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Opúsculos por Alexandre Herculano - Tomo II

Chapter 4 No.4

Word Count: 4024    |    Released on: 06/12/2017

naliste, et que, cependant vous avez entendu vanter comme l'un des hommes les plus remarquables de notre époque, comme le plus remarquable, peut-être, de notre pays. Si je

e Mousinho fut un verbe, une idée faite chair: il a été la personnification d'un grand fait social, d'une révolution qui est sortie de sa tête, et qui, bouleversant la société portugaise de fond en comble, a tué notre passé et créé notre avenir. Il a pris au sérieux la liberté du pays, et, en l'asseyant sur des bases inébranlables, il a rendu impossible le rétablissement du despot

nsée, l'autre le

tenir étaient impuissans ou plut?t ridicules. Avant ces deux hommes, les institutions libérales en Portugal ressemblaient à ces arcs de triompbe qu'ont batit, les jours de fête, avec des branches d'arbres touffues, qui tombent fanées a

te époque, et, dans notre drame shakespearien, n'apparaissent que deux grandes et nobles figures: Mousinho et le fils de Jean VI. Le reste, et je le dis en toute humilité de coeur, ne vaut pas la peine qu'on en parle. Ce sont des financiers, des barons, des vicomtes, des comtes, des marquis de fra?che et

devienne caricature: ce ne sera pas ma faute. Sous la plume de l'écrivain, la forme s'adapte, parfois à l'insu de l'auteur, à la nature du sujet. Je tacherai de respecter les individus vivants, car la bienséance l'exige. Pour ce qui regarde les groupes, les coteries, les factions, les partis, je me moque de leurs colères! J'ai le courage de mes opinion

loin; vous verrez qu

s abatardis. Politiquement parlant, nous étions des colons anglais. Notre armée était une armée anglaise, dont les soldats, et presqu'uniquement les soldats, étaient nés dans ce pays. Un général anglais nous gouvernait au moyen d'une régence servile, qui était censée représenter en Portugal le roi retenu à Rio-de-Janeiro. On avait même poussé l'impudence jusqu'au point d'imprimer ostensiblement au front de nos pères le sceau de la servitude, en mettant un diplomate anglais au nombre de ces régents de comédie. Un traité malheureux avait placé notre commerce à la remorque du commerce anglais, et notre industrie avait été absolument sacrifiée à l'industrie anglaise. Il ne nous manquait que d'être forcés à exprimer le peu d'idées que l'absolutisme regardait comme viables dans le baragouin celto-saxo-normand, qu'on

an III, également dans le sien, la bulle de l'inquisition. On brùla de la cire et de l'huile à foison en des illuminations splendides, et l'on s'habilla de drap national horriblement grossier et passablement cher. Ce fut un feu croisé de banquets, de processions, de fusées, de discours, d'arcs-de-triomphe, de revues, de Te Deum, d'élections, d'articles de journaux, et de coups de canon. Chaque jour amenait sa fête nouvelle; on en raffolait. Cétait une pluie battante d'hymnes, de sonnets, de chansons, de drames, de coupes d'habits, de formes de souliers libéraux. Les loges ma?oniques se multipliaient: des sots y allaient en foule verser leur argent en l'honneur du Suprême Architecte de l'Univers, et les habiles y allaient aussi manger pieusement le susdit arge

lutisme, qui s'était t?, pensait; et quoique, comme chacun sait, il ne so

z sotte pour se croire sorcière, ou à quelque moine lascif assez fou pour afficher publiquement ses vices, avait cessé d'exister, c'est vrai; mais l'absolutisme pouvait, sans gêne, se passer de ses services. En laissant les anglais en Angleterre, le roi à Ajuda ou à Bemposta, et l'inquisition à la voirie, la réaction n'avait à rencontrer sur sa route aucune idée morale assez grande pour lui offrir un obstacle de quelque poids, aucuns intérêts matériels nouveaux créés, pour le peuple

t et ce qui était d'u

avait fait la révolution, la défit. D'un coup de pied, l'on envoya la constitution rouler à la voirie où g?

