Tamaris
able. La colline, trop petite, est trop près, la c?te est trop plate et la mer trop loin. Tout l'intérêt pour moi fut d'examiner ses jardins, riches
si le climat y était moins brutal qu'aux environs de Toulon, la nature de ceu
i, par ses formes molles, ressemble à un gigantesque amas de cendres moutonnées par le vent; mais les lignes du profil exposé à l'est sont splendides. Le Coudon est beau sur toutes ses faces. Peu pressé de rentrer à Toulon, je résolus d'aller voir le pays du haut de cette montagne, qui est en somme
bandées par des arbres fra?chement coupés, tendus en arcs et passés sous les moyeux. Le calme des chevaux énormes placés dans le brancard, l'ardeur des mulets moins dociles secouant leurs ornements rouges, les figures et les cris sauvages des conducteurs à pied, le bruit des cha?nes qui servent de traits, le grincement des moyeux souvent trop larges pour les parois du chemin encaissé, le bruit, sourd des roues descendant et brisant les escaliers de rocher, tout cela présentait un ensemble de vie énergique dans le cadre d'u
e de la montagne, à l'entrée de la forêt. Un vieux charbonnier qui s'y rendait m'offrit de me conduire: j'acceptai; mais, au bout d'un q
où bon vous semblera; j'en
entier commode à suivre, et il n'y en avait plus trace autour de moi. La forêt n'était plus qu'un taillis de petits arbres boss
contre-fort. Cette longue terrasse lisse et montant en ligne douce vers la brisure de la montagne, cette surface blanche et plane que j'avais vue d'Hyères et de Tamaris, et que, du pied même du Coudon, on croit voir encore, offrait une suite de créneaux assez réguliers séparés par des vallons. J'en traversai ainsi une demi-douzaine, tou
sifs de la montagne; mais, abrité de tous les vents, je respirais un air souple et délicieux. Ma tristesse s'en allait. Les plantes des régions élevées se montraient et commen?aient à m'intéres
des charbonniers et des autres ouvriers forestiers de montagne passe pour très-exaltée. On m'avait assuré que beaucoup d'entre eux devenaient fous, ou tombaient dans une mélancolie noire qui les conduisait au suicide. C'est, qu'en effet l'austérité des montagnes de Provence semble un milieu impossible pour cette race éminemment matérialis
de vue, et gagnai enfin avec quelque fatigue le sommet à angle presque droit de la montagne. C'est, après tout, une promenade qui n'est pas exorbitante, d'autant plus qu'on peut la faire en grande partie à dos de quadrupède, et je la conseille à tous les amants de la nature pittoresque. La grande masse, brusquement coupée, ne plonge
oulonaise, ne paraissent pas de petits accidents en face de la mer incommensurable, car ces festons sont des golfes et des rades d'une étendue majestueuse et d'une grace de contours parfaite. Leur grace
ne étendue de dix à douze lieues, que dans le pays on appelle proprement le désert. Entre ces désolantes masses et moi, les reflets du couchant s'éteignaient rapidement sur de larges ab?mes de verdure coupés de collines fertiles et d'accidents calcaires fort étranges, sur des cirques de monticules coniques portant ou semblant porter un ou plusieurs c?nes plus élevés au centre, mais tout cela sur une grande échelle, repo
ais regardée avec elle une fois justement à l'heure où le pic recevait le reflet rose vif du couchant. Nous l'avions vu devenir couleur d'ambre, puis d'un lilas pur, et enfin d'un gris de p
anches de la cime. Je me trompais, la distance est trop grande, et, malgré d'excellents yeux, je ne discernais pas même la microscopique colline de Tamaris au bord de la mer. Il est vrai qu'elle était noyée dans l'ombre du cap Sicier. Je me servis de la lunette portative que je m'étais procurée, et je crus reconna?tre la bastid
e et tout à fait mystérieuse. Je remontai à la cime et vis mon vieux sorcier livré à une conjuration capitale. Il avait allumé un feu d'herbes sèches sur l'extrême pointe du rocher, et, à mesure que la cendre se formait, il en ramassait le plus fin dans un sachet de toile. Il avait coupé du thym, du romarin et de la santoline, dont il avait fait trois paquets séparés. Il prenait
ez régulière et assez distinguée. Ses yeux saillants et brillants avaient une expression de terreur, comme s'il e?t craint sérieusement de voir appara?tre les esprits évoqués, ou comme s'il e?t cru les voir en effet. Il n'était vêtu que d'une chemise et d'un pantalon de toile dont le ton sale et b
ù rien n'arrêtait le pied; mais cette solitude tour à tour aride et boisée, ces gazons où les veines de sable entra?né par les pluies dessinaient de folles allées sans but, ces massifs d'arbrisseaux à feuilles luisantes qui scin
de se diriger vers Turris, prenait un sentier abrupt pour descendre dans la vallée. Comme le passage me paraissait périlleux sur ce flanc enc
oups connaissent
c la prétentio
comme s'il f?t
qui étiez là-haut qu
Pourquoi ne m'ave
'osai
reniez pou
comme il veut. Vous ne vous ête
able m'a se
il n'en faut po
sées dans certains endroits, car celles qui viennent en plaine, quoique toutes pareilles, n'ont pa
n tas de choses!... Vous n'êtes pas aus
e autrefois dans mes montagnes. Il me regardait avec stupeur et méfiance; il ne comprenait rien à ma traduction latine; mais certaines formules préte
-vous? de
ndre, lui dis-je d'un t
dit-il avec un accent craintif malgré le t
repris-je, curieux de pénétre
la maison qui est de travers
stide
y a-t-i
re, sept
i demeure dans l
belle
e qu'elle
s a moi adressées égalait la surprise produite par m
emande un philtre
oit le
icier d
'appel
toi, comment
nom commen
init
milieu
y somm
onc consulté a
mais j
ssi pour cueillir et consacrer!...
