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Histoire de deux enfants d'ouvrier

Chapter 6 No.6

Word Count: 4306    |    Released on: 04/12/2017

mères des élèves, et, par conséquent, de très-petits bourgeois et des artisans. Cependant, tout en avant, on remarquait aussi quelques dames

sixième banc, au milieu du public; leur fils Bavon se trouvait parm

porte s'ouvrit soudain avec bruit. Le bourgmestre de Gand, accompagné de quelques échevins et conseill

vec un joyeux étonnement

e, que M. Raemdonck est e

, le ma?tre d

uxième siège, près du bourgmestre, à

que M. Raemdonck est depuis un

autant de la fabrique; c'est le vieux commis qui dirige presque tout. Ah! je ne sa

on ma?tre verra que tu es un bon père

r le bruit de la sonnette qui an

la nécessité de l'instruction pour toutes les classes de la société, et engagea surtout le

terminant

l'ouvrier doit progresser aussi et suivre le pas des autres, s'il ne veut pas rester en arrière et être écrasé. Si les mécaniques lui enlèvent son travail corporel et matériel pour ne plus lui laisser que le travail de l'esprit, c'est aussi un perfectionnement, mais seulement à condition que l'ouvrier sache s'élever à la hauteur de sa nouvelle tache. Qui l'aidera à cela? L'instruction, la science, qui développe l'esprit et donne à l'homme de nouvelles forces, des forces bien plus puissantes que celles de son bras, parce qu'elles ne craignent ni la fatigue, ni les années; la science, qui lui ouvre de nouvelles routes, qui lui procure un meilleur salaire avec moins de fatigues physiques; la science, qui diminue l'antique inégalité entre les homm

lence que les applaudissements éclatèrent. Parmi ceux qui applaudissaient et criaient bravo avec enthousiasme, on remarquait surtout madame Damhout. La bonne Chris

Ce monsieur en sait plus que Jean Wildenslag, n'est-ce pas? Et tu entends bien qu'i

pas le temps de lui répondre, car les exercices des écoliers

usante comédie, aux applaudissements répétés des spectateurs, q

ombre de gar?ons de tout age, les petits d'abord, furen

serrèrent publiquement leurs enfants sur leur c?ur et firent redoubler, par ce

emporté assurément la plus grande partie de ces prix. Tout l'honneur qu'on avait fait maintenant à ses anciens camarades lui serait tombé en partage. Comme ce triomphe public, en présence du bourg

er prix; mais il fut tiré de ses sombres pensées par l'apparition de l'

sage une expression de bonté, de conviction et d'amour, qui faisait supposer que

artisans, un père et une mère qui, au prix de beaucoup de sacrifices, avaient fait instruire leur fils, et qui, même au milieu de la misère, des maladies et de la détresse, avaient préfér

art; mais le courage et les sacrifices de ces parents imaginaires arrac

pour cacher son émotion. Son c?ur batta

es professeurs, ni ses condisciples, ni lui-même. Il aspirait après le jour de la distribution des prix, pas pour lui-même, mais pour son père et sa mère, que son beau triomphe devait rendre heureux. Alors, vint la stagnation des fabriques; son père tomba dangereusement malade; la misère et les souffrances accablèrent ses pauvres parents. Que fit le gar?on? Il renon?a à tous ses prix, à l'honneur longtemps rêvé, pour remplir un devoir impérieux. Il quitta l'école, sans l'oser dire à ses parents, chercha

e était relié en cuir rouge et doré sur tranche. L'instituteur l'ouvrit, et on vit qu'il

uvraient de grands yeux pour deviner à qu

rna du c?té des élèves et di

r à marcher dans le sentier de la vertu et du devoir. Vous êtes ouvrier; mais, dans cette utile carrière, l'avenir est ouvert pour vous. Soyez un

inattendu l'émouvait en présence de ses parents. Un des instituteurs lui prit le bras et le conduisit sur l'e

coup de spectateurs essuyaient des larmes, les fe

e homme couronné; mais Bavon, sans y prêter attention, dès qu'il se vit en possession de son prix

mère!

