Francia; Un bienfait n'est jamais perdu
endit, entra chez elle, et voulut savoir la cause de son agitation: Francia fit un effort pour lui répond
appartement où vous voilà pour mener sans bruit ses petites affaires de coeur. Eh bien! il en changeait comme de cravate, et il y tenait si peu, si peu, qu'il oubliait quelquefois de renvoyer l'une pour faire entrer l'autre. Alors, ?a amenait des scènes, et même des batailles; il y avait de quoi rire, allez! Mais le prince n'est pas si avancé que ?a; c'est un homme simple, capable de vous épouser, si vous avez l'esprit de vous y prendre. Vous ne croyez pas? ajouta-t-elle en voyant tressaillir Francia. Ah! dame, ce n'est pas tout à fait probable; pourtant on a vu de ces choses-là. Tout dépend de l'esprit qu'on a, et je ne vous crois
t pas l'écouter; mais elle l'entendait malgré elle, et la honte de se voir protégée et
rtant de son lit et en essayant de s'habi
r?ait la médecine, depuis qu'estropié lui-même il n'était plus attaché effectivement à l'armée. C'était un ancien élève et un ami dévoué de Larrey. Il avait la bonté et la simplicité de son ma?tre, et même il lui ressemblait un peu, circonstance dont il était flatté. Aussi aidait-il à la ressemblance en copiant son costume et s
rey, je vous ai s
ur Faure, que l'erreur de F
Ru
y étais pas; mais j'y étais de coeur
n. J'ai eu des rêves, et puis je me sens faible
tin, elle déraisonne; elle est ici
. Vous paraissez l'effrayer. Je n'ai pas bes
entin
ité fébrile, il faut que vous m'aidiez à retourner che
mais pas assez pour l'inquiéter. Il lui fit boire un peu d'eau, l'engagea à se tenir calme un instant et l'observa; puis, la questionnant avec ordre, laconisme et douceur
ne rivale, à l'effet de vous faire souffrir ou de rompre vos relations avec son amant; mais je suis pour le proverbe Dans le doute, abstiens-to
t un geste
iche, je suis même pauvre; mais je connais de bonnes ames qui, sans même savoir votre nom et votre histoire, me donnero
oyez, mon ouvrage est là. J'ai d
s êtes courageuse et sage, vous vous tirerez honnêtement d'affaire; sinon, je vous en avertis, je vous abandonnerai. Je vois qu'en ce moment vous avez de bonnes intentions; je vais vous mettre à même d'y donner suite. Tachez de dormir une heure, à présent que
ussit à se débarrasser des obsessions de la Valentin, s'enferma et se mit à refaire ses paquets, croyant à chaque insta
ourut, ouvrit, et se trouva dans les bras de Mourzakine q
vous ai en horreur! Laissez-moi, vous avez le sang de ma mère sur les main
garement le couteau dont elle avait coupé son pain po
ais bien, elle déraisonne depuis ce matin. Je l'ai entendue dire au médecin qu'elle n
, dit le prince en mettant Valentin
ouvrit son dolman en lui
e, je ne t'en empêcherai pas. J'aime mieux la mort que ta haine;
tre autre
d'autre ma?tr
Thièvre, votre p
ma cousine, et pas
elle l
e premier jour. Le second jour, je t'ai vue; le troi
-elle que vou
oire de tes malheurs, qu'il m'a bien fallu lui raconter le jour où tu es venue me parler chez elle; mais je p
Vous le saviez et
a mère; mais il ne sait pas, il ne peut pas savoir si elle n'a pas été relevée vivante encore, comme tu l'étais après l'affaire. J'ai écrit, nous saurons tout. Je
m'en aller, le docteur l'a dit:
parles-tu? as-tu fait la fol
brave monsieur, un ami du docteur Larrey que ma
e Mourzakine, elle raconta
tir, tu pourras le faire sans rien devoir à personne, sans me consulter, sans m'avertir; donc tu n'es plus retenue par rien que par l'idée de me briser le coeur. Va-t'en, si tu veux, tout de suite! Je ne souffrirai pas longtemps, va; si la guerre r
conviction apparente que Francia
ne femme! Cette marquise m'a trompée! Ah! c'est bien cruel! Pourvu qu'elle ne te dise pa
s d'elle, di
es flamandes privées de charme et de feu sacré. Il n'en savait rien du tout, mais il savait dire tout ce qui le menait à ses fins. La bonne Francia n'était pas vindicative, mais une femme aime toujours à entend
n mange comme si on était à la campagne. Allons d?ner ensemble dans une chambre bien gaie, et puis à la nuit nous nous promènerons à pied. Ou bien veux-tu aller au spectacle? dans une petite loge d'en bas où tu ne seras vue de personne? Valentin nous suivra. Nous nous arrangero
ux et gants. Elle accepta moitié honteuse, moitié ravie. Elle était prête, elle était parée, émue, heure
