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La fille des indiens rouges

Chapter 2 LES SAUVAGES

Word Count: 3901    |    Released on: 30/11/2017

lus lourdement alors pèsent sur les épaules les afflictions qui suivent, qui assaillent le pauvre mortel dans sa pénible marche à travers la vie! combien plus vivement les p

lantes espérances dans un état voisin de la misère la plus complète, la plus irré

ne montrent à l'oeil qu'un gouffre sans fond, et rugissent, comme des tigresses décha?nées, contre les montagnes d

cation! Ne tremblez-vous pas qu'elle soit, tout à l'heure,

e? Car loin, loin s'en est allé le navire où naguère commandait en souverain ma?tre cette victime des passions humaines. De son canot il ne distingue

tra tout à fait, Guillaume Dubreuil restera seul, seu

commun des hommes. Ainsi que sa charpente physique, son moral est un composé de bro

ment ses provisions, puis il fixa dans la carlingue un petit mat oublié au fond de l'esquif,

grand frais

rés de la c?te du Gro?nland, où les Danois avaient autrefois formé un

, sans boussole, sans instruments propres à déterminer exactement sa position, l'infor

l n'avait pas une goutte d'eau abord. Pour remédier autant que possible à ce mal, il s'était approché d'une banquise, y avait assujetti son canot, et, grimpant sur

quantité d'eau dégagée de sel égalera environ les deux tiers du tout. Or, ceux qui ont eu l'occasion de s'assurer du fait savent qu'indépendamment des parties qui re?oivent les neiges et la pluie du ciel, la substance des icebergs se composa de deux tiers d'eau pure. Cela est si vrai que les baleiniers, destinés à la pêche dans le détroit de

ine quantité de ces gla?ons pour les besoins

à peu supportable. Rappelons-nous, au surplus, qu'on touchait à la fin de juin. Alors, même à une grande élévation dans la mer polaire, l'atm

Parfois, ses yeux avides interrogeaient l'espace, cherchant à discerner un cap, une voile à l'horizon. Et rien! rien que des icebergs ou montagnes de glaces bleuatres, une mer également bleue, un

sa chemise et d'un morceau de fer pour hame?on; sans succès il avait essayé d'attraper un de ces goélands q

ssi, car l'Océan se dégageait, et les collines flottante

t de la nourriture. Sa langue était sèche, ses lèvres eu feu. Pour apaiser la soif ardente dont il était consumé, Dubreuil se mit à l

nsuffisante

t à perte de vue à tribord. On e?t dit la c?te d'une vaste terre. A mesure qu'il en approcha, Guillaume éprouva un

ussi majestueuses que celles de nos basiliques, les unes rondes, d'autres carrées, celles-ci coiffées d'un chapiteau gothique, celles-là munies de créneaux et machicoulis. Ailleurs, on remarquait une vo?te, une arche de pont; ailleurs une ville avec ses remparts, ses églises,

t, comme si la nature e?t voulu la consoler, par des magnificences sans rivales,

enaillaient, Dubreuil contemplait, ébloui, ravi, du fond d

a rive d'une terre, cette barrière de glace devait procurer au capitain

n'avait à sa disposition d'autre outil qu'un croc à lance, trouvé dans le canot

t Guillaume espéra trouver une entrée où son canot serait

n attente ne f

t surplombait à plus de trois cents pieds d'élévation, il découvrit une sorte

c besoin de se servir du croc que pour empêcher le cano

f?t de son croc, descendit sur la plage et se mit à genoux, pour re

s dans les grandes inf

e révéler à elles avec

é, la prière de Guillaume

xprimable que seuls connaissent ceux qui ont souffert les atroces br?lements de la soif, il b

minutes, et en arrivant à la cime de l'iceberg, il aper?ut, dans une crevasse, un nid d'oiseau aquatique, conte

taine examina alors le l

le lointain, avec la dégradation progressive de l'azur céleste. Pourtant, ?a et là, des monticules étincelant au soleil, et, à u

