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Le dernier chevalier

Chapter 5 LES MéMOIRES DU BONHOMME JOSEPH

Word Count: 4146    |    Released on: 06/12/2017

evalier Nicolas vint frapper chaque matin à la porte de M. Joseph. Il ne se retirait qu

s les deux se passait à éc

rneur de l'Inde, créé marquis par le roi Louis XV, et qui avait vu vingt mille colons et cinq cent mille indigènes pressés autour de son

e dire, accumulées par les employés de la Compagnie et les agents du gouvernement sur les pas de ce pauvre vaillant lutteur qui défendait la France contre les Fran?ais, bien plus encore que contre l'étranger, et qui, abandonné systématiquement par ceux de son propre pays, se créait des ressources parmi les Indiens eux-mêmes, et improvisait, et fai

le, qu'on appelait déjà les bureaux, nom terrible qui sonne comme un glas chaque fois qu'il est question de nos désastr

lles, gens qui ont su se rendre aimables-ou insupportables (on arrive par les deux bouts), importuns, virtuoses de la platitude, mendiants à escopettes, miauleurs à épinettes, complaisants, mena?ants, ceux sur qui l'on marche, ceux qui vous marchent dessus, les gracieux, les facheux, les pleurards, les vantards... Ouf! on joue sa vie comme les plongeurs quand on se risque dans les phrases de ce genre! Et notez qu'il n'y avait pas encore de députés! qu'on ignorait le citoyen représentant de Va-t-en-Ville, de Chouilloux-les-Nav

dre ce mystérieux mécanisme, tout encombré de chocs, de frottements, de coudes inutiles, qui constituait le jeu de notre politique d'abandon et changeait les victoires en désastres. Je ne peux pas affirmer qu'elle e?t pour ces crimes d'ignorance, de paresse, d'égo?sme et d'insouciance de bien énergiques réprobations, car

an?ais. Elle n'avait point voulu croire d'abord, tant cette maladie de notre pays lui semblait invraisemblable et impossible; mais l'

s nus; elle ne pouvait deviner les fortunes scandaleuses des fournisseurs de l'avenir, ni la multiplication extravagante des rouages administratifs, ni la centralisation, monstre obèse et aveugle, ni les orgies du brigandage munitionnaire, que Napoléon Ier devait arrêter un instant en écrasant quelques sangsues sous le talon de sa botte, mais qui allaient bient?t s'étaler au soleil inso

nos membres, coupé loin du c?ur; mais il y avait dans la dictée de Dupleix des éclairs prophétiques; le patriot

'ai tiré sur mes propres troupes: j'entends sur celles de Votre Majesté. J'ignorais en ce temps-là qu'i

Il ne faisait en cela qu'obéir à l'ordre de vos ministres, qui lui avaient écrit: ?Ne gardez aucune conquête dans l'Inde!? Sire, le conseil d'Angleterre écrit à ses représe

. M. de la Bourdonnais est mort, voilà six ans déjà, ruiné, presque déshonoré; moi, je mourrai bient?t plus que ruiné, déshonoré tout à fait, si votre Majesté

sont rien par eux-mêmes, mais ils ont pour soutiens vos parlements, votre noblesse, une partie même de votre clergé; ils vont devenir forts cont

er. Nous avons répudié la richesse et rejeté la force loin de nous, comme si quelque fatalité nous encha?nait à notre pénurie et à notre faib

e Supplique au Roi qui ne parvint jamais que jusqu'à l'antichambre de Mm

, monseigneur, les rênes de l'état, il m'est permis de les exposer ici avec liberté et franchis

é par M. de la Bourdonnais, et celui de la Compagnie, qui avait mis ses intérêts entre mes mains; j'étais directeu

M. le gouverneur de Bourbon, qui tenait la mer avec son escadre, traitait ouvertement de la reddition de la place avec l'ennemi deux fois battu et incapable de tout effort pour la reprendre. Ignorant qu'il avait re?u des ordres de la cour, je lui fis savoir q

e Bourbon avait obéi à des ordres formels. Je fus récompensé. Il paya son obéissance par la perte de sa charge, de sa li

graces en se félicitant du ?reflet qui lui venait de ma gloire?, et à l'occasion du cordon de Saint-Louis que la bonté du roi me décernait, elle faisait frapper une médaille d'or en mon