'ai massacré personne de sa famille. Nous allons sortir; veuill
yais avoir une bonne action à faire; mais puisque j'ai été, selon ma coutume, dup
prisante qui lui alla au fond du coeur comme un coup d'épée. Elle cacha sa tête dans ses mai
moi, quand je fais mon possible pour te distraire et t'
saisissant le bras; vous v
à jalous
r cela je mérite le mépris de tous les honnêtes gens. Ne dites rien, allez, vous le savez bien vous-même, et peut-être que vous me méprisez aussi au fond du coeur. Peut-être qu'une femme de votre
yant l'énergie de cette affection da
es fines, et c'est assez petit pour être caché dans le mouchoir ou dans le gant. Ce n'est pas plus embarrassant qu'un éventail; mais c'est un joujou q
uise; il lui en voulait même. Il était content de ne pas se soucier
ait faible, elle avait à peine mangé, et par moments elle avait des frissons. Il lui proposa de rentrer. Elle le voyait disposé à s'amuser du bruit et du mouvement de Paris; il avait copieusement d?né, lui, bu d'autant. Elle craignit de le priver en acceptant de prendre du repos, et céda au désir qu'il paraissait avoir d'aller à Feydeau entendre les chanteurs en vogue. L'Opéra-Comique était alors fort suivi et généralement préféré au grand O
Francia, élevée dans les coulisses du spectacle ambulant, aimait le théatre avec passion. C'est en l'y menant quelquefois que Guzman l'avait enivrée. Elle aimait surtout la danse, bien que sa mère, en lui donnant les premières le?ons, l'e?t souvent torturée, brisée, battue. Dans ce temps-là, certes elle détestait l'art chorégraphique; mais depuis qu'elle n'en était plus la victime résignée, cet art redevenait charmant dans ses souvenirs. Il se liait à ceux que sa mère lui avait laissés. Elle était fière de s'y conna?tre un peu et de pouvoir app
prendre note d'une grosse main poilue qui frottait par moments une nuque bovine, rouge et baignée de sueur. Enfin elle distingua le profil qui se tournait vers elle, mais san
lle espéra qu'il ne reviendrait pas, ou qu'elle avait été trompée par une ressemblance. Antoine avait une de ces têtes pour ainsi dire classiques par leur banalité, qu'on ne rencontre plus guère aujourd'hui dans les gens de sa classe. Les typ
, le parterre vide absolument, elle s'avan?a pour se donner le plaisir de regarder la toile. En ce moment, elle se trouva face à face avec le regard doux et le timide sourire d'Antoine qui
l, c'est vous? Je vous croyais bien loin! Vous
t Francia avec la vivacité nerveuse d
s revenues ensemble? Et D
nt de sortir, dit Francia, qui n
vous voilà contents, vous voilà heureux, car vous êtes habil
i, Antoi
qu'elle a fait fortune
uyamment en croyant d
ait qu'il ne pouvait plus aspirer à sa ma
le; maman a fait fortune, et nous partons dem
mais vous viendrez bien dire adie
s m'avez vue; il aurait du chagrin de savoir que
; est-ce demain que vous viendrez chez l'oncle? Je vou
je ne peux pas décider l'heure..
e maman. Est-ce qu'elle v
t impatientée. Qu'est-ce que ?a vous fai
s rester. Il est déjà tard, et il fau
le ne vous amuse s?
toujours la même chose. J'étais venu rapporter à ce théatre une commande de pièces de r
ouvé une place assis. J'ai regardé, mais j'en ai assez, et pui
rai voir votre oncle. A
ge de Francia, et une faible lumière se fit dans son esprit, lent à saisir le sens des choses. Je ne sais s'il était capable de débrouiller
de l'attrister profondément, car, si elle n'avait que de l'effroi pour l'amour
ait-elle, et ce n'est pas tant parce qu'il est si
rtant, qu'elle n'avait pas eu le courage de tromper, et qui l'attendrait tous les jours jus
rideau se releva. Elle essaya de s'amuser encore, mais elle avait des éblouissements, des él
lui dit M
ient. Il la conduisit sur le balcon du foyer, où elle se débarrassa de son voile et respira. Elle redevint gai
akine allait s'y placer auprès d'elle, une main
ui, l'attirant dans le cou
aper?ue; mais je suis curieux de
jolie, répondit à voix basse Mou
donc ce que je te dis! ajouta le comte d'u
e on peut lutter cont
e, ne la voyez pas. Vous êtes un rival trop dangereux; vous m'avez mis au plus mal avec la be
comte, tu n'as rien à craindre. Allons, ouvre c
et, laissant la porte ouverte pour y faire pénétrer la lumière du couloir, il regarda très-attentive
nge. Je veux savoir à présent si elle a de l'esprit.
