur le même plan que le menton: on l'e?t dit replié en trois morceaux de longueurs égales. Sa maigreur était d'un ascète. Quoi d'étonnant? Il se nourrissait de racines, et c'était lui qui, pendant la saison des cryptogames, vivait de bolets Satan. Il les digérait, mais cela ne l'engraissa

egarde qu'en l'air. Il interroge le

es Bourbons et même le règne de Louis-Philippe et la guerre. Son authenticité était ainsi garantie par tout un siècle. Comment, dès lors, aurait-elle menti dans cette apostrophe que notre abbé Heurtevent susurrait d'une voix mouillée et qui arrachait des larmes aux dames: Venez, jeune prince, quittez l'?le de la captivité... joignez le lion à la fleur blanche. On parvenait subtilement à explique

ces merveilles, car il refusait d'assister aux assemblées que p

s changeraient les églises en écuries, et la paix ne rena?trait que lorsqu'on verrait les lis, descendants de saint Louis, fleurir à nouveau le tr?ne de France, ce qui arrivera. Ce qui

r tante Dine, qui attribuait un crédit part

in de ses services. Elle avait l'habitude d'accompagner d'interjections et d'exclamations les innombrables travaux auxqu

r le salut de la reli

eureuse Pologne, et un soir, triomphalement, il apporta un journal de Rome où se trouvait consignée l'apparition du bienheureux A

fois, est sauvée, c

temps! appuya tante Dine qui com

s miraculeuses renaissances. Notre abbé incendiait bravement l'Europe et con

?ner tante Dine qu'un regard de l'abbé Heurtevent suffit à maintenir dans la bonne cause. N'invoquait- elle pas la Providence dont chacun savait qu'elle était le bras droit, et qu'elle déclarait, on ne savait pourquoi hostile au retour du comte de Chambord? Afin d'éclipser son adversaire, elle raconta que Jules Favre, avocat de son Naundorff, avait re?u de lui, en témoignage de gratitude, le cachet des Bourbons et que, n'en portant pas d'autre ce jour-là, ce jour historique, il avait apposé le

Balaam parla, le

profil d'oiseau de proie servait à abuser sur l'opiniatreté de son caractère, ébranlé par les récits et les affirmations de Mlle Tapinois, commen?a, lui aussi, de soulev

lara M. Heurtevent dans

d, et plus accoutumé à infliger des semonces qu'à en recevoir, levait les mains en l'air pendant cette harangue pour avertir qu'il désirait s'expliquer. On ne le lui permit pas immédiatement, et il dut patienter jusqu'à ce que l'émeute se calmat. Il avait simplement voulu dire qu'on assurerait la continuité de la dynastie et que la race royale n'était pa

l arrive parfois dans les souvenirs, avait mis une sourdine aux ré

salut par les électi

t rien négliger pou

ille? Il faudrait un homme de lutte, habile et décidé. Je ne passe plus devant le batiment municipal en me rendant au

essieurs bien mis et qui se glissaient plut?t à la tombée de la nuit, avec les ombres, des

enterez-vous

docteur, il

aubourgs disaient

, monsieu

et de conviction. Plus discrets, mieux élevés, les messieurs bien mis n'insistaient

st une lourde charge, et très co?teuse. S'il le faut, j'accepter

bu qui portait une blouse bleue. Vous n'auriez

ement éconduit, boutonna

paisible, grave, confiante, entre mon père et ma mère. Ils s'y

daire les uns des autres. Les grandes Ecoles sont très co?teuses, car nous n'obtiendrons pas de bourses bien que nous ayons sept enfants. Tu es noté comme hostile aux institutions qui nous régissent. D'ici quelques années, il nous faudra établir Louise, si Mélanie n'a b

pour et le contre, gardait un in

ourd'hui, c'est la députation demain: dénoncer au pays la bande qui le trompe et qui le gruge, préparer l'esprit public au retour du roi, à ce retour nécessaire si nous voulons nous relever de la défaite. Tous ces gens

où la famille et le pays, tour à tou

des détails circonstanciés que je ne suivais pas, et à la fin, sans qu'on s?t comment, on avait l'impression que les provinces ressuscitées marchaient au do

royaume de la maison ne lui suffisait pas et qu'il en désirait un autre. Et puis, il n'aurait plus le lo

et Mérinos répudiaient une République bourgeoise et la voulaient à la fois populaire et athénienne, assurant à chacun un salaire minimum pour une besogne indéterminée et, par surcro?t, accessible à la beauté et protectrice des arts. D'avance, interrompant leurs oeuvres en cours, ils ébauchaient l'un une symphonie, l'autre un fusain où l'ère nouvelle était symbolisée. Mais je ne reconnaissais plus Martinod. Au lieu de peindre, comme autrefois, à nos yeux éblouis les noces du Peuple et de la Raison, voici qu'il abandonnait ses phrases aux deux artistes. Avec une précision imprévue, il énumérait des réformes urgentes, la diminution du service m

on ne les estimait pas assez purs et l'on relevait contre eux toutes sortes de tares accablantes, et notamment leur fréquentation des curés et l'éducation cléricale de leurs enfants. Puis on s'entretint à mi-voix -et je vis bien que Martinod coulait des re

tinod. Les autres, tous des je

e lui, appro

pes avec la certitude de la victoire. Grand-père, distrait, écoutait le dialogue de Cassenave avec son double. Martinod, qui l'obse

Rambert? C'est vous qui de

and-père ren

n le laissa se divertir tout à son aise

avantage? En quarante-huit, vous a

ut, je n'ai pas

sition. Et comme nous rentrions ensemble à

artinod! Moi, leur ca

t son saoul. Un peu

candid

mpris que tout de même il n'était pa

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