du cabinet de Londres, l'offre d'un empire indépendant, reconnu

ra un Fran?ais?, et je soumis au roi d'abord, ensuite à la Compagnie, le plan de mon grand projet, qui organisait, en effet, une nouvelle

ne laisse rien perdre, s'en est saisi, l'a traduite en anglais, mettant partout le mot Angleterre à la place du mot France, et à l'heure où je vous écris du fond

e mes ma?tres: Jeanne Dupleix, ma femme, à qui on a tant reproché de s'être laissé appeler la princesse Jeanne, et M. de Bussy-Castelnau, qui d

midi et de l'ouest à l'est, si je ne m'étais pas embarrassé d'obéir aux misérables instructions qui ar

l'Inde avait son armée d'Indiens, sa flotte de navires indiens, ses revenus fournis par l'Inde. était-ce là une utopie? Non, car l'Inde anglaise a suivi mo

ernières victoires imprévues, j'allais dire impossibles? Du Dekkan. Qui donc combat dans le Dekkan? Bussy. Avec quelles

et d'en posséder admirablement les divers idiomes. Bien plus, son esprit de créole, si délié, si actif sous son apparence indolente, son coup d'?il per?ant comme une divination, découvrait de loin et démêlait les fils d'araignée

s et leurs délicatesses sauvages et le raffinement de leurs barbaries; elle connaissait à fond leurs religions, leurs schismes, les monstrueuses ténèbres de leurs philosophies, les lueurs qui resplendissent tout à coup dans la nuit de leurs sciences; rien ne lui était étranger; elle se trouvait chez elle au milieu de ces extravagances magnifiques e

était là pour nous regarder faire, de sorte que nous n'avons instruit que

voient loin et grand, tandis que les marchands fran?ais voient petit et court. Les uns ont la patience de la force, les autres sont comme les enfants qui

rchands, qui sont des hommes; chaque fois que la France se laissera cond

is de temps soldat, enseigne, capitaine, puis général[2]. Clives avait regardé attentivement le travail politique de Jeanne et le procédé stratégique de Bussy-Castelnau. Il imita l'un et l'autre, péniblement d'abord e

s sauvages, plus nombreux que ceux de l'Iliade et plus terribles, s'entrehachaient autour de l'éléphant blanc, monture du vieux Myrza-Jung, qui, à l'age de cent-dix ans, mirait encore la balle de son mousquet, enguirlandé de perles et tout étincelant d'or, en plein c?ur de ses ennemis, à cent yards de distance. Myrza combattait pour les

e Paris, on accusa sourdement Dupleix de n'être pas un homme pratique. (Je n'oserais pas affirmer que ce mot anglais practical f?t déjà importé chez nous, mais l'idée qu'il exp

t de ne pas comprendre que la gloire et la puissance de la France all

Godeheu, obligé personnel de Dupleix, partit de Lorient en grand appareil. Il arriva à Pondichéry au moment où les affaires de la France, un instant en péril, semblaien

re comme on descend une botte de foin du grenier; c'e?t été facile, et je suppose

d Myrza-Jung et pris au collet Mahé de l

incesse Jeanne, devant qui l'Inde entière était à genoux, le beau-père de Bussy, qui encha?nait la victoire; lui le

de son gendre qui lui conseill

le roi ne saura jamais ce qu

Dupleix s'écria dans

ux les lions qui perdent leurs grif

on retour en France, des triomphes inou?s et se croy

ule se portait partout sur son passage et criait: ?Vive Dupleix!? Il avait grand air, et sa figure épanouie faisait bien dans une ovation. Un noueur de cadogans fit fortune en inventa

s noires?. Il dit à ce bon M. Dupleix les choses les plus aimables et lui demanda obligeamment des détails sur les m?urs des éléphants. Mme Pompadour alla plus

aurait peut-être pas dédaigné

avant son déjeuner, le re?ut si bien, mais si bien, que Dupleix lui fit cadeau d'un diamant brut de dix mille écus. En rentrant, ce

ient le mot du contr?leur général qui avait dit, une fois les talons de

e trop près les baisers du soleil, au temps où elle travaillait pour nous sous l'ardent ciel de Golconde. à l'Opéra, je ne sais qui fit courir le bruit que ses diamants étaient faux

ut d'un mois, Dupleix gisa

p?t dire Dupleix, sont les mêmes partout. Ceux d'Angleterre se conduisirent plus tard vis-à-vis de Clives comme

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