mon front avec une forfanterie
mécontent, je n'ai rien à fa
je t'ai coupé l'herbe so
édain, je suis payé; mais, si les
agilité d'un chat, grommelant auss
ue pays éclairé dans les deux sens opposés; mais le vent d'est s'éleva durant la nuit, et, bien que le hameau f?t un peu préservé de sa rage par la cime crénelée de la montagne, des tourbillons refoulés vers le nord arrivaient dans l'échancrure de la croupe avec des hurlements et des chocs formidables. Je m'étais casé dans une vieille maison occupée par des gens propres et hospitaliers. Le chef de famille était contre-ma?tre dans une verrerie située auprès des sablières, à la porte du hameau. La tempête et l'e
repassant ses auteurs pour la le?on du lendemain à son fils, maintenant endormi sous ses yeux.-Mais était-elle toujours seule, la sainte et digne femme? Le petit salon du rez-de-chaussée n'était-il pas déjà envahi par les
antasques sur les pentes de la montagne. Les pluies de cette région sont insensées, sans intervalle d'un instant. Personne
é à un grand ennui, faute de livres et d'occupation forcée. J'en profitai pour causer beaucoup avec ma raison et avec ma conscience. La nature est bonne et m
lage. Je n'attendis pas que le ciel f?t éclairci: le baron devait arriver le soir même. Je louai un cheval, j'empruntai un manteau, et je courus à Toulon m'assu
m'eut serré dans ses bras
me dit-il.
ment,
s très-changé.
s g?te et de faire quatre lieues sur un mauvai
es lits; mais madame d'Elmeval avait pensé à tout: elle était venue dix fois dans le jour malgré le mauvais temps. Les appartements étaient propres et bien chauffés. Ma chambre, dont je ne m'étais pas occupé le moins du monde, comptant ne passer là qu'un ou deux jours, était arrangée avec autant de soin que celle du baron. Une cuisinière et un domestique avaien
pour désigner ces terrains qui ne sont ni parcs ni jardins, et qu'aucune cl?ture ne sépare. En cinq minutes, nous pouvions
même; mais je m'étais préparé au péril, et je ne pouvais plus oublier qu'il fallait fuir. Ni la marquise ni le baron n'étaient préparés à ma résolution, et j'étais en tiers dans tous leu
moi elle n'était plus la même. Plus affectueuse peut-être, elle me semblait avoir moins d'abandon. Il y avait comme un secret entre elle et moi. Il me vint des frissons en d?nant, et, après le d?ner, je sentis un grand mal de tête; cependant je n'en parlai pas. Je voulus attendre le moment où elle se retirerait, afin de la reconduire, de tenir le parapluie, s'i
qu'au bout de huit jours, et je me sentis alors trop faible pour sortir de mon lit; mais je me vis admirablement soigné: le baron ne me quittait presque pas; la marquise et Pasquali venaient tous les jours et restaient plusieurs heures. La Florade venait aussi souvent que le lui permettait son service. Un excellent médecin, le docteur A..., de Toulon
lle lui faisait la lecture; lui ensuite donnait à Paul de bonnes et sérieuses le?ons. Le baron était grand latiniste, très-érudit, très-patient et très-clair dans son enseignement. Il avait fait lui-même l'éducation d'un neveu charmant qu'il avait eu la douleur de perdre. Il prétendait, sinon faire celle de Paul, du moins la commencer et la continuer autant que les circonstances le permettraient. Cela venait très
ande chose. Enfin je pus me lever et vivre un peu au salon avec ces généreux amis. Il m'était prescrit et je sentais bien devoir de prescrire à moi-même de ne pas m'exposer à l'air extérieur avant une semaine encore: le temps passant du mistral au vent d'est et réciproquement avec opiniatreté, la chaleur du
adie, mon vieux ami l'avait accueilli paternellement et engagé à revenir le plus souvent possible. La Florade plaisait au baron: à qui ne plaisait-il pas? Il savait mettre tout son c?ur sur sa figure et dans sa parole. On m'expliquait tout cela du ton le plus naturel; mais il y avait quelque chose qu'on ne disait pas et que je
sur les registres de l'état civil de Marseille, où elle est née avant que sa mère e?t jamais vu M. Roque. Comme elle est
à? m'écriai-je; la Florad
it le baron, la Florade
pêché ce renseig
