La fille des indiens rouges
l'Esquimau n'avait
mit sur son séant, il regarda autour de lui. Il était seul. Le Gro?nlandais porta les yeux sur ses bottes; un sourire de s
ment les légères cordes qui lui attachent les pieds. Restaient les mains
x, il peut se soutenir, se tra?ner: une poignée de neige rafra?chit sa bouche br?lante. Il s'éloigne tout à fait du lieu
ements. Une troupe d'hommes, de femmes et d'enfants ne tarda pas à se former autour de lui. Tous étaient extraord
ns faire autre chose que de jeter, à des intervalles réguliers, un cr
les dépouilles de deux ours blancs. C'étaient les chasseurs que nos aventuriers avaient aper?us le m
ur éclater, car il se releva lentement, se tourn
eurs forêts et de leurs rivières? Ne se souviennent-ils donc plus des paroles de Kougib, quand le puissant Torngarsuk leur a accordé la faveur de le transporter du ciel sur cette c?te! Faut-il les leur rappeler ces paroles? Quoi! ils me verront lié, et ils ne briseront pas mes liens! Quoi! je suis blessé, et ils ne panseront pas mes blessures! Quoi! je souffre pour eux, et ils ne me demandent pas d'où vient ma souffrance! Quoi! c'est un sorcier blanc qui voulait les accabler de ses maléfices, et ils sont là, muets, inertes, ils ne songent pas à me venger, moi leur angekkok-poglit, le pontife de Torngarsuk! Ne suis-je pas venu chez eux pour les sauver de la famine, po
x du nord-est sont ain
oir, fit sauter la corde qui lui serrait les poignets opé
valent à ?miracle! miracle!? La foi au surnaturel existe, chaud
l ne s'agissait plus que de diriger
n s?r Kougib, disait-on de toutes parts. Oui, nou
il se retira dans une cabane, qu'il occupait à l'autre extrémité du village. Mais les
ine d'hommes furieux partirent pour
e de Kougib. Mais Triuniak, plus circonspect, pensait qu'il fallait attendre le retour des chasseurs. D'après son opinion, ils ne manqueraient pas de ven
la pauvre Toutou-Mak ou de la faire dispara?tre encore une fois; tandis que, ne nous apercevant plus, sa méfia
r. Dubreuil s'y rendit, malgré
a de nouveau la cargaison de le
ion, se promenait fiévreusement dans son navire, et Triuniak, accroupi sur le pont, contemplait le déclin de l'astre du jo
ier se dressa à demi
mon père? de
co
dement des flots, qui se
d'hommes, dit le Gro?nlanda
e enfin les
us chasseurs. Les voix que j'
e per?ois rien que l
tenant au som
a?te de la falaise qui bordait la baie, et i
hostiles. Nous serions perdus, car les glaces se sont accumulé
d'un ton grave, il faut ap
eil? As-tu quelqu
ils brandissent leurs lances, comme ils agitent ces larges boucliers qu'ils ont inventés pour s'abriter contre les
ieds, leur langue n'a point de terme pour exprimer les nombres au-delà de cinq. Quand donc ils veulent calculer jusqu'à vingt, ils répètent quatre fois cette nomen
ine environ, fit Du
i de guerre, emprunté aux Indi
r, et l'écho des glaciers les répercuta
maux, de toute la force de leurs poumons
s les séparait du navire. Ils tinrent conseil. Pendant la consultation, Dubreuil et Triuniak apportèrent
, le dessein de se rendre sans coup
nt par Kougib, qui les aura ameutés contre nous. Ah! j'ai été un sot de ne pas l'achever, quand je le tenais entre mes
tu que j'abandonnerai jamais un ami dans le danger? Mais
leur! répondit le capitaine d'un ton fier. Ah! ajouta-t-il à mi-voix, si j'av
ns des signes de pai
nlan
vie? Tiens, ils se sont jetés à l'eau et nagent vers nous. Tout à l'heure, ils se hi
re fait, mon fils!
