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Le pilote du Danube

Le pilote du Danube

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Chapter 1 AU CONCOURS DE SIGMARINGEN.

Word Count: 3580    |    Released on: 30/11/2017

êcheurs. Chansons, cris, chocs des verres, applaudissements, exclamations se fondaient en un terrible vacarme que domina

la charmante petite ville de Sigmaringen, capitale de l'enclave prussienne de H

nt aux diverses nationalités riveraines. Il n'est pas de joyeuse réunion sans notable beuverie. Aussi buvait-on de bonne bière de Munich et de bon vin de Hongrie à pleines chopes et à pleins verres. On fumait aussi,

, en effet, les gens les plus bruyants du monde dès qu'ils ont remisé leurs attributs

le, enragés de la flotte, fanatiques de l'hame?on. Les exercices de la matinée avaient sans doute singulièrement altéré leurs gosiers, à en juger par le no

aient et n'auraient pu se passer complètement du secours de leurs voisins. Mais le plus grand nombre se tenaient fermes sur leurs jambes, en braves

bleu comme le chante la fameuse valse de Strauss. Du duché de Bade, du Wurtemberg, de la Bavière, de l'Autriche, de la Hon

étincelait des glorieuses médailles conquises de haute lutte sur des associations rivales. Très au courant de la législation relative à la pêche fluviale, son Comité directeur soutenait ses adhérents, tant contre l'état que contre les particuli

leur liberté, pantalon engagé dans des bottes à forte semelle, casquette blanche à large visière. Bien entendu, ils possédaient la collection complète des divers engins énumérés au Manuel du Pêcheur: cannes, gaules, épuisettes, lignes empaquetées dans leur enveloppe de peau de daim, flotteur

la ligne flottante en main, prêts à lancer l'hame?on. Un coup de clairon donna le signal,

eur de cent florins chacun, seraient attribués au pêcheur qui aurait le plu

nt leur décision en toute impartialité et de telle sorte qu'aucune réclamation ne fut possible, bien qu'on ait la tête chaude dans le monde particulier des pêcheurs à la ligne, nul ne le mit en doute un seul instant. Toutefois, il fallut s'armer de patience pour conn

s de Sigmaringen, attendaient, confortablement assis, devant l'estrad

, les tables ne manquaient pas non plus, ni, sur les tables, les moss de bi

pipes continuant à fumer de pl

tez!..? cria-t-o

bock écumeux dont la mousse perla

à un discours classiquement ordonné, avec préambule, développement et conclusion. Non, nous ne sommes pas ici pour nous griser de harangues officielles, et je viens

orateur se défend de discourir, furent accueillies par d'unanimes applaudissements, auxquels se joignirent de nombreux très bi

tus dont l'a pourvu la généreuse nature. Il dit ce qu'il lui faut de patience, d'ingéniosité, de sang-froid, d'intelligence supérieure, pour réussi

er, s'écria-t-il, l

fut-il répondu par

accablez d'innombrables grains de plomb, dont la plupart sont tirés en pure perte!... Le poisson, au contraire, vous ne pouvez le suivre du regard.... Il est caché sous les eaux.... Ce qu'il faut de manoeuvres adroites, de délicates invites, de

s l'éloge de ses confrères, il n'hésita pas, sans craindre d'être taxé d'exagération, à placer leur noble exercice au-dessus de tous les autres, à élever jusqu'aux nues les fervent

ement, puisqu'ils provoquèrent de vé

s haleine en vidant une

e. Ses succès, je ne vous en parlerai pas. Vous les connaissez, vous en avez votre part, et c'est un grand honneur que de figurer dans ses concours! La presse allemande, la presse tchèque, la presse roumaine ne

les verres, et les verres se vidèrent dans les gosiers, avec autant de f

?t pris fin sur ce dernier toast. Mais d'autres toa

secrétaire et le trésorier également debout. De la main droite, chacun

nne, dit M. Miclesco en cou

montés sur les bancs, quelques autres sur les tables, on rép

belle, après avoir puisé aux intarissables

aux Autrichiens, aux Hongrois, aux Serbes, aux Valaques, aux Moldaves, aux

s, Autrichiens, Bavarois, Wurtembergeois, Badois lui répondire

e chacun des membres de la Société. Mais, leur nombre atteignant quatre cent s

t mille hoch! qui se prolongèrent ju

mier avait pris fin avec les exercices épulatoires. Le tr

ainsi qu'il a été dit, le secret du Jury avait été gard

ir de lire la liste officielle des r

valeur seraient proclamés les premiers, ce qui donnerait à l

mbre se présentèrent devant l'estrade. Le Président leur donna l'accolade, en l

x du Danube: épinoches, gardons, goujons, plies, perches, tanches, brochets, chevesnes et autres.

aleureux applaudissements. Ledit Weber était, en effet, fort connu de ses confrères. Maintes et maintes fois déjà, il avait été classé dans l

-dix-sept bien comptés et recomptés, alors qu'un concurrent, sinon plus habil

r fut alors proclamé. C'ét

e nom de ce Hongrois inconnu des membres de la Ligue Danu

nom auquel était attribué le second prix fut prononcé, ce nom fut applaudi comme l'avait été celui de l'Allemand Weber. M. Ivetozar, l'un des assesseurs, triomphait avec un chevesne de trois livres et demie, qui e?t assurément échappé à un pêcheur possédant m

r prix de cette catégorie, et les coeurs p

as la stupéfaction générale, lorsque le Président Miclesco, d'une vo

brochet de dix-sept livres,

e demeurèrent immobiles, les bouches prêtes à acclamer le vainqueur

recevoir du Président Miclesco les dipl?mes d'honne

re courut à trav

là, s'était tenu un peu à l'éca

Hongrois

la moyenne, large d'épaules, bien planté sur ses jambes, il devait être d'une force peu commune. On pouvait être surpris, en vérité, qu'un gaillard de cette trempe se comp

s noires cachaient, en effet, ses yeux, dont il e?t été impossible de reconna?tre la couleur. Or, la vue est le plus précieux des sens pour qu

e vainqueur du concours, et cela dans des conditions que personne, de mémoire de ligueur, n'avait jamais réunies. L'assemblée se dégela donc, et des

colloque avec le Président, puis se retourna vers l'assemblée intrigué

us demanderai la permission de vous adresser quelques

alle tout à l'heure si bruyante. A quoi tend

illis pas plus qu'il ne convient du double succès que je viens d'obtenir. Je n'ignore pas que ce succès, s'il e?t appartenu au plus digne, e?t été rempor

ppréciée de l'assistance, d'où plusieu

j'ai con?u dans ce but un projet que je crois de na

rquoi n'imiterions-nous pas les champions d'autres sports, inférieurs au n

t des ah! ah!, des tiens! tiens!, des pourquoi pas?, chaque socié

être réalisée. Mon titre d'associé de la Ligue Danubienne limitait, d'ailleurs, le problème. Ligueur du Danube, c'est au Danube seul qu'il me fallait demander l'heureuse issue de mon entreprise

, j'en suis certain, vous apprécierez l'intérêt, et c'est pourquoi, dès à présent, je vous annonce mon départ, fixé au

provoqua cette communication inattendue. Pendant cinq minutes,

rit, et, comme toujours, il agit en véritable président. Un peu lourde

dit-il d'une voix émue, en bran

uel succéda immédiatement un profond silence, les humains n'étant pas conformés, pa

leur permit de porter encore d'innombrables santés, jusqu'au moment où fut cl?turé, au milieu de l'allégresse générale, le fameu

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