dame de Thiè
je lui ai annoncé que tu comptais venir la saluer. Va! va don
rès-bien ce qu'elles signifiaient. Il se résigna à le laisser seul avec sa ma?tresse. Quel danger p
vous êtes, afin qu'elle n'ait pas peur de se trouver avec un inconnu, et qu'e
éponse, il entra vivem
un grand personnage, qui a la bonté de p
sko? cette action mystérieuse, que Francia ne comprit pas du tout, mais à laquelle une soumission instinctive la porta à se prêter. Il hésitait toutefois à se retirer, quand Ogoksko? le poussa sans qu'il y par?t, mais avec la force inerte
le le méprisait, elle le ha?ssait même. Elle le salua à peine et se retourna a
e faire cesser le tête-à-tête de son oncle
, de me rendre à une réunion politique. Le comte Ogoksko? m'a promis de reconduire la marquise chez elle; il a sa voiture, et je suis forcé de
laquais, tandis qu'il sentait sa moustache se hérisser de colère en songeant au méchant tour que son oncle venait de lui jouer. Il n'était pas sans crainte sur l'issue de cette mystification
e et me force à te laisser l'honneur de me remplacer auprès d'elle. Vous trouverez en bas mes gens et ma voiture. Je
sera jalouse, si elle me voit sortir avec la marquise; mais celle-ci me re?oit si mal qu'ell
t à madame de Thièvre le chale q
mte Ogoksko?? lui
le prit sans répondre un mot, et comme, d'après son air courroucé, il hé
! vous me fa
vement de droite à gauche pour ne pas rester en face d
t-il pas tout simple? Les spectateurs placés au rez-de-chaussée avaient d? s'écouler plus vite que ceux du premier rang. Une seule chose le tourmentait, l'inquiétude et la j
rendre patience. D'ailleurs elle était en fiacre, la voiture louée par Ogoksko? alla
dans un remise dont le cocher lui était inconnu. Pourtant un de ses valets de pied était resté pour l'accompagner, et il était sur le siège. Elle n'avait nullement besoin de Mourzakine pour rentrer sans crainte. Donc il lui plaisait d'avoir Mourzakine à bouder ou à quereller. Il provoqua l'explosion en se mettant à ses genoux et en se laissant accabler de reproches jusqu'à ce que toute la colère f?t exhalée. Il e?t volontiers menti effrontément si la chose e?t été possible; mais la rencontre de la marquise avec Francia ne lui permettait pas de nier. Il avoua tout, seulement il mit le tout sur le compte de la jeunesse, de l'emportement des sens et de l'excitation délirante où l'avaient jeté les rigue
croirai que vous n'avez pour elle qu'une grossière fantaisie et que votre coeur m'appartient. A ce prix, je vous pardonner
passionnément les mains de la marquise et la remercia si ardemment, qu
nt les valets n'étaient point dupes, mais que le grave et politique Martin prenait au sérieux, se chargeant d'imposer silence aux commentaires des laquais du second ordre, lesquels étaient réduits à chuchoter et à sourire. Quant à lui, croyant fer
i présentait un contraste si tranché avec la craintive et tendre grisette. Il pensa à son oncle, qui avait compté par ses railleuses délations le brouiller avec l'une et avec l'autre, et qui ne devait réussir qu'à lui assurer la possession de l'une et de l'autre. Il jura à la marquise qu'il l'aimait avec son ame, qu'il la respectait trop pour l'aimer autrement
ces jours-ci pour ne pas déplaire à cet oncle que vous craignez tant? ne m'avez-vous pas con
urant que je vous adore. Vous pouvez le lui redire. Un sourire de votre bouche de rose, un doux regard
opre défaite, devenue imminente; elle n'en fut pas moins dupe d'une bra
t fort tard, trois heures du matin peut-être. M. de Thièvre pouv
sera peut-être retenu jusqu'au jour; je suis
e en croyant le perdre dans l'esprit de madame de Thièvre; mais la douleur de Francia gatait un peu son triomphe, et il avait hate de la rejoindre pour l'apaiser. Il était aussi très-impatient d'apprendre ce qui s'était passé entre elle et
senti plus t?t, e?t beaucoup gaté l'ivre
laissée, c'est-à-dire en tête-à-tête avec Ogoksko?
pectacle, mais sans rien voir et sans jouir de rien. Elle sentait revenir une migraine violente dès que Mourzakine n'était plus auprès d'elle. Elle l'attendait comme s
dit-il, je me charge de vous mettre en voitu
a, toute attristée. Il y a M. Valentin
ue c'est que
de chambre qui est pour le
rit Ogoksko?, afin qu'i
, moyennant quelque monnaie, d'appeler ou d'annoncer les voitures de l'aristocratie en criant à pleins poumons le titre e
avertit de ne pas l'attendre ici davantage; re
lligence, Valentin ne se
n neveu aux arrêts forcés dans la loge de la marquise, et revint dire à Francia que
drai tout de suite un autre fiacre; j
s, qu'elle eut de la peine à atteindre, ta
e en lui jurant qu'il ne laisserait pas une jolie fille
u pas en remontant du c?té de la Bastille. Francia, qui connaissait son Pari
j'ai à causer avec vous de choses très-graves pour vous. Vous aimez mon neveu, et il vous aim
e! s'écria Franci
de vous dire qu'une belle dame a sur son coeur des droits
, non pas chez l'empere
ou de vous ramener. Que choisissez-vous? Un bon petit souper au
aller chez m
s quand on est aussi jolie que vous l'êtes. Mon neveu a bien prévu que son infidélité forcée vous brouillerait avec lui, car il vous sait jalouse et fière. Aussi m'a-t-il approuvé lorsque je lui ai offert de vous consoler. Dites oui, et je me charge de vous. Vous y gagnerez. Mourzakine n'a rien que ce que je lui donne pour sout
uleur, l'indignation et la
oi! Réfléchissez vite, car il faut que je m'occupe de vous
de ses bras athlétiques. Elle eut peur, et, en se dégageant, elle se rappela la manière étrange dont Mourzakine lui a
oksko?; je ne suis pas si méprisa
ant point à une vraie résistance, lorsqu'elle avisa tout à coup, à la clarté
ia-t-elle en se
essayé de la retenir, mais on était alors devant la Porte Saint-Martin, et les boulevards étaient remplis de monde qui sortait du théatre. Ogoksko? craignit u
ie; pourtant elle put dire à
établissement du sergent Moynet. Il était encore ouvert. L'invalide jeta un grand cri de joie en revoyant sa fille adoptive; mais, comme elle était pale et défaillante, il la fit entr
lle voudra, dit-il; moi
vant lui, l'honnête gar?on eut la patience et la délicatesse de
er l'établissement. Si vous avez que
il serra dans les siennes avec une émotion bien vive d
du retour de ta mère, d'autant plus que j'ai su des choses qui ne m'ont pas plu. Pendant que je courais l'autre soir pour faire relacher ton vaurien de frère, tu sortais malgré ma défens
ncérité absolue l'histoire de ses relations avec Mourzakine. Ce fut avec une énergie égale, mais accentuée de nombreux jurons, que le sergent, tout en ménageant les reproches à la pauvre fille, flétrit la conduite des deux étrangers. Il ne voulut pas admettre de circon
femmes! comme c'est vil, et comme j'ai bien fait de rester gar?on! Tiens, finis de pleurer, fille entretenue par l'ennemi, ou je te mets sur le trottoir avec les autres!... Les autres? Non, j'ai tort, j'oubliais,... les filles publiques valent mieux que toi! Le jour de l'entrée des ennemis dans Paris, il n'y en a
us. Elle envisageait sa faute et commen?ait à y voir un crime. Ses affreuses visions de la nuit précédente lui revenaient.
