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Therese Raquin

Chapter 3 No.3

Word Count: 1749    |    Released on: 06/12/2017

re à Paris. Mme Raquin se récria: elle avait arrangé son existence; elle ne voulait point y changer un seul é

j'ai pris toutes les drogues que tu m'as données. C'est bien le moins, aujourd'hui

it en elle. Elle réfléchit que le jeune ménage pouvait avoir des enfants et que sa petite fortune ne suffirait plus alors. Il fallait gagner encore de l'argent, se r

, elle étai

onds de commerce, et nous nous remettrons, Thérèse et moi, à vendre du fil et des aiguilles. Cela nous o

Camille au départ. Il voulait être employé dans une grande administration; il rougissait de plaisir, lor

mari ne prenaient plus la peine de lui demander son opinion. Elle allait où ils allaient, elle faisait ce

, et cette galerie étroite, ces vitrines modestes lui rappelèrent son ancien magasin, si paisible. Elle put se croire encore en province, elle respira, elle pensa que ses chers enfants seraient heureux dans ce coin ignoré. Le prix modeste du fonds la décida; on le lui vendait deux mille francs. Le loyer de la boutique et du premier étage n'était que douze cents francs. Mme Raquin, q

eu, au bout de quelques jours, dans ses causeries du soir, la boutique humble et obscure du passage devint un palais

ce coin-là! Il y a trois belles chambres en haut.... Le passage est plein de mo

nce des conseils à Thérèse sur la vente, sur les achats, sur les roueries du petit commerce. Enfin la fam

Elle regarda la galerie sale et humide, elle visita le magasin, monta au premier étage, fit le tour de chaque pièce; ces pièces nues, sans meubles, étaient effrayantes de solitude et de délabrement. La jeune fem

on acquisition. Elle trouvait un remède à chaque nouvel inconvénient qui se présentait, expliquait l'o

us ne monterons ici que le soir. Moi, je ne rentrerai pas avant cinq ou s

compté sur les douceurs tièdes de son bureau. Il se disait qu'il aurait chaud tou

bougeait plus de cette place, Mme Raquin s'étonna de cette attitude affaissée; elle avait cru que la jeune femme allait chercher à embellir sa demeure, m

ent sa nièce. Nous sommes très bie

tique. Thérèse finit par s'impatienter à la voir sans cesse tourner devant ses yeux;

anait toute la journée. L'ennui le prit à un tel point qu'il parla de retourner à Vernon. Enfin, il entra

plantait devant Notre-Dame, et contemplait les échafaudages dont l'église, alors en réparation, était entourée: ces grosses pièces de charpente l'amusaient, sans qu'il s?t pourquoi. Puis, en passant, il jetait un coup d'oeil dans le Port aux Vins, il comptait les fiacres qui venaient de la gare. Le soir, abruti, la tête pleine de quelque sotte histoire contée à son bureau, il traversait le Jardin des Plantes et allait

à dix centimes, l'Histoire du Consulat et de l'Empire, de Thiers, et l'Histoire des Girondins, de Lamartine, ou bien des ouvrages de vulgarisation scientifique. Il croyait travailler à son éducation. Parfois, il for?ait sa femme à écouter la lec

pensée flottante et perdue. Elle gardait d'ailleurs une humeur égale et facile; toute sa volonté

nq minutes, une jeune fille entrait, achetait pour quelques sous de marchandise. Thérèse servait les clientes avec des paroles toujours semblables, avec un sour

e et sa femme sortirent à peine de la boutique. Thérèse vivant dans une ombre humide, dans un silence morne et écrasant, voy

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