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Le chateau des Carpathes

Chapter 9 No.9

Word Count: 3890    |    Released on: 06/12/2017

considérable avant que le pays e?t conquis son indépendance vers le commencement du XVIe siècle. Mêlée à toutes les

ore trois branches, la maison de Télek se voyait réduite à une seule, la branche des Télek de Kra

ent d'une grande considération et ils faisaient un généreux usage de leur fortune. Menant la vie large et facile de la noblesse des campagnes, c'est à peine s'ils

savait, et il ne savait pas grand-chose. Aussi l'enfant, devenu jeune homme, n'avait-il acquis que de très insuffisantes connaissances dans les sciences, les arts et la littérature contemporaine. Chasser avec passion, courir nuit et jour à travers les forêts

peine quinze ans, et il n'en comptait pas vingt et u

sa tendresse, tout ce que son c?ur renfermait d'affectueux élans, s'était jusqu'alors concentré dans cet amour filial, qui peut suffire aux expansions du pr

ercher à se créer aucunes relations extérieures. A peine alla-t-il une ou deux fois à Bucarest, parce que certaines

finit par sentir le besoin d'élargir un horizon que limitaie

jour, il abandonna le chateau de Krajowa à ses vieux serviteurs, et quitta le pays valaque. Il emmenait avec lui Rotzko, un ancien soldat roumain, depuis dix ans dé

importantes du continent. Il estimait, non sans raison, que son instruction, qui n'avait été qu'ébauchée au chate

nt attiré, fut tel qu'il y demeura quatre ans. Il ne quittait Venise que pour Florence, Rome que pour Naples, revenant sans cesse à ces centres artistes, dont il ne pouvait s'arracher. La France, l'Allemagne, l'Espagne, la Russie, l'Angleter

que quelques jours, avant de se rendre en Sicile. C'est par l'exploration de l'ancienne Trinacria qu'il vo

eulement changer ses dispositions, mais

it-il été révélé comme à un aveugle la lumière. L'esprit largement ouvert aux splendeurs de l'art, il s'enthousiasmait devant les chefs-d'?uvre de la peinture, lorsqu'il visitait les musées de Napl

particulières qui vont être rapportées, qu'un sentiment d'une nature

bravos de l'étranger, et elle ne chantait pas d'autre musique que la musique italienne, qui avait repris le premier rang dans l'art de la composition. Le théatre de Carignan à Turin, la Scala à Milan, le Fenice à Veni

x noirs et profonds, où s'allumaient des flammes, la pureté de ses traits, sa carnation chaude, sa taille que le ciseau d'un Praxitèle n

s les cieux empor

aimé des poètes a célébrée

u c?ur qui seul

de la Stilla dans toute so

ants de l'ame, jamais, disait-on, son c?ur n'en avait ressenti les effets. Jamais elle n'avait aimé, jamais ses yeux n'avaient répond

les jusqu'à la fin de la saison. Comme si quelque lien invisible qu'il n'aurait pas eu la force de rompre, l'e?t attaché à la cantatrice, il était de toutes ces représentations que l'enthousiasme du public transformait en véritabl

l'appelaient son nom et sa fortune, sous cette tension du c?ur et de l'esprit, sa santé ne tarda pas à être sérieusement compromise. Et que l'on juge de ce qu'il aurait souffert, s'il avait eu un rival.

s conventions sociales qui sont acceptées des hautes classes. On ne savait rien de sa famille, de sa situation, de son passé. On le rencontrait aujourd'hui à Rome, demain à Florence, et, il faut le dire,

rer ailleurs qu'à la scène, jamais il ne s'était présenté chez elle ni ne lui avait écrit. Mais, toutes les fois que la Stilla devait chanter, sur n'importe quel théatre d'Italie, on voyait passer devant le contr?le un homme de taille élevée, enveloppé d'un long pardessus sombre, coiffé d'un large chapeau lui cachant la figure. Cet homme se ha

