Le chateau des Carpathes
uation. Dans le rang administratif, il est même au-dessous de son voisin, appelé Vulkan, du nom
ntre industriel; ce que ces villages étaient, il y a cinquante ans, ce qu'ils seront sans doute dans un demi-siècle, ils le sont à présent; et, suivant élisée Reclus, une bonne moitié de la population de Vulkan ne se compose ?que d'employés chargés de surveiller la
l entre la frontière valaque et la frontière transylvaine. Par là passent les troupeaux de b?ufs, de moutons et de porcs, les marchands de viande fra?
formé de chlorure de sodium; mines de Torotzko, qui produisent le plomb, la galène, le mercure, et surtout le fer, dont les gisements étaient exploités dès le Xe siècle; mines de Vayda Hunyad, et leurs minerais qui se transforment en acier de qualité supérieure; mines de houille, facilement exploitables sur les premières strates de ces vallées lacustres, dans le district de Hatsz
yai, possèdent quelques installations en rapport avec le confort de l'industrie moderne, si ces bourgades ont des constructions régulières, soumises à l'uniformité de l'équerre et du cordeau, des hangars, de
nd une seille, deux ou trois mares qui ?fuient? pendant les orages, des ruisselets dont les ornières tortillées indiquent le cours, tel est ce village de Werst, bati sur les deux c?tés de la rue, entre les obliques talus du col. Mais tout cela est frais et attirant; il y a des fleurs aux portes et aux fenêtres, des rideaux de verdure qui tapissent les mur
mme ils en prennent la religion. Ceux de Werst forment une sorte de petit clan, sous l'autorité d'un vo?vode, avec leurs cabanes, leurs ?barakas? à toit pointu, leurs légions d'enfants, bien différents par les m?urs et la régularité de leur existence de ceux de leurs congénères q
ne s'était encore produite à travers cette portion méridionale des Carpathes. Puisque élisée Reclus a pu dire de Vulkan ?qu'il est le dernier poste de la civilisation dans la vallée de la Sil valaque?, on
peu à écrire, un peu à compter. Son instruction personnelle ne va pas au-delà. En fait de science, d'histoire, de géographie, de littérature, il ne conna?t que les chants populaires et les lége
tendre sur cette qualification don
istoriée sur le ventre, la veste sans manches sur le torse, la culotte courte et demi-bouffante, engagée dans les hautes bottes de cuir. Plut?t maire que juge, bien que ses fonctions l'obligeassent à intervenir dans les multiples difficultés de voisin à voisin, il s'occupait surtout d'admi
èques, ?d'intabulations?, comme on dit en cette contrée, ne devait rien à personne. Il e?t plut?t prêté qu'emprunté, et l'aurait certainement fait sans écorcher le pauvre monde. Il possédait plusieurs patis, de bons herbages pour ses troupeaux, des cultures assez convenablement entretenues,
rche se ramifie au-dessus de son chaume en fleurs. Derrière, un beau verger aligne ses plants de légumes en damier, et ses rangs d'arbres à fruits qui débordent sur le talus du col. A l'intérieur de la maison, il y a de belles pièces bien propres, les unes où l'on mange, les autres où l'on dort, avec leurs meubles peinturlurés, tables, lits, bancs et escabeaux, leurs dressoirs où brill
milles valaques. Non! c'était Miriota, c'est-à-dire ?petite brebis?. Mais elle avait grandi, la petite brebis. C'était maintenant une gracieuse fille de vingt ans, blonde avec des yeux bruns, d'un regard très doux, charmante de traits et d'une agréable tournure. En vérité, il y avait de sérieuses raisons pour qu'elle par?t on ne peut plus séduisante avec sa che
it pas sur tout ce qui tient aux fables et aux sagas transylvaines. Elle en sait autant que son ma?tre. Elle conna?t la légende de Leany-K?, le Rocher de la Vierge, où une jeune princesse quelque peu fantastique échappe aux poursuites des Tartares; la légende de la grotte du Dragon, dans la vallée de la ?Montée du Roi?; la légende de la forteresse de Deva, qui fut construite ?au temps des Fées?; la légende de la Detunata,
lle était l'unique héritière du biró, ma?tre Koltz, le premier magistrat de Werst.
dée aux coutures, bien campé sur ses jambes fines, des jambes de cerf, un air de résolution dans sa démarche et ses gestes. Il était forestier de son état, c'est-à-dire presque autant militaire que civil. Comme il possédait quelques cultures dans
point avare. S'il aimait à gagner de l'argent, il ne refusait pas de le dépenser à l'occasion. Puis, la cérémonie achevée, Nic Deck élirait domicile dans la maison de famille qui devait lui revenir après le biró, et lorsque Miriota
il convient d'en citer deux encore, et non de
es élèves, auxquels il interdisait l'usage des plumes de fer-par principe. Aussi, comme il en allongeait les becs avec son vieux canif bien aiguisé! Avec quelle précision, et en clignant de l'?il, il donnait le coup final pour en trancher la pointe! Avant tout, une belle écriture; c'est à cela qu
, au tour du
erst, et le village en était encor
e titre que prenait le médecin Patak, comme on
l'air y est de première qualité, les maladies épidémiques y sont inconnues, et si l'on y meurt, c'est parce qu'il faut mourir, même en ce coin privilégié de la Transylvanie. Quant au docteur Patak-oui! on disait: docteur!-quoiqu'il f?t accepté comme tel, il n'avait aucune instruction, ni en médecine ni en pharmacie, ni en rien. C'était simplement un ancien infirmier de la quarantaine, dont le r?le consistait à surveiller les voyageurs, retenus sur la frontière pour la patente de santé. Rien de
rendre visite à votre vieille cassine!
ier, le docteur Patak n'y était point allé, et, la crédulité aidant, le