Le juif errant - Tome I
bert savonnait, avec le sérieux imper
es fois, durant ses campagnes, il avait très industrieusement réparé le dommage et le désordre qu'une journée de bataille apporte toujours dans les vêtements d'un soldat, car ce n'est pas tout que de recevoir des coups de sabre, il faut encore raccommoder son uniforme, puisque, en entamant la peau, la lame fait aussi à l'habit une entaille incongrue. Aussi, le soir ou
ert donné à Fran?ois Baudoin (conducteur des deux orphelines), lorsqu'il était c
andonné; les vedettes posées, une moitié des cavaliers resta à cheval, et l'autre put prendre quelque repos en mettant ses chevaux au piquet. Notre homme avait vaillamment chargé, sans être
sur sa cuisse une énorme déchirure, qu'il vengea en ripostant d'un coup
sujet de ce léger accroc fait à sa peau, il n'en était pa
puis, il faut bien l'avouer, sa culotte, et l'avoir retournée, afin de travailler sur l'envers pour que la reprise f?t mieux dissimulée. Ce déshabillement partiel péchait quelque peu contre la discipline; mais le capitaine, qui faisait sa ronde, ne put s'empêcher de rire à la vue du vieux soldat qui, gravement assis
lante, notre homme écumait de colère, il tenait beaucoup à ses _effets, _et la journée lui était fatale; sa culotte déchirée, ses bottes perdues! Aussi ne sabra-t-il jamais avec plus d'acharnement. Un clair de lune superbe éclairait l'action; la compagnie put admirer la brillante valeur du grenadier, qui tua deux Cosaques et fit de sa main un officier prisonnier. Après cette escarmouche, dans laquelle le détachement conserva sa position, le capitaine mi
appelant l'occupation de son soldat au moment
tu fais comme le roi Dagobert, to
bouton de ses rênes parfaitement ajustées, la poignée de son sabre appuyée à sa cuisse droite, garda son imperturbable sang-froid, fit demi-tour et re
grand ébahissement de quelques buveurs de bière, qui, de la grande sa
use il frottait à grand renfort de savon un petit mouchoir mouillé, étendu sur une planche, dont l'extrémité intérieure plongeait inclinée dans
longues moustaches, au crane chauve et à la figure rébarbative, car les traits de Dagobert reprenaient une expression dure et renfrognée, lorsqu'il n'était plus
, il le regarda très attentivement pendant quelques secondes, pu
us n'avez pas confiance dans
les sourcils, tourna la tête à demi, jeta sur le
e silence,
bras le prouvent de reste; et puis, à votre figure militaire, on devine que vous êtes un vieu
linge un mouvement de va-et-vient des plus précipités, pour ne pas dire des plus irrités; car la figure et les paroles
n'êtes ni sourd ni muet; pourquoi d
ience, retourna brusq
x yeux, et lui dit
je ne veux pas vous conna?
remit à s
; nous parlerons de nos campagnes... car j'ai vu aussi la guerre
trouvait dans le regard et dans l'accent de son interlocuteur obsti
J'y suis longtemps resté, c'est un beau pays. Aussi, quand je rencontre des Fran?ais quelque part, je suis flatté.
espérant ainsi mettre un terme à une scène qui éprouvait sa patience. Un éclair de joie brilla dans les yeux fauves du dompteur de bêtes. Le cercle blanc qui entourait sa prunelle sembla se dilater: il plongea deux ou trois fois ses doigts crochus dans sa barbe jaunatre, en signe de satisfaction, p
oitrine, Morok lui dit d'u
n'êtes pas poli..
