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Voyage en Orient

Chapter 4 LES PYRAMIDES

Word Count: 7027    |    Released on: 06/12/2017

ASCE

r cette excursion. Il voulut absolument faire encore cette promenade avec moi, et nous nous dirigeames vers le vieux Caire.

ait du moins voir les pyramides avant de mourir. Je croyais qu'il s'exagéra

compter le nombre exact des marches de la grande pyramide, sur lequel les savants sont en désaccord, et, si vous allez jusqu'aux autres pyramides de Saccarah, je vous serai

sant avec tristesse à cette confiance des malades qui peuvent rêv

zèh a une telle largeur, qu'il faut

ruits par un art particulier avec des vases de terre superposés et pris dans la ma?onnerie, batisse plus légère et plus aérée que solide, on a encore devant s

rrive au pied, dans l'ombre même de ces montagnes faites de main d'homme, on admire et l'on s'épouvante. Ce qu'il faut gravir pour atteindre au fa?te de la premièr

qui s'achemine vers leur domaine, ils accourent à sa rencontre au grand galop de leurs chevaux, faisant une fantasia toute pacifique et tirant en l'air des coups de

ent réellement mis à contribution par une bande de faux brigands, qui, après les avoir effrayés et dépouillés, rendaient les arme

d'hui, l'on peut se fier complètement aux Arabes gardiens de

e seule m'arrivait à la hauteur de la poitrine. Mais, en un clin d'?il, deux des Arabes s'étaient élancés sur cette assise gigantesque, et m'avaient saisi chacun un bras. Les deu

ur reprendre haleine, on voit venir devant soi des petites filles, à peine couvertes d'une chemise de toile bleue, qui, de la marche supérieure à ce

rtent en triomphe aux quatre points de l'horizon. La surface de cette pyramide est de cent mètres carrés environ. Des blocs irréguliers indiquent qu'elle ne ne s'est formée que par la destruction d'une pointe, semblable sans doute à celle de la seconde pyramide, qui s'est conservée intacte et que l'on admire à peu

. Le Caire, adossé à la cha?ne aride du Mokatam, élève ses d?mes et ses minarets à l'entrée du désert de Syrie. Tout cela est trop connu pour prêter longtemps à la description. Mais, en faisant trêve à l'admiration et en parcourant des yeux les pierres de la plate-forme, on y trouve de quoi compenser les excès de l'enthousiasme. Tous les Anglais qui ont risqué cette ascension ont naturellement inscrit leurs noms sur les pierres. Des spéculateu

PLAT

que je lui en apprends a échappé à l'observation de la plupart des savants illustres qui, depuis Maillet

té jusqu'à se laisser enlever dans les bras de quatre Arabes, comme un simple ballot qui passe de mains en mains, et il se sera borné

endre, lorsqu'un monsieur blond, d'une belle taille, haut en couleur et parfaitement ganté, franchit, comme je l'avais fait peu de temps avant lui, la dernière marche du quadruple esca

aurait pas salué, attendu qu'il ne se trouvait sur la plate forme de

plement un officier aux gardes de Sa Majesté le roi de Prusse. J'ai obtenu un congé pour aller rejoindre l'expédition de M. Lepsius

it sa carte, en m'invitant à l'aller

une collation. Ces braves gens qui nous entourent s'attendent à partager nos modestes provisions ..

t, pour un autre, un Frank, c'est-à-dire un compatriote; la carte géographique de notre petite Europe perd, de si

de l'ancien labyrinthe. Les savants berlinois avaient découvert des villes entières cachées sous les sables et baties de briques; des Pompéi et des Herculanum souterraines qui n'avaient jamais vu la lumière, et qui remontaient peut-être à l'époque

e. J'étais heureux de rencontrer un compagnon instruit et aimable qui me l'e?t rappelé. Les petites Bédouines avaient conservé assez d'eau, dans leurs cruches de te

ongtemps sur la plate-forme. L'air pur et vivifiant que l'on respire à cette

inverse à celui qui nous les avait fait gravir. Deux des quatre Arabes nous suspendaient par les épaules du haut de chaque assise, et nous livraient aux bras étendus de leurs compagnons.

ienne arrivée de nos soldats dans ce monument: c'est la carte de visite de l'armée d'égypte, sculptée sur un bloc de marbre de seize pieds de largeur. Pendant

de nettoyer et de rafra?

omprenez donc p

observations de Warlurtau et du baron de Pauw. Ce qui m'a désenchanté de ces opinions, c'est une brochure de l'abbé Affre-lequel n'était pas encore archevêque de Paris,-et qui a prétendu, après avoir discuté le sens de l'inscription de Rose

