Les Femmes de proie. Mademoiselle Cachemire
rdes. Parfois une sanglante écume venait à ses lèvres, et le médecin ou Fargeau l'es
portière, et les minutes sont des siècles. Un tour de roue peut être morte
n h?tel
l'h?tel de
geau courut à la grille, s
appelez les gens.
nsi
évanoui. La foule s'assemblait. Le petit h?tel s'emplissait de cris. Madame Labarbade, dans la cour, agitait son mouch
li teint pour a
puis le matin, elle attendai
ans le lit de Cachemire. Sa tête penchée sur l'oreiller, ses yeux clos, sa bouche ouverte lui donnaient l'air d'un cadavre. Fargeau se cognait le front, jurait
mier. Il le remercia, lui tendant la main, et il alla
ez pas la bou
du malade. Mais Cachemire ne paraissait point. Elle avait pass
ci? Bien certainement je ne mettr
pour
ux pas le
as t
t pos
ame Labarbade, tu sa
. Il connaissait assez d'anatomie pour savoir quels dangers il courait. Il fit son testament. Toute sa fortune revenait à des parents éloignés qu'il ne connaissait même pas. Madame Labarbade avait appris que le blessé, demandant du papier et de l'encre, était resté durant quelque te
Elle e?t donné un mois de sa vie pour pénétrer dans cette chambre; elle avait déjà la mai
t Cach
? fit Suzanne. Qu
it maman Ana?s, il
Br
sort qui se
a ses raisons. Fernand l'a joliment arrangé. Voilà ce que c'est! Et puis je
c Te
le regard de sa belle-mère. Tout ce que vous direz
n lui passe des dragées. Seulement, si tu étais adroite, au lieu de prendre la poudre d'escampette et toujours, et toujours, sans décesser comme tu le f
l'hé
puis, tu sais, si ?a t'ennuyait trop, tu pourrais pati
bon Dieu a été juste, heureusement... D'ailleurs les cartes, toutes les réussites, étaient pour nous, tu sais! Je sors, moi... Garde-le, ton M. de Bruand, si
lons et dit: ?Adie
lants de sa robe crier joyeuseme
u! Mais tu ne le seras pas toujours. Si tu crois que la jeunesse a été inven
l y avait sur le secrétaire plusieurs plis cachetés d'un large placard rouge. Le testament était-là! Cette fois, madame Labarbade n'y tint plus. Elle vou
? dit-elle, lorsqu'e
M
. Vous n'avez
N
dernier pli, jeté-là au hasard, couvrait tous les autres et il était tou
êtes pas
, dit Léon, j
arbleu, je savais bien.
di
plut?t les soins... les soins intelligents... Où est la teinture d'arnica? Là! Il faut la secouer de temps en temps.
dit M. de Bruand
harité!... Cachemire n'est pas venue ce matin?... Ni hier, je parie?
uoi? f
rce qu'elle
e me do
lieuse... Ah! si l'on m'avait
ais pas, dit
A
e souriait, regardait Léon, regardait les lettres, et
e, votre vraie garde
on. Vous ne m'avez
aissa pas deviner qu'elle pouvait comprendre,
eil n'est po
st pour le m
lle en dérangeant brusquement les le
e redressa en s'aidant de se
ssez
nde pardon...