ide, je vous en prie, ne dites p
ts. Pondant ce temps-là, mam'zelle, que je croyais si sage et qui logeait là-haut dans sa mansarde, ne se contentait pas de travailler. Il lui fallait des chiffons et des amusements. On se laissait mener au spectacle et à la promenade avec les autres petites ouvrières, par les gar?ons du quartier, qui faisaient des dettes à leurs parents pour trimballer cette volaille. Je t'avais dit plus d'une fois: N'y va pas; il t'arrivera malheur! Tu me promettais tout ce que je voulais: tu es douce, et on te croirait raisonnable; mais tu n'as pas de ?a (Moynet frappait sur sa poitrine)! Tu n'as ni coeur, ni ame! Une chiffe, quoi! Un oiseau qui ne veut pas de nid, et qui va comme le vent le pousse. Tu as écouté des pas grand'chose, tu as méprisé tes pareils, tu aurais
ère avec Antoine qui ne gagne pas assez pour être en famille et qui aurait été malheureux. Ceux dont j'ai accepté quelque chose n'auraient jamais trouvé de ma?tresses qui se seraient contentées d'aussi peu que moi, et je ne suis jamais restée
tu rencontrerais quelque amant convenable dont tu saurais faire un mari par ta gentillesse et ton bon coeur; mais à présent! à présent, petite, quel honnête homme, même amoureux de toi, vo
olez, dit Francia, je vois bien que
-la! on n'en a pas le droit; un homme se doi
présent, puisque vous me t
ez fort en raisonnement pour sortir de son dilemme. Il ne trouva
mais il me consulte, et quand je lui aurai dit: ?L'honneur peut aller avec le pardon,? il me croira. Voyons, finissons-en, je vais l'appeler, et pendant que vous
gêne et de réalisme qui froissait la délicatesse de ses go?ts et de son organisation; mais Antoine, qui s'était fait un devoir d'attendre, ne savait pas veiller: c'était un rude travailleur, chaque soir il tombait de fatigue. Pour ne pas s'endormir, il avait allumé sa pipe et, comme l'atmosphère chaude et visqueuse de la taba
beaucoup de paroles pour lui donner en moi une confiance qu'il ne peut plus avoir. Ah! voilà qui est plus humiliant que to
flèche. Quand Antoine vint pour lui parler, elle était déjà loin; il la chercha au hasar
it si le prince n'était pas innocent? Le comte avait peut-être tout inventé pour la perdre. C'était sans doute un homme indigne, infame, puisqu'il avait voulu lui faire violence. Sans doute aussi Mourzakine le savait capable
é, ne f?t-ce que pour mourir avec moins de
fine pointe; elle le regarda longtemps, elle per?a le bout de sa ceinture de soie repliée en plusieurs doubles. Rien n'est plu
dans le moment cela ne fait pas de mal. Si on meurt tout de suite, on ne souffre pas! Elle roula trois fois autour de sa taille la belle écharpe de crêpe de Chine que M
le que donne la surexcitation: elle arriva en même temps que Mourzakine en descendait. Elle se pla?a de manière à n'être pas vue, et, profitant du moment où, après avoir ouvert la grille, Mozdar se présentait à la portière pour recev
kine et se cacha derrière les rideaux de son lit. Elle voulait le surprendre, voir sur lui le premier effet de son apparitio
déjà demandé à Mozdar si Francia était rentrée
où il a deviné que j'aimais mieux celle-ci que l'autre, il
l'esprit et du corps où le besoin de repos est plus impérieux que les secousses de la passion. Pourtant il voulut avant de se coucher conna
Elle voulait se montrer, quand Valentin entra. Mourzakine allait parle
laissé voler ma petite amie! Je ne vous aurais pas cru si facile à trompe
l raconta comment le comte lui avait donné congé de la part du p
n homme comme vous doit tout pressentir, tout
ce; mais je peux réparer ma faute
z retrouve
lleyrand? Certes ce n'est pas
et vous devez savoir où en pareil c
is premiers h?tels de la ville: je vais aller dans tous, et je saurai adroitement si les personne
tendra pas le jour pour retourner à son poste auprès de notre ma?tre; il d
ien décidée à la repren
sté, je suis
ksko? était un puissant personnage, que Votre Excellence était dans sa dépendance absolue... Je demande humblement pardon à Votre Excellence d'émettre un avis devant elle; mais la chose est sérieuse, et je ne voudrais pas que mon dévouement trop aveugle p?t
e fit un
tion très-avantageuse. Admettons encore qu'elle soit tout à fait éprise de Votre Excellence et très-désintéressée,
ailleurs, Valentin, i
dire à Votre Excellence. Il ne faut
uvez-lui une cachette s?re,
t mot bien aimable pour lui demander s'il consent à renoncer à ce caprice, et comme
noncera pa
usement de quelques jours, au ressentiment d'un homme qui peut tout et qui tiendrait mon avenir dans le creux de sa main. Je tournerais mes voeu
s ai pas parlé et je ne vous perm
cle. Je porterais la lettre de bonne heure, j'apporterais la réponse. C'est le moyen de tout concilier, et je gage qu'en voyant la s
out. Retirez-vous, Valentin; à mon rév
aisait peut-être des rêves d'amour où tant?t la marquise, tant?t la grisette lui apparaissaient. Plus probablement il ne rêvait pas. Il était plongé dans l'anéantissement du premier sommeil. Francia sortit de sa cachette et marcha dans la chambre avec précaution, puis sans précaution; il n'entendait rien. Elle
ait des bras de la marquise, et déjà il ne se souciait presque plus de son petit oiseau bleu. Il le laissait au puissant Ogoksko?, il n'osait pas le lu
les événements de la soirée: la soumission avec laquelle Mourzakine l'avait abandonnée au ravisseur était pour elle le plus poignant affront. Guzman lui était infidèle aussi, lui;
à qui dort et ne se souvient plus que j'existe? Sans doute qu'il hérite