capitaine marchand au long cours. Une autre femme, ou la même femme, voyant qu'en France elle était libre de par la loi, s'est enfuie avec Roque. Il y a donc présomption, et dans le doute abstiens-toi, dit le proverbe. Voilà ce que ton ami l
se aventure, vous en a faits les éditeurs
rois donc capable d'avoir inventé cette
être encore. Je réfléchis un instant, et je conclus tout haut à la possibilité, sinon à la probabilité du fait; mais je ne pus me défendre d'exprimer quelque étonnement sur la facilité avec laquelle on s'était prêté à donne
j'ai cru devoir appuyer le raisonnement de la Florade. Je regarde mademoiselle Roque comme un enfant qu'il faut sauver, et tu sais qu'avec les enfa
e courage, et je crois que madame d'Elmeva
mais il fallait aller au plus
ait-el
ir par la pitié que cette fille lui inspire, et, grace à la complaisante crédulité de Nama, elle a pu se dispenser de l'espèce de mensonge qui lui co?tait tant. A peine lui a-t-on eu dit que sa mère était veuve de la Florade père avant
t son prophète! Tout est pour le mieux, puisque
e! a-t-elle dit; je pourrai l'aimer toujours, et je ne croirai plus à présent qu'il ne peut pas m'aimer. Je le verrai quand il pourra venir, et, quand il ne le pourra pas, je ne serai ni inquiète ni fachée. Je quitterai la bastide Roque quand il voudra, j'irai où il me dira d'aller, j'épouserai celui qu
objections, habitué que je suis à croi
lai d'aut
amille, dont j'étais séparé depuis deux ans, et pour entrer dans l'humble carrière à laquelle je me destinais. Je voya
a maladie en même temps que ta guérison, m'écrivent de te garder le plus possible. Ils sont encore en pleine neige, mais ils se portent bien; ils n'
ue naturelle qu'elle soit, une femme d'un caractère sérieux est toujours plus elle-même quand elle est chez elle, au milieu de ses occupations intimes. Il me sembla que je la retrouvais après une séparation, et qu'elle reprenait avec moi tout l'abandon de ses manières, toute la confiance de son c?ur. Je ne me permis aucune question sur ce qui s'était passé au sujet de mademoiselle Roque. Je la vis très-calme et très
al; ce que j'admire, c'est la délicatesse que vous mettez à tromper cett
e, et nous ne voulons pas la consulter. Nous n'avons pas pu lui persuader que M. Roque n'était pas son père, et même nous n'avons guère insisté là-dessus en voyant qu'elle faisait tout à fait fausse route et supposait l
sais absolument
est guérie. Il s'agissait de la s
reprenais peu à peu mes douces causeries d
i jamais raconté l'hi
e et armée d'un grand courage. Son mari vivait alors. En Italie, vous avez appris qu'elle était veuve, et vous avez dit: ?Ma foi, je ne le regrette pas pour elle.? Depuis,
le baron. Son histoire tie
suite de ses blessures. Sa mère ne valait rien, et, quand je dis rien, tu sais que c'est beaucoup dire. Je ne suis pas intolérant, et, tout vieux gar?on que je suis, je plains beaucoup la
qui épris d'elle assurément, la sachant riche et la voyant vertueuse, sut lui persuader qu'il était le meilleur et le plus corrigé des hommes. Habituée à soigner un vieillard, la pauvre Yvonne ne s'effraya pas de l'idée que son mari serait aussi un vieillard avant qu'elle e?t fini d'être jeune. Elle trouvait dans l'entourage de sa mère les jeunes gens insupportables de sottise et de null
ue j'ai perdu, et dont la santé m'inquiétait déjà beauco
réglés. La chasteté d'Yvonne l'étonna sans le charmer: il la vit si incorruptible, qu'il n'osa pas y porter atteinte; d'ailleurs, il était trop fin pour chercher à démoraliser cette jeunesse destinée à survivre à la sienne. Il s'ennuya de la pureté de la vie conjugale; je crois aussi qu'il fut très-piq
l perdit tout à coup l'énergie factice qui avait soutenu son activité. Il essaya d'être républicain sans conviction; il perdit la tête, il tomba malade, et du jour au lendemain le vieux beau devint un vieux laid, cacochyme, irrité, quinteux, despote insupportable, maniaque, malheureux, et voulant que personne ne f?t plus heureux que lui. C'est la fin de ces hommes qui n'ont pas assez de c?ur pour faire pardonner leurs vices; mais ces fins-là ne finissent pas toujours assez vite; le marquis a langui plus de six ans sans pouvoir ni vivre ni mourir. Sa femme a tout supporté avec un dévouement et une patience inaltérables.