une lettre. A Monsieur Paul Barré, officie
livre? dit-elle en fais
répond
hose, je ne quitte pas la maison,
it M. de
te avec précaution. Elle s'éloignait lorsqu'elle aper?ut Célestin F
mme l'ambre avec ses airs de Job et de pané. Je suis s?re qu'il aura le g
du club, M. Handa-Machado et les autres, ressemblaient vaguement à des importuns. Maintenant que leur compagnon de plaisir se trouvait cloué dans ce lit, il n'y avait plus grand'chose de commun entre eux et lui. La vie folle, la
euret d'un aventurier, de raler dans une chambre où peut-être elle a re?u cet homme,-et de mourir, en un mot, ?en la plume comme canards.? C'est une expression de Brant?me qui
renait
e et pur! Une femme! Ma femme!... Et les lendemains! Les journées folles, les courses, les soupers, l'air asphyx
llait, c'était un coin où rêver, un bon livre, un ami, vous et elle (il songeait à celle qui n'était plus.) Mais je n'ai pas eu la
espéré, je me suis lassé trop t?t, j'ai jeté le manche et la cognée, me contentant de regarder, en spectateur, tous ces b?cherons humains acharnés après les obstacles. La fatigue m'a pris. J'avais bien le droit d'être las, mai
e. Ah! si le sort, pour être équitable, tenait tellement à vous porter quelque coup,
esseraient entre leurs bras une statue de platre. Ils veulent la fortune et l'amour; c'est-je le gagerais-la misère et le dégo?t qu'ils trouveront... s'ils ont la patience d'attendre et de chercher ensembl
le, dit
t. Par caprice, par go?t, par amour de l'antithèse. Elle a, comme toutes les autres, la nostalgie du passé, du vin bleu, des bottines trouées et du haillon. Elle m'aurait aimé, qui sait?
ra la vie; nous, nous espérons en ce qu'elle nous promet. Ils ont des lois, ils ont des dogmes. Dogmes et lois, nous avons tout analysé, discuté, détruit. Nous cherchons. De là cette démarche hésitante. De là leurs pas fermes et certains. Puis ici les têtes entra?nent le corps. La bo?te cranienne est trop lourde. L'équilibre est rompu et l'individu titube. Nous n'avons plus assez de muscles, tout le mal est là! Le sang dispara?t, les nerfs arrivent. Ce monde est anémique. Nous faisons réellement trop bon marché de la matière. En développant notre cerveau outre mesure, nous réduisons à rien la machine humaine qui est construite pour l'équilibre, non pour l'instabilité. Un homme n'est complet que lorsque son intelligence et ses instincts sont d'accord, lorsque tout en lui se pondère. Mais qui fait la part des instincts aujourd'hui? La foule! Quant à l'élite, elle n'a ni sang ni muscles, et comme elle refuse ses droits à la bête, c'est par la bête qu'elle est domptée. La bête, lisez
sienne, un de ces journalistes in partibus qui tiennent bureau de nouvelles, les transmettent aux journaux des départements et de l'étranger, chroniqueurs assermentés de tous les accidents et de tous les scandales; qui sont au littérateur véritable, ce que le courtier marron est au négociant. Au courant de tout, sachant tout, prévoyant tout, Matouchard était, en son genre, une puissance. Il disposait de onze journaux de province, sans compter les feuilles belges, allemandes
ux à l'un des textes. Si la correspondance était destinée à un journal démocratique, Matouchard, assaisonnait ainsi la nouvelle du jour. ?Enfin, il est presque certain que les troupes fran?aises vont évacuer Rome. La Convention du 24 novembre...?-Mais si la correspondance devait être imprimée dans un journal re
ient du nouveau et ceux qui en apportaient, une halle aux cancans politiques et littéraires. Parfois, les nouvelles expédiées de Paris par la maison Matouchard et Compagnie, revenaient à Paris sur les ailes du Moniteur de la C?te-d'Or ou du Courrier du Centre, c
et qui se font lire,-se félicitait que le hasard l'e?t mis en relation avec
ur, creuset de la pensée où les cerveaux bouillonnent, où la vapeur siffle, où la machine halète, où, de la rue du Croissant à la rue Grange-Batelière,
n vint ouvrir, et Terral entra dans une antichambre encombrée de papiers, de vieux journaux,
e lui, la main ouverte, sour
merveille. On parlait de vous. Entrez donc! M
contraire e?t été étonnant). A peine, aux murailles, quelques charges du Gaulois ou du Diogène, Alphonse Karr déguisé en guêpe, par Hadol; Paulin Ménier, dans le Courrier de Lyon, par Durandeau, des lithographies de Carjat, des dessins, tout ce qui survit de ces pauvres diables de petits journaux fulminants au début, puis éteints tout à coup comme des feux d'artifice qui ne
c, monsieur Terra
d, qui soutint le feu, s'assit élégamment et alluma
lles de M. de Bruand
Il va
autres, écoutez. Il ne faut pas rater ?a. C'est tout ce qu'il y a aujourd'hui. C'est vrai,
lles! dit un des p
eille. Il se tailla un r?le à la fois romanesque et d
vo! disait
a sa m
is heures, vous pouvez bien brosser la chose, Landr
servateur
nous l'enverr
y, dit L
atouchard en tapant sur l'épaule de Terral... Br
quittant sa plume. Un duelliste acharné,-il avait tué dix-sept personnes,-un
t Matouchard d'u
ons à présent. Tiens, à propos... J'ai o
autre. Vous savez que Riovel a été
ore. Ses anciennes opinions sont
, dites donc, Matouchard?