é, se forment fréquemment au-dessus des banquises? Question bien intéressante pour notre marin! Il

oit, à cinquante pas de lui, un monstr

s de son corps, l'animal avait vingt pieds de longueur, autant de grosseur et la figure générale d'un poisson, sauf l

r des yeux rouge-vif, qui lui don

e, morse, walrus ou hip

l savait aussi que, inoffensif si on le laisse en repos, le morse devient terrible lorsqu'il est attaqué, surtout en mer, o

. Plusieurs tribus sauvages en font leurs délices

t encore cela,

leté au niais. Que ne fait-elle-pas pour celui qui possède naturellement ces qualités! Dubreuil les possédait, les deux derniè

e son estomac? devait-il détourner les yeux de cette masse, de graisse luisante; fascinatrice, j'allais dire parfumée, qui l'entretiendrait dans l'abondance durant des mois entiers! car près du p?le les ménagères ont un avantage très-appréciable: les vivres ne craignent guère la corruption

de comestibles sans tenter de s'en emparer. Le moyen? Dubreuil f?t sonner sur la gla

trop s'émouvoir, il paraiss

l l'éleva à la hauteur de sa tête et la darda de toute sa force contre l'énorme amphibie. Il s'imaginait que le

sur la queue, il s'élance, fond contre l'ennemi avec un effroyable fracas. Guillaume a prévu ce mouvement; il est sur ses gardes. Comme le

ment où le morse tournait la tête pour se rejeter sur son agresseur, en conséquence la peau, tendue comme celle d'un tambour, est facile à

fait sonner comme le marteau sur une enclume. Bient?t, néanmoins, par un brusque soubresaut, il s'est d

sur-son visage, et ses tranchantes canines lui labourer la cuisse. La mort est là, livide, décharnée, affreuse. Elle réclame une victime. Quelques secondes encore, et c'

ubreuil n'a perdu ni son sang-f

urise, pour ainsi dire, dans son oeil et son bras droit, tout ce qui lui reste de vital

essure. Le mammifère recule, par bonds et par sauts, en battant, co

eur, fou de rage, il cherche son a

essaie de le soulever pour en broyer le corps de l'animal, qui, d

er qu'il a couru. Ses mains tremblantes se refusent à le servir, et tout péril n

étaient des singes ou des êtres humains. Ils n'étaient que poil des talons à la tête, et, de leur visage, on distinguai

créatures criaient et

uand l'un de ces individus banda tout à coup un arc qu'il tenait à la m

elle expira pres

lée par un redoub

l'homme blanc, et ils s'étaient arrêtés, n

ration fu

suffisant pour avoir peu du ch

se, fit quatre ou cinq pas vers Dubreuil,

iter. Le capitaine se

ins grands, un peu plus trapus et couverts, de peaux de bête. Ils portaient des arcs, des flèch

ent,-avait, derrière le cou, un capuchon d

ent fréquem

mé! U

ne douceur particuliè

dirent promptement et se mirent à palper le capitaine, comme s'il e?t été un objet curieux dont ils

admiration, Guillaume arracha six de ces boutons et les distribua à la bande,

tour du marin, qui, s'il ne comprenait pas la signification de ce terme, devinait néa

Portant les doigts à sa bouche, il leur fit entendre qu'il avait faim. Tout

e de l'animal fut solennellement offerte au capitaine. Comme

nt volontiers, ils s'accroupirent devant les débris de la vache marine et commencèrent à les dévorer, tout pant

pesant cinq ou six livres, ils le portaient à leur bouche et semblaient l'avaler par aspiration. L'opération ne le

gner à manger la langue qu'on lui avait donnée. Son c

nt d'une main un cuissot auquel elle était énergiquement attelée, mais le retenant avec l

plus rago?tant que la lan

gts de la charitable dame avaient marqué le cadeau, et il accorda enfin sat

ortion qui lui revenait et ils engagèrent le capitaine à les suivre. Guillaume y consentit volonti

rejoindre, il se prit à descendre rapidement

a dans l'embarcation pour fer

ndes. De toutes parts des échos répercutent longuement ce son formidable, et l'un des promontoires de glace qui dominaient l

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