La San-Felice, Tome I
attentifs, muets et sans l'interrompre; en outre, il put se convaincre, par le silence qu'ils continuaient de garder pendant la pause d'un ins
-il point à repr
se: elle avait nom Maggio-Palmieri. Mon père Giuseppe Maggio-Palmieri, ou plut?t Giuseppe Palmieri, com
sa province vers 1771, à l'époque où je venais d'être nommé professeur; au bout de quelque temps, nous avons entendu dire qu'à la su
inclinant, vous qui avez connu mon père
uez! dit Cirillo;
rès lui, et d'une seule
ant le dipl?me de docteur, et jouissant d'une réputation d'habileté que plusieurs cures
t leur séparation, les deux amants s'étaient fidèlement gardé leur foi pendant l
vait la gravité d'un malheur était arrivé: le comte
les droits qu'ils prétendent tenir de leur puissance féodale; un de ces droits était d'ac
mte de Molise. Tous deux étaient nés libres et ne relevaient que d'eux-
enir un regard d'Angiolina; tout s'était brisé contre une ch
dans le chateau, mais encore dans les jardins du comte, son frère, le baron de Bo?ano, s'était char
dames de Larino, feignit, pour ne poin
ille, qui n'eut que le temps, tandis que ceux-ci for?aient la porte de la rue, de fuir par celle du jardin e
re, il jouissait
hoses en étaient lorsque Gius
rempla?ait l'évêque; Giuseppe Palmieri alla trouver ce vicaire, ami de sa
especta les priviléges du lieu; mais il pla?a tout autour du palais des hommes d'armes charg
honneur, lui courait risque de la vie. Un crime co?te peu à nos seigneurs féodaux; s?r de l'impunité, le comte de Molise a
; on disait qu'Angiolina vivante valait di
il n'était pas homme à subir longtemps une pareille contrainte. Ennuyé de sa
re une promenade jusqu'au couvent des Capucins, situé à environ deux milles de distance de la ville; arrivé là, le comte donnait invariablement
ontaine de San-Pardo, patron du pays, et ?a et là
de moine, et dépista tous ses gardiens. Sous sa robe,
l s'y arrêta et se cacha derrière une haie. La voiture du comte
e la voiture qui revenait; il dépouilla sa robe d
ture ap
fourreau, de l'autre, les pistolets tout arm
ons, le cocher prit un des bas c?tés du chemin; mais mon père n'
lui demanda le comte en se
o-Palmieri, lui répondit
e d'un coup de fouet, dit le
ecoucha dan
que le fouet f?t retombé, mon père av
de son siè
biles; mon père marcha à la v
mais pour me battre loyalement avec toi, dit-il au comte. Choisis: voici deux épées d'égale longueur,
es deux poignées d'épée, et, de l'
avec un vassal, repri
ne, il en frappa m
argé et le déchargea à bout p
mouvement, ne jeta pas
fourreau, rechargea ses pistolets, et rentra au pala
au palais du comte; mais, chose singulière, au lieu de s'arrêter devant le pont en bois qui conduisait à la porte du chateau, comme s'ils eussent compris qu'ils menaient non pas un vivant, mais u
nnaissait son désir, ensevelit le cadavre
s sympathies étaient pour mon père; personne ne doutait que ce dernier ne f?t l'auteur du meurtre, et, comme si Giuseppe P
'était celui qui avait voulu aider son frère à enlever Angiolina; c'était un misérable qui, à vingt et un
nt, doubla les gardes qui entouraient le palais
portaient tout ce dont ils avaient besoin en vivres et en vêtements. Angiolina était enceinte de cinq mois; i
our où l'on célèbre à Larino la fête de saint Pardo,
nes dorées, qu'ils couvrent de fleurs et de rubans; ces chars suivent la procession, qui porte par les rues le buste du saint, accompagnée par toute la population de Larino et des villages voi
e Dieu, s'approcha d'une fenêtre, imprudence que son mari lui avait pourtant bien recommandé de ne pas commettre. Le malheur voulut que le frère du comte
u'un cri et ne prono
n en
au cri poussé par sa femme, Giuseppe Palmieri acc
ppé Angiolina juste
la porta sur son lit, se courba sur elle, la couv
étreinte, il sentit tout à coup l'enfant
son cerveau, et, à son tour, il lais
n en
is l'enfant vivait; l'en
ait sur son front, essuya les pleurs qui coulaient de ses
is h
é de ses instruments, et, tirant la vie du sein de la mort
sanglant lui-même, les bras nus et rougis jusqu'au coude, mesurant du regard la place qu'il avait à traverser, les ennemis qu'il avait à combattre,
u FILS DE
t; il traversa la place, essuya le feu des gardes du chateau, devant lequel il devait passer, sans qu'aucune balle l'atteign?t, gagna un bois, traversa le Biferno à la nage,
e de l'aventure, et comment, quinze ans ap
é mon histoire, maintenant que vous me connaissez, occupons-nous de ce q