pas dans sa correspondance
Courrier de Paris, les Quimper-Corentinois, qui croient que je me
, et allez-y de la fin. Après ?a-vo
llac, moi j'ai
isait le courrier de Véril
livier Renaud? demandait Vérillac. Il au
le conn
Est-ce que vous croyez qu'il a tous les jours
autre, que ses articl
s la mêm
e vous dis q
t fallu d'abord qu'il e?t quelque ch
rand'c
ie
ul Duc
ux. Mais c'e
e de la Chau
taur
nac
mauvais, pourtant... Arn
aru che
ez
as
. Du paysage... Mai
me. Il devrai
autrin, oui, le Balzac de la
là est stupide. La Recherche
uvre embêtan
t
oigne. C'est le bonhomme du temps.
Mu
z disséquer les gloires, allez dehors. Musset? Est-ce que c'est une actualité, Musset? Si vous savez le refrain de la nouvelle
e à une en tournoyant et le soleil égayait les tons assombris déjà des horizons. Mais que regardait Terral, c'était la mêlée des équipages, la foule des cavaliers et des piétons élégants qui se croisaient à deux pas de lui. Le quai d'Orsay conduit à la fois aux Champs-élysées, au bois de Boulogne et au Corps-Législatif. A quelques minutes du faubourg Saint-Germain, faisant face au jardin des Tuileries, près des casernes de cavalerie, c'est un quai élégant, un peu grave, où les voitures blasonnées, les officiers à cheval, les
ngeait-il, lorsque les jou
umant son cigare en rêvant. Un vent frais lui caressait doucement les cheveux; il se sentait
ait de son c?té, la tête baissée. Fargeau regardait le pavé et n'aurait certes par ape
M. de Brua
ant. Mes compliments, ajouta-t-il avec un sour
rtie? dema
geau brusquement. Vous êtes dévoré d'ambition
comprends
-ce pas, et M. de Bruand vous a servi de cible, pour montrer votre adresse aux badauds? C'est bi
ton qui ajoutait à leur valeur. Terral, un peu pale
dit-il, rencontre
h! Et p
omprenez,
us reverrons jamais. Quand je vous retrouverai sur le trottoir de droite, je prendrai soin d'ailleurs de passer sur le trottoir de gauche. Mais je vous le dis une bonne fois, je
eu! s'écri
a d'un air dur en caressant sa longue barbe. Mais il se con
une froideur que démentait le tremblement de sa voi
est mort, ré
issa échapper sourdement un ah! et recula d'un
il courut après
it Fargeau,
i tendait
indifférent et reportait ses yeux sur
dit Terra
ête avec une expressi
t Terral en
aussa les
, dit
main, e
présent bien des flatteurs et des courtisans;-parbleu! les sourires des thuriféraires, les compliments des envieux et l'admiration des niais, cela
core; il se sentait pris de rage. Mais, en réfléchissant, que lui importait,-se dit-il,-le suffrage de ce Diogène du Café Athalie? Le reverrait-il jamais à présent? M
song
anc jeu ma vie contre la sienne? C'était affaire au
er par la cour d'assises avant d'entrer front levé dans le monde parisien. Assurément il serai
partirai pour Bruxelles et j'y
on emprunte. Mais comment vivre là-bas? Il rentra chez lui, tourmenté. Dans sa chambre, c
pas? comme
. M. de Brua
te l'
rge
'il est mort, est-ce qu'on ne peut rien te faire à toi
ugera, f
eu!... Et s'ils allaient
e condamn
bien besoin de mourir, dit-elle e
e? demanda-t-elle a
Terral comme à lui-même en frap
our te sauver, n'est-ce pas? C'est pour
O
en a
qui me l'apporteras, n'e
ire étonnée... Je veux te sauver
ie
en as-
de sa poche, en visita le contenu,
avec cela?