Mais ne plaisantons pas là-dessus: vous avez la grammaire; nous avons, nous, l'alphabet, et je vais vous lire cette inscripti

scrits d'après le système de la grammaire de Champollion; il se mi

usse et dirigée par Lepsius, a visité les pyramides de Gizèh, et espè

pensant aux fatigues et aux dangers que bravaient ces savants

res hérissées de pistolets et de poignards, se dressèrent du sol où ils venaient de

ribles!... Regardez leurs

ils veulent

s défendre, dans le cas où vous seri

stait plus depuis l'admin

agnes.... Cependant, au moyen d'une colonnate, vous obtiendrez des br

s'agissait au fond, pour moi, que de cinq francs cinquante centimes, ou d'un thaler et demi pour le Prussien. Nous

nnemies font invasion sur ce point, surtout quand

e d'un de ses colonels, s'était exposé au péril que supposait le guide. Les Bédouins, survenus à l'improviste, avaient, dit-on, dissipé son escorte et bouché avec d

ris et enfermé dans l'intérieur de la grande pyramide. La colonnate (piastre d'Espagne) donnée aux gard

ratifs, huit torches allumées en un clin d'?il, l'attention charmante de nous faire précéder de nouv

es, il y a une sorte d'ab?me aussi large que l'écartement des jambes, et où il s'agit de ne point se laisser tomber. On avance donc pas à pas, jetant les pieds de son mieux

remplacé par l'inconvénient de passer à plat ventre sous une vo?te obstruée en partie par les sables et les cendres. Les

, qui n'est guère plus haute que la précédente. Au bout de deux cents pas que l'on fait encore en montant, on trouve une sorte de carrefour

si reculées. Quant aux chauves-souris, elles existent, et se font reconna?tre en poussant des cris et en voltigeant autour des feux. La salle où l'on est, vo?tée en dos d'ane, a dix-sept pieds de longueur et seize de

s tout cela aucune trace de tombeaux,-sauf une cuve de porphyre de huit pieds de longueur qui pourrait bien avoir servi à enfermer les restes

n air chaud et imprégné d'odeurs bitumineuses. Du reste, on ne voit rien que des galeries et d

s de ce voyage pénible, et nous nous demandions

vident qu'une telle masse de pierres, apportées de la haute égypte, n'a pu être réunie et mise en ?uvre pendant la vie d'un seul homme. Que signifierait, ensuite, pour un souverain, ce désir d'être

rapprochés que nous des prêtres et des institutions de l'égypte, n'ont vu

demandions ce que pouvait signifier cette galerie bizarre que nous venions de remonter, avec ces deux rails de marbre séparés par

lon sa version, à quoi servait la galerie basse ornée de rails que nous avions descendue et remontée si péniblement: on asseyait dans un chariot l'homme qui se présentait pour subir les épreuves de l'init

t une sorte de casque surmonté d'une lampe allumée; et, muni de cet appareil, il devait descendre avec précau

le, qui s'ouvrait aussit?t devant lui. Trois hommes paraissaient aussit?t, portant des masques de bronze à l'imitation de la face d'Anubis, le dieu chien. Il fallait ne point s'effrayer de l

aste incendie. Mais ce n'était rien que des pièces d'artifice et des substances bitumineuses entrelacées dans des

fer qui semblait devoir le tirer du danger de périr dans l'eau. Ceci était la troisième épreuve. A mesure que l'initié posait un pied sur chaque échelon, celui qu'il venait de quitter se détachait et tombait dans le fleuve. Cette situation pénible se compliquait d'un vent épouvantable qui faisait trembler l'éche

arrivait alors dans le temple, tournait autour de la sta

ES éP

ise du soir e?t rafra?chi l'air, nous ajoutions les hypothèses les plus diverses aux faits réellement constatés par la tradition antique. Ces bizarres cérémonies des initiations tant de fo

talienne du théatre du Caire. Imaginez-vous la voix tonnante de Zarastro résonnant du fond de la salle des pharaons, ou la Reine de la nuit apparaissant sur le seuil de la chambre dite de la Reine et lan?ant à la vo?te sombre ses trilles éblouissants. Figurez-vous les sons de la fl?te magique à travers ces longs corridors,

rale, dont rien ne l'avertissait et dont le but lui restait caché. Les prêtres l'avaient porté en triomphe, comme devenu l'un d'entre eux; les ch?urs et les instruments avaient célébré sa victoire. Il lui fallait encore se purifier par un je?ne de quarante et un jours, avant de pouvoir contempler la grande déesse, veuve d'Osiris[1]. Ce je?ne cessait chaque jour au coucher du soleil, où on lui permettait de réparer ses forces avec quelques onces de pain et une coupe d'eau du Nil. Pendant cette longue