de son vieux mari, aucun appui et aucun obstacle, a pu mettre ordre à ses affaires, quitter un monde qui se disloquait sans songer
rtées sur moi-même, je ne lui avais fait pressentir en aucune fa?on que la marquise p?t m'inspirer jamais une folle passion; c'est à ce point qu'il avait accusé en lui-même l'inoffensive beauté de mademoiselle Roque de porter le trouble dans mes esprits, et que depuis quelques jours seulement il en était dissuadé. était-ce
le c?ur d'une femme vertueuse, ne remplace pas l'amour, mais amortit respectueusement l'absence d'une vive affection. Elle a contemplé pendant près de dix ans l'égo?sme grima?ant ses vilaines souffran
; et
e à l'heure propice et sous les dehors qu'il faudrait. Elle est certainement la seule femme que j'aurais pu aimer et pour qui j'aurais sacrifié sans regret mes études et mes habitudes. Malheureusement, j'ai toujours été laid comme un singe, et, quand même j'aurais eu la jeunesse, je n'aurais pas eu le prestige. Au moins le marqui
ommes de ce temps-ci se piquent de n'avoir plus de jeunesse. L'amour est passé de mode, il
qu'est-ce que tu penses de ce la Florade, qui érige
es joies de la terre, parlez-moi ouvertement. La Florade est épris de la marquise, je le sais; la marquise songe
on. Quant au second, je n'en sais rien; quant au troi
et plusieurs autres qui m'avaient été dites à bord de la Bretagne et à Hyères. Selon la chronique, la Florade avait plu à beaucoup de femmes, et ne s'était abstenu d'aucune; il avait des victimes éplorées sur tous les rivages de l'Océan et de la Méditerranée. Les maris cachaient leurs femmes, et les pères leurs filles à son approche. Tout
! répondit le baron, il n'y
'épier les secrets de sa méditation. Pourtant j'exprimai au baron mon étonnement sur un point capital. La Florade était sans fortune, presque sans nom; bon et brave officier sans d
position peut tenter un ambitieux; mais, si Dieu me prête vie, et qu'elle ne s'éloigne pas de moi malgré moi, j'y veillerai cette fois!... Quant à elle, je trouve qu'elle a bien le droit de ne pas demander autre chose à un homme
le m
nes, des insectes nuisibles, des oiseaux voraces qui détruisent la graine malade ou errante à c?té de la graine qui s'enfonce et prospère. Tu m'as toujours vu rechercher avec le même intérêt des personnes placées très-haut et d'autres placées très-bas sur l'échelle sociale. C'est que moi, l'homme des habitudes régulières et le défenseur des choses normales, je n'ai rien trouvé dans ma provision d'expérience qui me f?t priser ou chérir une classe plus ou moins qu'une autre classe. Croire que, pour être aimé et compris, il fau
fils? re
race à son sexe et à sa fortune indépendante, s'il lui pla?t de retourner au grand monde, il y port
ducation, qui l'aimera, lui, qui le rendra heureux, qui ne sera pas jaloux de la passion maternelle, qui ne lui préfére
ésiter à le choisir, f?t-il le plus pauvre et le plus obscur des hommes. Vo
ète intention d'encourager un rêve de bonheur qu'il avait deviné en moi, ou qu'il cherchait à y faire na
t, qu'une cro?te plus ferme a maintenus en boules pétries et mêlées ensemble à leur base. On commence à exploiter ces sablières pour la verrerie[1] et on les aura bient?t détruites, sans égard pour l'intérêt géologique; mais ce qui subsistera, ce qui est beaucoup plus intéressant et nullement connu, c'est le puissant rempart de grès friable qui, au temps des grands accidents terrestres, s'est redressé au delà de ces buttes, qui n'en sont que les derniers remous détachés. Ce rempart ou plut?t cet amas de sable, de deux à trois cents mètres d'élévation, semble s'être arrêté et coagulé entre deux remparts plus solides et plus anciens formés par un redressement calcaire, dernier pli des grands calcaires d'Ollioules. Un cataclysme postérieur o
ne saurait égaler la souplesse. C'était la vraie promenade qui convenait au baron, dont le jarret était encore ferme, mais la respiration courte. Il pouvait donc errer là avec moi, convalescent, durant des heures entières, parmi tous ces gracieux méandres, à l'abri du vent et sous l'ombrage de la forêt qui remplit la gorge. Le long des buttes, les arbres
les formes de la montagne plus sauvages. On e?t dit tant?t d'une ville inaccessible destinée à des êtres d'une nature inconnue, tant?t d'un amas confus d'ossements antédiluviens aux dimensions insensées. Ailleurs, c'était un écroulement effroyable avec des débris géants, plus loin une fantaisie d'architecture colossale appartenant à
i des d?mes sans aucune aspérité pour arrêter le pied, rendent l'escalade dangereuse. Après avoir examiné le terrain, je permis à l'enfant de se risquer pieds nus, avec Marescat, qui était prudent et paternel, sur une masse inclinée d'une grande étendue, où un sentier tracé dans la mousse était de plus indiqué par des croix entaillées dans le grès. Quand ils eurent disparu derrière une région un peu plus élev
de mademoiselle Roque, qui était fort près de nous, sur une éminence, nous eurent bient?t rassurés. Elle voyait Paul avant nous, et agitait son mouchoir en signe de bienvenue. Mademoiselle Roque, bien qu'elle montrat beaucoup d'affection pour le petit Paul
uise elle-même? Il n'y avait donc pas de solitude inconnue aux promeneurs toulonnais où l'on ne d?t voir appara?tre ce beau gymnaste et ce grand marcheur? Je me rappelai douloureusement la première promenade que j'avais faite avec madame d'Elmeval à la forêt et à la chapelle de Notre-Dame-de-la-Garde. Elle m'y avait donné
e mademoiselle Roque. Le retour de Paul, si impatiemment attendu, était-i
votre ami courir sur ces roches glissantes! S'il
criai quand même et je courus au-devant de la Florade. J'étais si essoufflé du moindre effort, q
est par là? osa-t-il répondre
ses pieds, et, m
joué et affectueux, ?a ne va donc pas encore? C'est un pe
qui vous a dit
llioules, où il vous attend pour
ec
ce que Pasquali m'a dit des grès de Sainte-Anne m'a donné envie de les voir
iment mixte cette fraternité fictive faisait-elle na?tre ou endormait-elle dans le c?ur de la métisse? Je fus frappé, comme l'avait été le baron, de la chasteté de son attitude souriante et
roublé qu'il f?t intérieurement, et ce trouble se traduisait alors par un élan de précipitation heureuse et dévouée qui ajoutait à son charme naturel. Fort, agile, bien portant et bien trempé, jeune jusqu'au bout des ongles, expérimenté, sinon avec l'amour vrai, du moins avec la femme, il savait deviner et pré