l'invalide: ?Il a tué ta mère, cela doit être vrai, il rit de t'avoir pour ma?tre
ur dévorante se portait surtout à la tête, et il lui sembla qu'une lueur rouge remplissa
é sa mère, et elle l'aimait tant, cette misérable, qu'elle s'est tuée pour lui. J'ai si peu vécu! Je ne veux pas avoir vécu pour ne faire que le mal
d'elle, tu peux la pleurer. Toi, qui voulais tuer des Russes, tu n'as pas
ge si tranquille qui semblait lui sourire; la bouche était entr'ouverte, et, du milieu des touffes de la barbe noire, les den
rce; la main retomba ouverte sur le bord du lit. Il était frappé A mort. Francia n'en savait rien. Elle lui avait planté le p
cauchemar. Elle ne se souvenait plus d'avoir voulu se tuer. Elle se crut éveillée enfin, et n'eut qu'une volonté instinctive, celle de respirer dehors. Elle sortit de la chambre, traversa brusquement le vestibule sans q
r qu'il comprit, et maintenant il ne pouvait plus comprendre. S'il avait vu Francia, s'il l'avait reconnue, il ne s'en souvenait déjà plus. Ce qui lui restait d'ame s'envolait au loin vers
garde,
t, la vision s'évanouit, le fils de Diomède
il alla ouvrir les persiennes, et vit des taches rouges sur le lit. Il y en avait très-peu, la blessure n'avait presque pas saigné, le poignard était resté dans la poitrine, enfoncé
le jardin. La terre était sèche, il n'y avait pas la moindre empreinte. La clé de la grille était dans la serrure où Valentin se souvenait de l'avoir laissée. Mozdar jurait que personne n'avait pu passer dans le vestibule sans qu'il l'e?t entendu. Le docteur Faure examina avec un autre chirurgien la bl
i sincère que possible chez un courtisan. Il fit arrêter Mozdar pour la forme; mais quand il eut délibéré militairement sur son sort, il le disculpa et déclara que son pauvre neveu avait eu un chagrin d'amour qui l'avait porté à se donner la mort. Il ne s'accusa pas tout haut de lui avoir
son neveu, s'était trouvé en rivalité auprès de certaine marquise et s'était fait débarrasser de lui. L'affaire n'eut pas d'autre suite. Il n'y eut pas un des
gar?on!
de solennité militaire. Le suicide est to
s le cortège funéraire de son cher co
oup, nous avons été si saisis par ce triste événement
un état violent. En revenant du ci
t méchant, et ne manquerait pas de dire que vous pleurez trop pour qu'il n'y e?t pas quelque chose entre vous et c
s lancée dans le monde, et peut-être un mois plus tard se disait-elle que l
malade, en proie au délire depuis trois jours et trois nuits, et condamnée par le médecin qu'on avait mandé auprès d'elle. Certes, la police fran?aise l'e?t facilement retrouvée, si Valentin l'e?t accusée; mais il n'y songeait pas, il ne soup?onnait que le comte Ogoksko?,
n voie les preuves de la haine des Fran?ais contre sa nation. Silence sur la petite Francia: nous ne la reverrons pas, elle n'es
ttée avec mépris, lui était resté sur le coeur et pour ainsi dire devant les yeux; ce pauvre petit être qui s'était fié à lui avec tant de candeur, et qui à une heure de là étai
urg-Saint-Martin, et d'un invalide qui tenait l'établissement. Il s'y rendit, et trouva la jeune fille entre la vie et la mort. Son frère était auprès d'elle. Après
vec un dévouement et une intelligence qui réparaient bien des choses. Il était comme transformé par quelques jours de fièvre patriotique et par la résolution de travailler. Antoine, qui s'était arrangé pour travailler cette semaine-là dans le voisinage, venait le matin, à midi et le soir, apporter tout ce qu'il pouvait se procurer pour le soulagement de la malade. La fruitière du coin, qui était une bonne Auvergnate, parente d'Antoine, et qui aimait Francia, venait la nuit relayer Théodore, on l'aider à contenir les accès de délire
me la voilà, mieux vaudrait
yez folle? d
russe, et nous ne nous étonnons pas, c'est le délire; mais quand on la croit bien revenue de ?a, elle vous dit qu'elle a rêvé de mort, m
ous appris cette mort dan
vé de Vaugirard, personne ne le savait. On croyait qu'elle
gar?on, vous
a, monsieur
un peu la campagne, lui trouver une petite chambre claire et gaie avec un bout de jardin, du repos, de la solitude, pas de voisins curieux ou bavards, et vous, ne répétez à personne ce qu'
t ?a, dit Théodor
elle voulait quitter le prince. Je payerai donc cette petite dépense. Occupez-vous vite du changement d'air et de résidence; demain elle pou
t s'étonna beaucoup d'être enfermée dans la tente de toile rayée comme dans un lit fermé de rideaux qui marchait tout seul. Puis des idées sombres lui vinrent à l'esprit. Ayant entrevu, à travers les fentes de la toile, de la verdure et des arbre
issonner la toile autour d'elle, lui causèrent une sorte de bien-être, et durant le
t. Elle n'osa pas lui demander s'il était envoyé par Mourzakine; mais elle se souvint d'une partie des faits accomplis. Elle pensa qu'elle était, par ses ordres, transférée
donc de ne pouvoi
tre à l'insu d'elle-même. Il tenait à s'assurer de ce qu'il soup?onnait, et il lui fut facile de savoir de Francia, qu'elle s'était introduite chez son amant la nuit de sa mort. Elle se souvenait d'y être entrée, mais non d'en être sortie, et quand il lui demanda dans quels termes elle s'était séparée de lui cette nuit-là, il vit qu'elle n'en savait absolument rien. Elle avoua qu'elle avait eu l'intention de se tuer devant lui avec un poignard qu'il lui avait
tuer lui-même, c'est encore un rêve que je faisais, car il est vivant. Je l'ai vu souvent pendant que j'étais si malade. N'est-ce pas qu'il est venu me voir? Ne reviendra-t-il pas bient?t?