nte et un jours, qu

ore derrière la statue d'Isis, après avoir supplié la déesse de lui appara?tre dans ses songes et de lui inspirer la sagesse. Enfin, au bout de trois mois environ, les épreuves étaient terminées. L'aspiration du néophyte vers la Divinité, aidée des lectures, des instructions et du je?ne, l'amenait à un tel degré d'enth

nt la divine apparition qui avait daigné lui sourire.... Ses rêves allaient la lui rendre. Un long sommeil, d? sans doute au suc du lotus exprimé dans sa coupe pendant le festin, permettait aux prêtres de le transporter à quelques lieues de Memphis, au bord du lac célèbre qui porte encore le nom de Karoun (Caron). Une cange le recevait, toujours endormi, et le transportait dans cette province du Fayoum, oasis délicieuse,

us depuis longtemps; il écoutait le chant cadencé des oiseaux, admirait les fleurs embaumées, la surface calme des eaux bordées de papyrus et constellées de lotus rouges, où le flamant rose et l'ibis tra?aient leurs courbes gracieuses. Mais quelque chose manquait encore pour animer la solitude. Une femme, une v

terrompre le récit ima

que vous me racontez là l

rès, rép

ur soi-même était la clause de l'initiation, qu'on a trouvé dans la haute égypte des bas reliefs de quatre mille ans, représentant un homme et une femme, sous un arbre[2], dont cette dernière offre le fruit à son compagnon de solitude. Autour de l'arbre est enlacé un serpent, représentation de Typhon, le dieu du mal. En effe

ière tentation, il devenait l'égal d'un roi. On le promenait en

ns, lutta contre eux de science et de prodiges, et finit par délivrer son peuple au moyen d'un complot dont on sait le résultat. Le Prussien qui me racontait tout

s divine. Je suis même disposé à croire que cette dernière épreuve des mystères n'était qu'une représentation mystique de la scène qui a d? se passer aux premiers jours du monde. Que Mo?se ait appris cela des égyptiens dépositaires de la sagesse primitive, ou qu'il se soit servi, en écrivan

tomba dans le canal, d'où on le tira avec peine, et, au lieu de parvenir au temple, il lui fallut retourner en arrière et remonter jusqu'à la sortie des pyramides. Pendant l'épreuve, sa femme lui avait été enlevée par un de ces accidents naturels dont l

ble d'expliquer matériellement toutes

sant d'origines et d'histoire. Maintenant, le soir vient;

pyramides, qui ont conservé une partie de leur revêtement. La seconde a été ouverte; mais on y a trouvé seulement deux on trois tables pareilles à celles que nous avions visitées dans la première; la troisième, la plus petite, que les Arabes appellent la pyramide la Fille,-en souvenir sans doute de la courtisane Rhodope, qu'on suppose l'avoir fait batir,-est vierge de toute exploration. Autour du plateau sablonneux des trois p

rmi lesquelles on distingue la grande pyramide de briques construite par les Hébreux? Un spectacle plus curieux est l'intérieur des tombeaux d'animaux qui se rencontrent dans la plaine on grand nombre. Il y en a pour les chats, pour les crocodiles et pour les ibis. On y pénètre fort difficilement, en respirant la cendre et la poussière, ou se tra?nant parfois dans des conduits où l'on ne peut passer qu'à genoux. Puis on se trouve au milieu de vastes souterrains où sont entassés par millions et symétriquement rangés

is je me séparai de l'officier prussien, qui continuait sa route vers la

mais on m'apprit que, pendant les trois jours consacrés à mon exploration, notre

uis qu'il était

, le père Laffitteau,

ions de l'abbé Banier, et les

pour en conna?tre la profondeur. Les momies des chats, imprégnées de bitume, br?lèrent pendant huit jours, puis le feu s'étouffa de lui-même. Lorsque l'on crut la fumée dissipée, on redescendit dans le souterrain. Au delà

DéP

'avais vue tant de fois dans les rêves de la jeunesse, qu'il me semblait y avoir séjourné dans je ne sais quel temps; je reconstruisais mon Caire d'autrefois au milieu des quartiers déserts ou des mosquées croulantes

utur de l'Inde anglaise. L'Orient d'autrefois achève d'user ses vieux costumes, ses vieux palais, ses vieilles m?urs, mais il est dans son dernier jour; il peut dire comme un de ses sultans: ?Le sort a décoché sa flèche: c'est fait de moi, je suis passé!? Ce que le désert protège encore, en l'enfouissant peu à peu dans ses sables, c'est, hors des murs du Caire, la ville des tombeaux, la vallée des califes, qui semble, comme

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