marquise sur la manière gaillarde dont il avait porté l'enfant à travers les petits dangers de la montagne; il parla même de recommencer. Il e?t donné l'univers pour un mot d'inquiétude ou de reproche qui lui e?t permis de dire qu'avec Paul dans ses bras il pouvait marcher sur les eaux ou voler dans l'espace. Et il
avant tout le monde, elle remarqua q
e, c'était trop t?t! Donnons
renant pour arbitre d'une discussion qui avait eu lieu entre les érudits du bord à propos d'un texte latin que, grace à sa bonne étoile, il entendait dans le même sens que M. de la Rive. Et puis Paul, qui l'adorait, le retint au moment où il se voyait forcé de partir, et il eut des yeux d'aigle pour apercevoir un nid d'oiseau dans une crevasse de rocher. Il fit monter l'enfant debout sur son dos, afin qu'il p?t y atteindre. Il tua d'un coup de talon, avec une adresse crane, un serpen
e route coupée d'angles de montagne et bordée de précipices. A Ollioules, il prit Pasquali dans sa carriole, afin de lui parler de la marquise, et aussi afin d'avoir occasion de la faire arrêter un peu plus loin, pour lui rendre son passager. Il ne manqua pas d'aller la saluer encore et de lui demander quel jour elle v
cat sur le siége de la calèche; mais il faut te dire que les la Florade sont plus à craindre de loin que
ncez donc à
t que l'occasion seule lui manque. Selon moi, la véritable dignité d'une mère de famille n'est complète qu'à la condition de ne pas fuir devant ces prétendus dangers qui n'existent que dans les romans. Les romanciers, mon cher enfant, ne mettent pas volontiers en scène les femmes vraiment fortes; ils ont peur qu'on ne les trouve invraisemblables ou ennuyeuses. Le roman a besoin de drames et d'émotions, par conséquen
e vos idées sur ce poi
s en ce moment, j'en suis s?r, que la F
d'une passion par une passion nouvelle. Peut-être, si on avait la patience de reconduire po
iaste de la marquise, et je me soucie fort peu que ton la Florade soit désolé ou non. Un homme de ce c
lui-même, et, pour faire comprendre ce mélange de bienveillance et d'antipathie, je d
ée d'un esprit très-vulgaire et d'une ame sans élévation. Il avait les traits vagues, avortés pour ainsi dire, l'?il terne, le regard distrait, le sourire sans expression. Cela tenait à des excès de travail et à de longues veilles qui avaient fait arrêt de développement dans sa jeunesse. Plus tard, il avait lutté contre deux ou trois mala
mais, pour qui connaissait les trésors de dévouement et de bonté de cet homme rare, tout plaisait en lui, même sa laideur. Le baron n'était peut-être pas né avec de grandes facultés intellectuelles. Il avait plus d'aptitude que de mémoire, plus de déductions que d'inductions à son service. Il était en un mot de ces hommes qui, ne sentant pas en eux une spécialité pour les appeler et les aider, veulent étendre le cercle de leurs connaissances à tous les sujets. Il avait donc lutté contre son être intellectuel, comme il avait lutté contre son être physique, et, là aussi, il avait vaincu. I
la première fois peut-être. Il avait envie de le condamner et de le ha?r, il avait besoin de l'excuser et de l'aimer. J'ai eu souvent lieu d'observer ce combat
haste où la maternité semblait veiller et ne pas craindre la surprise de ces voleurs du dehors dont parle l'écriture. Au bout de cinq minutes, le baron prit mon bras pour aller voir Pasquali, et la Florade resta d
renais bien cette exquise délicatesse du confesseur qui attend les confidences. La marquise ne parla
mmen?ait à me tutoyer, viens donc m'aider à calmer cet a
oitié riant, moitié provoquant; je s
t, lui, pour l
aux artifices du langage, aux fausses convenances du monde. Nous voici deux marins, et toi, le savant, l'expérimenté, l'homme à grandes relations
on bien articulé, et j'att
te de la Florade. Le docteur est un homme, et, s'il dit non sans qu'o
abitué à ces paternelles menaces, et, me
l; mais donne-moi t
is-je, et je veux que
Florade. Eh bien, puisque tu
s dire, obse
dis-je à
ade, tu ne dis pas de m
sens que, si j'ai eu occasion de parler de vos d
'écria-t-il en me mena?ant de son reg
te plains souvent, je te blame que
s bras, et, pleura
en mourir, et elle ne m'aime pas, et je ne peux rien lui dire pour me faire aimer. Elle me fait peur, elle est plus qu'une femme pour moi; c'est une divinité ou un démon. Elle me glace et me pétrifie. Dès qu'elle a le dos tourné, je br?le, j'enrage, j'ai des torrents d'éloquence à mon service; mais, si personne ne m'aide, si je n'ai pa
son raisonnement: il faut que le baron, Pasquali ou moi, nous nous chargions de fa
rter la parole; mais le vieux baron? Il ne s'agit pas ici d'une déclaration d'amour en l'air. Quand on s'adresse à une femme honnête et respectable, c'est une supplique en vue du maria
hable, mes yeux et mon c?ur le sentent; mais elle a pu, elle a d? aimer quelqu'un, elle aime peut-être encore! Elle pleure peut-être un ingrat, elle se cache peut-être, parce qu'un misérable l'a compromise. Voilà ce que j'ai le droit de présumer. Eh bien, tout cela m'est indifférent. Je suis s?r, si elle prend confiance en moi, de lui faire oublier ses peines, de venger ses injures, de faire respecter son avenir. Je lui donne tout mon être, ma jeunesse, mes deux bras, mon coura
ites comme il vient de le dire, le vieux brave homme le croira, puisque moi ... qui certe
éloquent et persuasif que dans sa propre cause. Va le trouver, dis-lui tout c
à présent, c'est fini, entends-tu? Je suis corrigé, je suis purifié et rebaptisé par une passion vraie. J'ai rencontré la femme que je n'osais pas rêver; je la veux à tout prix. Oui, je la veux!... répéta-t-il e
ionale qui rend acceptables toute
secouant la table avec humeur; tu sais que
veux pas qu'on me nuise, je ne veux pas qu'on dise au baron: ?Ne croyez pas,
bout de
en me levant; car ceci est un ordre, une men
suivait, et, avec une vigueur magistrale,
nace ou que tu la retires, ou bien je te donne ma parole que je monte
fit, comme en dépit de lui-même, une révélation q
pour épouser une grande dame, c'est humiliant. Il faut pouvoir lui dire: ?J'ai de quoi vivre et j'entends être séparé de biens au contrat....? Mais le diable m'emporte
larmes; il vint se jeter dans mes bras en me demandant pardon de son injustic
tique de son fils adoptif, avait-il quelque doute, mais il ne se permettait plus de s'y arrêter. Ma loyauté me défendait, d'ailleurs, de chercher à l'ébranler. J'avais dit au baron tout ce que ma conscience m'ordonnait de lui dire. Mon r?le était d'atte
votre c?ur maintenant. Il est vraiment fou de chagrin, cet enfant, et il est si bon!... Mais j'oublie que tu es mon enfant aussi, et que je veux te tut
ait pas aper?
