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Sapho

Chapter 2 No.2

Word Count: 4427    |    Released on: 30/11/2017

douce et de linge fin. Pas dautre renseignement sur elle que son nom, son ad

arte, élégante, o

Y LE

e de

les sorties mondaines de lannée; et le souvenir de la femme, resté quelques jours autour de la cheminée dans ce délicat et léger parfum, sévapora en même temps q

, très loin. Cette idée dexil ne leffrayait pas; car une tradition chez les Gaussin dArmandy, vieille famille avignonnaise, voulait que la?né des fils suiv?t ce quon appelle la carrière, avec lexemple, lencouragement

réparés sur la table, se mettait au travail, on frappa timidement; et, la porte ouverte, une femme

z, cest moi

inquiet, gêné, quil jeta

dérangerai pas… j

stalla et ne bougea plus, absorbée en apparence par sa lecture;

dun grand charme avec sa toute petite tête au front bas, au nez court, à la lèvre sensuelle et bonne, et la maturité souple

dans la semaine, et toujours elle entrait avec la même paleur,

evrais être plus fière… Si tu crois!… Tous les matins en men allant de chez

ire bête, de leurs mains de cuisinières, dune grossièreté dinstincts et de propos qui lui faisait ouvrir la fenêtre derrière elles. Dans sa croyance dinnocent, il pensait toutes les filles de plaisir pareilles. Aussi sétonnait-il de trouver en

peu fatiguée, inégale, mais exercée, quelque romance de Chopin ou de Schumann, des chanson

par le son aux heures de travail, en ber?ait son repos délicieusement. Et de Fanny, cela surtout le rav

ngtemps… Je m

dehors, mystère gardé même aux heures de passion, et que son amant nessayait pas de pénétrer, ne se sentant ni jaloux ni curieux, la laissant arriver à lh

le savait la carte précise et détaillée. Ils se mêlaient aux départs nombreux, turbulents, des gares de banlieue, déjeunaient dans quelque cab

s là… il y a t

appela quelle avait été linitiation de le

liqués qui racontent toujours plus de choses

rotes

beau… Rien de tel pour

est dêtre simple et droit comme toi

antage, à la voir si vivante, toujours

nt pas de chambre. Il était tard, il fallait une lieue de bois dans la nuit pour rejoindre le prochain

n riant… ?a me rappell

donc conn

raille; et toute la nuit serrés lun contre lautre, ils étouffaient leurs baisers et leurs rires, en entendant ronfler, geindre de fatigue ces

t: ?Ohé! la coterie…? Puis il se fit, dans la grange redevenue obscure, un remue-ménage pénible et lent, des baillées, des étirements, de grosses toux, les triste

eurs des champs inondées de rosée. ?Maintenant dormons…? dit-elle en éparpillant sur le lit cette odorante fra?cheur de la flore matinale qui ravivait latmosphère a

estaurant, ils sembrassaient en mangeant des ablettes. Tout à coup, dun pavillon rustique branché dans le platane au pied duquel leur table était mise, une voix forte et narquoise a

déjeuner avec vous… Je mennuie

contre; lui, au contraire, accepta bien vite, curie

pe de chine blanc pour éclaircir un teint sabré de rides et de couperoses, jusquau veston serré sur l

peu, ce fut le ton dintimité du sculpteur avec

ssé assez tranquille les premiers temps… Mais ce matin, en entrant à latelier, je me suis senti faignant comme tout… Impossible de travailler…

be follette et les cheveux bouclés avai

lache, celui-là… Et ce quil y a de plus fort, ces

sonnait bien la séduction sans age, la jeuness

lexaminait tout en mangeant, avec un pli de tri

étions Ezano, Dejoie, toute la bande… tu es tombée dans létang. On ta habi

changeantes et de hasard ne sont jamais quà lheure présente de leur am

de campagne, bals à lOpéra, charges datelier, batailles et conquêtes. Mais, en se tournant vers eux avec léclair remonté à ses yeux

nte là… Mais si, mais si, je vous assomme

a, jeta s

, père Langlois… cria-t

dun mal incurable. Longtemps les amoureux suivirent sa l

ser des souffrances dun Caoudal et préférer au grand artiste… qui?… Morateur, un petit peintre sans talent, nayant pour lui que sa jeunesse, elle se mit à rire: ?Ah!

