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Nouveaux souvenirs entomologiques - Livre II

Chapter 7 NOUVELLES RECHERCHES SUR LES CHALICODOMES

Word Count: 7035    |    Released on: 06/12/2017

rles Darwin. Mon devoir était de lui rendre compte du résultat de quelques expériences qu'il m'avait suggérées dans notre correspondance, devoir bien doux pour moi,

origines, il était aux prises avec l'ultime et ténébreux problème de l'au-delà. Je renonce donc à la forme épistolaire, contresens deva

andes distances. Qu'ont-ils pour boussole dans ce voyage de retour, quel sens les guide? Le profond observateur me parlait alors d'une expérience qu'il avait toujours désiré de faire sur les pigeons, et qu'il avait toujours négli

paces in the opposite direction to that which you intended ultimately to carry them, but before turning round to return, to put the insects in a circular box with an axle which could be made to revolve very rapidly

une direction opposée à celle que je me propose de suivre en dernier lieu. Les captifs sont alors mis dans une bo?te ronde qui tourne rapidement sur un axe, tant?t dans un sens et tant?t dans un autre. Ains

ait pour guide à son retour. Ainsi s'expliquerait la rentrée au nid de mes Chalicodomes dépaysés à trois et quatre kilomètres de distance. Mais lorsque les insectes sont assez impressionnés par le déplacement à l'est, intervient la rotation rapide dans un sens puis dans l'autre, alternativement. Désorienté par cette multiplic

r un chat d'une ferme dans une autre assez éloignée, on le met dans un sac que l'on fait rapidement tourner au moment du départ. On empêche ainsi l'animal de revenir à la maison quittée. Bien d'autres, après Favier, me répétèrent la même pratique. à leur dire, la rotation dans un sac était infaillib

r à mon aide, il me faudrait les nids que vous savez. Allez chez le voisin, demandez-lui l'autorisation et montez sur le toit de son hangar, avec des tuiles

sur la face qui regardait l'intérieur du hangar. J'eus la curiosité de peser le plus volumineux: la romaine accusa seize kilogrammes. Or la toiture d'où il provenait était couverte de pareils blocs, contigus l'un à l'autre, sur une étendue de soixante-dix tuiles. En ne prenant que la moitié du poids pour faire la balance entre les plus gros amas et les plus petits, on trouve à la construction de l'hyménoptère le poids total de 56 kilogrammes. Et encore

t influencés héréditairement par leurs ancêtres, h?tes du hangar depuis de longues années. L'abeille dépaysée reviendrait peut-être guidée par l'habitude invétérée de sa famille; elle retrouverait le hangar de ses ascendants, et de là regagnerait sans difficulté son nid. Puisqu'il est de

s du véhicule sur des sentiers très caillouteux, pouvaient compromettre le contenu des cellules. Une corbeille portée sur l'épaule fut préférée. Il s'adjoignit un aide et partit. L'expédition me valut quatre tuiles bien peuplées. C'est tout ce qu'ils pouvaient porter à eux deux; et encore à leur arrivée f

ensions continuelles à l'échelle, longues stations sur un barreau de bois qui vous endolorit la plante des pieds, coups de soleil contre un mur devenu br?lant. Il faut d'ailleurs que mes h

à la hauteur des yeux. Une moitié de mes nids est à droite, l'autre moitié est à gauche. Le coup d'?il de l'ensemble est assez original. Qui entre et pour la première fois voit mon étalage suppose d'abord des pièces de salaison, d'épaisses tranches de quelque lard exotique do

n. Il me faut démontrer péremptoirement que le danger est nul, que mon abeille est très pacifique, incapable de dégainer tant qu'elle n'est pas saisie. J'approche le visage de l'un des gateaux de terre, jusqu'à presque le toucher, lorsqu'il est tout noir de ma?onnes en travail; je promène mes doigts dans les rangs, je dépose quelques abeilles sur la main, je stationne au plus épais du tourbillon, et jamais une piq?re. Leur caractère paisible m'est connu de longue date. Je

ir à voir les progrès de leurs industrieux travaux. Pour les étrangers, je me gardais bien de divulguer le secret. Si quelqu'un, appelé pour affaires, passait devant le porche au moment où je stationnais devant les gateaux appendus, un cour

conna?tre. Une dissolution de gomme arabique, épaissie avec une poudre colorante, tant?t rouge, tant?t bleue ou d'autre teinte, est

coup sur coup. Alors mes coups de pouce n'étaient pas toujours assez ménagés, au grand dommage des voyageurs, dont je pouvais ainsi fausser l'articulation des ailes et affaiblir l'essor. Cette méthode méritait d'être améliorée, tant dans mon in