us les jours? me dit-il a
e ne crus pas devoir m'expliquer davantage. M. de la Rive s'étonna un peu de mon silence, et puis tout à coup, pend
s autres, mais je ne peux faire cas que de ceux qui ont ce courage-là. La vie ne se passe pas à se jeter dans l'eau ou dans le feu pour ceux qu'on aime: elle se passe en petits maux et en petites tristesses de tous les instants, dont il faut leur épargner l
ens que, si je pouvais l'oublier, votre
en je souffrais et combien j'avais besoin d'être aimé de lui? Il me chargea de porter à Paul un livre qu'il lui avait promis, et de lui expliquer je ne sai
était renfermée dans une vo?te couverte, une voix que je ne reconnus pas tout de suite, et
je suis ton amie, ta s?ur et ta servante. C'es
que s'éloigna, la personne à qui elle s'était adress
avez trouvé l'avocat qui plaidera votre c
m'épies ... car tu n'allais pas sans chapeau chez la marquise, je s
je, mademoiselle Roq
n! fit-il en le
nventé l
est venue au commissaire du bord;
e de lui, et à
nge; qu'est-ce que cela te fait, à toi? Le résultat n'est-il pas excellent? La voilà sauvée, cette pauvre fille,
te pour aller à Tam
ternel, et que, la chose restant secrète, madame d'Elmeval ne m'auto
ous mystérieux à cette fille que tu as déjà compromise, et que tu ne peux plus réhabiliter! Tie
... quo
un ég
s allions nous couper la gorge; mais il s'assit sur la margelle de la
à? lui dis-je au
j'ai envie de faire justice de moi!... Mais cela n'arrivera pas, non! Mes fautes sont légères et réparables
es de comédie quand tu pourrais al
qu'il faut
Tu n'as que des désirs et de l'imag
e que le c?ur m'inspir
ent, la droiture et la
ent, craignant de le
repara?tre. Pasquali n'y comprenait rien. Le baron s'en croyait délivré. Mademoi
'Italie, les chèvrefeuilles de Tartarie et de Portugal croissaient pêle-mêle à l'état rustique, indigènes ou non, sur la colline de Tamaris, devenue un bouquet de fleurs, en dépit de l'ombrage des grands pins. Le golfe était si calme, qu'au lever du soleil on ne distinguait pas les objets du rivage de la ligne m
mevère, souche de sa famille. Des abeilles, butinant sur ces parfums sauvages, remplissaient l'air de leur joie. Des lins charmants de toutes couleurs, des géraniums rustiques, des liserons-mauves d'une rare beauté, de gigantesques euphorbes, de luxuriantes saponaires ocymo?des, des silènes galliques de toutes les variétés et des papilion
ulipes ?il de soleil, qui croissaient dans les blés, les grandes glaucées des falaises et les nigelles de Damas, qui dans certains ravins atteignaient à des proportions extraordinaires. Elle se faisait de singulières coiffures avec ces riches corolles; elle s'en mettait sur les tempes, dans les oreilles; el
itive et d'une inaltérable douceur. Madame d'Elme
'une statue de bronze à qui l'on aurait mis des yeux d'émail; mais elle est loin d'être ce qu'elle para?t: elle apprend très-vite. La douceur et la volonté d'obéir remplacent chez elle l'habitude
te absence de notion du mal qui avait pour
ugé infaillible; oui, vrai, docteur, vous avez tort de dédaigner cet état divin de l'ame qui fait la
mais il faudra bie
et la bonne Nama aussi! C'est leur mo
vec Paul, qui déjeunait, jouait et travaillait. Pendant ce travail, elle enseignait la lecture et l'écriture fran?aises à mademoiselle Roque. A deux heures, à moins de courses exceptionnelles, nous montions en voiture avec Nama, le baron, et quelquefois Aubanel ou Pasq
ivité n'avait rien d'emporté et passait sans bruit sous les yeux comme l'eau d'un ruisseau bien rapide, bien clair et bien plein, qui s'épanche sur un lit de mousse. S
bitait Tamaris; elle maigrissait; mieux mise et plus assurée sur ses jambes, qui apprenaient à marcher, elle perdait cette nonchalance lourde qui n'était pas une grace à mes yeux. Madame d'Elmeval s'effor?ait de secouer la torp
préparer elle-même à sa manière, et j'étais là quand elle le lui présent
royé que vous me donnez là. Je ne sais c
e sans rien dire, je m'en emparai et j'en examinai le contenu: c'était une véritable
à mademoiselle Roque; cela vient de la cime du Co