de n'étaient pas sortis de sa mémoire, et, en perdant l'espérance, elle ne perdit pas le désir d'être estimée encore. Elle pria le docteur de lui procurer de l'ouvrage. Il la fit attacher à la lingerie de l'h?pital Saint-Louis, où elle mena une conduite exemplaire. Les jours de grande fête, elle venait embrasser Moynet et t
ntier. Il se conduisait bien, il se portait bien. L'enfant malingre et
ux, on admirait leur changement de conduite, on leur savait gré de s'être rangés à temps, on leur faisait bon accueil dans les boutiques et les ateliers. Moynet était fier de s
ire payer leur dépense. Aussi ne faisait-il pas fortune; mais il
ert autant que nous, et q
parce qu'il remarquait une toux sèche presque continuelle et de l'irrégularité dans la circulation. L'hiver qui suivit sa maladie, il constata qu'une maladie plus lente et plus grave se déclarait,
Francia, j'aime Paris, c'est
, ma pauvre enfant? Où
spérer. Je suis tout à fait oubliée. Il ne m'a jamais écrit, il ne reviendra pas. On ne vit pourtant pas sans aimer, et peut-être que, pour mon malheur, j'aimerais encore; ma
en dépit de tout, et le
ousel. Le peuple surpris, enivré, croyait prendre sa revanche sur l'étranger. Moynet était comme fou; il courait regarder, dévorer des yeux son empereur, oubliant sa boutiq
il for?ait à marcher vite vers les Tuileries. Nous lui conterons tout ?a! Nous
al Saint-Louis, s'éteignait dans les bras d'une des soeurs qui croyait à un évanouissement et s'effor?ait de la faire revenir. Quand son frère acco
t venu, il est là avec m
s figures imaginaires qui lui souriaient, puis elle respira fortemen
la question du libre arbi
quilibre est détruit par des secousses trop fortes. J'ai connu une jeune fille faible, bonne, douce jusqu'à la passivit
, il racontait à ses ami
BIE
JAMAIS
OV
SON
DE LO
DE TR
VALR
LOUV
de Louville
E PR
SE,
debout,
ue tu voudras, je re
sise, broda
rqu
N
les femmes est l'ennemi nature
UI
que signifie ce grand mot-
N
que tu me fais cette
UI
ment. Je suis
N
core des sauvages au temps où nous viv
UI
tre ailleurs. Tu ne veux pas me r
N
e qui compromet les femm
UI
d rien; je ne
N
'as jam
UI
ouveau dans le monde de Paris, dont
N
ne connais pas non plus ce monsieur, mais mon mari le
UI
perdue. M. de Louvil
N
l me blamerait beaucoup de
UI
t de le renvoyer; pa
N
n ne nous empêche
UI
dire, ne le connaissa
N
nous le connaissions,
UI
e pas aimer les épinards,
à une fenêtre
eilles facéties!-Ti
UI
u
N
, ce beau séducteu
UI
soit dans ton parc, sac
N
et, comme le jardinier ne sait pas r
UI
ardi
N
l'argent pour fournir à ce mon
UI
argent bien
N
e ma figure ne va
UI
ait d? se dire qu'il
nt brusqueme
m'a pa
UI
voulu! Alors il a moi
N
e voir un homme dont on parl
UI
fenêtre et regarde.) Franchement, eh bien! je
N
monsieur le bo
, (rev
étestes, ce pauvr
N
tu le
UI
tre
N
enfin tu meurs d'en
UI
mieux que de s'en priv
N
pour
UI
ir chez moi. Sa visite m'a
N
mptes le
UI
aine
N
s veuve, toi, tu
UI
me fache pas, bien au contraire; quand on n'a rien à se
N
e de ve
UI
là, à la condition pourtant que tu ne m
N
Je n'ent
UI
est un trouble de l'ame, une maladie!
N
en! un
UI
-tu? je
èN
ISE, UN D
OMES
ger fait demander si m
N
vez donc pas dit q
OMES
adame à la fenêtre, et, pen
N
Dites que je
(au dome
(Bas à Anna.
