Le juif errant - Tome I
t; recouvrant ensuite ses bras de brassards, ses jambes de jambards, ses pieds de bottines ferrées, et dissimulant cet attirail défensif sous un large pant
épiderme d'acier, ébréché leurs dents sur des bras et des jambes de fer, tandis qu'un léger coup de badine métallique de leur ma?tre faisait fumer et grésiller leur peau, en la sillonnant d'une br?lure profonde. Reconnaissant l'inutilité de leurs morsures, ces animaux, doués d'une grande mémoire, comprirent que
ar la trappe du grenier qui s'étendait au-dessus du vaste hangar où l'on avait déposé les cages de ses
?nait ainsi facilement jusqu'au grand chariot couvert où on les pla?ait pendant les voyages. L'une d'elles était vide, les trois autres renfermaient, comme on sait, une panthère, un tigre et un lion. La panthère, originaire de Java, semblait mériter ce nom lugubre, LA MORT, par son aspect sinistre et féroce. Complètement noire, elle se tenait tapie et ramassée sur elle-même au fo
prunelle semblait s'agrandir: son oeil luttait d'éclat et d'immobilité avec l'oeil étincelant et fixe de la panthère... Toujours accroupie dans l'ombre, elle subissait déjà l'influence du regard fascinateur de son ma?tre; deux ou trois fois elle ferma brusquement ses paupières, en faisant entendre un sourd ralement de colère; puis bient?t ses yeux, rouverts comme malgré elle, s'attachèrent invinciblement sur ceux du Prophète. Alors les oreilles rondes d
Mort.
longueur; son échine élastique et charnue, ses jarrets aussi descendus, aussi larges que ceux d'un cheval de course, sa poitrine profonde, ses épaules
e, fit un pas vers la panthère... La panthère fit un p
se fondre les tons cuivrés de sa robe fauve rayée de noir; sa queue, pareille à un gros serpent rougeatre annelé d'ébène, tant?t se collait à ses flancs, tant?t les battait par un mouvement lent et continu; ses yeux, d'un vert transparent et lumineux, s'arrêtèrent sur le Prophète. Telle était l'influence de cet homme sur ses animau
ssant le tigre, il fit un pas vers l'autre loge. De ce lion on ne voyait que la croupe monstrueuse d'un roux jaunatre: ses cuisses étaient repliées sous lui, son épaisse crinière cachait entièrement
algré ses ordres, Goliath n'e?t donné au lion quelques os à r
Ca
angea pas
eprit Morok d'un
n ne bougea pas et le
; mais en pronon?ant ces mots, il appuya le bout
is d'un bond, et pour ainsi dire debout, superbe... effrayant à voir. Le Prophète se trouvant à l'angle de la cage, Ca?n, dans sa fureur, s'était dressé en profil afin de faire face à s
le Prophète en se r
enses de sanglier. Du bout de son fer br?lant, Morok effleura les lèvres de Ca?n... à cette cuisante br?lure, suivie d'un appel imprévu de son ma?tre
: c'était une des planches du parquet de sa cage, qu'il était parve
age à l'autre, observant ses animaux d'un air inquiet et sagace, comme s'il e?t hésité à faire parmi eux un choix important et dif
Goliath parut; ses hab
.. lui dit
reusement la nuit est noire, il fa
un so
il était temps, je suis sorti avec un tréteau que j'avais apporté; je l'avais appuyé au mur, j'ai monté dessus; avec mes six pieds, ?a m'en faisait neuf, je pouvais m'accouder sur
cru que c'ét
oup fait, je suis vite rentré dans le cellier en emportant mon tréteau... Au bout
t d'entrer dans la salle où l'on soup
que les carreaux ont été cassés... le vieux a ouvert la fenêtre et a appelé son chien en lui disant: ?Saute...?
rmé dans l'écurie où est le ch
ement le loquet de la persienne, je l'ai ouverte, mais les deux carreaux étaient bouchés avec les pans d'une pelisse, j'entendais parler et je ne voyai
son sac? ceci
r une table à c?té de la lampe; j'aura
s-tu e
que de ce qui regardait le sac; le vieux a dit que dedans il y av
... e
, elle m'a échappé... J'ai voulu la reprendre, j'ai trop avancé la main, et
nqué!... s'écria le Prophèt
n n'était plus là, j'ai laissé la porte entr'ouverte, j'ai entendu ouvrir la fenêtre, et j'ai vu, à la lueur, que le vieux avan?ait la lamp
.. comme la première fois... Tu es
i su où était le sac, l'argent et les papiers, ne pouvant
r la pique de frên
i, m
verture de
i, m
helle; arrivé au m
ur la Mort?... Vous verrez qu'elle me gardera rancune... Elle mettra to
ure! répondit le prophèt
t ses ordres, Morok alla entr'ouvrir la grande porte
dit le géant en redescendant de l'échelle av
e la fenêtre, et quand le vieillard s
e fera
ra... que
Ap
la lampe était p
sur la table,
a lampe, et si tu accomplis prestement et adroitement ce qui te restera
ui,
antées du bruit et de l'obscurité, q
loup s'est fait renar
'est p
oi e
rne du grenier est d'un abord facile... la nuit
erai par l
sans
rai se
géant
rès la position de celui qui me les a transmis, il s'agit, je n'en doute pas, d'intérêts immenses... d'intérêts, reprit-il après un nouveau silence, qui touchent à ce qu'il y a de plus grand... de plus élevé dans le monde... Mais comment ces deux j
la vue d'un étranger, Rabat-Joie se jeta sur lui; mais ses dents rencontrèrent les jambards de fer, et le Prophète, malgré les morsures du chien, prit Jovial par son licou, lui