es. J'insistai. Mademoiselle Roque ne lui aurait-elle pas déjà servi en infusion ou fait
re avant ce prodigieux café; mais elle a mis dans ma chambre toutes les herbes de la Saint-
trois paquets liés par des cordo
nt, je crois! D'où
ommencer. Je feignis de croire qu'elle n'avait eu d'autre dessein que celui de chasser de la maison les mauvais esprits et les funestes influences; je ne voulus pas lui dire qu'après avoir demandé ces amulettes pour se faire aimer de la Florade, elle les emp
mystérieuse? me dit madame d'Elmev
tames contre les esprits pernicieux de l'air, et, comme elle est ignorante, elle s'en rapp
vec l'homme chargé par Nama de cette réc
dit-elle, que ce feu a été
cisé
. Comme cette nuit-là a été mauvaise à partir de onze heures! Je ne sais pas pourquoi j'ai repensé à ce feu en me disant que quelque voyageur attaqué par les loups était peut-être là en grand péril, et j'ai été rega
ète de lui? repris-j
arlons de lui. Pourquoi s'imagine-t-il
ine quelque chose. Qu
s cesse de son filleul ave
madame la marquise, de ne
and nous avons parlé de lui à propos de Nama, vous étiez pl
s en péril;
royez à l'abri
ie les rêves de Pasqual
, l'état et la situation du protégé de Pasquali. Je ne
j'ai dit et juge
commence pas les choses par la fin. La question n'est pas de savoir si M. de l
me demandez c
onc aurais-j
baro
dit oui;
avoir un autre a
is votre instinct? Voyon
n moi qu'un esprit soumis au sie
aucune amitié part
moi, mais la question est
voir une opinion à vous tout seul; si elle est contraire à celle de notre ami, je ne dis pas qu'elle aura plus de poid
roger d'abord ... tenez, en médecin. Cro
je n'en sais a
pas, car vous sauriez b
mon enfant avec
aimer quelqu'un
n, mais autrem
plus ou peu
avec passion, je ne sais pas où s'arrête
fois plus qu'il ne vit, et vous
crois; mais, si ce quelqu'un-là me
rez là, demandez
t répondre de lui-même? C'est sing
mme aimé de vous donner des garanties: vous croirez. Ce
rs ... vous croyez que
le v?tre ne doi
emme très-ordinaire ... et je me s
tié con
venons pas. Expliquez-moi comment l'amour, qui est aveugle, à ce
Si ce c?ur-là ne cherche réellement que la vérité, il
hercher autre chos
, quand on aime avec l'unique passion de rendre heureux l'être aimé, sans songer à soi-même, à ce que les autres en penseront, au profit, plaisir ou gloire qui vous en reviendra, on e
peut-être Nama qui aime? Et quand j'y songe, cette passion de chien fidèle qu'elle a pou
s sans motif dans les têtes bien saines. Je ne veux pas dire que la Florade en soit indigne; mais elle le conna?t
adé qu'une tête saine
ncertaine? Se laisse-t-il troubler et surprendre? Ces grands magnétismes dont on parle ne s'adressent-ils pas aux sens plus qu'à l'esprit? L'ame éprise d'un type idéal peut-elle
Tout ce que vous me dites là est ce que je pense. Vous venez de me donne
us ne pas l'
n doute
ous,
. Attendez que je vous interroge une autre fois. Pour aujourd'hui, en voilà assez: il
i n'aime peut-être pas, et qui ne sait pas la portée de ses manifestations sympathiques. Qu'est-ce que le regard et le sourire? Des choses infiniment mystérieuses qui échappent à la volonté, et qui s'adressent quelquefois à l'un parce qu'on pense à l'autre. Est-ce que toutes les paroles, toutes les questions
certainement comment il faut comprendre: c'est le vrai sens! Ah!
u contraire d'avoir à parler de ce qui me serrait la poitrine. Je passai outre furtivement, sans regarder par la petite bar
ici, le
, n'ayant trouvé personne chez Pasquali, s'ét
lui dis-je. J'ai pei
h! on n'est pas trop vilaine à pré
une forme idéale animée d'une expression sympathique. La Zinovèse n'était jolie que par la délicate régularité de ses traits. Il n'y avait en elle ni charme, ni dis
ne grosse cha?ne d'or faisait huit ou dix fois le tour de son cou, et de longues boucles d'oreilles de corail de Gênes se détachaient sur sa chemisette d'un blanc de neige. Je ne me senti
rie; je crois que je vous dois le mieux que j'ai eu tout de s
vez oub
don, c'est tout ce que je voulais. Ne parlons plus de ?a.
