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Nouveaux souvenirs entomologiques - Livre II

Chapter 6 LES ODYNèRES

Word Count: 6395    |    Released on: 06/12/2017

tème a pour but d'écarter le péril. C'est ainsi, du moins, que j'entrevois l'encha?nement des effets et des causes. Mais, tout autant qu'un autre, je me méfie du pourquoi et

approvisionnement et torpeur incomplète, doit se présenter aussi semblable méthode de protection, ou toute autre d'équivalent effet. L'acte répété témoignera de l'interprétation juste; et s'il ne se

r excellence, mêmes entassements de proie assez mobile encore pour être dangereuse. Si mes raisons sont fondées, si je prévois juste, l'?uf de l'Odynère doit être appendu au plafond

erve accoutumée: il a vu l'?uf, il le décrit; mais quant au fil suspenseur, rien, toujours rien. J'interroge Lepelletier, Audoin, Blanchard: silence complet sur le moyen de protection que je prévois. Est-il possible qu'un détail de si haute importance ait échappé à de tels observateurs? Suis-je dupe de l'imagination? Le système de sauvegarde qu'une logique s

ne après l'avoir tapissée de soie; des Osmies s'y réfugient en temps de pluie ou bien en font dortoir pour passer la nuit; une Odynère la divise avec des cloisons d'argile en trois ou quatre chambres qui deviennent le berceau d'autant de larves. Une seconde espèce utilise les nids abandonnés du Pélopée; une troisième, enlevant la moelle d'une tige sèche de ronce, obtient,

Un petit mur le surmonte, tout délabré; derrière est un profond rideau de pins. Le tout forme un chaud abri, comme l'exige l'établissement de l'hyménoptère. En outre, nous sommes dans la seconde quinzaine du mois de mai, précisément l'époque des travaux, suivant les ma?tres. L'architecture de la fa?ade, l'emplacement, la date, t

st retiré plus loin, à l'ombre, sous un bouquet de chênes verts. Il y trouve une couche de sable dont l'épaisseur conserve encore quelques traces de la dernière ondée. Un lit est cr

sous la feuillée; regarde comme je suis bien.? C'est

nt au désir de l'os, et de loin en loin au désir de ta belle. Cela fait entre nous, quoique amis dévoués, une certaine différence, bien qu'on nous

ntiquité grecque la nommait Mais Pline de u faisait ou et devait prononcer Oupoupa, comme me l'enseigne le cri imité dans le nom. Rarement j'ai re?u le?on de prononciation latine mieux autorisée que la tienne, bel oiseau qui fais diversion à mes longs ennuis. Fidèle à ton idiome tu

e. Une petite éprouvette en verre est disposée à la porte du nid. Quand l'insecte sortira, il sera pris. C'est fait, il est pris et aussit?t transvasé dans le flacon asphyxiateur à bandelette

our (Odynerus Reaumurii); c'en est une autre (Odynerus reniformis Latr.), différente quoique adonnée à la même industrie. Déjà le naturaliste des Landes s'était laissé prendre à ce

llimètres. à ce portique fait suite la galerie, de même diamètre et plongeant obliquement dans le sol jusqu'à la profondeur d'un décimètre et demi à peu près. Là, ce couloir principal se ramifie en brefs corridors, qui donnent chacun accès dans une cellule indépendante de ses voisines. Chaque larve a sa chambre, dont le service peut se faire par une voie spéciale. J'en ai compté jusqu'à dix, et peut-être y en a-t-il davantage. Ces chambres n'ont rien de particulier ni pour le travail ni pour l'ampleur; ce sont de simp

