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La tentation de Saint Antoine

Chapter 2 No.2

Word Count: 6211    |    Released on: 30/11/2017

bre naturelle, et que d'autres ombres festonne

ailes,-comme une chauve-souris gigantesque qui allaiterait ses petits,-les Sep

és, jouit de son inaction; et i

e se rembourre, elle se hausse, elle devient un lit, l

temple de Sérapis pour avoir des songes. Antoine sait cela;-et il glisse, poussé par le vent, entre les deux berges du canal. Les feuilles des papyrus et les fleurs rouges des nymphaeas, plus grandes qu'un homme, se penchent sur lui. Il est étendu au

e relève e

net que j'en doute. La l

cabane, et tate a

il a plu? Tiens! des morceaux! m

a tr

mplèteme

au moins, et la nuit est si profonde que je n'y verrais pa

emps, il ramasse une cro?

als l'auront pris

il jette le p

une table est là, couverte de to

ration presque humaine; et des morceaux de glace blanche et des buires de cristal violet se renvoient des feux. Antoine distingue au milieu de la table un sanglier fumant par tous ses pores, les pattes sous le ventre, les yeux à demi clos;-et l'idée de pouvoir manger

fontaines, le grand parfum des bois. Il dilate ses narines tant qu'il peut; i

mettent à couler, les poissons à palpiter, le sang dans les plats bouillonne, la pulpe des fruits s'avance comme des lèvres amoureuses; et la

ain. D'autres pai

... tous!

ne re

oilà!... C'est un miracle, alors

n'est pas moins incompréhensibl

e pied dans la tab

rien?

ire lar

it forte. Mais comme

et trébuche contr

t-ce

e se b

, en voyageant, l'aura perd

son doigt

l! Cependant, je n

torche, et ex

e d'ovules sur le bord,

la médaille d'u

huit drachmes; pas davantage! N'importe! je pourra

la torche écl

en or! oui!.

trouve au fond. Sous celle-ci,

assez forte pour avoir troi

intenant rempli

ves, des soldats, une f

rdure, se détachant, form

n gagnerait même la

a torche pour mieux l'éclairer. Comme l'eau qui ruisselle d'une vasque, il s'en épanche à flots continus,-de manière à faire un m

on coeur déborde! comme c'est bon! oui!... oui!... encore! jamais assez! J'aurais beau en jeter à la mer continuellement, il m'en restera. Pourquoi en perdre? Je garderai tout; sans le dire à personne; je me ferai creuser dans le roc un

mbrasser le tas; et tombe

La place est e

i-je

ce temps-là, c'était l'e

de tous s

s me battre, ou plut?t m'arracher de mon corps! Il y a trop longtemps que je me contiens! J'ai besoin de me venger, de frapper, de tuer! c

isse de sa main, et Antoine reste accoté contre le mur de

tourage a

tagne artificielle qu'entoure un escalier e

nord et de l'est à l'ouest par deux rues qui s'entre-croisent et forment, dans toute leur longueur, une file de portiques à chapiteaux corinthiens. Les maisons su

lisques apparaissent comme des lances entre des créneaux de briques rouges. Au milieu des places, il y a des Hermès à oreilles pointu

x cirques, et que sépare un m?le joignant Alexandrie à l'?lot escarpé sur lequel se lève la tour du Phare, qua

lantées dans la mer. Des voiles passent dessous; et de lourdes gabares débordantes de marchandises, des barques thalamèges à incrustations d'i

dium, le Cesareum, le Timonium où se réfugia Marc-Antoine, le Soma qui contient le tombeau d'Alexandre;-tandis qu'a l'aut

l'épaule, un soldat romain à casque de bronze, beaucoup de nègres. Au seuil des boutiques des femmes s'arrêtent, des artisans travai

s bouquets verts, les sécheries des teinturiers des plaques de couleurs, les ornements d'or au fronton des temples des poin

u c?té de l'occident, d'où s'avancen

re, armés de gourdins, et hurlant un cantique de guerre e

u'ils viennent pou

vident,-et l'on ne voit

clous, tournent comme des soleils d'acier. On entend le fracas des choses brisées

rues, c'est un remous co

rent, n'en font qu'un; et cette masse glisse sur les dalles, se dis

fices. Les battants des portes éclatent. Des pa

la barbe, écrase les enfants, frappe les blessés. Et on se venge du luxe; ceux qui ne savent pas lire déchirent les livres; d'autres cassent, ab?ment les statues, les peintures, les