ux pas de
s méprisez
chez vous pour le pla
bien; mais ne refusez pas
qui était près d'elle, et qui cont
ns mangé, car nous ne sommes pas marchands. Vous voyez que ?a ne nous co?te ri
us remercie. Laissez cela
aut, à Tamaris, chez vous; je se
Je ne demeure pas à Tamaris,
pas encore; mais v
ore jamais pensé à cela, et q
enne contraction, vous n'êtes pas pour épouser la dame de Tamaris, celle qui éta
ous a fait une p
mbécile, c'est un
marquise, et que, pour la tranquilliser, la Florade lui avait fait croire que j'étais l'époux ou le fiancé de celle-ci. Je me trouvai assez embarrassé, je devais ou compromettre la marquise, ou exposer la Florade au ressentiment de sa
i dis-je, mais ce n'est ni avec
i m'a-t-
; peut-être s'e
, vous; mais je sa
te, mais j'avais déjà eu le temps de me dire qu'il valait mieux la surveiller que de la contraindre ouvertement. Elle était femme à s'exaspérer en se croyant redoutable. Je la rejoignis
vous vous moquez de moi, ou vous croye
e, ma chère malade. Les médecins ne craignent pas les fous, e
dont je m'avisais pour la frappe
rit-elle, je ne suis pas folle,
us! Mais pourquoi montez-vous à Tamaris?
la dame! Laiss
urq
a dit de venir chez moi pour me guérir, vou
ne s'y oppose; mais ne dites rien
madame d'Elmeval était assise,
e, vous voilà redevenue charmante. Vous ne pleurez plus votre beauté, n'est-ce pas? et, ce qui vaut
a marquise connaissait l'histoire de la Florade avec cette femme, et je pouvais constater que, sans aucune préparation ni effort, elle la recevait avec la plus parfaite aménité. La Zino
ent qu'il lui était possible, vous ne venez donc plus vous promener du c?t
as très
ine qui vous promènent dans
la marquise avec un sour
une
uvez que
it pour se per
du bonheur et ne s
Quelles
ersonnes que
aiment leurs mar
s devoirs, leur bonne reno
s? s'écria la Zinovèse en se levant et en rega
moi, répondit la marqu
us! Eh bien, n'allez pas s
e le dé
ut-
r, mais pour ne pas vous causer d'inquiétudes. D'ailleurs,
ne faites peut-être p
'en reconnais pas d'
re; mais je vois bien.... Adieu et merci, madame; un grand bonheur je vous souhaite dans le mariage, plu
?ta de son doigt. La Zinovèse hésita, sa fierté se refusait à l'échange des cadeaux; mais les bijoux la fascinaient: elle accepta la bague avec un plaisir qu'elle ne put di
eur ne dure pas toute la vie, allez! il
ailles, sachez que, malgré mon air brave et tranquille, j'ai très-peur de la Zinovèse. J'ai vu dans ses yeux qu'elle avait le génie du mal, et j'ai remarqué que, quand j'étais sur le point de la blesser, elle a regardé Pa
e de prier la Florade de ne
dit la marquise en rougissant de dé
quelque désagréable pour moi que soit la commi
ma frayeur maternelle. Qu'il ne devine surtout en aucune fa?on que j'ai le moindre
a revu la Zinovèse,
re, à lui aussi! Demandez-lui le secret, et ensuite.... Mais je fer
troublé, si consterné moi-même, que je ne sais ce que je lui répondis. Pensait-elle avec effroi à son fils, menacé par une furie?... L'effroi ne se traduit pas ordinairement par des larmes! Sentait-elle avec déchirement la nécessité de renoncer à la
d'un bras vigoureux sa petite barque; elle s'en va, elle ne vous hait pas en ce moment, Paul est bien
ts, et comme les pêcheurs du rivage sont avertis de ne pas s'en servir sans sa permission! Eh bien, il faudra qu'il aille chercher celui-ci demain aux Sablettes, si la Zinovèse daigne l'y amarrer et ne pas le laisser flotter au hasard. Cette femme ne conna?t pas d'obstacles à sa volonté, elle est partout comme en pays conquis. Je la crains, vous dis-je, et j'ai raison de la craindre! Elle fera quelq
nquiétude s'arrêter entre son fils et lui. Aux combats qu'elle avait d? se livrer déjà venait se joindre l'effroi de le perdre ou le chagrin mortel de le quitter. Elle avait fini d'être heureuse, elle entrait dans la vie d'émotions, de périls et d'angoisses! Il n'était plus temps de chercher à la préserver des tempêtes. Je ne le pouvais ni ne le devais d'ailleurs. Comprit-elle ce scrupule qui m'échappait sans doute sous forme de réticence?-Mais, qu'elle f?t ou non blamable de n'avoir pas mieux défendu son bonheur, et peut-être celui de son fils, était-ce une raison pour qu'elle f?t abandonnée dans sa détresse? était-elle moins chère à ses amis parce qu'elle souffrait? N'était-ce pas le moment de l'entourer de dévouement, de consolations, et de la défendre contr
fallait pas m'attribuer un r?le au-dessus de moi. Mon dévouement n'était que l'accomplissement du devoir auquel j'avais consacré ma vie. Ne m'étais-je pas donné aux souffrants et aux menacés de ce monde en me faisant médecin? Et peut-on être médecin du corps sans être celui de l'ame? Pouvais-je ren
d'une sainte rougeur et les lèvres émues d'un sourire sérieux et profond. Tout à coup elle se pencha vers moi, et, comme si dans sa chasteté parfaite elle n'e?t jama
choses à vous confier, ainsi qu'au baron, demain!... ou après-demain! Mais, si vous voyez M. la Florade, pas un mot qui puisse l'enhardir auprès de moi.
i; j'étais brisé, je ne voyais plus clair, les larmes me
ontlu?on, dit-on, po
Romance
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Werewolf
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