c, jeta le livre et la couronne sur les genoux de sa mère, lui sauta au cou e

ire, dit-il. Père, père, je travaillerai pour vous. O

e paraissaient pas savoir qu'une foule de personnes, les larmes aux yeux et des paroles d'a

le premier et

arde. C'est fini; le bourgmestre est

mais on se serait tout à fait trompé. Son c?ur était plein d'orgueil, car, lorsqu'il fut sorti des bancs, il était facile de v

entiment de confusion; il tenait la tête baiss

ndre la porte de la salle

; au contraire, lève la tête, on voudra

sursaut, poussa un soupir et murmura avec u

live avait p

rte par les flots de la foule, e

bas se trouve M. Raemdonck; il nous

el honneur, n'est-ce pas? Ton propre ma?tre! Qui se se

nt au milieu de la rue, entourés d'une foule de curieux, Adrien alla à son

é, je le savais depuis longtemps; mais avoir, comme un père sage et éclairé, fait instruire votre fils jusq

e, monsieur, répon

re f

Dieu de m'avoir donné la femme la meilleure et

promis au bourgmestre de faire quelque chose pour vous récompenser, si c

fabrique de

y fai

, il sera placé au pr

tinua M. Raemdonck. Envoyez-moi votre fils; je veux aussi lui donner un prix, un cadeau. Retournez chez vous avec votre fils

joyeux étonnement ce que son ma?tre lui avait dit. I

Wildenslag avaient demeuré. Bavon parut vouloir s'arrêter, et éleva même, par un mouvement involontaire, son prix et sa c

diriger en toute hate vers la maison de M. Raemdonck, où l'attendait un

sit dans le bureau. Un homme déjà agé, le premier co

fait un honneur que vous méritez bien. J'étais présent et je me suis sen

?a le nom de

l'attendre un peu. Asseyez-vous, mon ami, M. Raemdonck voudrait vous faire du bien, si c'est possible. Il voudrait conna?tre

issant et ferai tout ce qui

net, de votre mieux et sans faute. Ne soyez pas intimidé. Vous avez là un modèle pour

moment où Bavon, en levant la tête et en se retou

garda le papier un insta

rais pas attendu. Cela fera plaisir à M. Raemdonck, car il vous porte un véritable intérêt, parce que

classe pour le calcul, monsieur,

additionnez-les d'abord, multipliez le

calcul, et le commis vit avec une satisfa

stant ici, mon ami, di

de votre

au bout d'un corridor, dans une salle où le propriétaire de la f

e est l'instruction du j

-vous l'

aussi jolie que celle d'un vieux commis. Il sait bien calculer, il a une intelligence prompte et il

s, qu'il pourrait remplacer le comm

ve de l'école communale me rendrait plus de services; mais il est trop jeune e

Que pourrions-nous donner au fils de Damhout?

our commencer. J'aiderai le jeune homme et le mettrai au courant. S'il rest

remercie. Envoyez-moi le jeune

ra et se tint debout, la casquett

nsidéré quelques instants

comme vous avez fait jusqu'à présent, vous ferez probablement votre chemin; mais, quoi qu'il vous arrive, n'o

n d'une voix émue, mais avec un sourire plein d

nétré de tout ce que vos parents ont fait

pour moi qu'il s'est rendu malade. Ma mère a passé

vous le pouvez, vous les récom

aussi longtemp

ra au diable en qualité d'aide. C'est un bon moyen d'arriver à quelque chose. Mais cela va bie

i contre-ma?t

al

père ne travaillera pl

us montre, en vous ouvrant une carrière où, avec votre instruction et votre bonne volonté, on peut avancer beaucoup plus vite. J'avais l'intention de vous donner un livre; mais tous les livres de ma bibliothèque

tés! s'écria Bavon en le

ère sera

eptez don

er... Oh! oui, oui, j

èle, j'augmenterai bient?t vos appointements, cela dépend de vous. Maintenant, et pour le momen

ées, bénit son bienfaiteur, et parla de son père et de sa mè

pupitre, y prit quelque chose, s'appr

oussera. Je veux vous donner un denier à Dieu. Tenez, prenez ceci, portez-le à votre père avec la bonne nouvelle, et tachez de res

cs! Il allait gagner quatre cents francs! Quelle richesse! et comme sa mère allait être stupéfaite et h

dans sa main et l'ouvrit. Deux pièces d'o

regardaient avec étonnement, il se mit à courir de toutes ses forces ju

davantage. Voilà mon denier à Dieu. Père, père! nous serons riches; vous vivrez sans travailler; ma mère ne sera plus obligée

laissa tomber sur une chaise,

eux pièces d'or que leur fils avait jetées sur la

u de sa femme, la serra sur son c

ue nous sommes redevables de ce bonheur. Tu es plus qu'une mère pou

et se mit à crier, en

live, G

ière lui en poussan

fils, que t'arri

onfusion, se jeta dans

e mère, je rêve; la joi

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