chir les Solitaires, elles embrassent leurs genoux; ils les renversent; et le sang jaillit jusqu'aux plafonds, retombe en nap

gouttelettes sur ses lèvres, et tressaille de joie à le sentir

L'immense cla

aires ont

s du Phare, Antoine aper?oit de grosses lignes noires comme sera

rné vers la haute mer, reflète

er; et à mesure qu'il les re

oles de pierre, des toits coniques, des marbres roses et bleus, et une profusion d'airain appliquée aux volutes des chapiteaux, à la crête des maisons, aux

and un homme l'aborde et lui

décoré par un groupe en cire qui représente l'empereur Constantin terrassant un dragon. Une vasque de porphyre

erdu dans une succe

filigrane d'argent, des sièges d'ivoire, des tapisseries brodées de perles. La lumière tombe des vo?tes, Antoine continue à marcher. De tièdes exhalaisons circulent; il entend,

d'hyacinthe. Ils s'écartent, et découvrent l'Empereur, assis sur un tr?n

x, Antoine s'avance; et tout de suite, sans préambule, ils se racontent des événements. Dans les villes d'Antioche, d'éphèse et d'Alexandrie, on a saccagé les temples et fait avec les statues des dieux, des pots et des marmites; l'Empereur en rit beaucoup. Antoine lui reproche sa tolérance envers les Novatiens. Mais l'Empereur s'emporte; Novatiens, Ariens

t, de plain-pied,

du champ de course s'étend une plate-forme étroite, portant sur sa longueur un petit temple de Mercure, la statue de Const

er étage d'une église, dont toutes les fenêtres sont garnies de femmes. A droite est la tribune de la faction bleue, à gauche ce

; et ils secouent, dans leurs bonds, des chars en forme de coquille, conduits par des cochers revêtus d'une sorte de cuirasse multicolore,

il n'aper?oit que des visages fardés, des vêtements bigarrés, des plaque

ortantes, secrètes, lui avoue l'assassinat de son fil

en haillons, abjects. Le martyr Paphnuce brosse la crinière d'un cheval, Théophile lave les jambes

hue; et il jouit de leur dégradation, démesurément. Le voilà devenu un des grands de la Cour, confident de l'Empereur

ténèbres une salle immense, éc

t jusqu'à l'horizon,-où apparaissent dans une vapeur lumineuse des superpositions d'escaliers, des suites d'arcades, des colosses

long de ces deux rangs des amphores qu'on incline versent du vin;-et tout au fond, se

rs. Par terre, sous lui, rampent les rois captifs, sans pieds ni mains, auxquels il jette des

e hydraulique alternent avec les choeurs de voix; et on sent qu'il y a tout autour

corbeilles crient sous le poids des pains; et un dromadaire, chargé d'outres per

des enfants nus se lancent des pelotes de neige, qui s'écrasent en tombant contre les claires argenteries. La clameur est si formidable qu'on dirait une tempête, et un nuage

rise; et il énumère intérieurement ses flottes, ses armées, ses peuples. Tout à l'heure, par capr

, toutes ses pensées. Elles le pénè

, la dégradation de ce qui épouvante les hommes est un outrage fait à leur esprit, une manière encore de les stupéfier;

caillou, par hasard, l'a blessé,-e

est vide. Les étoiles

urquoi ces choses? Elles viennent des

rdes, terminé par des ongles métalliques, se dénude

mon Dieu! ne la dédaig

ngée, excessive! Il e

ue un cingl

non! pas

ecom

ire la peau, me tranche les mem

rible! on s'y fait.

ne s'

mordez-moi, arrachez-moi! Je voudrais que les gouttes de mon sang jaillissent jusqu'aux étoiles, fissent craquer mes os, déco

cornes du Di

face, sous tes yeux, répondant à tes cris par mes soupirs; et

agelle a

touillement me parcourt. Quel supplice! quels délices!

sur des onagres, vêtus de robes vertes, tenant de

autres cavaliers semblables, sur de

vois crient: ?Par ici, par ici, c'est là!? Et des étendards paraissent entre les fentes de la montagne avec des têtes de chameau en li

récipitent sur les ballots, on déroule des tapis ba

d'or, accourt, en secouant le bouquet de

closes et se balan?ant la tête, il y a une femme si splendidement vêtue qu'elle en