, (b
veux! (Au domestique.) Faite
UI
x, et que tu reconnaisses avec moi qu'il n'y
N
vrai qu'il ne m'a pas
UI
pour s'inquiéter de rie
IQUE, (an
rquis de
NE
ANNA,
, (allan
audace d'insi
UI
cette fenêtre? (Bas à Anna
(désigna
dame que
UI
êtes ici chez moi; c'est moi seule qui dois vo
R, (rai
ous excuser, madame, je n
UI
ait dit que j'étais sor
ROG
Je dois donc me dire que votre premier mo
UI
olu
ROG
e une fois
UI
puisque je me
ROG
heureux; mais à
UI
e, qui m'a dit de vou
N
. (Louise lui fait
ER, (à
emercier encore plu
(sèche
as. Je ne mérite
R, (rai
d'un ton... Me voilà éperdu e
avec ha
rance
UI
a main à Valroger.) Eh bien! monsieur,
(lui baisa
part.) La d
UI
que vous étiez le meilleur des hommes, et que tous nos pauvres avai
(à Anna st
e voilà réhabilité à bon marché! E
UI
s femmes, nous n'avons à faire que ?a; mais un homme du monde que ses plaisirs n'emportent pas dans un tourbillon d'égo?sme et d'oubli!.
ROG
madame de Trémont pr?t la peine de vous apprendre que j'étais un ange, vous pensi
UI
mpagnie pour me demander d'où je tenais ces rens
ROG
terrible. Voulez-vous
UI
'entends. Un méchant, c'est un coeur haine
ROG
ut-on ha?r
UI
promettre, c'est leur faire perdre l'estime et la confiance qu'elles méritaient, c'est
LR
e méchante, qu'e
UI
e. C'est une coque
ROG
e! On m'avait dit à moi que vous étiez une mé
(s'éch
o
ercevant de la
us passez à bon droit, j'en suis certain, pour une femme sincère et indulgente; mais elle, votre amie,
N
ion! mais c'est indigne!... Je..
UI
a serait avouer
N
cru, il le croit
UI
t? c'est à lu
ROG
!
(en co
vous dite
ROG
!
N
pas là de
ROG
erait la tête à un novice; mais le plus souvent ces êtres angéliques sont les plus dangereux et les plus perfides. Ils s'arra
N
s étiez si mal disposé contre... madame en particulier, pourquoi donc ven
ROG
usement sommé de compara?tre p
N
ne sava
ROG
de vous. Je me suis irritée de vos faciles victoires sur les femmes légères. Je vous ai ha? comme on hait celui qui vous confond avec les autres, et, tout e
ROG
oici de la
UI
anière d'être coquette; c'es
N
éprise la coq
UI
, et l'homme qui ose douter de notre force devient un ennemi mortel. Il faut le vaincre, à tout risque, et pour le vaincre il faut le rendre amoureux; quel prix aurait son culte, s'il ne souffrait pas un peu pour nous? Ne faut-il pas qu'il expie son impiété? Alors on s'embarque avec lui dans cette coquille de noix qu'on appelle la lutte, sur ce torrent dangereux qu'on appelle l'amour; on s'y joue du péril et on s'y tient ferme jusqu'à ce qu'un écueil imprévu, le moindre de tous,
N
vois pas le but de cette confession, et je trouve qu'elle dépasse mon expérience. Je
UI
nviter c
N
faire pardonner, puisqu'il est con
ROG
ler au moins vous présen
N
nt, (Bas à Louise.) où je ne remet
èN
E, VA
UI
me voilà brouillée a
ROG
vous voilà en délicatesse à prop
UI
viné ce que j'al
ROG
bonne amie vous avez voulu
UI
m
ROG
a personne. A présent il n'y aura pas moyen; vous lui avez trop clairement montré le danger. Et puis vous m'avez rendu ridicule en sa présence, car
UI
s accordez aux femmes vertueuses dans la personne de
ROG
e pro
UI
e petite femme qui aime son mari, un mari exce
ROG
t pas m
UI
on ménage est heureux et honorable; mais il n'est si bon ménage où le plus léger propos ne puisse jeter le trouble. Vous êtes un homme dangereux, en ce sens que
ROG
e m'engager, je vo
UI
u
ROG
vertueuse et pure par excellence, vous semblez faire bon marché d
UI
le passé. Je ne sais nullement si, poursuivie et tourmentée par un séducteu
ROG
otre j
UI
pectée de tout ce qui m'entourait, je suis très-indulgente
ROG
tenté de vous prendre pour la véritabl
UI
oui
ROG
ant; mais une femme vraiment forte, habilement humble, généreuse envers les autres, soi-disant vieille, et plus belle que les plus j
UI
immo
ROG
s à le c
UI
ot est charmant! Est-ce une d
ROG
us vo
UI
e ne ve
ROG
avez provoquée, et vous n
UI
! monsieur, vous êtes très-a
ROG
us prenez mes paroles
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'en suis trop fl
ROG
nt railleuse! Je commence à vo
UI
dans m
ROG
gardien de mada
UI
e pas de votre coeur aujourd
ROG
st manqué; je
UI
que
ROG
yez le c
UI
ous suis parfaite
ROG
là vous me payez l
UI
mais
ROG
us me déteste
UI
ontraire. Regar
ROG
volon
UI
b
ROG
b
UI
j'ai l'air de m
ROG
aite
UI
ait, vous êtes un bon jeune homme, vous n'a
ROG
omme vous, c'
UI
emme sui
ROG
jamais vu tant d'ap
UI
nation dans la méfiance. Voyons, par q
ER, (r
'aimez
UI
t mon
ER, (à
rez-le sur l'honneur, si vo
UI
Dans les mélodrames, on jure par son salut
ROG
tié pour mada
UI
par l'innocenc
ROG
ge a-t
UI
x
ROG
me ?a, tout doucement, de tout vo
UI
vous allez comprendre que je ne ris pas, et