er ou de pollen. On laisse ces voyages se répéter jusqu'à ce que la marque du thorax soit parfaitement sèche, ce qui ne tarde pas avec le vif soleil nécessaire aux travaux. Il s'agit alors de prendre l'hyménoptère et de l'emprisonner dans un cornet de papier, toujours sans le toucher. Rien de plus facile. Une petite éprouvette de verre est mise sur l'a

s, elle adhère aux poils simplement. Du reste, elle ne serait pas plus tenace si j'avais maintenu l'insecte entre les doigts. Or l'hyménoptère fréquemment se brosse le dos, il s'époussette chaque fois qu'il sort des galeries; d'ailleurs il expose sa toison à de continue

et la construction de nouvelles cellules commencée, une autre retraite est choisie. Dans l'harmas, ai-je dit, sont des amas de pierres destinées au mur d'enceinte. C'est là que mes Chalicodomes passent la nuit. Dans l'interstice de deux pierres superposées et mal jointes, ils se retirent par groupes nombreux, entassés pêle-mêle, les deux sexes à la fois

t pire encore, dans l'étroit dortoir où les Chalicodomes se réfugient par centaines. Après une nuit passée dans l'interstice de deux pierres, il est prudent de ne plus compter sur la marque faite la veille. Donc le dénombrement des retours

une bo?te de fer-blanc, les cornets seront calés de fa?on à éviter les chocs pendant la rotation; enfin la bo?te sera fixée à un cordon, et je ferai tourner le tout à la manière d'une fronde. Avec cette machine, rien de plus aisé que d'obtenir telle rapidité que je voudrai, telle variété de mouvements contraires que je jugerai propres à désorienter mes captifs. Je peux faire tourner ma

re préparatoire; j'espère bien m'y trouver seul au moment où je balancerai ma fronde. Une croix est au bout; je m'arrête au pied de cette croix. Là, rotation de mes abeilles suivant toutes les règles. Or, tandis que je fais décrire à la bo?te des cercles inverses et des courbes bouclées, tandis que je pirouette sur les talons pour atteindre les divers azimuts, une bonne femme vient à passer, et me regarde avec des yeux, oh! mais des yeux.... Au pied de la

iers les plus déserts, je coupe à travers champs pour éviter, si possible, nouvelle rencontre. Il ne manquerait plus que d'être vu lorsque j'ouvrirai mes cornets et lacherai mes mouches. à mi-che

es aient libres la direction de leur nid et la direction opposée. Je les lache à deux heures un quart. Aussit?t le cornet ouvert, les hyménoptères tournent pour la plupart à diverses reprises autour de moi, puis prennent un vol fougueux dont la direction est celle de Sérignan, autant que je peux en juger. L'observation est difficultueuse, le départ ayant lieu brusque

en chemin, je me borne à celle du départ et à celle de l'arrivée. Les insectes sont lachés à onze heures quinze minutes. J'ai préféré le matin comme présentant plus d'animation dans les travaux de l'hyménoptère. L'un est revu au nid par Antonia à onze heures vingt minutes. En supposant que ce soit le premier laché, il lui a suf

r tourné et retourné. à neuf heures et vingt minutes, je commence d'ouvrir mes cornets. L'heure est un peu matinale, aussi mes hyménoptères, rendus à la liberté, restent un moment indécis, paresseux; mais après un court bain de soleil sur une pierre où je les dépose, ils prennent leur essor. Je suis assis à terre, faisant face au midi. à ma gauche est Sérignan, à ma droite Piolenc. Lorsque la rapidité du vol me laisse reconna?tre la direction suivi

inutes, soit quinze minutes après le commencement du lacher. à midi, il y en a onze d'arrivés; et

tions pour laisser indifférent le choix entre les deux directions opposées, j'avais fait en particulier éloigner mon chien qui se trouvait à ma droite. Aujourd'hui les hyménoptères ne tournent pas autour de moi; quelques-uns s'envolent directement; les autres, en plus grand nombre, étourdis peut-être par le tangage du transport et le roulis des coups de fronde, prennent pied à quelques mètres de distance, semblent attendre d'être

ain, lorsque je vais revenir sur mes pas, je fais tourner ma fronde avec toute la complication rotatoire que je peux imaginer; en vain, croyant augmenter les difficultés, je répète la rotation jusqu'à cinq fois, au départ, en chemin, à l'arrivée: rien n'y fait: les Chalicodomes reviennent, et la proportion des retours dans