tes du couvent-palais de Mafra, Il ne pouvait raisonablement pas garder rancune à de si honnêtes gens. Du reste, ces démocrates de 1820, empesés, raides, à la cravate blanche, à l'habit noir, aux manières respectueuses et posées, prenant énormement de tabac, cuirassés de droit romain, et ne parlant des rois-jadis qu'en faisant claquer devant leurs noms la formule sacrémentelle le seigneur roi un tel, ne pouvaient inspirer moulte crainte à Jean VI, qui avait toute cette finesse proverbiale des campagnards de la banlieue de Lisbonne, où il était né. Après la ch?te de la constitution, quelques bonnes ames voulaient, à toute force, qu'il tatat un peu de la tyrannie; mais ce n'était pas un mêts de son go?t; il préférait les poules grasses que ses compères, les campagnards de la banlieue, lui vendaient le plus cher possible, et que, bien assaisonnées, sa majesté se pla?sait à dépecer, sans couteau ni fourchette, de ses royales mains. C'était sa cruauté à lui! On insista, croyant que, parcequ'il portait un chapeau troué et rapiécé comme Luiz XI, il devait porter aussi un coeur de tyran. Le roi riait dans sa barbe de cette étrange bévue

eurait à chaudes larmes: je pleurais aussi, car j'etais né un peu poète et j'avais l'instinct de l'harmonie. Il est vrai que je n'y comprenais rien, car pour moi ces mots-?Le roi est mort!?-signifiaient tout bonnement que je ne verrais plus un gros et laid vieillard, à l'oeil terne,

'éparpiller, dans sa vie d'actualité, aux mains de deux ou trois individus. La royauté, mon cher républicain, n'a pas de fissures. Les empereurs ne s'y glissent pas comme des chenilles: il faut qu'ils ouvrent une trouée bien large, en face

it bien que quelqu'un se trompat. On envoya au Brésil une députation chargée de porter au prince la vieille couronne portugaise et les serments d'allégeance de son peuple. D. Pedro, en acceptant la couronne, dérouta les espérances de ceux qui avaient compté sur lui ou, du moins, sur son indifférence suppos

nt, comme de raison, de roi on ne peut

voir pleine et entière confiance dans les lumières, l'impartialité, la justice et les autres incontestables vertus du magistrat. La cause jugée, il faut bien que l'un des deux plaideurs reste sur le carreau. Alors, le moins dont le vaincu accuse le c

it qui porta

rain sur les théatres, et l'ode patriotique rempla?a le vieux sonnet; car on avait fait des progrès en littérature. Les deux chambres, qui avaient pris la place des cortès, s'ouvrirent. On parla, on déclama, on fit des rapports et d'autres choses qui avaient la prétention de ressembler à des lois. On se garda bien, cependant, de toucher à la vieille machine sociale. Tous les abus, toutes les institutions poudreuses, vermoulues, branlantes, qui servaient, tant bien que mal, de béquilles à la monarchie pure dans sa lourde marche gouvernementale, restèrent sur pied. L'absolutisme, qui, sous le soufflet de D. Pedro, était tombé à la renverse,

nts avaie

ean VI dormait d

s larmes mè

cravate blanche. La génération nouvelle surgissait grave et pensive, au milieu de ces bonnes gens à la face rebondie, à l'enthousiasme ronflant, graneis admirateurs de la fausse liberté romaine, lents, ventrus, solennels, comme un ancien abbé de Alcoba?a ou de Clairvaux. On attaqua les constitutionnels dans leur ?le: ils se défendirent bravement et repoussèrent l'assaut. Après cela, ils tachèrent d'organiser une petite armée. L'émigration ne cessait pas. Des hommes hardis et dévoués allaient, à travers des périls innombrables, et luttant avec des difficultés presqu'insurmontables, se réunir à eux et grossir les rangs de cette armée naissante. En dépit de la vigilance du gouvernement de Lisbonn

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