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Simon

Chapter 7 No.7

Word Count: 3557    |    Released on: 30/11/2017

ortes sont les plus spontanément vaincues et les plus complètement envahies par une passion digne d'elles. En elles, rien ne résiste, rien ne se défend de l'enthousiasme, parc

i n'était pas elle n'existait plus. La tendresse que sa mère lui avait uniquement et exclusivement inspirée jusque-là s'affaiblissait elle-même sous les tressaillements convulsifs de son c?ur impatient. Il s'effraya

our l'emportaient sur les joies. Cet instant venu, il appela la réflexion à son secours. Il se demanda sur quelle certitude était fondée cette admiration extatique qui absorbait toutes ses pensées, quel lien durable quelques paroles échangées avec cette jeune fille pouvaient avoir

tère de sa vie; et elle ne lui avait pas seulement recommandé le silence, tant elle semblait s?re de sa discrétion. Il y avait en elle quelque chose de viril qui semblait fait pour ressentir l'amitié sérieuse et l'estime tranquille. Avec quel dévouement une telle créature n'était-elle pas capable de braver la mort pour une noble cause, elle qui pour un jouet d'enfant se laissait déchirer du bec de l'aigle comme une jeune Spartiate! Enfin, les séductions d'aucune vanité n'étaient capables de l'entra?ner, puisqu'elle s'était fait un genre de vie entièrement en dehors de celui que la fortune de son père semblait lui tracer, puisqu'elle fuyait les salons pour

issé de quoi vivre. Mais Simon e?t rougi de rechercher la main d'une riche héritière. Il se disait qu'au premier mot d'amour d'un jeune bachelier, elle devait s'imaginer nécessairement qu'il avait des vues de séduction méprisables. L'idée seule que l'opinion publique e?t pu lui attribuer ces sentiments le faisait frémir de colère et de honte. Il prit donc la ferme résolution, au cas même où mademoiselle de Fougères accorderait plus d'attention à son dévouement qu'il n'était raisonn

Ce n'était pas là le moyen. Il fut fêté, chanté, complimenté, aubadé encore une fois de cornemuse, bombardé encore une fois de pétards. Il se comporta en bon prince, donna une quantité exorbitante de poignées de main, leva son chapeau jusque devant les chiens du village, varia à l'infini l'arrangement des mots invariables de ses gracieuses réponses, subit les plus interminables et les plus fatigantes conversations avec une p

cette franchise sauvage devant les considérations politiques de sa situation; elle avait une manière muette et respectueuse de lui résister qui le brisait comme une paille, lui, mesquin d'idées, de sentiments et de langage. Il sen

ère à la première occasion. Le jour de la fête patronale, le sacristain fut dépêché auprès de mademoiselle de Fougères pour la prier de ne pas manquer d'assister à la bénédiction du saint sacrement. Ce message étonna beaucoup la jeune Italienne. Elle trouva étrange qu'un prêtre s'arrogeat le droit de lui tracer son devoir de cette manière. Néanmoins elle ne crut pas pouvoir se dispenser d'accomplir ce devoir, que son éducation lui rendait sacré. Mais, redoutant quelque emb?che dans le genre de celles qu'elle avait su éviter jusque-là, elle ne monta

e Pange lingua, dans l'intervalle réservé à l'officiant pour revêtir ses ornements pontificaux, le sacristain traversa la foule féminine et vint supplier mademoiselle de Fougères, de la part du curé, de prendre une place plus convenable à son rang. Sur son refus de monter à la tribune, l'o

s droit et incorruptible de ce qui se passait, abaissa son livre, releva son capulet, et fixa sur mademoiselle de Fougères ce regard où l'orgueil de la vertu et le feu de la jeunesse brillaient au milieu des ravages de l'age et de la douleur. Fiamma la vit et reconnut la mère de Simon, à une lointaine

aussit?t la parole pour lui dire à demi-voix: ?Eh bien! made

rdonne de rester ici, et de vous offrir ce fauteu

t si peu à cette réponse

reprochait le défaut contraire, et Jeanne n'avait pas compris pourquoi elle était restée mêlée à la foule depuis le commenc

du c?ur et ses misères. Mais voyez! la doyenne du village, celle qui a vu quatre générations, e

me Féline, elle l'aida à se relever et à s'installer sur le fauteuil. La doyenne se laissa faire, ne comprenant rien à ce qui se passait, et remerciant d'un signe de sa tête tremblante. Mademoiselle de Fougères se mit à genoux sur

lorsqu'au moment réservé à l'explosion de son vaste projet, après avoir descendu les trois marches de l'autel et s'être mis à genoux pour encenser le saint sacrement, il se releva, traversa le ch?ur et s'avan?a vers le fauteuil pour rendre le même honneur à mademoiselle de Fougères

qu'à la personne. Tout le village resta ébahi, et il fallut plus de six mois pour faire adopter la véritable version de cet événement aux commentateurs exténués de recherches et de discussions. Les parents de la mère doyenne ne manquèrent pas de dire qu'elle avait été bénie en vertu d'un ancien usage qui décernait cette préférence aux centenaires, e

imposé. Elle lui confia les sentiments généreux et les vertus vraiment libérales de cette jeune fille, et lui dit le désir qu'elle avait témoigné de la conna?tre. Malgré le plaisir que la bonne Féline ressentit de ces réponses, elle se défendit de faire connaissance avec la chatelaine. ?Comment voulez-vous que cela se fasse? répondit-elle. Son père trouverait mauvais sans doute au fond

passait devant sa cabane pour aller voir mademoiselle Parquet, elle vit Jeanne penchée sur sa petite fenêtre à haute

lia!? dit Fia

eune fille, elle lia conversation avec elle. L'éducati

e, car je ne pouvais pas m'en souvenir; mais quand vous l'avez prononcé, j'ai bien rec

s la gorge aux Héris

'écria Jeanne. Vous l'avez

core sur les mains les marques de courage de monsieur, ajouta-t-elle en donnant une

qu'il portait à ce gourmand, et pourquoi il m'a tant recommandé en partant d'en avoir soin. Allons! maint

autant Fiamma était indomptable dans ses antipathies, autant elle était passionnée dans ses amitiés. C'est en effet un magnifique spectacle pour une ame tourmentée de l'amour du beau et contristée par la vue du laid, que celui d'une organisation assez riche pour se passer d'embellissement factice et pour recevoir tout de Dieu et d'elle-même. En peu de jours une affection profonde, une sympathie complète s'établit entre Jeanne et Fiamma. Mettant de c?té l'une et l'autre les entraves de ces considérations sociales faites pour le vulgaire, elles se lièrent étroitement, et Jeanne passa autant d'heures dans la chambre et dans l'oratoire de Fiamma que celle-ci en passa dans la cabane et dans le potager rustique de Jeanne. Mademoiselle Parquet se joignit souvent à leurs entretiens, et sa je

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