t s'y o
mon ex
ur le gla?on, et, pressant sur l'autre extrémité, parvint à
ée d'une sorte de fossé naturel qui au
enter contre ces gens, avant d'être
haussa le
ance, le Gro?nlandais l'éleva devant les Esquimaux, qu
sition de faire chaudière, c'est-à-dire de venir banqueter
mbat. Tour à tour les Esquimaux abordèrent le gla?on, en lachant d
cer. Tuons! tuons! car, quand nous serons pris, il n'y aura pas de p
n fer
avec orgueil; je connais les ruses du métier. Un couteau trouve toujours son emploi. Si
en souriant, et il jeta dans le capuce de sa casaq
chien! cri
n arc, coucha sur la glace l'E
re. Par bonheur, aucun n'atteignit les aventuriers. Ils
n repoussant vivement Dubreuil, menacé
ient les sauvages, dont les coups semblaie
es bravait sans sourciller, et chacune de se
iuniak; tu offres trop de visée à ces lo
. Mais attention, père! en
tranquille, répond
lex, et trancha en deux la main d'un Esquim
sur le gla?on. Mais, personne ne lui venant en aide, chacu
arnement, au milieu des cris
dits, disait le capitaine, en per?ant de sa lance l
ur fait peur. Ils ne combattent jamais dans les ténèbres. Que
douloureusement Dubreuil, en roula
ui avait réussi à nager inaper?u jusque sous l'éperon du
gerai! proféra Triuniak
sseur, et lui fendit le cr
nt les Esquimaux, se press
nlandais, en sautant dans la mer où il disparut, sans que les efforts que
ner. Ensuite, les uns se répandirent sur le vaisseau pour le piller, d'autres entourèren
. Ils se réjouirent grandement de sa résurrection, que quelques-uns attribuèrent à un miracle. Pour qu'il ne leur échappat point
aisseau, auquel ils mirent le feu, qua
essus de la c?te, lorsque l'incendie éclata, embrasant de lueurs rouges
travaillé avec tant d'ardeur, et auquel il avait confié ses plus vives, ses dernières espérances. Il lui sembla que c'était une partie de lui-même, un ami qu'on lui enlevait, qu'on
de ses conducteurs le fo
u aimes le feu, fils de Hafgufé[
e démon très-redo
rand magicien, appuyèrent les autres, e
ontre l'autre, mais à ses pieds pas d'entraves. La nuit tombait. On approchait d'un bois de pins paraissant assez
quimaux allaient devant lui, les deux autres derrière. En entrant d
ens. Peu à peu, les premiers prirent quelque avance, pendant que les derniers ralentissaient aussi leur allure, tout en excitant, par des invec
la forêt. Il ne sait où il va, mais il fuit, il vole avec toute la rapidité possible, sans se préoccuper des branchages qui labourent son front, des épines qui déchirent son corps. Ah! qu'il se sent de vigueur eu ce moment! Qu'il déjouerait aisément tous les efforts de ses e
s imprécations, on le presse comme une bête fauve. Le bois retentit, de sons humains
une direction nouvelle, il descend un vallon, franchit une colline, contourne une éclaircie, escalade une point
r, son oeil sonde les ténèbres. Il cherche un endroit convenable et dérobé pour s'asseoir, lorsque les feuilles sèches crient sous un pied léger, mais rapide. Le capitaine veut partir, r
ils? demande bas u
le jeune homme surpr
parle pa
es-tu v
plus tard. A présent, il
en ai plus
ce, je te porterai. Mais n
al
ées, mon fils. Attends
lanières de peau de ph
aient garrot
fit ce
appuie-toi sur moi; et, s'il e
s. Pars, Triuniak, laisse-moi! Si ma destinée est de mourir, je mourrai. Mais
e je ne te déla
rapprochent. Sauve-toi, m
o?nlandais, en chargeant