ère fois coucha chez sa ma?tresse qui le

, pourquoi n

sais… ?a

que je suis libre,

tout près de la gare. à lentresol dune maison bourgeoise dapparence honnête et

utant au cou. Tu sais, le voilà mon aimé, mon roi…

eue banale qui couvrait les divans et quelques meubles laqués. Aux murs trois ou quatre paysages éga

lueur de lunique bougie posée près du socle, il saper?ut de la ressemblance, affinée et comme rajeunissante, de cette oeuvre dart avec sa ma?tresse. ces lignes du profil, ce mouveme

it…? Et tout de suite elle lemmena dans sa chambre, où Machaume en rechignant installait deux couverts sur un guéridon; tous les flambeaux allumés, jusquau

dit-elle en riant… nous

re et de ses soeurs ne donnaient pas la moindre idée de ce nid ouaté, capitonné, où les boiseries se cachaient sous

it de déguster en vrai provincial ce confort de rencontre, cétait la mauvaise humeur de la servante, le regard soup?onneux dont elle le fixait, au point que Fanny la renvoya dun mot: ?Laisse-nous Machaume… nous nous servirons…? Et comme la

lépaule les manches dune gandoura dAlger, de laine souple et blanche, quelle portait toujours à la maison. Elle lui rappelait ainsi l

… Jaurais voulu te prendre, temmener tout de suite, pour que les autr

is il sétait senti plein de confian

amais demandé… Pourquoi tes-tu fach

ent de sourcils quau bal

es!… nen pa

ras auto

jessayais de me sauver, de me reprendre…

! ja

ver

passionné, presque mena?ant, dont lui fut jeté ce ?tu verras…?. Cette étreinte de femme é

eusement étourdi par cette haleine en caresse sur ses paupières qui battaient, lourdes de sommeil, pleine

par la voix de Machaume criant au p

… il veut v

suis donc plus chez moi!…

happa de la chambre, à moi

pas, mami…

quille que lorsquil fut levé à son tour, e

ble étouffé par les tentures du salon. Une voix dhomme, irritée dabord, puis implorante, dont les éclats sécrasaient en sanglots, en larmoyantes faiblesses, alternait a

boussement de taches sur de la soie; et la femme salie a

tordant dun beau gest

te un homme

out, habillé, elle

couche-toi… tout d

, et lenla?ant du g

pas ten aller comme ?a… Dabord je

i… Pourq

é, que tu viendras encore…

hez elle, libre de sa vie, de ses actes. à la fin elle sembla se résigner à le voir partir, et laccompagna jusqu

caresse dadieu les re

oute, dans sa hate dêtre dehors, quand un coup de sonnette larrêta. Machaume sortit de sa cuisine, mai

froissement dune lettre glissée sous la po

isais que jétai

s laquelle le malheureux demandait grace pour sa folie du matin, reconnaissait navoir aucun droit sur elle que celui quelle voudrait bien lui laisser, p

r. Jean la trouva cruelle. Il ne savait pas encore que la femme qui aime na dentrailles que pour son amour,

st horriblement belle et navrante…? et tout b

ourquoi le

x plus… Je n

fait ce luxe où tu vis, où tu as

enant cest une fatigue, une honte; jen avais le coeur qui me levait… Oh! je sais, tu vas me dire que toi ce nest pas

me, le fond de sa bourse détudiant, en paiement de la terrine. Pour lui, cétait fini maintenant. De quel dro

n, de ce caprice léger et aimable, il avait senti se dégager tout à coup quelque chose de violent, de malsain, en enten

ses, toutes les nervosités de sa mère à laquelle il ressemblait comme un portrait. Et pour le défendre contre les entra?nements du plaisir saj

exiger de Jean des sacrifices autrement terribles que celui de cette amourette à laquelle

i pas damour-propre…? lui écrivait-elle. Elle guettait lheure de ses repas au restaurant, lattendait devant le café où il lisait ses

aissant le remords de ses duretés et lhumiliation du mensonge quil balbutiait à chaque rencontre. ?Lexamen tout proche… le temps qui manquait… Après, p

et dispersés. Dailleurs il fallait ici plus quun dévouement ordinaire, et dès le premier soir ce fut Fanny Legrand qui sinstalla près de son lit, ne le quittant de dix jours, le soignant sans fatigue, sans peur ni dégo?t, adroite comme une soeur

ivonne… cest mo

; et Jean nen revenait pas de ce quil y avait dalerte, dingénieux, dexpéditif, dans ces mains dindolence et de volupté. L

chez toi?… lui demandait-il un jour… Je suis

vendu, les meubles, la défroque, même la literie. Il lui restait la robe quelle avait sur le d

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