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La tombe de fer

Chapter 9 No.9

Word Count: 1605    |    Released on: 30/11/2017

e à une demi-lieue de notre demeure. L'automne était déjà

tombé tout à fait; un voile de tristesse et de chagrin avait assombri mon esprit; je ne pouvai

mère; j'avais espéré tant qu'avait duré le bon temps; mais maintenant que les feuilles jaunissaient sur les arbres, que les matinées froides annon?aient l'hiver,

s elle ne pouvait revenir avant le printemps suivant, il y avait quelque chose, peut-être une espérance secrète, qu

aunes des chrysantèmes, lorsque tout à coup le roulement d'une voiture attira mon attention. Je sautai debout avec un cri de joyeuse surprise. C'était bien la voiture de

et le doute, la voiture avait passé. Je n'avais pas vu R

n! cria sa

ui me souriait, et sa main qui me

er. Je tremblais, mon coeur battait violemment, et tout s'obscurcit devant mes yeux, comme si j'allais

ns les yeux, j'entendis s

petite mèr

s mains presser

uvais surmonter mon émotion. Ils savaient bien que c'était le retour de Rose qui m

nt à moi-même, et, à travers mes larmes, un so

je te dis, s'écria Rose. Nous ve

ardai ave

vec nous à Anvers. Tu auras un logement en

it avec mes parents et arrangerait tout pour que je vinsse demeurer en ville avec lui. Les cours d'hiver de l'Académie venaient de s'ouvrir, et j'étais assez

rtitude, que, dans mon égarement, je saisis les mains de mon bienfaiteur. Je les ba

nt avec attendrissement d'être studieux et attenti

n que je subis plus ou moins bien les épreuves. En un mot, elle se fit de nouveau l'angélique protectrice du pauvre fils de paysans, et, moi qui aurais voulu être son esclave toute ma vie pour la voir sans cesse, je me soumis avec autant d'humilité qu'un enfant se soumet à sa mère. Rose me parla du beau pays où fleurissaient les amandiers et les oli

si complètement heureuse, du moins pour moi, que j'avais oublié le monde entier pour ne voir que ses doux ye

s étaient sonnées au clocher du village, et qu'il était temps d'alle

urs; mais les parents de Rose lui avaient fait comprendre qu'un pareil sacrifice de sa part était nécessaire à mon bonheur à venir. D'ailleurs, il fut décidé que, tous les quinze jours au moins, je viendrais à Bodeghem, tant en été qu'en hiver; M. Pavelyn promettait de payer ma place dans la diligence, à moins que, dans la belle saison, il n'e?t l'occasion de m'amener dans sa voi

ment, et moi, bien qu'heureux entre tous, je soupirais et je sanglotais sur le sein de ma mère. Des larmes de douleur et d'inquiétude coulaient dans notre demeure, comme si l'adieu que nous allions échanger devait être éternel. Mon père seul résistait à

, et que le moment fatal de la séparation fut arrivé, ma mère

l ne te fasse jamais oublier que tu n'es qu'un pauvre enfant de

age, mais sa voix s'étouffa

r d'adieu, et enfin mon père fit le signe de la croix sur mon f

qui pleurait derrière la porte de notre maison, avec son tablier devant sa figure; je lui tendais les bras, et j'allais dem

oiture avec tant de rapidité, qu'en un clin d'oeil notre ma

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