r. Laissant de c?té toute rotation, tout recul, choses reconnues inutiles, je songe à lacher mes Chalicodomes au plus épais des bois de Sérignan. Comment sortiront-ils de ce labyrinthe où, dans les premiers temps, j'avais besoin d'une boussole pour me retrouver? De plus, j'aurai avec moi un aide, une paire d'yeux plus jeunes que les miens et pl

pturés. Pour abréger les préparatifs, à cause de la distance, je ne les marque pas sur les gateaux; je les marquerai sur les lieux du départ, au moment de les lacher. C'est l'ancienne méthode, ferti

rideau de collines d'une centaine de mètres d'élévation au-dessus du point où je suis. Le vent est faible, mais il souffle en sens inverse du trajet que doivent faire mes insectes pour rentrer chez eux. Je tourne le dos à Sérignan

re le faible vent du midi qui souffle, ils prennent, à leur premier essor, la direction du nid. Tous vont au sud après avoir décrit quelques cercles, quelques crochets autour de nous. Il n'y a pas d'exception pour aucun

eux. à deux heures, leur nombre est de neuf. Mais voici que le ciel s'obscurcit; le vent souffle assez

tours. J'ai marqué les insectes sur les lieux, je les ai maniés, et je n'affirmerais pas que tous soient sortis bien dispos de mes doigts irrités par les piq?res. Et puis, le ciel s'est fait nuageux, l'orage est imminent. En ce mois de mai, si variable, si capricieux dans la région, on ne peut guère compter sur une journée con

Mon collaborateur dans les bois m'offre sa carriole. Avec quinze Chalicodomes, nous partons tous les deux sur la route d'Orange, jusqu'au voisinage du viaduc. Là se présente à droite le rectiligne ruban de l'antique voie romaine, la voie Domitia. Nous la suivons, remontant au nord vers les montagnes d'Uchaux, le pays classique des superbes

es miens. Me voilà donc en possession de deux séries d'insectes. Quinze, marqués de rose, ont fait le crochet de neuf kilomètres; quinze, marqués de bleu, sont venus par à voie directe,

leus, ceux qui sont venus en ligne directe à Font-Claire. Les deux proportions, 46 et 40 pour 100, se balancent presque; et le léger excès pour les insectes qui ont fait le circuit

ample circuit, ne peuvent troubler les Chalicodomes dépaysés et les empêcher de revenir au nid. J'avais fait part à Ch. Darwin de mes premiers résultats négatifs, ceux de la rotation. S'attendant à un succès, il fut très surpris de

to disturb any magnetic or diamagnetic sensibility

sique lorsqu'elle prétend expliquer la vie; cependant ma déférence pour l'illustre ma?tre m'aurait fait recourir aux bobines d'induction si j'avais eu les appareils convenables. Mais, dans mon village, nulle ressource savante; si je veux une étincelle électrique,

ing one of these pieces with some cement on the thorax to the insects to be experimented on. I believe that such a little mag

t, ne pourra plus s'orienter. Avec un petit aimant fixé sur le thorax, parallèlement au système nerveux, et de plus grande influence que le magnétisme terrestre à cause de sa proximité, l'insecte perdra sa faculté de di

6 millimètres. Ce fragment est un aimant complet: il attire, il repousse une autre aiguille aimantée et suspendue à un fil. Le moyen de le fixer sur le thorax de l'insecte est un peu embarrassant. Mon aide en ce moment, l'élève en pharmacie, met à contribu

un peu la glu et d'appliquer aussit?t l'objet sur le dos du Chalicodome, le tron?on d'aiguille étant dirigé suivant la longueur de l'insecte. D'autres appareils semblables

licodome travaillant à une cellule que je marque, et je le transporte dans mon cabinet, situé dans une autre aile de l'habitation. La machine aimantée est fixée sur le thorax, et l'insecte laché. Aussit?t libre, l'hyménoptère se laisse choir et se roule,

s l'influence de mes artifices, l'insecte était comme ahuri. Allons au nid, voir ce qui se passe. L'attente n'est pas longue: mon insecte revient, mais déb

troubler si étrangement mon hyménoptère? Lorsqu'il se démenait à outrance, s'escrimant des pattes et des ailes sur le parquet, lorsqu'il s'est enfui effaré, l'insecte subissait-il la domination de l'aimant fixé sur

ue l'aimant, c'est-à-dire que le magnétisme est hors de cause dans ce qui vient de se passer. Mon engin, dans les deux cas, est attirail incommode dont l'insecte cherche aussit?t à se débarrasser par tous les moyens à lui possibles. Attendre de lui des actes normaux tant qu'il portera sur le thorax un appareil, aimanté ou non, c'e

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