Le juif errant - Tome I
fille, Dagobert s
ez-vous
nt la croisée. Il me semble avoi
ire et grand vent... Le soldat prêta l'oreille, il n'entendit rien... Revenant prendre la lumière sur la table, il tacha d'éclairer au dehors en abritant la flamme avec
l vente très fort, c'est ce qui a
avoir vu des doigts
core tr
Dagobert, je n'ai ri
faudrait être un géant pour y atteindre, ou avoir une échelle pour y monter. Cette échelle, on n'aurait pas eu le temps
rai trompé
ur... c'est le ve
e t'avoir dérangé
u, il aurait veillé à la fenêtre, cela vous aurait rassurées; mais il aura flairé l'écurie de s
se pas seules! crièrent les petit
voulait marier à un autre, reprit-il. En 1814, nous apprenons la fin de la guerre, l'exil de l'Empereur à l'?le d'Elbe; apprenant cela, votre mère dit au général: ?La guerre est terminée, vous êtes libre; l'Empereur est malheureux, vous lui devez tout: allez le retrouver... je ne sais quand nous nous reverrons, mais je n'épouserai que
it Rose, attendrie, e
t la mère, comme pou
an
Varsovie, caché dans les environs de la maison de votre mère, je recevais les lettres et les lui portais en cachette... Da
.. il te c
eille garde... soldat d'égypte et d'Italie, criblé de blessures, un vieux _pince-sans-rire... _que j'ai décoré de ma ma
vait sur ta croix d'argent à ruban rouge qu
elle souffrait; oh! oui, et beaucoup; ses parents avaient beau la tourmenter, s'acharner après elle, elle répondait toujours: ?Je n'épouserai jamais que le général Simon.? Fière femme, allez... Résignée, mais courageuse, il fallait voir! Un jour elle re?oit une lettre du général; il avait
erres de la République, aux triomphes de l'Empire, aux premiers et aux derniers jours de sa vie militaire. Les orphelines, filles d'un soldat et d'une mère c
'être filles d'un père si
at de Ligny, l'Empereur, à la joie de toute l'armée, nomma votre pèr
Rose étonnée, sans trop comp
reprit Blanche
lui. On avait beau lui dire: ?Mais ton Empereur fait de toi de la _chair à canon! - _Ah! un autre ferait de moi de la _chair à misère, _répondait le peuple, qui n'est pas bête; j'aime mieux le canon, et risquer
te belle ville... il y a des malheureux qu
maréchal, j'ai raison et j'ai tort, car plus tard on ne lui a pas reconnu ce titre et ce grade, parce que, après Ligny... il y a eu un jour de deuil, de gran
obert un accent de tristesse si profo
e d'une division de la garde. à peu près guéri, ce qui a été long, il demande à aller à Sainte-Hélène... une autre ?le au bout du monde, où les Anglais
Dagobert! tu nous don
mposé d'anciens soldats à lui. Il se rend dans une ville de Picardie où était cette garnison; mais déjà la conspiration était éventée. Au moment où le général arrive, on l'arrête, on le conduit devant le colonel du régiment... Et ce colonel... dit le soldat après un nouveau silence, savez-vous qui c'était encore?... Mais, bah!... ce serait trop long à vous expliquer, et ?a vous attristerait davantage... Enfin c'était un homme que vo
mon
le temps de se sauver; en effet, il parvint heureusement à quitter la France... oui..
