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Madame Corentine

Chapter 6 No.6

Word Count: 2519    |    Released on: 04/12/2017

ge de Trestrao. Le cheval, un mauvais cheval blanc, tout menu entre les brancards et qu'on s'étonnait de ne pas voir enlevé en l'air quand il portait le pain du boulanger, tra?nait assez rés

n passe souvent au matin et que le soleil dissout, mais une masse lourde, uniforme, couvrant des lieues de c?te. Dans la campagne, appesantie d'eau et de sommeil, rien ne luisait. L'horizon

orvège, ce temps-là,

vallons noyés dans la brume. Les bourrelets d'ajoncs qui bordent les chemins s'écartaient au passage d'une carriole. Des groupes de pèlerins débouchaient sur la route, de tous les sentiers qui tordent autour des champs leurs deux murs en pierres sèches, ou des adresses invisibles tracées parmi les landes. Simone regardait curieuse

quelques pauvres toits d'herbes sèches collés à l'abri de gros rochers ronds, couverts de lichens, un village misérable au-dessus duquel s'enlevaient la petite nef de granit, les ogives, la balustrade à jour et le clocher dentelé, comme un cierge avec sa manchette de papier. L

rs de fête, la songerie du large et l'inquiétude du danger. Aux abords de la place, sur le seuil des portes, aux angles des routes, des mendiants demandaient l'aum?ne, dans une langue rauque. Il y en avait des grappes autour des brèches ouvertes dans l'enceinte de la chapelle, des êtres affreux de misère, tendant aux pèlerins, dans une sorte de concurrence sauvage, leurs moignons, leur poitrine rongée de lèpre, de

dans cette cohue sans gaieté: les c

es brancards en l'air, et de chevaux attachés par des cordes aux ajoncs

sons, examiné les costumes, les étalages forains, déje?né dans une chambre, dont une paroi de rocher avan?ante formait le fond, les deux femmes abandonnèrent le capitaine, qui re

urs, la route qui montait, et, juste au bas de la c?te, le calvaire, encore noirci tout autour par le feu de joie de la veille. Longtemps elles restèrent là, causant un peu, envahies par la mélancolie de ce jour brumeux et de cette campagne morte. A leur droite pourtant, la place se remplissait de plus en plus de pèlerins et de curieux. O

arme de la fanfare du collège de Tréguier,

s, dans le rang le plus proche, et commence à descendre la pente. La mère reste seule. Les jeunes femmes défilent à leur tour, sur deux rangs, graves, ayant encore leur air de vierges. Elles tiennent d'une main leur cierge, de l'autre un petit paquet blanc ou gris, l'enfant nouveau-né qu'elles consacrent ainsi à la Mère d'espérance, dont la statue s'en va devant. Celles qui suivent n'ont plus leur mari; elles ont quitté les chales clairs, enlevé l'épingle qui tenait assemblées les ailes de leur coiffe, et les deux b

baigneurs échelonnés dans les petits champs pierreux, de l'autre c?té du chemin. Ils dominaient de plusieurs mètres l'endroit où elle se trouvait. Et à mesure que ses yeux remontaient ainsi la pente, une inquiétude grandissait en elle. Elle avait été

ngt rangs de fidèles suivant, pêle-mêle, le clergé,

ment, pour être mieux cach

un album. Il semblait regarder vers Ploumanac'h. Combien changé! Non pas qu'il e?t beaucoup vieilli: sa barbe en carré, un peu plus longue qu'autrefois, demeurait presque entièrement noire. La taille avait épaissi, mais la p

lle considérait à présent avec une sorte de curiosité apitoyée. La jeune femme qui, devant lui, montée sur une chaise, applaudissait du bout des doigts la procession, comme un s

one. C'est elle qu'il fixait. Il était venu pour elle. Il attendait qu'

son la présence de son mari à la fête de la Clarté. Elle l'accusa de lacheté, elle ne se souvint plus qu'elle-même était venue à Perros avec l'intention déclarée de lui laisser quelques jours sa fille. Non, dès lors qu'elle n'était ma?tresse ni de

antique breton, les

d. Madame Corentine crut remarquer qu'il devenai

ula, où la vie s

de rien. Elle chercha sa mè

bien fait de

bras impérieusement, et

viens! d

do

ns v

ngèrent, pour laisser

ame Corentine en l'entra?nan

main tremblait, et ne lachait pas celle de Simone. Une voix d'homme, éclatant près d'el

ord, il y avait l'auberge où l

re c?té, dans la petite salle, tu seras m

autour d'elle. Celui qu'elle redoutait d'y voir n'était pas là. Il n'y avait qu

cette guerre des époux que vous n'aviez pas connue, vous, dans vos vingt ans de mariage! Que cela était dur de fuir, emmenant la fille

viné. Elle ne demandait rien. Et, se sentant disputée, elle souffrait comme elle avait déjà souffert tant de fois à Jersey, mais plus vivement, avec un trouble de plus et le regret de ne point l'avoir vu, lui qui était venu,

s de route, en racontant des histoires de Trébeurden et de Pleume

anteau long, penchées en avant à cause du vent violent qui soufflait

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