'est beaucoup moins dur. Comment fait ce frêle mineur pour s'ouvrir une galerie dans cette brique? Il emploie, je ne peux en douter, la méthode décrite par Réaumur. Je reproduira

arvenir à faire ce trou, elles construisent en dehors un tuyau creux qui a pour base le contour de l'entrée du trou, et qui, après avoir suivi une direction perpendiculaire au plan où est cette ouverture, se contourne en bas. Ce tuyau s'allonge à mesure que le trou devient plus profond; il est construit du sable qui en a été tiré; il

le contre lequel elles avaient à agir, ne le cédait guère en dureté à la pierre commune; du moins les ongles attaquaient avec peu de succès sa couche extérieure, plus desséchée que le reste par les rayo

aussit?t pour le réunir en une petite pelote, grosse environ comme un grain de groseille. C'est avec cette première pelote détachée que la Guêpe jette les fondements du tuyau que nous avons décrit. Elle porte sa pelote de mortier sur le bord du trou qu'elle vint de faire en l'enlevant; ses dents et ses p

ou si elle tirait de quelque plante ou de quelque fruit une eau plus gluante; ce que je sais mieux, c'est qu'elle ne tardait pas à revenir et à travailler avec une nouvelle ardeur. J'en observai une qui parvint dans une heure envir

ouces. Sur tel trou on voit aussi un tuyau deux ou trois fois plus long que celui d'un autre. Tout le mortier enlevé du trou n'est pas toujours employé à sa prolongation. Dans le cas où elle lui a donné à son gré une longueur

vir de logement à la larve qui doit na?tre dedans; une portion lui suffira. Il a été cependant nécessaire qu'il f?t fouillé jusqu'à une certaine profondeur, afin que la larve ne se trouvat pas exposée à une chaleur trop grande, quand les rayons du soleil tomberont sur la couche extérieure de sable. Elle ne doit habiter que le fond du trou. La mère sait la capacité qu'elle doit laisser vide et elle la conserve; mais elle bouche tout le reste, et elle fait

es, j'ai compté vingt-quatre pièces; dans chacune des deux autres, également intactes, j'en ai compté vingt-deux. Réaumur ne trouvait que huit à douze pièces dans le garde-manger de son Odynère; et L. Dufour, dans le magasin à vivres de la sienne, constatait une brochée de dix à douze. La mienne exige la double douzaine, deux fois plus, ce qui peut s'expliquer par un gibier de moindre taille. Aucun hyménoptère déprédateur à ma connaissance, à part les Bembex, qui ap

une paire de petits mamelons charnus. Ces vermisseaux, quoique de même espèce d'après l'ensemble des caractères, varient de coloration. Ils sont d'un vert pale, jaunatre, avec deux larges bandes longitudinales d'un rose tendre chez les uns, d'un vert plus ou moins foncé chez les autres. Entre ces deux bandes règne, sur le dos, un liséré d'un jaune pale. Tout le corps est semé de petits

rovenir une mouche ou un scarabée. L. Dufour, de son c?té, les appelle des chenilles vivantes. Aux deux observateurs n'a pas éch

t d'une pointe d'aiguille, elles se démènent brusquement. Quelques-unes parviennent à se déplacer. En m'occupant de l'éducation de l'?uf de l'Odynère, j'ouvrais la cellule suivant sa longueur, de fa?on à la réduire à un demi-canal; puis dans cet

Réaumur et L. Dufour ne l'ont pas soup?onnée. Pour eux, la proie est vivante; pour moi, elle l'est à très peu près. Dans ces conditions, on voit à quels périls serait exposé l'?uf de l'Odynère sans les précautions d'une prudence

la première fois, un de ces moments de joie intime qui dédommagent de bien des ennuis. Je devais en avoir bien d'autres, ainsi qu'on le verra. Suivre avec amour, patience et coup d'?il exercé les investigations dans le monde des insectes, nous réserve toujours quelque merveille. L'?uf, disons-nous, se balance au plafond, retenu par un fil trè

e à jour et se trouvant dans l'état que je désire, je cerne le logis avec la pointe du couteau, de manière à détacher un cylindre de terre où cette cellule est comprise, mais réduite à un demi-canal pour ne rien cacher de ce qui doit s'y passer. Les provisions sont extraites pièce par pièce avec tous les ménagements, et transvasées à part dans un tube de verre. J'éviterai ainsi les accidents

avec une raideur automatique, tout d'une pièce, à pas méthodiquement combinés. Quelle mauvaise rencontre s'il était survenu quelque connaissance avec qui il convient de s'arrêter un moment, de causer un peu, d'échanger une poignée de main: une distraction de ma part ruinerait peut-être mes projets! Quelle rencontre plus mauvaise encore si Bull, qui ne peut supporter un regard de travers, se trouvait ne