e pars
à-bas. Voyons, Fernand, dis
nt touché ou flatté par le sour
lement, et elle,
us sépare à présent? Personne. Et puis, tu ne resteras pas longtemps à Bruxelles... Tu reviendras... Si tu ne reviens pas, j'irai, moi, j'irai.
ant un mois le procès aura lieu. Je reviendrai, je te reviendrai tout
e qui protégeait! Sans elle, il se voyait traqué, perdu peut-être: elle le sauvait. La fille d'ève triomphait en appesantissant sa petite main sur ce front orgueilleux. Maintenant Terral-elle le répétait enivrée,-était b
ais n'osant prendre sur eux de s'opposer à cet envahissement. Madame Labarbade ne pouvait-elle point avoir le droit de l'accomplir, M. de Bruand n'avait-il pas laissé un testament? Ne devait-elle pas espérer d'y figurer en bon lieu? Et non-seulement elle l'espérait, mais elle en é
testament, dit Cachemire
ais elle avait des diamants.
êta; elle songea tout à coup (elle l'avait oub
se heurter au cadavre
le était pale. Mais brusquement elle poussa la porte e
, le mort, M. de Bruand, maigre sous les draps aux lignes marmoréennes. Elle n'osa pas regarder; elle marcha, détournant la tête, jusqu'au p
ner la clef dans la serrure; le petit meuble s'ouvrit, elle y prit trois ou quatre écrins et referma le secrétaire vivement; elle avait hate de sortir. Et pour
na, regarda, d
osses mèches et tombant roides sur l'oreiller, le cou sinueux
scalier. Là elle se heurta contre deux hommes qui montaient. C'étaient Célestin Fargeau et M.
oitié de la somme. Il partit le soir même. Cachemire voulait rompre son engagement et partir avec lui. Il l'en détourna. Pendant que la vapeur l'emportait v
ainsi, il se souvenait de ces autres veilles chaudes et joyeuses où Léon, le roi du festin, semblait défier l'avenir. Que ce temps-là était loin! Il datait d'un mois à peine pourtant. Et les mêmes rires éclataient à la même place, à la même heure; les mêmes salons s'allumaient, les mêmes femmes se fardaient pour d'autres... On oubliait celui qui partait, comme dans une bataille celui qui tombe. Serrez les rangs! Et les rangs se
le jour
le
corps de M. de Brua
ment, dit-il, que tou
c'est pour moi le réve
oir-là, les lignes suivantes
laindre peut-être que la victime, le vainqueur de ce duel, M. Fernand Terral, s'est réfugié à Bruxelles, où il
parut excellente dans l'auditoire, aux journalistes qui rendirent compte des débats et surtout aux femmes. Cachemire se fit remarquer par une toilette tapageuse qu'on eut envie d'applaudir. Les jurés acquittèrent Fernand Terral à l'unanimité. Célestin Fargeau s'était montré excessivement c
a main; il n'avait plus qu'à la cueil
ans une avant-scène, avec Cachemire et l
ute fière du succès et de la gloir
a la poussière de ses souliers sur la mémoire du défunt. M. de Bruand laissait ce qui lui restait de sa fortune (fort éprouvée), à Paul Barré, son ami d'enfance, une rente viagère à Jean, son
intentions de M. de Bruand,
il dit. Oui, de ne plus ressembler à u
r que quelques livres, de la
ux, rue Taitbout, et n'avait voulu rien retrancher de son genre de vie. Madame Labarbade choisit, parmi les bijoux, ceux qu'il fallait mettre en gage pour assurer les frais de premier établissement. Elle fit vendre à l'encan certains meubles inutiles et un peu vieillis, en acheta d'autres et, pour le payement du tap
de grands morceaux de papier jaune qui étaient des obligations de chemins de fer. Cachemire l'ignorait, et peu lui importait d'ailleurs. Madame Labarbade essayait parfois de lui donner des conseils,-en particulier de la
et maintenant il habitait un charmant entresol, meublé à l'antique, vieux chêne et vieux bronzes, boulevard des Italiens. Tout cela non payé, mais il était désormais de ceux à qui l'o
aman Ana?s vit qu'il fallait céder ou rompre. Elle était prudente; elle rompit. Adolphe s'achemina donc un jour, tout larmoyant, vers les hauteurs de la rue Blanche, accompagné de sa mère qui portait dans toutes ses poches des pots de confitures. On arriva sous une porte cochère décorée d'un drapeau tricolore et des armes de la ville de Paris; maman Ana?s
ins un magot qui se portera bien. N'aie pas peur, un jour tu t'en moqueras pas mal de cette s?