INE D

on épaule, descend sur les tapis

it, rehaussé d'applications de couleur, qui représentent les douze signes du Zodiaque. Elle a des patins très-hauts, dont l'un est noir et

bras rond, orné au poignet d'un bracelet d'ébène, et ses mains chargées de bagues se termi

i effleure les épaules et vient s'attacher sur sa poitrine à un scorpion de diamant, qui allonge la langue entre ses seins. Deux grosses perles blondes tirent ses oreille

e sonnettes vermeilles;-et douze négrillons crépus portent la longue- queue

e d

bel ermite! mo

es bergers qui restaient sur les montagnes la main étendue devant les yeux, et des chasseurs qui criaient ton n

la longue, ont fait deux petits trous dans la mosa?que, comme des fla

prend l

ce de la lyre, je danse comme une abeille, et je sais une foule d'hi

us avons faite. Voilà les onagres des co

étendus par terre

lié, et galopant toujours. On n'en retrouvera pas de pareils! Ils me venaient de mon grand-père maternel, l'empereur Saharil, fils d'Iakhschab, fils d'Iaarab

l'exa

i, je t'habillerai, je te

, plus roide qu'un pie

,-jusqu'au roi Salomon, qui a cependant beaucoup de sagesse, vingt mille chario

les rangées d'esclav

halibon, vin réservé pour les rois d'Assyrie,-et qui se boit pur dans une corne de licorne. Voilà des colliers, des agrafes, des filets, des parasols, de la poudre d'or de Baasa, du cassiteros de Tartessus, du bois bleu de Pandio, des fourrures blanches d'Issedon

ne par la manche. Il

toile jaune apportée par les marchands de la Bactriane. Il leur faut quarante-trois in

omore, et donnez-moi la cassette d'iv

rond couvert d'un voile, et l'on apport

iamant, et qui ont été tannées dans de la bile de parricide. Il représente, d'un c?té, toutes les guerres qui ont eu lieu depuis l'invention des armes, et, de l'autre, to

o?te! Retourne-la, tache de l'ouvrir! Personne

par les deux joues; il

it la tête. Enfin nous concl?mes un march

t une pi

tu ne le sauras pas!

sol, dont toutes les

nt sur le sable. Les esclaves de mes cuisines prennent des oiseaux dans mes volières, et pêchent le poisson dans mes viviers. J'ai des graveurs continuellement assis pour creuser mon portrait sur des pierres dures, des fondeurs haletants qui coulent mes statues, des parfumeurs qui mêlent le suc des plantes à des vinaigres et battent des pates. J'ai des couturières qui me coupent des étoffes, des orfèv

ne so

e leurs pieds y entrent quand elles galopent, et des troupeaux à cornes si larges que l'on abat les bois devant eux quand ils paturent.

utant tomber l'eau des stalactites. Je vais au pays des diamants, où les magiciens mes am

qui descend du ciel, vient s'abattre sur le sommet d

te, garnie d'une huppe d'argent, représente un visage humain. Il a quatre ailes, de

hancelle un peu avant de prendre son aplomb, pui

! toi qui m'as appris o

! messager d

ce qu'il a vu, les mers qui ont passé sous lui avec les poissons et les navires, les grands déserts vides qu'il a contemplés du haut

s bras, lang

s de tortue, et s'ouvre aux quatre vents du ciel. D'en haut, je vois revenir mes flottes et les peuples qui montent la colline avec des fardeaux sur l'épaule. Nous dormiri

Elle se rapproche;

vec une voix rauque, la chevelure couleur de feu et des chairs rebondissantes. Préfères-tu un corps froid comme l

lgré lui, l

nt des roses du haut de sa litière, toutes les formes entrevues, toutes les imaginations de ton désir, demande-les! Je ne suis

claque d

d'une joie plus véhémente que la conquête d'un empire. Avance tes lèvres! mes baisers ont le go?t d'un fruit qui se fondrait dans ton coeur! Ah! com

it un sign

édaigne

en pleurant, pu

une femm

e qui tient le bas d

gémiras! tu t'ennuieras! mais je

dans les mains, en sa

qu'on a rechargés, les négrillons, le singe, les courriers verts, tenant à la main leur lis cassé;-et la Reine

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