est appendue par son extrémité postérieure, la tête en bas. Elle en est à son premier ver, dont la peau déjà devient flasque. Le cordon suspenseur consiste dans le court filament qui soutenait l'?uf, plus la dépouille de celui-ci, dépouille réduite à une sorte de ruban chiffonné. Pour rester invaginée dans le bout de ce ruban creux, l'extrémité postérieure du nouveau-né s'étrangle d'abord un peu, puis se renfle en bouton. Si je la trouble dans son repos, si les vivres remuent, la larve se retire en se contractant sur elle-même, mais sans rentr

che du cordon. La voilà libre, en contact avec l'amas de vermisseaux, et dans l'impossibilité désormais de se mettre à l'écart. Le fil sauveteur n'a pas eu longue dur

res, et au plafond desquelles l'?uf cependant oscillait. J'en ai vu d'autres, toujours munies de l'?uf, qui n'avaient encore que deux ou trois pièces de gibier, début de la copieuse brochée de vingt-quatre. C

lacement de la larve naissante, mais sans insister sur ce détail dont il ne soup?onnait pas l'importance. ?Le ver, dit-il, na?t sur le fond du trou, c'est-à-dire sur le fond de la cellule.? Il ne parle pas de l

voici pourquoi. L'?uf est pondu au fond, ce qui exige que la cellule soit vide et que l'approvisionnement se fasse après la ponte. Maintenant les vivres sont emm

ve au besoin; il est d'évidence, dis-je, que les vermisseaux entassés diminuent d'un jour à l'autre de vigueur. Il suffit des effets d'un je?ne prolongé, sans compter les désordres d'une blessure s'aggravant. La larve qui na?t au fond a donc à c?té d'elle, dan

s remarqué l'enroulement en forme d'anneau qu'affectent les vers servis à la larve. ?La cellule, dit Réaumur, était occupée par des anneaux verts, au nombre de huit à douze. Chacun de ces anneaux consistait en u

d'aiguillon très probablement re?u car jamais je ne l'ai constatée dans les chenilles opérées par les Ammophiles; je crois plut?t que c'est une pose naturelle du ver pendant l'inaction, de même que l'enroulement en volute est naturel aux Iules. Dans ce bracelet vivant, il y a tendance au retour vers

x sont empilés, serrés l'un contre l'autre. à l'autre bout, vers le fond, la cellule se renfle en ovo?de pour laisser à la larve ses coudées franches. La différence est très sensible dans les deux diamètres. Vers l'entrée, je trouve quatre millimètres seulement; vers le fond, j'en trouve six. Au moyen de cette inégalité d'ampleur, le logis comprend deux pièc

la larve récemment éclose, en cette partie que je viens d'appeler la salle à manger, l'espace est incomplètement occupé; quelques vermisseaux s'y trouvent, trois ou quatre, un peu isolés du tas et laissant du large pour la sécurité tant de l'?uf que de l

inférieurs aux supérieurs. La larve tire à elle, dans sa salle, un peu à l'écart, l'anneau qui se présente, le dévore sans danger d'ê

a sécurité de l'?uf de l'hyménoptère et de sa larve naissante. Comment le péril sera-t-il conjuré? Voilà le problème, à solutions multiples. L'Eumène, avec son f

fficulté. Jusque-là, c'est la méthode adoptée par les Eumènes; mais bient?t la jeune larve, un premier vermisseau mangé, se laisse

e exige, en outre, que la consommation progresse des pièces les plus vieilles aux pièces les plus récentes, pour avoir jusqu'à la fin du gibier frais. Dans ce but, une étrange exception est faite à la

mouvant, changer leur ordre de superposition. Le cas est prévu: la s

r se mouvoir à l'aise. La condition est remplie: en arrièr

s être encombrée comme le reste de la loge. On y a veill

ils glisseront en long et viendront troubler le nourrisson dans sa retraite de l'arrière-logis. On y a paré: le

nt à laisser descendance. Ce que nous lui reconnaissons d'exquise prévoyance

elle sapience, de l'insensé? Le monde est-il soumis aux fatalités d'évolution du premier atome albumineux qui se coagula en cellule; ou bien est-il régi par une Intelligence? Plus je vois, plus j'observe, et plus cette Intelligenc

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