20000 Lieues sous les mers Parts 1&2
ts et surexcitaient l'esprit public à l'intérieur des continents les gens de mer furent particulièrement émus. Les négociants, armateurs, capitaines de navires, skippers et masters de l'Eu
s sur mer avec ? une chose énorme ? un objet long, fusiforme, parfois
uvements, la puissance surprenante de sa locomotion, la vie particulière dont il semblait doué. Si c'était un cétacé, il surpassait en volume tous ceux que la science avait classés jusqu'a
de deux cents pieds et en repoussant les opinions exagérées qui le disaient large d'un mille et long de trois - on pouvait affirmer, cependant
merveilleux la cervelle humaine, on comprendra l'émotion produite dans le monde entier par
, en présence d'un écueil inconnu ; il se disposait même à en déterminer la situation exacte, quand deux colonnes d'eau, projetées par l'inexplicable objet, s'élancèrent en sifflant à cent cinquante pieds dans l'air. Donc, à moins que cet
de plus de sept cents lieues marines. Quinze jours plus tard, à deux mille lieues de là l'Helvetia, de la Compagnie Nationale, et le Shannon, du Royal-Mail, marchant à contrebord dans cette portion de l'Atlantique comprise entre les états-Unis et l'Europe, se signalèrent respectivement le monstre par 42°15' de latitude nord, et 60°35' de longitude à l'ouest du méridien de Greenwich. Dans cette observation simultanée, on crut
al dressé par les officiers de la frégate fran?aise la Normandie, un très sérieux relèvement obtenu par l'état-major du commodore Fitz-James à bord du Lord-Clyde, émurent profondéme
la baleine blanche, le terrible ? Moby Dick ? des régions hyperboréennes, jusqu'au Kraken démesuré, dont les tentacules peuvent enlacer un batiment de cinq cents tonneaux et l'entra?ner dans les ab?mes de l'Océan. On reproduisit même les procès-verbaux des temps anciens les opinions d'Aristote et de Pline, qui admettaient l'existence de ce
enflamma les esprits. Les journalistes, qui font profession de science en lutte avec ceux qui font profession d'esprit, versèrent des flots d'encre pendan
cientifiques des grands journaux de la France et de l'étranger, la petite presse ripostait avec une verve intarissable. Ses spirituels écrivains parodiant un mot de Linné, cité par les adversaires du monstre, soutinrent en effet que ? la nature ne faisait pas de sots ?, et ils adjurèrent leurs contemporains de ne point donner un démenti à la nature, en admettant l'e
furent portés à la connaissance du public. Il ne s'agit plus alors d'un problème scientifique à résoudre, mais bien d'un danger réel sérieu
roc qu'aucune carte ne marquait dans ces parages. Sous l'effort combiné du vent et de ses quatre cents chevaux-vapeur, il marchait à la vitesse de treize n?uds. Nu
ent rien, si ce n'est un fort remous qui brisait à trois encablures, comme si les nappes liquides eussent été violemment battues. Le relèvement du lieu fut exactement pris, et le Moravian continua sa route sans avaries appar
se f?t reproduit dans des conditions identiques. Seulement, grace à la nationalité du navire victime de ce nouvel abor
e la Compagnie s'accroissait de quatre navires de six cent cinquante chevaux et de dix-huit cent vingt tonnes, et, deux ans plus tard, de deux autres batiments supérieurs en puissance et en tonnage. En 1853, la compagnie Cunard, dont le privilège pour le transport des dépêches venait d'être renouvelé, ajo
été couronnée de plus de succès. Depuis vingt-six ans, les navires Cunard ont traversé deux mille fois l'Atlantique, et jamais un voyage n'a été manqué, jamais un retard n'a eu lieu, jamais ni une lettre, ni un homme, ni un batiment n'ont été perdus. Aussi, les passagers choisissent-ils encore, ma
ne vitesse de treize n?uds quarante-trois centièmes sous la poussée de ses mille chevaux-vapeur. Ses roues battaient la mer avec une régularité
unis dans le grand salon, un choc, peu sensible, en somme, se produisit sur
nt ou perforant que contondant. L'abordage avait semblé si léger que personne ne s'en
ons ! nous
de les rassurer. En effet, le danger ne pouvait être imminent. Le Scotia, divisé en
été envahi par la mer, et la rapidité de l'envahissement prouvait que la voie d'eau était considérable. Fort
u large de deux mètres dans la carène du steamer. Une telle voie d'eau ne pouvait être aveuglée, et le Scotia, ses roues à demi noyées, dut continuer ainsi son voya
me de triangle isocèle. La cassure de la t?le était d'une netteté parfaite, et elle n'e?t pas été frappée plus s?rement à l'emporte-pièce. Il fallait donc que l'outil perforant qui l'avait produite f?t d'une tr
is sur le compte du monstre. Ce fantastique animal endossa la responsabilité de tous ces naufrages, dont le nombre est malheureusement considérable ; car sur trois mille navires dont la perte
les communications entre les divers continents devenant de plus en plus dangereuses, le public se déclara