regards qu'on jetait au vainqueur de M. de Bruand. Une première représentation partagée avec lui, elle la savourait comme une liqueur. Elle maudissait son théatre qui les séparait fatalement à de certaines heures; elle e?t souhaité qu'il f?t acteur pour que le métier les réun?t comme le faisait l'amour. Mais cet amour, qui n'avait, semblait-il, jamais été plus ardent en elle, changeait déjà de face. Elle se figurait à présent aimer davantage Fern
à ce Fernand si haut placé au-dessus d'elle. D
us et à toutes qu'il était à elle, elle commen?a à désirer autre chose, d'autres secousses, d'autres surprises, d'autres distractions. Elle se prit à regretter
un jour qu'el
du théatre, des courses au Bois, des billets
out, Fernand et Cachemire, cherchant, chassant, traquant le plaisir. Aujourd'hui à ce bal, demain à cet autr
teeplechase aux voluptés. Mais ce n'était ni le luxe, ni le théatre en fête, ni les rires s'envolant au plafond avec le champagne, qui grisaient et égayaient Cachemire. Si Fernand la voulait rendre heureuse, il n'avait qu'à l'emporter v
ait blonde dans le fond du ciel d'un gris bleu, à peine allumée dans cette ombre indécise, argentée, brumeuse où se détachaient les deux clochers de Sainte-Clotilde et les pavillons des Tuileries. Point de vent; un air déjà frais après la journée chaude, les feuilles immobiles ?à et là comme une guirlande
cet air du soir,
Les guirlandes s'incendiaient, l'heure approchait des bals voisins. Un bruit de cuivre éclatait, poussé par le vent, des valses, des quadrilles, les Miserere de Verdi et les épilepsies d'Offenbach. Les notes arrivaient par bouffées, sur le vent rafra?chi, dans ce cabinet chaud de gaz. Et Cachemire alors, une cigarette à la main, allait à la fenêtre, regardait
t un tour de bal, saluaient ?à et là, s'asseyaient, regardaient la foule. Terral jouissait de ces fêtes, parodies des nuits du midi, affichait Cachemire, tendait son gant à d'autres gants qui passaient. Cachemire écoutait la musique et battait le sable du bout de son pied. Des femmes pales et peintes l'analysaient et se la montraient. Tous les couples ou les groupes qui passaient avaient un regard pour elle. Ma
se tenait sur une chaise. Elle se levait. Terral entrait-et Cachemire-dans une fa?on de chaumière où, sur une table à tapis de damas, une grosse lampe éclairait des cartes dispersées.-Le grand jeu ou le petit jeu?-Tous les jeux! disait Cachemire. L'autre débitait sa chanson éternelle: Vous êtes en ce moment ennuyée. Mais pat
nais, mon avenir!
ntée, songeant à ce trèfle et à ce c?
r contre lui avec des frémissements d'oiseau qui veut s'envoler, elle battait la terre de
oyant comme des derviches en ébriété sur le talon ou sur le bout du soulier, criant, se courbant, se relevant, faisant les gracieux devant des femmes qui luttaient de gestes frénétiques, agitées comme par une torpille, semblables à des paquets de linge et de chair. Dans un tourbillon, on ne voyait que des pointes de bottines s'élevant en l'air, des j
tre Cachemire, et la ?nostalgie