malheur,
it: ?L'Empereur d'abord, moi ensuite.? Ne pouvant plus rien, ni pour l'Empereur ni pour son fils, le général, exilé de France, a
.. que de bonheur, au mil
et d'ame: elle disait hardiment tout haut ce que d'autres n'osaient seulement pas dire tout bas; avec cela, les malheureux l'appelaient leur bon ange; en voilà assez pour mettre le gouverneur russe sur l'oeil. Un jour, un des amis du général, ancien colonel des lanciers, brave et digne homme, est condamné à l'exil
que voulait-
cela, on l'exila en Sibérie; c'était une occasion de s'en défaire; elle faisait trop de bien à Varsovie; on la craignait. Non content de l'exiler, on confisque tous ses biens; pour seule grace, elle avait obtenu que je l'accompagnerais; et, sans Jovial, que le g
notre
tre mère de songer à fuir avec deux enfants... impossible
is, aucune no
.. une seule fois
par
gobert reprit avec une express
r une batterie qui écrasait notre armée; après plusieurs tentatives malheureuses, le général se met à la tête d'un régiment de cuirassiers, charge sur la batterie, et va, selon son habitude, sabrer jusque sur les canons; il se trouvait à cheval juste devant la bouche d'une pièce dont to
quel danger po
ttre le feu à la pièce, le coup partait... mais au même instant, un homme de haute taille, vê
ureux... quell
devait arriver... Il devait être broyé en mil
e di
ma place... Quand je les rouvre, qu'est-ce que j'aper?ois au milieu de la fumée? toujours cet homme de grande taille, debout et calme au même endroit, jetant un regard triste et doux sur l'artilleur, qui, un genou en t
ert, comment cela
ement frappé de la figure de cet homme, qui paraissait, disait-il, agé d'environ trente ans, car il avait remarqué que ses sourcils, très noirs et joints entre eux, n'en faisaient guère
lions pas... dirent les orphel
nge, cet homme au
e la lune, ce même homme penché sur lui, le regardant avec une grande douceur et une grande tristesse, étanchant le sang de ses plaies en tachant de le ranimer... Mais comme votre père, qui avait à peine la tête à lui, repoussait ses soins,
Dagobert!... Et depuis, notr
t lui qui a apporté des nouve
ela?... nous ne l
mort de votre mère vous étiez allées ave
pour y chercher de la bruyère,
ne pouvions pas, hélas! nous douter du malheur
iste; je travaillais donc, tout en chantant, quand tout à coup j'entends une voix me demander en fran?ais: ?Est-ce ici le village de Milosk?...
rquoi
haut, découvert... ses sourcils noirs n'en faisaient qu'u
fois, s'était trouvé auprès de
. c'éta
ose pensive; il y a lon
ron se
tu croyais reconna?t
lus de tr
même homme qui se soit trouvé à la gu
nce et en haussant les épaules; j'aurai sans doute été t
le même, il faudrait
mandé s'il n'avait pas aut
us me dire où demeure madame Simon, la femme du général? - Elle demeure ici, monsieur.? Il me regarda quelques instants en silence, voyant bien que cette visite me surprenait; puis il me tendit la main et me dit: ?Vous êtes l'ami du général Simon, son meilleur ami!? (Jugez de mon étonnement, mes enfants.) ?Mais, monsieur, com
... je l'aime
l'ami de
re mère pour que le saisissement ne lui fit pas
ait-il, ce voya
ne pelisse foncée et un bonnet de f
igure éta
is il avait l'air si triste et si
! un grand cha
nnes nouvelles du général; elle fondait en larmes et avait devant elle un gros paquet de papiers; c'était une espèce de journal que
ers, où sont-
vous les donnerai; seulement j'en ai pris quelques feuilles qu
longtemps que notre p
à se mettre du parti des faibles contre les forts; arrivé dans l'Inde, il s'est acharné après les Anglais... Ils avaient assassiné nos prisonniers dans les p
le cause
e père n'y a pas manqué. En quelques mois, il a si bien discipliné et aguerri les douze ou quinze mille hommes de troupes de ce prince, que, dans deux rencontres, elles ont exterminé les Anglais, qui avaient compté sans vot
pages écrites par notre père, c'
était là auprès de
e Dagobert venait de tirer de sa poche. Puis, par un mouvement simultané rempli d'une
s le dites, s'appelait Gabriel... Lisez... Lisez... ajouta le soldat en voyant l'air surpris des orphelines. Seulement, je
émue. Blanche, la tête appuyée sur l'épaule de sa soeur, suivait avec attention. On v