ROG
cela, je vo
UI
d'un jeune gar?on q
ROG
pas d
UI
in de
ROG
très-v
UI
us souviendrez peut-être d'une certaine demoiselle qui s'a
ROG
en! m
UI
que vous protégiez, fut prise au sérieux
ROG
a de cela cinq ou six ans. Vous
UI
satisfaction de vous envoyer une balle, vous avez riposté sur lui avec une arme chargée à poudre. Il ne l'a jamais su; mais des amis à vous l'
ROG
bienfait n'est jamais perdu, car votre ami
UI
tant
ROG
r pour si peu, madame! C'
UI
eux po
ROG
r m
UI
suivre l'escarmouche de convention et garder le ton plaisant,
ROG
s paroles: je suis un méchant, et
UI
jamais c
ROG
ez eu tort; il f
UI
z-vous? Je ne
ROG
s. Je suis am
UI
prouverait pas que vous
ROG
ureux de vous à ma ma
UI
loyauté vous blesse. Vous vous vengez en m
ROG
ai l'intention
UI
rqu
ROG
vous me d
UI
e honnête femme vous fa
ROG
. Je ne veux p
UI
brutalemen
ROG
percé à jour, comme vous ê
UI
et j'ai voulu me frotter à un vindicatif plus malin que moi, qui
ROG
isém
UI
ais-je so
ROG
en sort
ant la voix a
re pour moi ce que vous comptie
ROG
mad
UI
endrez
ROG
les j
UI
rte vous es
ROG
tre. Je coucherai dans l
UI
ée! vous vou
ROG
êcher de dormir. Vous m
UI
serez de
ROG
ire. Je l
UI
alo
ROG
pitié de moi, v
UI
uis
ROG
evie
UI
sserai co
ROG
artout. Partout vous me trouverez pour o
UI
en connu
ROG
t de neuf, il n'y a rien de mieux que
UI
bien cela qui s'appell
ROG
la laisser calomnier. Je ne calomnie pas, moi. Je suis homme du monde et gentilhomme. Je dirai à toute la t
UI
uoi en f
ROG
a folie est
UI
iendrai f
ROG
fiez pas
UI
tire pas vanité. Pourtant
ROG
des passions; mais il y a à peine un homme sur mille qui soit doué d'assez de persévérance pour consacrer des
UI
us piquez
ROG
le
UI
ous
ROG
unique a
UI
vindicatif, comme on n
ROG
est de développer ses
UI
les m
ROG
onnaissez que
UI
re effet manqué, et la confiance vous humilie. C'est une manie que vous avez
ROG
Si je suis tel que je m'a
UI
voulez ê
ROG
r, cela m'est abso
UI
spérons-le, préservée de la fin, je déclare que, méchant ou non, je n
ROG
au passé! Vous me
UI
ous y pre
ROG
aire la cour à ma
t vers une portiè
i je n'en sui
ROG
. Il faut que je sois inexorable po
t la portière, dont
ura se défendre. Vos plans sont livrés, et peut-être... (Elle va à la fe
ROG
ma
UI
isém
ROG
st hors de cause, on se
UI
i, mon cher monsieur; elle est sau
ROG
dame, voilà que vo
UI
nez pas, et c'est ma vertu, c'est-à-dire ma tranquillité seule, que vous voudriez ébranler. Eh bien! sachez que, dans les ames fermées aux malsaines agitations de la passion folle, il y a des émotions plus douces et plus
LR
mme m?
UI
six ans, mon
ROG
ai, votre fille
UI
fils en
ROG
ns d
UI
us devons de l'avoir conservé six ans, de l'avoir vu heureux, marié et père. Sa femme et son enfant sont des trésors qu'il nous a laissés. Toute cette famille reconnaissante, grands et petits, vous sautera au cou et aux jambes, et, quand vous aurez été bien et d?ment embrassé sur les deux joues comme un ami qu'on attendait depuis longtemps et à qui l'on ne sait comment faire fête, vous sentirez que vous êtes un homme de chair et d'os comme les autres,-non le spectre de don Juan, le héros d'un autre siècle et d'un autre pays. Vous laisserez fondre la glace artificielle amassée autour de ce coeur-là, qui est vivant et humain, puisqu'il est généreux et compatissant. Votre génie du mal rira de lui-même et vous laissera consentir à aimer les honnêtes gens, à les protéger même, ce qui est bien plus facile que de leur tendre des pièges, et bien moins triste que de se battre les flancs pour les méconna?tre. Vous garderez votre science, vos ruses pour celles qui les provoquent et qui ont de quoi mettre à ce jeu-là. On vous pardonnera d'avoir ce go?t bizarre, vous, honnête hom
ROG
menacer sérieusement une personne telle que vous; mais je cesse de rire, et vous rends les armes. On me l'avait bien dit: vous êtes la plus sincère, la plus tendre et la plus forte des femmes, et il y a longtemps que je sais une chose, c'est que la bonté est l'arme la plus solide
UI
mm
ROG
l'heure de m'embrasse
UI
une mé
ROG
pas la formule qui sce
UI
encore une autre
ROG
utre
UI
u'au moment où vous êtes entré ici, si j'avais écouté mon premier mouvement, je vous aurais sauté au cou; ne prétendez pas que c'e?t été une reconnaissance exagéré
ROG
, madame, t
UI
(Elle l'embrasse sur les deux joues devant M. de Louville et sa femme qui viennent d'entrer. Anne pousse un gr
ROG
madame,
UVILLE,
s'appelle enlever d'assaut
ROG
iscrétion! (Bas, pendant que Louise va en riant auprès d'Anna.) Dites
LOUV
lle a peut-êtr
ROG
elle ci
LOUV
on mari, elle adore son fi
ROG
pour moi le seul moyen de
I
A
an
t n'est ja