les spectateurs, il
faudra peut-être lui donner une le?on. Me préserve le ciel d'être querelleur! ajouta-t-il avec componction; ma
réputation du Prophète était venue jusqu'à Mockern; ils comptaient su
on adversaire, Dagobert ne put s
emand... parlez alle
rent aux premiers; l'aventure devenait piquante
e reprit e
je dirai maintenant que vous êtes impude
obert en passant au savonnag
que lorsqu'un honnête homme offre poliment un verre de vin à un étranger, cet étranger
r un tressaillement nerveux, mais il se contenait; prenant par les deux coins le mouchoir qu'il venait de tremper dans l
s partirons demain matin, Le sabre e
ibrement accentué.) Le silence auquel se condamna
es spectateurs, leur dit d'u
r récompense, ont été justement noyés et foudroyés à la Bérésina comme des Pharaons; mais nous ignorions que le Seigneur, pour punir ces mécréants, leur e?t ?té le courage, leur se
it Dagobert sans re
bien ici, quelque part, deux sabres, et demain matin au point du jour, derrière un pan de mur, n
un peu les spectateurs qui ne s'attend
cria l'un, pour vous faire coffrer tous
vous surprenait les armes à la main, le bourgmestre vous mettrait provisoirement
capables de nous al
ro
us... C'est un conseil d'amis que nous vous donn
je trouve seulement deux sabres... et vous verrez si demain
deux sabres! demanda flegmat
moi un autre, vous verrez... Le Seign
uya le savon, l'enveloppa soigneusement dans un petit sac de toile cirée, puis
it deux pas à l'encontre de Dagobert, se pla?a debout devant lui, comme pour lui barrer le pass
Napoléon n'est bon qu'à faire le métier d
ondit Dagobert d'une voix ferme, mai
arque plus éclatante de tendresse et de dévouement. Pour un homme de sa trempe, se l
lache... vous avez p
bresaut sur lui-même, comme si, au moment de s'élancer
illes et aux funestes entraves qu'un duel, heur
significatif, l'expression de sa rude figure, pale et baignée de sueu
r un revirement soudain, l'intérêt général fut acquis à Da
homme n'est p
n, c
e courage pour refuser de se
tort de lui chercher une mauvai
ait et qu'il f?t pris, il en aura
ce que, dans cette position-là, il peut se battre pour une misère? S'il éta
rononcer ces mots. Il vit un gros homme à figure franche et n
i, mon
ialement la main que
ites une chose... acceptez un bol de punch avec nous; nous forcerons bien ce diab
provocation, avait regardé avec un dédain farouche ceux qui abandonnaient son parti; peu à peu ses traits s'adoucire
vait blessé, je n'ai pas été ma?tre de moi... je répète que j'ai eu tort... ajouta-t-i
repentir fut vivement applaudie
reprit l'un d'eux en s'adressant à Dagobert; allons trinquer ensemble
u nom de vos jolies petites filles, dit
vances cordiales des A
nes gens! Mais quand on a accepté à bo
... chacun son tour c'est trop juste. Nous
que je n'ai pas le moyen de vous offrir à boire à mon tour; nous avons encor
Allemands n'osèrent plus renouveler leur offre, comprenant qu'un ho
quer avec vous. Bonsoir, mon brave soldat!... bonsoir!... Il se
dirigeant vers l'écurie pour donner à son
lui dit d'une voix d
ts, je vous ai deman
répondu... m'en vo
plus besoin de moi, dit le vétéran d'une voix sourde et c
le dos au prophète, qui s
où se trouvaient quelques chambres louées à bas prix aux voyageurs pauvres; un passage vo?té, pratiqué dans l'épaisseur de ce corps de log
sit?t vers son ma?tre son oeil intelligent et de frapper des pieds de devant avec impatience, resta immobile. De plus en plus surpris, le soldat s'approcha. à la lueur douteuse d'une lanterne d'écurie, il vit le pauvre animal dans une attitude qui annon?ait l'épouvante, les jarrets à demi fléchis, la tête au vent, les oreilles couchées, les naseaux frissonnants; il raidissait sa longe
ir caresser son cheval, tu es donc comme ton ma?tre... tu as peur? ajouta-t-il avec amertume, en songe
de terreur; pourtant il roidit moins sa longe, approcha ses naseaux de la main de Da
passe donc ici quelque chose d'extraordinaire? Et
bles toiles d'araignées; à l'autre extrémité, et séparés de Jovial de quelques places marquées par des barres, on voya
veau son cheval, qui, peu à peu rassuré par la présence de son ma?tre, lui lécha les mains, frotta sa
llons, mange... bon appétit! nous avons une longue étape à faire demain. Et surtout n'aie plus de ces folles peurs à propos de rien... Si ton camarade Raba
èvres comme pour obéir à son ma?tre, n'y toucha plus, et s
ton avoine... C'est la première fois que cela lui arrive depuis notre départ, dit le soldat, sérieusement
orte ouverte, et s'échappa dans la cour. Dagobert ne put s'empêcher de tressaillir à ce grondement soudain, puissant, sauvage, qui lui expliqua la terreur de son cheval. L'écurie voisine, occupée par la m
fallait pas plus pour l'effrayer, ajouta le soldat en ramassant soigneusement l'avoine dans la mangeoire; une fois dans une autre é
cilement par son licou; un palefrenier, à qui Dagobert demanda s'il n'y avait pas une autre écurie vac
ens de la houppelande de Dagobert qui, grace à cette belle humeur, aurait pu, le soir même, exercer son
se dépêcha d'aller souper, afin de rejoindre ensuite les orphel