Histoire de deux enfants d'ouvrier
, s'élevaient une trentaine de petites maisons de forme semblable et bati
me était occupée à laver du linge et des
igence dont tout, sur elle et autour d'elle, portait les traces flagrantes, ne pouvaient éveiller d'autres sentiments que la tristesse et le dégo?t. Elle travaillait avec grande hate, pl
lessive, et la lampe qui était pendue contre la cheminé
De temps en temps, elle ?tait ses mains de la cuvette, prenait une cuiller d
plancher dans un coin. Ils s'amusaient à jouer. Souvent, ils se tiraient par les cheveux, se battaient, criaient
des enfants et les cris: ?Mère, au secours! au secours!? lui firent perdre patience. Elle s'élan?a vers eux, d
terre et éclata indignée contre les enfants, dans un langage si grossier
e, et ne vis que pour travailler et être injuriée du matin au soir. Ah bien, oui! s'il n'est pas content, il n'a qu'à aller se faire pendre ailleurs. Où reste-t-il, votre fameux père? à la Chèvre bleue, chez Pierre Lambin assurément. Il a re?u
ent à danser à pieds nus dans la lessive répandue à terre, de sorte qu
br?lés lui fit pousser un grognement de mécontentement; la vapeur de la lessive et l'eau fangeuse
mère? dem
ez Pierre Lambin, rép
Pierre
us cherc
écurie-ci? Pourquoi lavez-vous ces linges sales le soir lorsque je reviens à la maison? V
la femme à un des enfants, sans para?tre
s revenir. Travaillez donc toute la semaine, échinez-vous et suez sang et eau pour apporter quelque argent dans le ménage: puis,
aies prise à ton service et que je sois ta servante? Si la chère te dépla?t, n'y touche pas; si la
main et fit un
brique avec la figure pleine d'égratignures? Tu n'as qu'à le dire; je suis prête, si une petite peignée peut te faire plaisir. Tais-toi et
s perles, et sa fine petite bouche avait une expression étrange: quelque chose de souffrant et de suppliant, comme si l'enfant était une vivante prière. Quoique de forme
essant sa main dans la sienne, le regarda a
ur, ch
x et le regard d'amour de son enfan
en pressant sa fille contre son c?ur. V
e. Madame Damhout m'a fait boire d
de retour de la fabriq
apa, pa
mon enfant; car ces gloutons sont déjà en
x et pria en silence; après quoi, elle commen?a à mange
oix basse et fit la mine; mais il comprima son dépit et n'éclata plus en insultes, comme si la pr
eilleurs exemples? Vois comme madame Damhout sait s'arranger. Son mari est un ouvrier comme moi; il n'a rien de plus
ve femme, je ne le nierai pas; mais les Damhout ne sont pas des gens comme nous. Sois-
ime qu'Adrien Damhout n'ait gagné à la fabrique. Ils ont, au contraire,
ou l'autre bouchon. C'est le digne fils d
ina, madame Damhout fait son ménage avec moins que t
ieux singe de nouvelles grimaces. Assez là-dessus, ?a ne sert de rien. Sais-tu ce que le propriét
lire que dans un almanach et dans son livre de prières. El
gent et reste à la maison, tandis que tu passes
à la maison, du moins pendant la semaine, si tout ici n'était pas dégo?tant comme dans une écurie, et si je pouvais s
s'ouvrit avec fracas et un gar?on de quatorze ans, dont les vêtements étaient remplis de flocons de coton, ent
rre br?lées; mais, après la première bouchée, il jeta la fourchette s
rriger, le père
es pommes de terre sont br?lées et sentent la lessive. Je m'en vais;
e; cette scène se renouvela lorsque le père remit également son argent. Né
oie, je vais à la Chèvre bleue
Il ne fait pas bon ici. Après toute une semaine d
e bleue et s'en donner à c?ur joie? murmura la femme lorsque son fils et son mari furent partis. Il faut que
, comme cela n'allait pas assez vite à son gré, elle versa un bassin de lessive
prenez garde de ne pas toucher à la lampe et de ne pas
l'une de ses s?urs par les cheveux, et elle entendit
paresser ici. La semaine prochaine, tu vas à la fabrique. Quand je rentrerai, je te ficherai une pe
as vrai, cr
vu! ripos
ez! beugla
femme ne parut point y faire attention ou ne pas l'entendre; car elle so
, assurément, que des êtres sauvages et incultes dépourvus de tout sentiment de di
cette vie envers Dieu, envers la société et surtout envers lui-même. Comme elle n'avait atteint alors que l'age de neuf ans, il y avait encore de l'espoir qu'elle recevrait quelques reflets des lumières de la civilisation; qu'avant de devenir femme, elle sentirait na?tre en elle l'instinct de la dignité personnelle et de la modestie virginale. Mais, avant que le dixième printemps commen?at pour elle,
fants une pareille mère! Et nous qui blamons l'ouvrier parce qu'il fuit sa demeur
nseur, le philanthrope, ne verra pas ce progrès irrésistible sans une terreur secrète, aussi longtemps qu'il arrache la femme, la mère d
l'homme règne sur le monde matériel, l'éducation morale dépend uniquement de la mère, et elle règne sur le c?ur et l'esp
le monde de l'abaissement moral par la femme! Instruction pour la femme! éducation pour la femme! Lumière, dignité et notion du