e de cet homme bizarre,-frayeur irraisonnée quoique très réelle en somme. Bien qu'elle ne p?t l'apercevoir au fond de sa loge, dont il ne baissait jamais la grille, elle le sa

i pouvait lui rappeler l'artiste avait été l'objet de ses constantes attentions. C'est ainsi qu'il possédait le plus beau des portraits que le grand peintre Michel Gregorio e?t fait

s'il ne sortait jamais de chez lui que pour se rendre au théatre, il ne faudrait pas en conclure qu'il v

evait être quelque pauvre diable d'inventeur que soutenait largement la bourse du riche dilettante. Orfanik était de taille moyenne, maigre, chétif, étique, avec une de ces figures pales que, dans l'ancien langage, on qualifiait de ?chiches-faces?. Signe particulier, il portait une ?illère noire sur son ?il droit qu'il avait d

son théatrale. Ils avaient le privilège d'exciter la curiosité publique, et, bien que l'admirateur de la Stilla e?t toujours repoussé les reporters et leurs indiscrètes interviews, on avait

Carlo ne désemplissait pas, et le succès de la Stilla s'accroissait chaque soir. Jamais elle ne s'était montrée au

le baron de Gortz, caché dans le fond de sa loge, s'absorbait dans ce chant exquis, s'im

ruit auquel le public refusait de croire, mais

toute la possession de son talent, dans toute la plénitude de sa beauté, à l'apogée

et, sans qu'il s'en doutat, le baron de Gor

nnée à un tel point que ce trouble, très apparent pour le public, avait altéré peu à peu sa santé. Quitter Naples, s'enfuir à Rome, à Venise, ou dans toute autre ville de la péninsule, cela n'e?t pas suffi, elle le savait, à la délivrer de la présence du baron de Gort

antatrice une démarche, dont les conséquences devaient amener, par malheur, la plus irréparable des catastrophes. Libre de sa per

, e?t été heureuse de confier son bonheur. Aussi, dans la disposition d'esprit où elle se trouvait, lorsque Franz de Télek lui offrit son nom, l'accueillit-elle avec une sympathie qu'elle n

n théatre, dès que la saison de San-Carlo aurait pris fin. Son mariag

de ce projet, il fallut pourtant se rendre. Jalousies et haines se dressèrent alors contre le jeune comte, qui ravissait à son art, à ses succès, à l'idolatrie des diletta

ruit se répandit qu'il tenta d'en finir par le suicide. Ce qui est certain, c'est qu'à partir de ce jour, on cessa de voir Orfanik courir les rues de Naples. Ne quittant plus le baron Rodolphe, il vint même plusieurs f

le soir où la Stilla ferait sa dernière apparition sur le théatre. C'était dans le superbe r?le d'An

dont la majeure partie dut rester sur la place. On craignait des manifestations contre le comte de Télek, sino

dans sa loge, et, cette fois encore

son inspiration, elle chanta, avec quelle perfection, avec quel incomparable talent, cela ne saurait

ant la longueur des scènes, s'irritant des retards que provoquaient les applaudissements et les rappels. Ah! qu'il lui tardait d'arracher à

jamais la Stilla ne l'interpréta avec des accents plus passionnés. Toute son ame semblait se distiller à travers ses lèvres... E

ux grisonnants, aux yeux de flamme, se montra, sa figure extatique était effrayante de paleur, et

ue de cette enlevante strette du chant final... Elle

, mio cuor

o mor

elle s'

licable la paralyse... Elle porte vivement la main à sa bouc

palpitant, affolé, au

de la loge du b

, il prend la Stilla entre ses bras, il l

... s'écrie-t-

st rompu dans sa poitrine... Son chant

t pour sa raison. Il ne put assister aux funérailles de la Stilla, qui fur

où la cantatrice fut inhumée, on ne

IL

s comme si elles eussent été déjà scellées par la mort, il regarda longtemps la place où la Stilla était ensevelie. Il

Rodolphe

Orfanik, quitta Naples, et, depuis son départ,

e lettre arrivait à l'

nait que ces mots d'u

z tuée!... Malheur à

PHE DE

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