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Nouveaux souvenirs entomologiques - Livre II

Chapter 3 UN SENS INCONNU-LE VER GRIS

Word Count: 2761    |    Released on: 06/12/2017

ssait plus rien, je me croirais dédommagé par cette seule observation. La méthode opératoire adoptée par l'hyménoptère en vue de paralyser le ver gris est, dans le domaine de l'instinct,

erait pour la mettre à profit. Une observation où j'ai dépensé cinq heures sans désemparer et sans parvenir encore à terminer les épreuves en projet, exige, pour être bien conduite, le loisi

première question qui se présente est celle-ci: comment fait l'h

es au chasseur, qui exploite tous les points sans préférence pour les uns plut?t que pour les autres. Partout où l'hyménoptère s'arrête et fouille avec quelque persistance, je n'aper?ois rien de particulier malgré toute mon attention; et cepend

'y introduisent et sondent; si quelque touffe de gramen étale à fleur de terre son lacis de rhizomes, ils en fouillent les anfractuosités avec un redoublement de trépidation. Leurs extrémités s'appliquent un moment, se moulent en quelque sorte sur le point exploré. On dirait deux

faction. Les Nécrophores, les Silphes, les Histers, les Dermestes accourent de tous c?tés au point où g?t un pet

'il soit difficile de comprendre comment une tige d'anneaux cornés, articulés bout à bout, peut remplir l'office d'une narine à structure si profondément différente. L'organisa

toucher, il la subit; il ne s'enquiert pas de l'effluve odorant, il re?oit quand il arrive. Or les antennes de l'Ammophile sont continuellement agissantes; elles s'informent

aible trace d'odeur. Quand le chien, célèbre par son flair, a connaissance de la truffe sous terre, il est guidé par le fumet du tubercule, fumet très appréciable pour nous, même à travers l'épaisseur du sol. Je reconnais au chien un odorat plus subti

sais, que dans la série zoologique, la sensibilité, toujours la même au fond, a des degrés de puissance: telle espèce est capable de plus, et telle autre est capable de moins; le sensible pour l'une est l'insensible pour l'autre. Rien de plus juste; cependant l'insecte, considéré d'une manière générale, ne para?t pas hors ligne sous le rapport de la sensibilité olfactive; les effluves qui l'attirent sont per?us sans un odorat d'une finesse exceptionnelle. Lorsque, dans le cornet flo

, assez aptes à s'ébranler sous l'impulsion sonore. L'Ammophile, qui explore les lieux avec les antennes, serait alors avertie de la présence du ver gris par un léger bruit remontant de terr

vers gris que j'ai exhumés sur les indications de l'hyménoptère ne rongeaient rien du tout par la raison qu'il n'y avait rien à ronger. Ils étaien

me appareils olfactifs, à moins d'admettre que leur surface aride, coriace, n'ayant rien de la délicate structure nécessaire à l'habituel odorat, est néanmoins sensible à des odeurs nulles pour nous. Ce serait admettre que la rusti

ons pour nous aussi étrangères que le serait la sensation des couleurs si nous étions aveugles? La matière n'a-t-elle plus de secrets pour nous? Est-il bien s?r qu'elle ne se révèle à l'être animé que par la lumière, le son, la saveur, l'odeur, les propriétés tangibles? La physique et la chimie, si jeunes cependant, déjà nous affirment que le noir inconnu renferme une moisson énorme, en comparaison de laquelle notre gerbe scientifique n'est q

rapidement, aller et venir d'un bout à l'autre de la pièce, sans se heurter aux obstacles interposés? Quel sens analogue des n?tres les guidait? Quelqu'un voudrait-il me le dire et surtout me le faire comprendre? J'aimerais à comprendre aussi comment l'Ammophil

s un ensemble convenable de faits, la falaise de l'inconnu se dresse abrupte, infranchissable par le sentier où nous nous obstinons. Changeons alors de sentier et reconnaissons que l'animal peut avoir d'autres moyens d'information que l

e me propose d'en faire conna?tre de plus étranges encore, imposant la conviction à l'esprit le plus exigean

ération de l'hyménoptère. Ce projet n'ayant pas abouti, je mis les vers dans un bocal avec couche de terre et trognon de laitue par-dessus. De jour, mes captifs restaient ensevelis; de nuit, ils remontaient à la surface, où je les surprenais rongeant la salade en dessous. En ao?t,

nd de leurs terriers, elles remontent de nuit vers la surface et rongent le collet des végétaux herbacés. Tout leur est bon, la plante ornementale comme la plante potagère. Les massifs de fleurs, les carrés de légumes, les champs sont indistinctement ravagés. Lorsqu'un plant se flétrit, sans cause apparente, tirez à vous légèrement, et le moribond viendra,

din, c'est peut-être un carré de laitues sauvegardé, une plate-bande de balsamines tirée de péril. Mais que viennent faire ici des recommandations! Nul ne songe à détruire le gracieux hyménoptère, qui va v

e. Singulière antithèse de force et de faiblesse: l'homme tranche des lambeaux de continent pour faire communiquer deux mers, il perfore les Alpes, il pèse le s

ition pour multiplier l'Ammophile serait de multiplier le ver gris, unique nourriture de sa famille de larves. Je ne parle pas des difficultés insurmontables que présenterait semblable éducation. Ce n'est pas ici l'Abeille, fidèle à sa ruche à cause de ses m?

er le mal. La horde ennemie fait appara?tre dans nos champs la troupe auxiliaire; mais celle-ci ne vient pas sans celle-là, et les deux se balancent en nombre. Si le ver gris abonde, l'Ammophile trouve pour ses larves copie

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